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Les fourmis au jardin d’ornement, au potager et au verger.

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    Parmi les espèces présentes en France, nous ne retenons que celles que nous pouvons rencontrer dans les jardins.

    Les fourmis noires ou brunes. Elles mesurent de 3 à 4mm. Elles vivent dans le sol, sous les pierres, sous les écorces des arbres, dans les vieilles souches. Elles forment des petits monticules au-dessus de leur nid.

    Les fourmis des gazons. Elles sont brunes avec des pattes, des mandibules et des antennes jaunes. Elles mesurent aussi de 3 à 4mm. Elles vivent dans les jardins, les prairies et les forêts où la végétation est peu dense. Elles installent parfois leur nid dans les racines des plantes.

    Les fourmis rouges. Elles mesurent de 4 à 5mm. Leur couleur varie du jaune au rouge brun. Elles possèdent un aiguillon et leur piqûre est douloureuse. On les rencontre partout: bois, jardins, prairies, sous la terre, dans les écorces, dans des vieilles souches. Elles forment un petit monticule au-dessus de leur nid.

    La nourriture des fourmis.

    Elles sont omnivores et capables d’adapter leur régime alimentaire aux ressources du milieu qu’elles habitent.

    Elles consomment de préférence des aliments sucrés: miellat produit par certaines larves d’insectes dont les pucerons et les cochenilles, du nectar, des baies et des graines.

    Elles consomment aussi des insectes en très grande quantité (jusqu’à 10 000 par jour pour une colonie de fourmis noires)

    Les fourmis: insectes nuisibles.

    Les fourmis ne sont pas des ravageurs. Cependant, elles peuvent être responsables de certains dégâts:

    1. Quand elles élèvent des pucerons qui leur fournissent le miellat. Comme il s’agit de leur nourriture préférée, elles en prennent grand soin: elles les lavent, les déplacent sur les tiges les plus tendres, les protègent contre d’éventuels prédateurs. Retenons que ce sont les pucerons qui sont les nuisibles et que ce ne sont pas les fourmis qui les installent!

    2.Quand elles s’installent dans les racines des plantes. Elles empêchent la terre d’adhérer aux racines et provoquent ainsi le dépérissement de la plante.

    1. Quand elles sont en trop grand nombre. Comme elles consomment aussi beaucoup d’insectes sans distinction, elles peuvent créer un déficit en insectes auxiliaires.

    Les fourmis: insectes auxiliaires.

    1. Elles participent au travail du sol, enfouissant les matières organiques et remontant les nutriments utiles aux plantes. Elles décompactent le sol permettant la circulation de l’air et l’écoulement de l’eau.
    2. Elles consomment des chenilles, des mouches, des araignées et toutes sortes de larves, limitant ainsi leur population.
    3. Elles pollinisent les fleurs.

    4.Elles débarrassent le jardin des cadavres de petits animaux dont les insectes et diminuent le risque de dissémination de microbes pathogènes.

    1. Elles participent au bon fonctionnement de l’écosystème et au maintien de la biodiversité en disséminant les graines.
    2. Elles font partie de la chaîne alimentaire en servant de nourriture à d’autres animaux.

    Comment limiter les populations de fourmis avec des procédés qui ne détruisent pas l’équilibre biologique.

    1. Lutter contre les populations de pucerons ou de cochenilles avec des préparations à base de plantes (cf. l’article sur les décoctions, infusions et purins).
    2. Utiliser des plantes répulsives, soit fraîches, soit en décoction, directement sur les fourmilières ou bien sur le passage des fourmis: lavande, tanaisie, tomate, noyer, menthe, absinthe, laurier sauce, mélisse. L’odeur dégagée par ces plantes perturbe la reconnaissance olfactive des pistes pour retrouver les lieux de nourriture.
    3. Epandre sur les fourmilières ou sur les pistes des coquilles d’œufs, de la cendre, du sang séché, du talc, de la poudre d’os, du marc de café.
    4. Déménager les fourmilières en posant un pot de terre dessus. Les fourmis vont rapidement l’envahir et il n’y aura plus qu’à le mettre ailleurs.
    5. Et si tous ces moyens échouent, on peut inonder la fourmilière avec de l’eau bouillante ou de l’eau salée ou savonneuse.

     

    Et s’abstenir d’utiliser des produits toxiques et pour le sol et pour le jardinier.

    Dans beaucoup de sites et de revues, on conseille de coller des bandes de glue sur les troncs. Ce moyen, s’il arrête effectivement les fourmis participe à la destruction de l’équilibre biologique car il détruit aussi tous les insectes auxiliaires et touche aussi les oiseaux, les lézards…

    A lire également un article dans ‘Les 4 saisons du jardin bio de novembre/décembre page 30 qui vous fera considérer les fourmis sous un autre regard!

    Thérèse Perrot

    5dec 2015

    sources: le site Horticulture de l’Yonne, très complet sur la vie des fourmis.

    jardinage.net