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Balades & jardins

Ronan Quidu

28Fév

Le Jardin du Bois de Morville à Varengeville sur Mer (76)

28 février 2014 Ronan Quidu Jardins visités Seine Maritime

Le soleil était de la partie, enfin, pour notre visite du bois de Morville, à Varengeville sur Mer. Nous avions rendez-vous sur le parking de l’église de Saint Valery, un site merveilleux, et heureusement, car l’attente s’est éternisée. En désespoir de cause, nous avons demandé notre chemin au facteur, qui par chance passait par là. Et c’est devant la barrière de sa propriété, que nous avons finalement retrouvé M Etienne Choquet, qui commençait lui aussi à trouver le temps long…

Après les explications de rigueur suite à ce rendez-vous manqué, la visite a pu commencer, mais le terrain en grande partie impraticable du fait des pluies récente, ne nous a pas permis de voir l’intégralité du jardin, mais qu’importe car ce jardin est surtout et avant tout, un merveilleux paysage tout en harmonie, dans lequel on apprécie, le travail du paysagiste Pascal Cribier.

L’un des éléments marquant du jardin est bien sûr, la mise en valeur d’arbres majestueux au sein de la propriété, dont s’est occupé personnellement le paysagiste, par un élagage avisé. Leurs silhouettes s’élancent devant de grands aplats de graminées qui soulignent le dénivelé de la prairie. Quelques scènes plus intimistes se révèlent au détour du chemin.

Dans l’angle de la chaumière une haie festonnée de chêne vert, se joue de la lumière. Les iris qui poussent sur le toit, permettent de vérifier qu’aucun rongeur n’y a trouvé refuge.

Par ci par là, on retrouve les floraisons pointillistes des camélias et des bulbes. On appréciera au mieux le travail du paysagiste dans le vallon, avec quel naturel il s’enfonce devant la maison, quand on sait que lorsque M Choquet a acheté la propriété de 8 ha il y a une cinquantaine d’années, il a dû grimper dans un arbre, pour confirmer ce que la propriétaire d’alors lui disait, à savoir que l’on voyait la mer.

Date : 28 février 2014
Photos / texte : Carole LLe Jardin du Bois de MorvillePropriétaire : Etienne Choquet
76119 Varengeville sur Mer

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28Fév

Le Jardin du Vastérival à Sainte Marguerite sur Mer (76)

28 février 2014 Ronan Quidu Jardins visités Seine Maritime

Aujourd’hui, j’ai le grand plaisir de vous parler d’une très belle histoire d’amour, entre une Dame, la princesse Greta Sturdza et son jardin, le Vastérival à Sainte Marguerite sur Mer.

Elle débute par l’acquisition, en 1955 de la maison du compositeur Albert Roussel et d’un méchant vallon attenant, couvert de broussailles, parsemé de quelques beaux arbres, dans un endroit marécageux et très éventé car tout près de la mer.

Les premiers travaux vont consister à défricher, drainer et border l’espace de coupe-vent.

Vont ensuite venir les années où, avec une passion inextinguible, elle va rechercher, trouver puis méticuleusement planter quelques 8 à 10.000 plants, rares pour la plupart.

Elle, l’autodidacte, va créer avec un sens artistique incroyable un vallon enchanté. Elle veut un jardin des quatre saisons, un jardin intéressant à chaque saison. Elle, la princesse roumaine en exil, avec sa force et à force d’amour elle l’aura !

Foin d’esprit de collection ! Ce sont les facultés de rusticité, de floraison ou la beauté d’un feuillage qui l’intéressent et qu’elle recherche afin de les marier, avec un soin subtil.

Cinquante années de travail, d’imagination, et de joies immenses vont donner environ 10 hectares de jardin d’une stupéfiante beauté.

Ce vendredi 28 février 2014, le groupe Balades et Jardins est convié par Didier Willery, Sybille et un couple d’amis de la Princesse à visiter le Vastérival.

Didier Willery, fidèle collaborateur de la Princesse et chargé de veiller sur son œuvre, va brillement, en quatre heures, nous donner un aperçu de la multitude de perspectives et de points de vue que le relief, très accusé du jardin, procure, aidé aussi par de nombreux exemples de taille en transparence.

Bien sûr les explications concernant l’identité et les qualités des végétaux ne seront pas oubliées.

Enfin, c’est avec des propos d’infinie affection et de respect qu’il nous parlera de la Princesse Sturdza, soucieux de nous faire sentir son esprit qui flotte sur ce merveilleux vallon.

Personnellement, j’ai dans mon cœur une très sélective liste de jardins que j’ai visités et que je revisite ponctuellement : ce sont pour moi, en quelque sorte, des parents et j’éprouve régulièrement le besoin de les revoir.

Nul doute pour moi que le Vastérival va entrer dans cette liste.

Date : 28 février 2014
Photos / texte : RoseLe Jardin du VastérivalAllée Albert Roussel 346
Route du Phare d’Ailly – 76119 Sainte-Marguerite-sur-Mer

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21Fév

Les Jardins d’Ewen à Remungol-Guénin (56)

21 février 2014 Ronan Quidu Jardins visités Morbihan

Un dimanche après-midi ensoleillé, c’est si rare ces temps-ci ! Nous avions lu dans www.baladesetjardins.fr : Les Jardins d’Ewen, Journées des Hellébores et autres floraisons hivernales, Visites guidées, etc. Nous y allons !

Facile à partir de la RN24 Lorient-Rennes en sortant à Remungol-Guénin, c’est bien fléché ! On emprunte certes des routes étroites dont les traces moussues font craindre de finir dans un chemin creux… Mais non ! Au bout de la plaine, des maisons, une pancarte, des voitures… C’est là !

Sandrine accourt et nous accueille. Sympathie immédiate. Une visite est en cours mais nous pourrons profiter de la suivante. En attendant nous découvrons la partie haute du jardin.

La maison de pierres, en schiste local, bénéficie de travaux de restauration. Quelques respectables arbres centenaires sont conservés par respect du naturel, maître-mot, ici. Les massifs sont essentiellement habillés d’arbustes caducs ou persistants… Le décor est planté. Ce fut une ferme. Le hangar demeure. Il abrite aujourd’hui l’exposition de magnifiques hellébores, autre occasion de patienter en beauté.

Romain, tout à la fois paysagiste, jardinier, pépiniériste, nous rejoint. La visite commentée, c’est maintenant… Le jardin né en 1997 « de la rencontre d’un homme et d’un lieu » est apparu peu à peu sous sa forme actuelle. Il s’est évidemment ouvert à la visite plus récemment. Une association s’est créée pour en assurer la gestion. Petite confidence : Sa dénomination « Jardins d’Ewen » vient en référence au prénom du 1er enfant du couple.

 

La priorité a été donnée à la plantation d’arbustes. Il y a assez peu de vivaces pour le moment. Et en cette saison, ce ne serait pas le plus significatif de toutes façons. Notre guide nous conduit tout le long d’un cheminement permettant de découvrir le jardin organisé sur 1,8 ha en deux parties que sépare un vallon. Un cours d’eau le parcourt, qui s’est mué il y a peu en torrent, épargnant néanmoins et fort heureusement les plantations, les plus basses.

L’intérêt du moment, outre les hellébores assez peu nombreuses en pleine terre, réside évidemment dans les floraisons hivernales des arbustes : camellias avec des raretés, edgeworthias aux fleurs tubulaires jaune orangé, pieris originaux, hammameli  à la floraison finissante, corylopsis en boutons prometteurs d’inflorescences abondantes et légères sarcococcas au parfum entêtant… Rhododendrons et hydrangeas apporteront leur touche spécifique plus tard dans la saison. L’accent est mis aussi sur des jeux de couleurs entre persistants, sur quelques écorces remarquables et sur la structuration des ramures. Sans omettre quelques fructifications qui perdurent et font les délices des oiseaux. L’attention portée à la faune par les choix de plantation est parfois explicite : de petits massifs en jachères, taches jaunissantes en cette saison hivernale, attireront papillons et insectes butineurs à la belle saison.

