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Marc Colombel, expert mondial

    Le Télégramme 20 mars 2015 édition de Quimper

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    En France et dans le monde, le rhododendron est régulièrement associé au nom de Marc Colombel. Un Varzécois passionné et inventif, qui a fait de la création sa seconde nature. À l’invitation de l’American Rhododendron Society, Marc Colombel s’envolera au mois de mai pour la Colombie Britannique (Canada), à Sidney, où il donnera deux conférences. Purement amateur, ce Varzécois consacre sa vie à cet arbuste de terre de bruyère, coloré et majestueux en pleine floraison. Originaire de Picardie, une région calcaire, peu propice au rhododendron, c’est au détour d’une balade dans le Pays Fouesnantais, au milieu des années 1980, qu’il aperçoit dans un jardin, un rhodo centenaire en fleur, le « Broughtonii ». C’est le coup de foudre. Il se porte acquéreur de la propriété. « Ma passion est née ce jour-là. C’était un véritable bouquet, un feu d’artifice. Aujourd’hui, le plant fait 8 m de haut et produit des centaines de fleurs ». Marc Colombel a même dû se résoudre à élaguer. Il mettait en danger la structure de la maison.

      Créateur et premier président de la SBR

    Après avoir enregistré son premier hybride en 1992, qu’il baptise « Kerneostic », du nom de sa maison, Il publie l’année suivante un ouvrage baptisé « Rhododendron : mode d’emploi ». Il crée l’année suivante la Société Bretonne du Rhododendron (SBR), qu’il présidera pendant 14 ans, jusqu’à l’arrivée de la polyploïdie. Par la suite, il publie de nombreux articles et crée de nombreuses manifestations en lien avec le rhododendron. En 2008, il reçoit à Edimbourg (Ecosse), la médaille d’argent par l’American Rhododendron Society, pour son engagement et sa réussite. Une reconnaissance qui l’amène à présenter ses travaux aux quatre coins de la planète. Jusqu’au Canada bientôt, donc. Là-bas, sa première conférence aura pour objet la propagation du rhododendron « par un amateur, pour les amateurs ». Ou comment multiplier les petits plants. « J’aurai ainsi l’opportunité de présenter et développer mon invention que j’ai baptisé L’aquarium à boutures ». La seconde conférence portera sur la présentation du rhododendron en France. Son histoire avec l’évocation du Parc de Trévarez dans les années 60, l’hybridation, et surtout la polyploïdie. « J’aborderai ce sujet avec en toile de fond le Domaine de Boutiguery, à Gouesnac’h. Ce parc fera un jour référence dans le petit monde du rhododendron en France car il possède un potentiel extraordinaire ».

    « Parfois, le hasard est plus fort que la science »

    « Avec mon vieux complice Christian de la Sablière, créateur du Parc de la Sablière, nous travaillons sérieusement sur la polyploïdie des hybrides ». Derrière ce terme, peu engageant pour un néophyte, se cache une erreur et une merveille de Dame Nature. « Les rhododendrons sont diploïdes. C’est-à-dire qu’ils possèdent deux jeux de chromosomes. Mais parfois, le hasard est plus fort que la science et nous offre des fleurs exceptionnelles ». En purs amateurs, les deux amis auraient pu creuser et creuser encore durant des lustres. C’était avant 2011 et le mariage de la science et de la nature. « Un événement va tout changer pour nous, les passionnés. L’Université de Coimbra, au Portugal, nous a en effet donné un sérieux coup de pouce en nous permettant d’avoir accès à leurs recherches et résultats. Nous pouvons désormais créer des polyploïdes en parfaite connaissance de cause, simplement en utilisant les plants nés d’erreurs de la nature ». La dernière aventure en date de Marc Colombel est sa participation à la création d’un Conservatoire des rhododendrons polyploïdes, inauguré en mai 2014 à Josselin. « Je leur offre toute ma production car c’est un projet fantastique ».

    www.rhododendron.fr

    marc.colombel@rhododendron.fr

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