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L’altise

    altise à table

    L’altise est un petit insecte qui parasite de nombreuses plantes potagères à la fin du printemps. La lutte contre ce petit coléoptère passe par la prévention, et, en cas d’attaque avérée, des traitements biologiques existent.

    Un petit coléoptère sauteur

    altise

    altise

    L’altise est un petit insecte appartenant à l’ordre des coléoptères et à la même famille que les chrysomèles. Long de seulement quelques millimètres, il possède une paire de pattes postérieures très développées qui lui permettent de sauter lorsqu’il est dérangé (on l’appelle également « puce de jardin »ou « puce de terre »).

    Il en existe de nombreuses espèces dont la carapace peut être uniformément noire ou présenter des reflets bleutés ou dorés, ou encore des bandes.

    Symptômes et dégâts

    dégats d'altise

    dégats d’altise

     

    Au potager, l’altise s’attaque volontiers aux crucifères comme les choux, les radis, le navet ou encore à la roquette. Certaines espèces d’altises affectionnent d’autres plantes comme l’artichaut, la pomme de terre, l’aubergine, la tomate, la betterave, la blette, la vigne…

    Les symptômes sont assez caractéristiques : le feuillage (notamment les jeunes pousses) est criblé de petits trous plus ou moins circulaires. Les tiges peuvent parfois, selon l’espèce d’altise incriminée, présenter des lésions.

    En cas de forte infestation, les dégâts peuvent être conséquents : les semis et les jeunes plants sont particulièrement menacés, quant aux plantes plus âgées, elles peuvent voir leur croissance considérablement ralentie, et la récolte peut être compromise.

    Conditions de développement

     

             Les attaques d’altise sont observées à la fin du printemps (mai-juin) par temps chaud et sec, car ce petit coléoptère a horreur de l’humidité.

    Le cycle de vie de l’altise peut différer légèrement selon les espèces, mais le plus souvent, les adultes hibernent sous les feuilles ou dans le sol . A la fin du printemps, ils sortent de leur hibernation et se nourrissent des feuilles des végétaux. Ils déposent leurs œufs au pied des jeunes plants. Ceux-ci éclosent au bout de une ou deux semaines, puis les larves se nourrissent des racines de la plante, parfois des tiges et des feuilles. Les larves deviennent adultes puis gagnent le feuillage.

     

     

     Prévention

     

    Plusieurs mesures préventives sont envisageables :

     

    • paillez le pied des plantes afin de maintenir un degré d’humidité suffisant pour décourager les altises.
    • Répandez de la cendre de bois autour des plantes, celle-ci a un effet répulsif sur les parasites.
    • Plantez à proximité des végétaux à protéger de la tanaisie ou du trèfle blanc (qui repoussent les altises) ou de la moutarde (qui attirent ces insectes, mais vos cultures seront ainsi délaissées par les altises qui préféreront grignoter les feuilles de moutarde).
    • Installez un voile anti-insectes au dessus des cultures potagères sensibles.

     

    Lutte et traitements biologiques

     

    – Le plus simple est l’arrosage puisque l’altise déteste l’humidité. Un arrosage quotidien (voir biquotidien idéalement tôt le matin puis en début d’après midi) peut suffire à enrayer une attaque, en maintenant la terre et le feuillage humides (attention toutefois à certains végétaux, comme la tomate, dont le feuillage ne doit pas être mouillé).

    – En matière de traitement biologique, une pulvérisation d’infusion de tanaisie ou d’absinthe, ou encore du purin d’ortie (2 applications à quelques jours d’intervalle) a souvent raison du parasite.

    • En cas d’infestation importante, vous pouvez essayer un insecticide naturel à base de pyrèthre ou d’huile de neem.
    • La pose de pièges (plaques ou bandes collantes, blanches ou jaunes) permet dans une certaine mesure de limiter les populations d’individus adultes.
    • Sous serre, utilisez une méthode biologique intégrée à base d’encarsia formosa: une petite guêpe redoutable contre les larves d’altises.
    • Ne négligez pas le rôle des crapauds et des oiseaux qui sont des prédateurs naturels de ce coléoptère
    • Installez un bassin ou une mare.
    Jean Yves Ollier février 2015