La dimension artistique n’est pas absente, avec une touche d’humour malicieux : le vieux pommier couché, déraciné fortuitement par les vents de cet hiver restera quelque temps en place, devenant symbole improvisé d’un « Land Art » que d’autres, ailleurs, intellectualiseraient à plaisir… Le parcours de découverte s’achève avec les lumières atténuées de la journée finissante. La fraîcheur gagne le petit groupe de visiteurs. Il est temps de conclure par quelques achats de superbes et craquantes hellébores… De nouvelles journées à thèmes sont prévues en lien avec le calendrier des floraisons : camellias, rhododendrons et hydrangeas, par exemple, sont au programme. A suivre donc !

Date : 16 février 2014
Photos / texte : Daniel et Thérèse P – Photos prises en 2014 et en 2016

Tél : 06 62 71 99 28Les Jardins d’EwenKermerian – 56500 REMUNGOL

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20Fév

Conférence : Les viburnum par Maurice Laurent

20 février 2014 Ronan Quidu Conférence, Conseils Jardin d'ornement

Conférence qui n’a pas donné lieu à un compte-rendu, seulement une présentation générale

Les viburnum squattent l’ensemble du monde de manière naturelle selon Maurice, sauf l’Australie. Mais sinon, on les trouve de l’Asie en passant par la Chine au continent américain (les trilobum).

A l’état sauvage, on recense 250 espèces environ, mais si on parle hybridation il faut compter 650 taxons environs qui ne présentent pas tous d’intérêt pour les jardins.

Les Viburnum sont quasiment exempts de maladies. Il faut toutefois surveiller les pucerons (principalement sur les V. opulus et V. carlesii et les othiorhynques), qui poinçonnent les feuilles façon tickets de métro !

Les difficultés de la greffe et de la multiplication des viburnum seront abordées à plusieurs reprises. Ce n’est pas une plante qui se laisse faire si aisément. Les V. Carlesi sont par exemple greffés sur V. Lantana, et le porte-greffe peut facilement reprendre le dessus. Maurice en montre un exemple, une potée qu’il a apportée. Débat : faut-il couper ou arracher les rejets qui apparaissent ?

Maurice conseille, quand c’est encore possible et que le rejet n’est pas trop costaud, d’arracher le rejet, petit truc à lui, donné par la Princesse Sturdza.

Chez les Viburnum, il y a les caducs et les persistants. Il n’est guère nécessaire de les tailler, sauf pour les régénérer si besoin au bout de 10 à 15 ans. Sinon « on fait de l’esthétique si nécessaire » car il y a un risque de ne pas avoir les baies qui suivent la floraison.

Autrefois, classé dans la famille des Caprifoliaceae, le genre des Viburnum s’est retrouvé dans la famille des Adoxaceae depuis les modifications de la classification phylogénétique.

Après les mots savants, Maurice nous présente une série de Viburnum en photos. Nous voilà dans le monde du rêve… Rêve de fleurs, rêves de parfums…

  • acerifolium, dont l’écorce était utilisée par les indiens pour soigner les crampes d’estomac
    V. carlcephalum (x) ‘Cayuga’ 1m50, 1m 80, très florifère
  • plicatum ‘Fireworks’ n’est pas encore dans le commerce, ses boutons floraux sont colorés
  • plicatum ‘Janny’ tout en boules blanches, magnifique, feuillage coloré à l’automne comme beaucoup de Viburnum.
  • plicatum ‘Kilimandjaro’ qui est vendu pour être pyramidal, mais qui ne l’est pas vraiment
  • plicatum ‘Mary Milton’ très difficile à bouturer
  • plicatum ‘Molly Schroeder’ magnifique floraison rose
  • plicatum ‘Pink Beauty’
  • Pour les sols, les plicatum venant du Japon, se plairont en terre acide.
  • plicatum ‘Rosace’ reste beau longtemps, selon Maurice, puisqu’il garde ses fleurs de 3 à 4 week-end de suite (en évoluant dans ses nuances de couleurs), équivalent à ‘Mary Milton’ mais plus facile à bouturer
  • dentatum ‘Côte Rôtie
  • plicatum ‘Mary Milton’
  • plicatum ‘Summer Pastel’, fleurs plus petites que Shasta, mais très apprécié
  • prunifolium, une allure d’arbre. 5 à 6 m de haut. Couleurs d’automne +++, la forme pyriformis a des fruits en forme de poire
  • sargentii ‘Flavum’, feuille vert-jaune, fruits jaunes
  • sargentii ‘Onondaga’, à arroser en été, peut atteindre 4 mètres de haut
  • Pour avoir de nombreuses baies dans nos viburnum, pas de secret, sauf celui de posséder… plein de Viburnum, qui se croisent et se pollinisent les uns les autres
  • trilobum, baies comestibles, en gelée par exemple. Boule de feu en automne
  • ‘Bois Marquis’, attention la résistance n’est pas celle de tous les Viburnum, peu rustique
  • plicatum ‘Jackie’, un plicatum à floraison en boules de neige, reste petit
  • plicatum ‘Quintessence’, floraison plus tardive que les autres plicatum, au moment des glycines, visible au jardin de la Souloire (que Maurice et Alain nous recommandent, magnifique jardin)

La plupart des Viburnum se marcottent facilement.

Et quel est le petit favori de Maurice ? Le V. bitchiuense, au parfum incomparable…

Date : 19 février 2014
Photos / textes : Maurice Laurent

Après la conférence, Maurice Laurent a proposé un certain nombre de plants qui ont été écoulés auprès des adhérents présents.

Pépinière spécialisée CCSV de viburnum
Pépinière Maurice Laurent
2374 Route de Rive de Gier – 69560 Saint Romain en Gal
Tel 04 75 53 03 80 – 06 26 58 12 59
https://www.pepiniere-laurent.fr/

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29Jan

Aménagement d’un potager par Jean Yves

29 janvier 2014 Ronan Quidu Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Exposition :
Orientation Nord-Sud.
Eviter les grands arbres, au moins 10 mètres de distance
Eviter les courants d’air sinon prévoir une palissade, ou un filet brise-vent.

Sol :
Prévoir une profondeur de terre de 20cm sans pierre sinon apporter de la terre arable.
Si la terre est hydromorphe : prévoir un drainage.

Astuces :
Pour améliorer la profondeur de terre, faire des buttes.
Couverture du sol par un paillage ou un cartonnage pour désagréger une pelouse ou un gazon.

Eau :
Construction d’un puits ou d’une mare, sinon récupération d’eau de pluie.

Compost :
Composteur acheté dans le commerce ou fait-maison.

Organisation :
Plate-bande à plat ou en hauteur de 1,20m de largeur,
En bac,
En barrique,
Prévoir une allée de 30cm minimum pour la culture à plat et de 50 cm en permaculture.
Aménager la surface en fonction du temps consacré à son potager.

Amendement :
Réaliser un test pH (si possible)
Apport de chaux, carbonate (si besoin)
Fumiers
Algues
BRF

Fumure :
Cendres, consoude, compost, engrais.

