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Les pucerons.

     

     

    Mesurant de 1 à 4 mm, vert, noir, gris cendré ou rose, les pucerons sont les ravageurs les plus fréquents au potager, au jardin d’ornement ou au verger.

    pucerons-bruns

    pucerons-bruns

    Ils appartiennent à la famille des Aphibiens en compagnie des cicadelles, psylles et cochenilles, dans l’ordre des Homoptères.

    Ce sont des insectes phytophages (se nourrissant exclusivement de plantes).

    Ils possèdent 2 antennes, 3 paires de pattes et un rostre avec lequel ils piquent et aspirent la sève des végétaux. Ils rejettent  par l’anus un miellat très apprécié des fourmis.

    Il existe environ 600 espèces de pucerons en France, certaines ailées, d’autres non (aptères).

    Ils ont à leur disposition 2 modes de reproduction : asexué (parthénogénèse) au printemps et en été (ce qui explique leur prolifération), sexué en automne.

    Les espèces rencontrées :

    Les pucerons noirs : ce sont les plus fréquents. Présents d’abord sur les Viburnum Opulus (boules de neige) et les fusains,

    Pucerons-noirs-1

    Pucerons-noirs

    on les trouve ensuite sur les fèves, les haricots, les artichauts, les capucines, les

    dahlias…

    Les pucerons verts dits du pêcher s’installent d’abord sur les arbres du genre Prunus puis sur les pommes de terre, les tomates, les poivrons, les laitues, les chicorées, les épinards, les choux, toutes les cucurbitacées…

    pucerons-cendrés

    pucerons-cendrés

    Les pucerons cendrés parmi lesquels le puceron du pommier qui ira sur le plantain, le puceron du chou et le puceron lanigère du pommier qui migrera vers les racines en hiver.

     

    Les pucerons verts ou rose fréquents sur les rosiers. Ils s’installent sur les boutons floraux et les jeunes tiges occasionnant des déformations foliaires.

    Les pucerons des racines qui attaquent les laitues, les carottes, les chicorées, les haricots, les choux ou les artichauts.

    Les dégâts observés :

    Par leur rostre, en prélevant la sève des plantes, les pucerons affaiblissent les plantes et entravent leur croissance. Ils injectent aussi des substances qui sont responsables de déformations foliaires ou de galles. Ils sont aussi le vecteurs de virus notamment sur le pêcher.

    En aspirant de grandes quantités de sève, les pucerons rejettent un miellat poisseux qui couvre le feuillage et les fruits. Se développe alors la fumagine, sorte de feutrage noirâtre qui réduit la photosynthèse et entraîne le dépérissement des plantes.

    La cohabitation fourmi-puceron.

    On dit que les fourmis élèvent les pucerons. En fait, elles les protègent de leurs prédateurs comme les syrphes, les chrysopes, ou les larves de coccinelles et en échange, elles se nourrissent de leur miellat.

    Les moyens de lutte :

    En prévention :

    Evitez les fumures trop riches en azote et veillez à limiter les carences qui fragilisent les plantes et facilitent leur attaque. Favorisez l’installation des auxiliaires (syrphes, chrysopes, larves de coccinelles…) avec des bandes florales (primevères, asphodèles…) des allées enherbées, des zones proches non cultivées comme des haies ou des talus.

    Pour une lutte directe :

    Commencez par un jet d’eau car un puceron à terre est un puceron mort.

    Au verger, posez des colliers anti-fourmis ou attitrez-les au sol avec des préparations sucrées, traitez en fin d’hiver aux huiles blanches pour détruire les œufs.

    En début d’attaque, utilisez des préparations à base d’éléments naturels. Faites une pulvérisation de savon noir (25g/l), de purin de fougères aigle ou de rhubarbe, d’infusion d’orties, de tanaisie, d’armoise ou de menthe poivrée, de broyat d’ail. (cf  article Décoctions, infusions et purins)

    Augmentez les auxiliaires en introduisant des larves de coccinelles ou de chrysopes.

    En cas d’infestation, utilisez des insecticides bio à base de Pyrèthre sachant qu’ils ne sont pas sélectifs et détruisent les auxiliaires.

    On trouvera peut-être bientôt dans le commerce de l’argile kaolinite calcifiée qui se pulvérise à l’automne et donne de bons résultats chez les professionnels en perturbant l’installation des pucerons.

    pucerons-verts

    pucerons-verts

    Thérèse Perrot 3 mai 2014