Structures :
Châssis, serre, bâche noire ou blanche, tunnel nantais, voile de forçage (P17)

Astuces contre les prédateurs :
Taupins : pomme de terre coupée en 2
Limaces : poivre moulu, cendre sèche
Lapins : enclos grillagé, clôture électrique
Mouches : voile de forçage, plaque jaune engluée
Pigeons : fils tendus, effaroucheur, épouvantail

Outillage :
Acheter de préférence du matériel de qualité : grelinette, bêche, râteau, semoir, binette …

Références : www.monpotager.net, potager au carré, jardin carambole

Date : 25 janvier 2014
Photos / texte : Jean Yves

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14Déc

Conférence : La culture des camellias par René Mahuas

14 décembre 2013 Ronan Quidu Conférence, Conseils Jardin d'ornement

Texte issus des propos du conférencier 

Il ne sera pas question ici de bouturage ou de greffage, ou des différentes espèces ou variétés de camellias, mais de leur culture par les amateurs : achat, exposition, sol, implantation, plantation ou transplantation, protections, arrosage, alimentation, accidents de parcours.

ACHAT D’UN PLANT
Attention aux plants trop jeunes : les plants trop jeunes (petits conteneurs) sont délicats à conserver et à faire pousser. Les plants en conteneurs sont plus sensibles au gel et à la sécheresse. Ne pas attendre pour les planter.
Quel camellia ? Pour planter où ? Avec quelles autres plantes ? Pour quel effet décoratif ou floral ? Quelle couleur de fleurs ? Quelle forme de plant ? Quelle période de floraison ? etc.
Bien formé, ni chétif ni malade : Attention ! La forme et l’aspect des jeunes plants peuvent être très divers suivant les variétés, et différer de l’aspect adulte.
Bien boutonné : mais en sachant bien que les professionnels savent forcer la floraison !
Bien raciné, et dans un bon substrat : les racines doivent être bien visibles et saines et se répartir sur toute la surface de la motte, sans trop s’enchevêtrer, mais on ne peut pas toujours sortir la motte du conteneur pour vérifier ! Le conteneur ne doit pas être trop léger, il soit y avoir autre chose que de la tourbe légère et des écorces de pin !

Jardinerie, grande surface, ou professionnel ?
En jardinerie et en grande surface, on trouve généralement des arrivages saisonniers, quelquefois mal étiquetés, ou sans indication de producteur, et on trouve rarement des camellias bien soignés en dehors des périodes de “promotion”, on passe donc à côté des floraisons tardives (hors gelées), et on ne trouve que ce qui se vend bien, c’est-à-dire peu de variétés, et pratiquement toujours les mêmes. Chez un pépiniériste producteur et vendeur, on a plus de choix, mais il y a de moins en moins de professionnels vendant aux particuliers !

EXPOSITION
Du soleil pour les sasanquas ! Exposition au soleil (sud ou sud-ouest de préférence) pour les sasanquas, sinon la floraison risque d’être décevante. Mais il faut éviter la réverbération trop forte d’un mur trop proche qui peut griller les jeunes pousses, les bourgeons et les boutons.
Ombre, mi-ombre, ou soleil ? Peu de camellias en Bretagne demandent la mi-ombre. Attention ! La mi-ombre n’est pas l’ombre, et l’exposition peut être très différente en été et en hiver. Il faut quand même un minimum de lumière pour obtenir une floraison intéressante.
Un minimum d’abri aussi ! Abriter autant que possible contre le vent, éviter en particulier les couloirs de vents froids qui peuvent griller le feuillage et les boutons. En bord de mer, prendre encore plus de précaution.

SOL
Sol acide, évidemment ! Les camellias sont des plantes de terre de bruyère, qui demandent un pH entre 4 et 6. Les sasanquas, en général, peuvent s’accommoder d’un pH plus neutre (pH 6 à 7).
On est gâté en Bretagne, pas de problème de pH en général ! Mais on peut avoir de mauvaises surprises : les entours de bâtiments ou bas de murs ou de murets peuvent être malsains par contamination avec des déchets calcaires de construction (ciment, plâtre, etc.). Et même dans un sol apparemment sans problème, on peut tomber sur un piège caché en profondeur (plâtre enfoui, fosse d’inhumation d’un animal avec de la chaux, etc.). Et on peut avoir dans son jardin une ou plusieurs zones ponctuelles maudites où tout végète ou crève, quoi qu’on fasse !
Et si le pH est trop haut ? On peut améliorer le pH en l’abaissant par un apport de terre de bruyère, ou de tourbe, mais les “terres dites de bruyère” vendues dans le commerce ne sont souvent que de la tourbe stérile. A ne pas utiliser seule. Il faut compléter par de la nourriture pour vos camellias.
Sol pas trop lourd, et riche en humus. On peut améliorer année après année par des apports d’humus renouvelés (matelas permanent de feuilles par exemple). Du sable ? Avec précaution, et pas de sable inconnu ! Les sables vendus dans les magasins de bricolage sont prévus pour faire du béton et sont généralement calcaires !
Sol bien drainant. Les camellias ne sont pas des plantes de marécages ! Leurs racines ne supportent pas de baigner dans l’eau. Elles s’asphyxient et meurent si elles sont noyées On peut pallier au problème soit par une tranchée drainante, soit par des billons (petits talus de plantation) qui rehaussent les racines et les mettent à l’abri de la noyade.
Et si on a de gros problèmes ? On peut toujours cultiver en grands bacs, ou dans un trou bâché rempli de terre convenable.

IMPLANTATION
Les camellias sont divers ! Les camellias ont des ports très variés. Leurs fleurs ont aussi des formes et des couleurs très variées. Leurs floraisons, suivant les espèces et les variétés, peuvent s’échelonner sur au moins 8 mois.
Divers par leurs couleurs de fleurs : du blanc au rouge très foncé en passant par tous les roses et tous les rouges, plus les panachés par taches, bandes ou stries, ou bordures.
Divers par leurs formes et tailles de fleurs : simples, semi-doubles, en anémone, en pivoine, imbriquées. Miniatures, petites, moyennes, grandes, très grandes, de 2 à plus de 15 cm de largeur !
Divers par leurs périodes de floraison : en général, les sasanquas et leurs hybrides ou les hybrides d’oleifera fleurissent de septembre à janvier selon les variétés, les japonicas fleurissent en général de janvier à avril, les hybrides de japonica fleurissent en général de mars à mai, et les reticulatas et leurs hybrides sont plutôt tardifs de mars à mai également en général.
Divers par leurs ports naturels ou dirigés : fastigié, dressé, retombant, pleureur, buissonnant, étalé, couvre-sol, élevé en tige, etc.
Ils se prêtent à de nombreuses utilisations : isolés, en ensembles ou massifs, bordures de jardins, entours de maison, rocailles, haies moyennes ou hautes, alignements, etc.
Ils ont tous un feuillage persistant ! Il faut toujours avoir à l’esprit que les camellias sont des plantes à feuillage persistant particulièrement résistant, pouvant servir autant de brise-vent que de brise-vue en toutes saisons.
On a toujours tendance à planter les jeunes plants trop serrés. Certains camellias poussent en hauteur et ne prennent pas beaucoup de place au sol en grandissant, mais la plupart s’étalent plus ou moins. Une bonne moyenne pour prévenir l’encombrement des plants âgés est 1,20 m entre chaque plant, au moins.

PLANTATION
Les camellias en conteneur peuvent être plantés toute l’année, mais, évidemment, les périodes de gel ou de forte chaleur ou de sécheresse sont à éviter.
Attention au substrat du conteneur ! Quelquefois, ce n’est que de la tourbe et des écorces de pin avec des engrais professionnels. Substrat qui a souvent du mal à s’accorder avec la terre du jardin, et qu’il faut quelquefois enlever au moins en partie.
Trou de plantation : faire un trou de plantation en fonction du volume de la motte en conteneur : 3 fois plus large et 2 fois plus profond pour bien ameublir la terre. On peut garnir le fond du trou d’éléments nutritifs (compost bien décomposé par exemple), on peut aussi enrichir la terre de comblement (on en reparlera plus loin).
Préparation de la motte : on peut trancher ou “écorcher” légèrement la surface de la motte pour limiter le “tournis” des racines et forcer leur extension radiale. C’est parfois même indispensable.
Mise en place : positionner le plant en hauteur (remettre de la terre au fond du trou si nécessaire) de façon que le collet soit au niveau du sol environnant, et l’orienter pour lui donner la meilleure présentation. Lui ajouter un tuteur si nécessaire (ça peut servir à le maintenir en cas de vent mais aussi à le redresser ou à le resserrer plus tard).
Arrosage et comblement : arroser copieusement avant de combler le trou avec le reste de terre, et tasser légèrement, en ménageant si possible une rigole circulaire pour faciliter l’arrosage. Arroser encore copieusement.
Et ensuite ? Ne pas oublier de protéger toute la surface de la motte par du paillage ou un équivalent, et d’arroser régulièrement au moins pendant 6 mois, sinon 1 an, même en période de pluie !

TRANSPLANTATION
On peut transplanter même des gros sujets. Il ne faut surtout pas hésiter si c’est nécessaire. Mais il ne faut pas avoir peur de mouiller sa chemise !

Déplantation :
Cernage préalable, et préparation si possible : si la transplantation est prévue, il est bon de “cerner” la motte assez longtemps à l’avance (plusieurs mois si possible) pour permettre aux racines tranchées de se régénérer avant la transplantation, la reprise sera meilleure. On peut aussi préparer à l’avance le trou de transplantation pour ameublir la terre et faciliter l’adaptation du plant transplanté.

Quand transplanter ? Transplanter de préférence en automne, après une bonne période de pluie ayant profondément trempé la terre, sinon préparer le terrain autour du camellia à déplanter et à l’endroit de la transplantation par des arrosages réguliers et copieux. Evidemment, ne pas transplanter en période de gel ou de grosse chaleur.

Rabattre et ceinturer : commencer par rabattre la plante d’un tiers pour adapter le volume de feuilles aux racines transplantées. Ceinturer la plante pour faciliter le reste du travail.

Dégager la surface de la motte racinaire : enlever la terre à la base tout autour en creusant progressivement pour dégager la surface de la motte et trouver son contour en profondeur. Utiliser une bonne bêche ou un louchet (bêche spéciale renforcée pour déplanter).

Cernage vertical : trancher verticalement tout autour de la motte à profondeur de bêche ou de louchet. Ne jamais remuer l’outil d’avant en arrière (ou l’inverse !), mais toujours de droite à gauche pour ne pas désagréger la motte.

Dégagement latéral : dégager la terre tout autour de la motte pour permettre la suite du travail. Si nécessaire, approfondir le cernage vertical pour pouvoir trancher le dessous de la motte sans la briser.

Libération de la motte : à partir du dégagement latéral, trancher en biais la base de la motte tout autour, en manœuvrant toujours l’outil latéralement, sans forcer pour soulever, pour ne pas désagréger la motte. Continuer tant que la motte ne se libère pas toute seule.

Extraction, soins : soulever délicatement la plante, la poser délicatement sur le côté et la tourner pour retailler proprement les racines au sécateur, pour éviter les infections et enlever les moignons de racines tordus ou divergents. Si possible envelopper la motte dans une tontine ou un équivalent pour faciliter son transport.

Replantation
Creusement : creuser un trou nettement plus large et plus profond que la motte à replanter, et ameublir la terre. Si nécessaire, humidifier fortement. Garnir si possible le fond du trou avec des éléments nutritifs. Arroser copieusement.
Mise en place : positionner la motte en remettant de la terre en-dessous de façon que le collet soit au niveau du sol environnant, et présenter le plant le mieux possible. Ajouter un tuteur si nécessaire.
Comblement : combler le trou avec la terre restante, et tasser légèrement, en ménageant autant que possible une rigole pour l’arrosage. Arroser encore copieusement.

Et ensuite ? Protéger tout autour du pied par du paillage ou un équivalent, et arroser régulièrement au moins pendant 6 mois, sinon 1 an, même en période de pluie !

PROTECTIONS HIVERNALES ET ESTIVALES
Pourquoi ? Il est indispensable de protéger contre le dessèchement et le gel les jeunes plants et les plants transplantés récemment.
Comment ? Avec quoi ? On peut utiliser toutes sortes de paillages, d’épaisseur suffisante et sur une surface assez large pour être efficaces (10 cm d’épaisseur au moins, la largeur dépendant de l’ampleur de la motte) : paille hachée, feuilles hachées, fougères hachées, aiguilles de pin hachées, etc. L’important est d’employer des matériaux qui gardent assez longtemps une structure un peu aérée, qui ne “feutrent” pas et se décomposent assez lentement pour garder un rôle protecteur. Les camellias aiment une terre aérée. Il faut que la terre continue à respirer et ne soit pas étouffée. Les galettes compactes d’herbes humides ne conviennent pas ! Il y a quelque temps, la mode était aux écorces de pin. Mais elles posent des problèmes de décomposition.

ARROSAGES
Quand ? Les jeunes plants ou les plants récemment transplantés doivent être arrosés régulièrement, même en période de pluie. Mais, en période de sécheresse estivale, il peut être intéressant, ou même nécessaire si la sécheresse est forte et prolongée, d’arroser même les camellias bien développés, pour empêcher trop de dégâts dans le feuillage et dans la formation des boutons à fleurs.
Et en cas de gel ? Le gel, surtout pour les camellias en conteneurs ou en bacs, prive les racines d’eau liquide assimilable. En cas de gel prolongé, il est conseillé d’arroser pour éviter la déshydratation des racines, mais modérément pour ne pas les asphyxier dans une carapace de glace. Lors du dégel, il est conseillé également d’arroser progressivement pour réhydrater la plante sans la noyer.
Comment ? Suivant l’importance des plantations et leur disposition, on peut privilégier tel ou tel mode d’arrosage (goutte à goutte, arrosoir, aspersion, bruine, etc.). L’important, c’est que la motte reste suffisamment humide. Pour une collection assez dense, par forte chaleur, une aspersion fine prolongée, en créant une couche d’air humide rafraichissante au-dessus du sol, donne de bons résultats.
Quelle eau ? En Bretagne, l’eau n’est pas naturellement calcaire, et l’eau du robinet, sauf exceptions locales, peut convenir à l’arrosage des camellias. Si on peut disposer de réserves d’eau de pluie, c’est la meilleure solution.

ALIMENTATION
Les jeunes camellias ont besoin d’être nourris, et les professionnels ne s’en privent pas pour leur donner une bonne mine ! Mais les jeunes camellias ne trouvent pas forcément dans leur terre de plantation tout ce qui est nécessaire à leur croissance et à leur floraison. Et les vieux camellias ont aussi des besoins.
Quoi ? Comment ? Un bon moyen de leur assurer un complément naturel est de renouveler régulièrement à leur pied un bon tapis de feuilles mortes qui se transforme peu à peu en terreau aéré et fertilisant. Pour donner quelque chose de plus substantiel, le meilleur engrais est le crottin de cheval bien décomposé.  D’autres compléments organiques sont possibles, comme le brf, le compost, ou la corne broyée, ou le sang séché.
Quand ? Précautions ! La meilleure période pour les compléments organiques est au début de l’hiver. La libération dans le sol pendant les mois de décembre, janvier et février est lente et progressive et ne risque pas de brûler les racines. Mais attention au brf et au compost dont le pH peut être trop élevé (idem pour or brun, fumier de volaille, cendres, etc.). Et il ne faut pas oublier que tous les compléments organiques, surtout les matières dures (bois, écorces, etc.), ont besoin d’azote pour se décomposer, et s’ils ne sont pas suffisamment décomposés, ils pompent cet azote dans le sol au détriment de la plante. Les compléments organiques doivent donc être complètement décomposés avant d’être incorporés.
Et les engrais minéraux ? On peut utiliser des engrais minéraux pour pallier aux manques du sol. Mais les engrais minéraux ont souvent besoin de chaleur pour agir (billes d’osmocot par exemple). Et la chaleur et l’humidité peuvent provoquer des libérations brutales incontrôlables qui peuvent brûler les racines et fusiller la plante. Le dosage des engrais minéraux et le contrôle de leur libération sont très délicats et l’excès peut être plus dangereux que le manque.
Et les vieux camellias qui jaunissent et dépérissent ? Les camellias en général vieillissent bien, beaucoup de camellias centenaires sont en excellente santé sans soins particuliers. Mais si le terrain d’origine est plutôt pauvre, ou si le sol est peu profond, l’épuisement des ressources est plus rapide que leur renouvellement, et les camellias en vieillissant jaunissent et dépérissent. En ce cas, il est indispensable de renouveler la terre en surface au-dessus de la masse racinaire et de faire des apports renouvelés d’éléments nutritifs. Il ne faut pas hésiter dans certains cas à recéper pour donner au camellia une nouvelle jeunesse.

ACCIDENTS DE PARCOURS
Les camellias en général sont peu sujets aux maladies ou aux attaques de parasites. Les problèmes ont le plus souvent d’autres causes.

La météo d’abord !

  • gelures sur les fleurs qui prennent des taches de rouille, plus visibles, évidemment, sur les fleurs blanches ou roses que sur les rouges.
  • chute des boutons floraux à cause du gel
  • dessèchement des boutons floraux à cause de la chaleur ou de la sécheresse
  • flétrissement ou jaunissement des feuilles à cause des excès de chaleur ou d’humidité dans le sol (attention! Il est normal que les vieilles feuilles jaunissent et tombent!)
  • brûlure des feuilles par le gel ou la neige
  • déformation des jeunes feuilles par des gelées tardives
  • boursouflures ou cicatrisations de l’écorce ou des nervures suite à l’éclatement des vaisseaux par le gel ou la chaleur, ou par excès d’eau (œdèmes)
  • apparition de lichens sur les rameaux suite à des décollements ou à des fissures d’écorce causés par le gel.

Des petites bêtes quelquefois !

  • découpes ou entailles des feuilles par les limaces ou les escargots,
  • limbe grignoté superficiellement par les limaces et nécrosé ensuite
  • vrillage ou déformation des feuilles par des chenilles ou des pucerons. (Mais certains camellias ont naturellement des feuilles vrillées ou d’aspect maladif : ‘Lady Vansittart’ et ses mutations, ‘Helen Bower’, par exemple.)

Champignons et virus :

  • fleurs qui flétrissent et pourrissent suite à des “explosions” de “petal blight” par temps chaud et humide, surtout en mi-saison, les floraisons précoces et tardives y échappent généralement.
  • fumagine qui recouvre le dessus des feuilles d’un enduit noir produit par un champignon qui se développe  sur le miellat des pucerons ou cochenilles qui infestent la plante souvent trop touffue (traitement avec du savon noir ou une émulsion huileuse). Les vieux camellias ont souvent besoin d’une taille d’aération.
  • décolorations par taches ou points jaunes ou blancs, produites par un virus qui détruit la chlorophylle, virus qui peut déjà être présent lors de l’achat ou avoir été transmis par les insectes ou les outils de coupe. A ne pas confondre avec les décolorations dues au soleil. Les camellias virosés sont plus sensibles au gel et à la chaleur, et on ne doit pas en prélever de boutures ou de greffons qui propageraient l’infection.

Sans oublier les erreurs ou les négligences humaines ! :

  • attention aux bordureuses ou débroussailleuses/tondeuses à fil ! Rien de tel pour trancher l’écorce tout autour du pied, et voir le plant se dessécher complètement et brutalement « sans raison apparente » !
  • attention aussi aux capots de tondeuse dont l’avant est souvent blessant. Un coup dans l’écorce peut causer de gros dommages à un jeune plant !
  • une chlorose (décoloration générale des feuilles) peut survenir sur un plant récemment transplanté qui n’a pas été rabattu et qui n’a peut-être pas été assez arrosé ou protégé ou nourri. Cela peut atteindre aussi des camellias âgés, mais trop proches de grands arbres qui pompent l’eau et la nourriture, forcément. Les camellias ont soif, et souffrent.

Finalement, et malgré tout, les camellias sont des plantes très agréables à vivre et à cultiver !

PAS DE JARDIN SANS CAMELLIA !
(Titre du livre écrit par Jean Le Bihan, de Poullaouen, en 1972)

Date : 14 décembre 2013
Photos / Texte : Brighid GD / René Mahuas
René Mahuas a participé avec Jacques Soignon à la rédaction du livre « 1001 camellias à Nantes et dans toute la Bretagne », éditions d’Orbestier

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10Nov

Conférence : Les belles pestes du jardin par Alain

10 novembre 2013 Ronan Quidu Conférence, Conseils Jardin d'ornement

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Qui sont ces belles pestes ?
Ce sont ces plantes qui colonisent tout l’espace environnant disponible et qui parfois étouffent les plantes voisines.
Je me limiterai aux plantes vivaces (et éventuellement quelques annuelles). Il ne s’agit nullement d’évoquer des mauvaises herbes mais au contraire des plantes achetées en pépinières ou jardineries et qui ont un intérêt décoratif certain par leur floraison ou leur feuillage.

Qui est une peste et qui ne l’est pas ?
Le problème n’est pas simple car

  • une plante envahissante peut réjouir un jardinier qui cherche un couvre-sol pour recouvrir un grand espace et s’avérer être un véritable fléau dans un jardin soigné où l’espace est limité. A l’ombre de grands arbres, pour recouvrir une grande surface, le géranium phaeum ou le lamium sont des plantes idéales. Dans un jardin « mouchoir de poche », ce sont des plantes à proscrire.
  • tout dépend également de l’état d’esprit du jardinier qui accepte ou non qu’une plante puisse s’échapper de l’espace qui lui a été attribué.
  • une plante n’est cavaleuse que si elle se plaît bien c’est à dire que les conditions de culture sont très favorables (exposition, nature du sol). Un lamium en plein soleil et terrain sec n’appréciera pas du tout et risque de mourir alors qu’en terrain frais à mi-ombre il va coloniser tout l’espace.
  • Les plantes couvre-sol dont il est facile de limiter l’extension car elles s’arrachent facilement n’ont pas été mentionnées comme pestes (Geranium macrorrhizum…).

Comment se propagent-elles ?

  • par semis (ancolie, fenouil…): après la floraison, les graines se forment et tombent sur le sol. Ces semis spontanés ne lèvent parfois que l’année suivante. C’est le cas de l’ancolie ou du fenouil
  • par racines traçantes (anémone du Japon, menthe…) : ce sont des racines qui courent sous la surface de la terre
  • par stolons aériens (pervenche, Lithospermum purpurocaeruleum…) : la plante émet des tiges aériennes qui s’enracinent.

Faut-il les acheter ?
Oui si vous cherchez à remplir rapidement de grands espaces.
Non, si votre espace est restreint, ou si vous voulez uniquement des plantes faciles à contrôler.
Il est donc difficile de répondre après ce qui vient d’être dit. A chacun de faire son choix. L’important est de savoir à quoi s’en tenir. Il est difficile de rester insensible au charme des ancolies mais attention aux semis spontanés : le jardin peut très vite être colonisé !
De plus, il faut aussi savoir qu’il y a des moyens d’éviter l’invasion.

Comment lutter contre l’invasion ?

  • semis spontanés : Il suffit d’empêcher les graines de se former, c’est-à-dire couper les fleurs fanées. Attention il faut sacrifier les dernières fleurs car les premières fleurs fanées sont déjà montées à graines. C’est le cas des ancolies. On peut bien sûr laisser quelques graines se former ou bien les récolter pour les distribuer aux ami(e)s jardinier(e)s. Au printemps (en général), dès que les levées de semis apparaissent, il ne faut pas tarder à supprimer les petits plants en trop. Encore faut-il savoir reconnaître les feuilles !
  • racines traçantes : Planterdans un contenant sans fond de 30 cm de profondeur minimum (pot de terre, conteneur plastique pour plantes, bassine etc.). Le plus simple est de prendre un pot en plastique (noir pour la discrétion) et découper le fond. Pour certaines plantes il peut être conseillé de laisser dépasser le rebord du contenant d’environ 2 cm. Lorsque la plante occupe tout l’espace du pot, on la divise et on replante une partie de la touffe.

Pour des plantes telles que l’Anémone du Japon, l’espace devant être plus grand, on pourra tapisser les bords d’une fosse par un film plastique. C’est ce que j’ai fait pour un petit bambou trop cavaleur, le Pleioblastus auricoma. Il n’a pas encore trouvé la porte de sortie !
Mais une plante cavaleuse peut être limitée tout simplement par une terrasse, une allée ou même une pelouse. Attention toutefois à ce que la plante ne colonise pas la pelouse, ce qui m’est arrivé avec l’Achillée crismifolia.

La culture en pot est souvent recommandée voire indispensable (Leymus arenarius, menthe…).

  • stolons aériens : Il faut systématiquement couper les stolonset arracher si besoin les tiges enracinées.

 

MES pestes dans mon jardin /
Ce sont celles que je connais bien pour les avoir affrontées. Certaines ont été éliminées définitivement du jardin. D’autres existent encore mais je dois sans relâche limiter leur prolifération… tant bien que mal !

Elles se ressèment partout…

  • Aquilegia vulgare (Ancolie) : Une superbe vivace de 80 cm à 1 m. Floraison mai. Les fleurs sont très différentes les unes des autres (forme, coloris). Les semis spontanés ne sont pas toujours identiques à la plante-mère (hybridation). Pousse à peu près n’importe où. Très sensible à l’oïdium après la floraison (raser 1 voire 2 fois le feuillage atteint). Note personnelle : Une de mes vivaces préférées. Dès que les premières fleurs fanent, il faut les couper. C’est fastidieux si on a beaucoup de plants comme c’est mon cas. Ne pas attendre la fin de la floraison pour couper toutes les tiges. On peut laisser quelques fleurs monter à graines et les récolter avant qu’elles ne tombent sur la terre.
  • Foeniculum vulgare (fenouil) : Vivace au feuillage aromatique (anisé), léger et très décoratif (surtout ‘Purpureum’ pourpre). Floraison jaune en juillet-août. 1,50 m à 2 m. Note personnelle : Il faut absolument empêcher les graines de se former. Les racines sont pivotantes et les petits plants sont difficiles à arracher. J’ai passé plusieurs heures à supprimer quelques m² de petits plants !!! J’ai complètement supprimé cette vivace du jardin, même si je la trouve très belle.
  • Geranium phaeum : Géranium vivace pour la mi-ombre et l’ombre. Belles touffes de 80 cm. Nombreuses variétés. Tout sol. Note personnelle : Géranium intéressant pour un sous-bois. Il faut le surveiller car les petits  plants peuvent vite former de grosses touffes. Intéressant parfois mais ces touffes peuvent étouffer les plantes voisines. Je le contrôlais très bien depuis des années mais en 2012 les touffes se sont multipliées et ont pris une envergure qui a posé de vrais problèmes.
  • Impatiens balfourii : Annuelle de plus de 1 m. Floraison tout l’été. Les gousses de graines éclatent au moindre toucher. I. glandulifera est tout aussi invasive. Note personnelle : Une calamité, surtout quand on a de jeunes enfants qui trouvent très drôle de faire éclater les gousses. Plusieurs années pour m’en débarrasser !
  • Montia sibirica : Jolies feuilles charnues, brillantes, vert foncé. 20 cm. Longue floraison rose en mai-juin. Toute exposition. Sol frais. Note personnelle : Des milliers de petits plants lèvent en fin d’hiver. Il ne faut surtout pas attendre pour en enlever une centaine pour en garder un par ci par là. En 2012, j’ai été complètement débordé : il y en avait partout, même sous les arbustes. Heureusement l’enracinement est superficiel et les plants s’arrachent facilement.
  • Myosotis alpestris : Bisannuelle de 30 cm. Floraison bleue vers avril-mai. Soleil ou mi-ombre. Sol ordinaire. Arracher les plants avant la fin de la floraison (en fin de floraison les plants montent et sont moins beaux). Les petits plants apparaissent dans le courant de l’été : faire du nettoyage avant l’hiver pour limiter leur nombre. Note personnelle : Une plante à redécouvrir mais attention aux milliers de petits plants.

Elles drageonnent (er proposent un réseau souterrain de racines)

  •  Achillea crithmifolia : Feuillage persistant gris-vert, finement découpé et doux au toucher. Floraison en ombelles blanc-crème. 20 cm. Plein soleil, sol ordinaire. Note personnelle: C’est surtout le feuillage que j’aime beaucoup. Cette plante m’a été donnée mais on a oublié de me dire qu’elle cavale ! Au retour des vacances, elle commençait à coloniser la pelouse ! Il vaut mieux la contenir par une « barrière » quelconque.
  • Anemone hupehensis var. japonica (Anémone du Japon) : 1,20 à 1,50 m. Soleil mais plutôt mi-ombre. Tout sol riche et frais. Floraison rose en fin d’été. Note personnelle: Je désespérais de ne pas l’avoir et maintenant je désespère de l’avoir ! Je supprime tous les ans une centaine de petits plants dans une plate-bande. Ils apparaissent un peu partout à plusieurs mètres du pied-mère. Il faut lui préférer la variété blanche ‘Honorine Jobert’ plus sage.
  • Artemisia ludoviciana ‘Valerie Finnis’: 50 cm. Vivace rampante à feuillage gris. Plein soleil. Supporte la sécheresse. Raser le feuillage quand il s’abîme, un nouveau réapparaît. Note personnelle : Peut être belle ou vraiment laide si on ne rase pas son feuillage.
  • Ceratostigma plumbaginoides : 25 cm. Feuillage rouge-bronze à l’automne. Superbe floraison bleu nuit en fin d’été. Soleil, mi-ombre. Sol frais. Accepte l’ombre sèche. Note personnelle: Elle est difficile à arracher : j’ai renoncé à la supprimer complètement car sa floraison est superbe et son feuillage d’automne intéressant.
  • Euphorbe cyparissias : Euphorbe petit-cyprès. Feuillage caduc très fin. Floraison jaune-vert en avril. Soleil, sol même pauvre et sec. La variété ‘Clarice Howard’ a un feuillage pourpre. Note personnelle: Elle est si mignonne en fleurs que l’on oublie que c’est une vraie peste qui s’insinue partout. Je pensais l’avoir supprimée, mais elle est toujours là… et je la surveille ! Difficile à arracher car elle s’accroche à la vie !
  • Galium odoratum (Aspérule odorante) : couvre-sol caduc de terrain frais. Mi-ombre, ombre. Floraison blanche en mai-juin. Plante aromatique et médicinale. Note personnelle: très jolie mais trop envahissante. 2 ans pour la supprimer
  • Helianthus ( ?) : 1,50 à 2 m. Grandes feuilles rugueuses. Soleil. Tout sol même sec et pauvre. Note personnelle: C’est une plante que l’on voit partout mais je n’ai jamais trouvé son véritable nom botanique. A mon avis c’est un Helianthus, mais lequel ? C’est une vraie calamité et en plus elle est très sensible à l’oïdium. Il m’a fallu plusieurs années pour la supprimer. L’Helianthus decapetalus la remplace avantageusement (même fleur) mais elle ne drageonne pas. Dans le même genre il y a le Silphium perfolatium.
  • Lamium : L. galeobdolon (floraison jaune)et certains L. maculatum (floraison rose ou blanche). Couvre-sol de sous-bois (émet également des stolons). Terre ordinaire mais restant fraîche. Note personnelle : J’ai complètement supprimé L. galeobdolon que je n’aime pas. Choisir des variétés de L. maculatum au développement contrôlable ‘Silver Beacon’, ‘White Nancy’… plutôt que ‘Chequers’ ou ‘Shell Pink’.
  • Leymus arenaria: Graminée bleue pour terrain sablonneux (stabilise les dunes) et plein soleil. 90 cm. Le feuillage jaunit en hiver. A utiliser en pot car c’est une peste redoutable. Note personnelle : très belle mais incontrôlable. Plantée près d’un rosier, j’ai dû la supprimer avant qu’il ne soit trop tard pour le rosier… et pour moi ! Bien réfléchir avant de la planter.
  • Menthe : Nombreuses espèces et variétés toutes aussi envahissantes les unes que les autres. Mi-ombre et terrain frais. Note personnelle: Une astuce : les faire pousser dans de grands bacs (lessiveuses…)
  • Solidago canadensis(Verge d’or) : 1,50 m. Plumets de fleurs jaunes en été. Soleil, sol ordinaire. Note personnelle : J’apprécie moyennement cette plante. Depuis sa plantation il y a quelques années, j’enlève régulièrement certains plants pour la limiter (facile car son enracinement est superficiel mais en 2013, pour une raison que j’ignore, la plante occupait plus d’un mètre-carré au risque d’étouffer toutes les plantes voisines. J’ai tout supprimé !
  • Violette sauvage: Probablement Viola sylvestris que l’on trouve à l’état naturel dans les sous-bois. Floraison violet pâle au printemps. Non odorante. 20 cm. Soleil, mi-ombre. Note personnelle : Il y a une trentaine d’années j’ai eu l’idée stupide de prélever dans la nature ces violettes. 30 ans plus tard, je n’ai toujours pas réussi à m’en débarrasser ! Si seulement elles fleurissaient abondamment ! Elles se contentent d’étouffer les plantes voisines…

Elles se marcottent (elles émettent des stolons aériens)

  • Lithospermum purpurocaeruleum (Buglossoides purpurocaerulea) : 20 cm. Tout sol. Mi-ombre, ombre. Emet de longs stolons à la manière des fraisiers. En avril : fleurs bleu gentiane très belles mais peu nombreuses. Note personnelle: Forme un tapis très dense qui peut tout étouffer (du muguet par exemple !). Pas facile à arracher. Plante que j’essaie de supprimer… pas évident !
  • Vinca (pervenche) : major (40 cm) ou minor (20 cm), elles colonisent les endroits ombragés. Floraison bleue ou blanche. Note personnelle: Intéressante pour couvrir de grands tapis en sous-bois. Mais beaucoup de feuillage pour peu de fleurs. Peut-être une peste dans un petit jardin. Limiter son extension.

Les bulbeuses

  • Allium triquetrum : Ail à tiges triangulaires. 30 cm. Longue floraison en avril-mai : clochettes pendantes blanches. Plante invasive en Bretagne (fait disparaître la flore locale). Note personnelle: La floraison est belle et spectaculaire mais s’il se plaît, cet ail est un fléau. J’ai fait la bêtise de jeter les bulbes au compost : le meilleur moyen de le propager dans tout le jardin. J’essaie de le supprimer totalement. Pas évident !
  • Alstroemeria aurea: 1 m, soleil. Sol riche et sec. Floraison orange en début d’été. Se couchent car les tiges sont trop souples. Note personnelle : Planté plein Sud au pied de la maison, elle a colonisé toute une platebande. J’ai dû la supprimer, non sans quelques regrets. Impossible à déplacer car les racines cassent comme du verre.

Et les autres.

Celles que j’ai eu la bonne idée de ne pas planter ! Il est impossible de citer toutes les pestes du jardin. Je me suis contenté de ne citer que celles qui peuvent s’avérer être des calamités !

Rhizomes traçants.

  • Aegopodium podagraria ‘Variegatum’(Herbe aux goutteux) : Couvre-sol d’ombre et mi-ombre. Beau feuillage panaché. Floraison blanche en ombelle. 30 à 50 cm. En pot ou entre les arbustes. Attention : difficile de s’en débarrasser !
  • Houttuynia cordata ‘Chameleon’: 20 cm. Feuillage panaché de vert, jaune et rouge. Mi-ombre. Sol frais à humide.
  • Physalis alkekengi (Lanterne chinoise ou Amour en cage ou Coqueret) : 50 cm. Baies  rouges dans un calice orange. Soleil, mi-ombre.
  • Persicaria elata: 60 cm, Floraison blanc rosé en été. Feuillage vert marginé de pourpre. Mi-ombre. Sol frais
  • Persicaria runcinata ‘Yunnan Giant’ : 30 cm, superbe feuillage triangulaire vert et pourpre. Mi-ombre. Floraison crème en été. Sol frais.

Se marcottent

Ajuga reptans : 15 cm. Couvre-sol d’ombre. Floraison en épis bleus au printemps. Nombreux cultivars dont ‘Black Scallop’ au feuillage noir .
Il est impossible de citer toutes les pestes que l’on peut cultiver dans un jardin. Toutefois, je terminerai en disant que certains jardinier(e)s se plaignent également de :

Acaena novae-zelandiae (couvre-sol de 15 cm, fruits épineux, se marcottent), Achillea ptarmica ‘The Pearl’ (floraison double blanche en juillet), Bidens aurea ‘Hannay’s Lemon Drop’ (floraison jaune et blanc à l’automne. 1,50 m), Lysimachia ciliata ‘Firecracker’ (Feuillage pourpre, floraison jaune en juillet), Lysimachia clethroides (floraison blanche en bec de canard), Melissa officinalis (plante aromatique à odeur de citron), Phlomis russeliana (Fleurs jaune en été), Veronica filiformis (floraison bleue en mars-avril, 5 cm)…

Et il y a toutes celles qui ont été oubliées !!!

Date : 9 novembre 2013
Photos / Texte : Alain

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29Oct

Le Jardin de la Deurie à La Mouche (50)

29 octobre 2013 Ronan Quidu Jardins visités Manche

La Deurie : un remarquable jardin d’arbres de collections ou un jardin d’arbres de collection remarquables

Dimanche matin, sous le soleil normand et juste avant la tempête, Marie-Claude et Dominique Corbin nous reçoivent dans leur magnifique parc de 2,5 ha. Ils ont ouvert leur parc pour notre association pour l’unique fois de cette année. Dominique ayant eu un grave accident de la main au printemps, le jardin a été exceptionnellement fermé en 2013 et l’entretien réduit au minimum

Cet accident a eu un effet bénéfique inattendu puisqu’il a permis au jardin de vivre sa vie pendant presque une année et a offert à ses propriétaires de nouvelles découvertes. Cela les a confortés dans leur choix de planter des arbustes pouvant vivre sans la main du jardinier au contraire des vivaces.

C’est une collection unique rassemblée depuis 2005, l’ensemble pourtant jeune revêt déjà un aspect adulte car des arbres et arbustes étoffés ont été déménagés en tracteur de l’ancien jardin assez proche. Cette collection est composée d’essences rares, de 51 magnolias, 50 prunus et 20 acers palmatum.

Le terrain à l’origine était encombré de ronces, seuls sont restés en place les poiriers et les chênes. Nous commençons notre visite par une curiosité montrée par Marie-Claude : une vigne couverte de perles, couleur bleu lagon : Ampelopsis brevipedunculata.

Nous continuons notre promenade, sous le regard vigilant d’un petit chien immobile, avec un Lindera obtusiloba : C’est un petit arbre dont les feuilles, caduques, sont trilobées et prennent une jolie coloration jaune à l’automne. Les fleurs sont jaunes et parfumées.

Nous nous arrêtons devant une superbe association composée d’un fothergilla major, d’un berberis Helmond Pillar et d’une Euphorbia stygiana.

Nous remarquons un arbre rare : un Alangium platanifolium qui fleurit l’été.

Nous nous promenons dans l’arboretum parmi des arbres remarquables, des essences rares, pour n’en citer que quelques-uns :

  • Hemiptelea davidii : petites branches en forme de grosses épines
  • Liriodendron chinensis : feuille caduque caractéristique, à 4 pointes (elle ressemble à une tulipe vue de face !). Elle se distingue de celle du tulipier de Virginie par des pointes arrondies. Elle prend une couleur jaune à l’automne.
  • Decaisnea fargesii ou arbre aux haricots bleus
  • Nyssa leptophylla : Remarquable avec ses couleurs d’automne
  • Aesculus chinensis : arbre magnifique au port étalé, dont les feuilles sont dotées de grandes folioles pointues.

Nous remarquons un arbre surprenant : un cryptomeria japonica rasen suji, conifère élancé à écorce brun rouge et dont les feuilles sont disposées en spirale et enroulées autour des rameaux.

Autour du gîte, nous sommes étonnés par un cornus kousa Nicole couverts de fruits qui ressemblent à des fraises et par un malus claude bellion constellé de pommes rouges.

Loin de s’arrêter là, Marie-Claude et Dominique ont commencé à aménager une autre partie de leur parc afin d’assouvir leur passion des plantes rares et de pouvoir continuer à écumer les pépinières et fêtes des plantes de France et d’Europe à la recherche de nouveaux trésors.

Après une découverte de plus de trois heures pour les plus affamés et de près de quatre heures pour les plus passionnés, nous avons pique-niqué près de la maison de nos hôtes tout en les remerciant de leur gentillesse.

Date : 27 octobre 2013
Photos / texte : Marie PLe Jardin de la DeuriePropriétaires : Marie-Claude et Dominique Corbin
La Deurie – 50320 La Mouche

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29Oct

Le Jardin de ma Mère à Bacilly (50)

29 octobre 2013 Ronan Quidu Jardins visités Manche

En 1997, Christine Miel a acheté une maison (bâtiment de ferme joliment restauré) avec un terrain d’une superficie d’1 ha. Cette maison était destinée à sa mère qui avait envie de cultiver un jardin. A 90 ans elle y vit toujours.

Après le nettoyage et défrichage des abords de la maison les plantations ont été commencées par la mère. Ensuite Christine, jeune femme dynamique et sympathique, s’est intéressée et a pris goût au jardinage. Elle s’est beaucoup documentée, elle a même passé un BTS paysagiste pour approfondir ses compétences dans le domaine des plantes et de l’art paysager. Elle dit ne pas être collectionneuse, ses choix se font au coup de cœur. Elle fait ses achats à Courson, en Angleterre, en Belgique et dans les meilleures pépinières.

Le jardin est constitué d’un vallon et d’un champ.

Un grand plan d’eau étanchéifié grâce à la présence de l’argile et alimenté par plusieurs sources a été creusé dans le fond du vallon. Des carpes Amour, qui se nourrissent d’herbe, ont été mises dans le bassin ce qui permet d’éviter la prolifération de la végétation plantée et spontanée.

Sur le versant sud du vallon, les plantations sont regroupées dans des grandes plates-bandes harmonieusement reliées par des allées engazonnées : dans la partie haute quelques massifs sont réservés aux rosiers : roses anciennes parfumées, rosiers rugosas, rosiers paysagers roses et jaunes et dans les autres massifs arbres et arbustes se partagent l’espace en tenant compte des caractéristiques de chacun. (un arbre surprenant : hêtre raz de sol)

Le versant nord, plus humide, est réservé aux plantes de terre de bruyère : azalées, rhododendrons, hydrangeas, quelques bruyères, un massif d’hellébores sous un saule, des cyclamens de Naples…

Le champ du haut n’est pas encore aménagé : une partie est occupée par le potager et le reste est progressivement planté d’essences de collection (liquidambar, chêne Karl Miller, des cornus, des acers …).

Ce jardin est entretenu par la propriétaire qui y consacre un WE tous les 15jours, c’est peu ! Un paillage épais (gazon, feuilles, broyat) facilite le nettoyage des plates-bandes et évite le dessèchement. Blaireaux, lièvres et lapins s’invitent de temps en temps.

C’est un plaisir de visiter ce jardin bien organisé, avec des arbres et arbustes remarquables au feuillage coloré particulièrement mis en valeur par la configuration du terrain en cette période d’automne.

Date : 27 octobre 2013
Photos / texte : Hélène MLe Jardin de ma MèrePropriétaire : Christine Miel
La Teurterie – 50 Bacilly

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28Oct

Le Jardin de Flore et Sens à Coutances (50)

28 octobre 2013 Ronan Quidu Jardins visités Manche

L’aventure commence en 1990, Monsieur et Madame Zynfogel acquièrent ce terrain d’1,5 ha, un havre de paix à deux pas du centre-ville de Coutances.

Au début de la création du jardin Monsieur et Madame Zynfogel ont privilégié les plantes de terre de bruyère puis ont diversifié leur collection au fil du temps.

                             

Tout d’abord on accède par une grande allée bordée d’arbustes caduques et persistants avec au pied des vivaces. Par un petit sentier qui invite à la découverte le regard est attiré par l’étonnant feuillage du laurier prunus marbré et le magnifique trompe l’œil représentant une cabane de jardin et ses outils, cet ensemble adoucit l’espace.

A quelques pas l’eucalyptus tombé tout naturellement sur l’allée, lors d’une tempête, va servir de support à un rosier grimpant. Un escalier construit dans la pente mènera prochainement à la future roseraie.

Puis on découvre un vaste panorama sur l’étang et le terrain tout en longueur planté d’essences variées où se fond en douceur un havre de couleurs dans un cadre champêtre. Cette vallée est plantée de massifs d’arbres et d’arbustes qui cumulent fleurs, fruits, feuillage d’automne et même écorce (séquoia au tronc mou, acers à peau de serpent).

Ici et là une variété de plantes remarquables tels les érables et les cornus aux tons éclatants forment un patchwork de couleurs en automne, mais on peut imaginer également la beauté de cet espace au printemps où prospèrent une collection de camélias et magnolias.

Autour de l’étang divers plants de berge assurent la liaison en douceur entre la terre et l’eau. A l’extrémité de la parcelle, au milieu d’acers flamboyants, un chêne plus que centenaire aux branches marquées par le passé impose sa silhouette.

En se dirigeant vers la maison notre regard est attiré par un lama intrigué par notre présence. Dans la serre, des plantes précieuses, tel un mimosa pleureur blanc, ont été mis à l’abri afin de les protéger des gelées. Ce jardin d’une grande diversité, à proximité de la ville et à l’abri des regards, inspire la sérénité tout comme les propriétaires qui nous ont fait partager leur passion pour les jardins.

Date : 26 octobre 2013
Photos / texte : Elizabeth MLe Jardin de Flore et SensPropriétaires : Florence et Didier Zynfogel
22 Rue de l’Ecluse Chette – 50200 Coutances

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