15Oct

Le Jardin du Château de Couëllan à Guitté (22)

15 octobre 2025 Annaïg Le Meliner

Le parking où nous nous retrouvons donne le ton du parc qui nous attend derrière la grille d’entrée du château de Couëllan. Mme Dorange nous reçoit prêt du chêne âgé de 500 ans, appelé vieux ou gros chêne qui garde une importante trace de foudre.
Nous faisons face à un ensemble de bâtiments : le château. Puis à gauche, les écuries, greniers et logements, les vestiges du donjon. Et à droite, les restes du château défensif et au fond, l’orangerie.
Cette demeure parlementaire vieille de 600 ans est restée dans la même famille jusqu’en 1914 avant que la famille Dorange la reprenne en 1936. En tant d’années, plusieurs évolutions ont eu lieu également dans le parc qui était jusqu’au XIXè siècle un jardin à la française avant de devenir un jardin à l’anglaise.
Nous avançons en passant devant un hêtre pourpre planté en 1880 pour rejoindre une pièce d’eau à sec qui a servi de piscine à chevaux et à carrosses et une autre pour rouir le lin et le chanvre avant de devenir une cressonnière.
Un liquidambar vieux de 60 ans fait face à une très belle sculpture sur bois où sont perchés trois rapaces.
Du pigeonnier, il ne reste que l’emplacement. Dans cette partie du parc, sont regroupés un noyer d’Amérique, un hêtre pourpre, un ginkgo biloba, tous plantés en 1880. Un jeune pin de Wollemi fait face à un séquoia à peine plus âgé.
Nous continuons vers l’if du vœu de Louis XIII qui veille sur la propriété depuis le 15 août 1638 avant de rejoindre sur une nouvelle terrasse une remarquable charmille du XVIIè.
Nous n’avons pas fini avec les surprises : nous entrons dans ce que Mme Dorange appelle sa cathédrale, une châtaigneraie de la fin du XVIIIè greffée qui produit de très grosses châtaignes faisant la joie des amateurs d’une belle grillade dans la soirée.
Nous terminons par un passage dans l’orangerie avant de passer devant un tulipier et un magnolia grandiflora parmi un des plus âgé de Bretagne.
Cette balade est une belle découverte, Mme Dorange, professeur d’histoire, partage avec passion le récit de la vie de sa demeure sur laquelle elle vient d’écrire un livre.
Merci pour ce bel après-midi !

Date : 15 octobre 2025
Texte et photos : HélèneLe Jardin du Château de CouelllanM et Mme Dorange – 22350 Guitte

15Oct

Le Jardin Polypodes à Yvignac la Tour (22)

15 octobre 2025 Annaïg Le Meliner

Nous nous regroupons à l’entrée du jardin d’Uriel Dein qui nous reçoit devant de beaux bâtiments du XVIe qui ont accueilli ses parents en 1962. Ceux-ci restaurent les maisons et plantes principalement des bouleaux sur l’hectare de terrain.
Il y a 30 ans, Uriel reprend cette surface et, sans plan, s’installe sur cette terre argileuse où tout est travaillé en courbe, murs en pierres sèches, pavages, calades, talus de végétaux qui servent d’abris à hérissons, insectes…et à la longue, grâce à la formation du terreau, sert à installer de nouvelles plantations : c’est l’âme du jardin et cela est idéal pour la création d’un jardin.
Nous parcourons les différentes chambres agrémentées de superbes structures métalliques, cabanes, céramiques qui embellissent de façon poétique notre promenade.
Nous admirons la reproduction d’une ancienne fontaine bretonne, l’assise des arbres mise en valeur, le très original « châtaichêne » soudé au hasard de leur naissance si proche que leurs écorces ont pris le même aspect, le pin multiforme de Monterey avec toutes ses branches qui se sont développées après la casse de sa couronne exhale son délicieux parfum, le houx à feuilles de châtaignier qui escalade en pyramide le long d’un chêne.
Nous longeons d’originales cabanes, avant de rejoindre la bambouseraie avec ses décrochages où sont installés de jolis bancs colorés.

Il nous reste un arrêt devant le potager en permaculture qui fait l’admiration des spécialistes.
La matinée se termine et nous quittons Uriel émerveillés d’avoir parcouru son jardin d’ombre si poétique.
Pour notre pique-nique, nous nous restaurons au bord de ce joli cadre.

Date : 15 octobre 2025
Texte et photos : HélèneLe Jardin PolypodesUriel Dein
1 rue de la Levrette – 22350 Yvignac la Tour

29Avr

Les Jardins de Kerdalo à Trédarzec (22)

29 avril 2025 Annaïg Le Meliner

Ce matin nous rejoignons les Jardins de Kerdalo après avoir traversé la belle ville de Tréguier .
Un soleil éclatant nous accompagne et nous nous présentons à l’accueil pour une visite guidée d’une heure, suivie d’une heure de visite libre.

Notre accompagnateur, Tangui, nous relate l’histoire de ce jardin débuté lors de l’achat d’une ancienne ferme en 1965 par le prince d’origine russe Wolkonsky. Celui-ci imagine un jardin à l’anglaise vallonné où l’eau joue une place importante et les innombrables plantations d’arbres et arbustes installés pour leurs intérêts botaniques composent les différentes scènes ornementées où les associations de couleurs sont un plaisir pour les yeux.
Nous longeons un ruisseau et les cascades au bord desquels la poésie des jacinthes d’Espagne côtoie les jacinthes sauvages sous la floraison des rhododendrons en fleurs : blanc, rose, etc. Nous descendons le long de ce cours d’eau aux berges agrémentées de plantes le plus sauvages possible.

Au détour du sentier, nous admirons un genévrier de l’Himalaya, un des plus vieux de France ! Un rosier liane de variété chinoise s’élance à plus de 20 m de hauteur.
Du haut du jardin, nous avons une vue sur la cime des arbres, des rhododendrons, des piéris, des hortensias, un pin de Wollemi… Une plante grimpante est prévue sur un châtaignier sec, son compagnon, interpelle par la présence d’une loupe imposante.
Le sentier se poursuit en forte dénivellation pour aboutir dans une clairière abritant un groupe d’araucarias et leurs bébés sous le regard de trois superbes chênes lièges. Ces chênes sont entourés d’ifs et de hêtres qui sont amenés à être abattus car ils représentent une concurrence trop importante ne leur laissant pas de lumière ce qui finirait par les tuer. Cela fait partie de la réflexion continue de la vie et de l’évolution des arbres.
Après une forte descente, une belle surprise se découvre en arrivant dans cette nouvelle scène constituée d’un bassin rectangulaire, d’une pagode chinoise entourés de majestueux arbres : magnolias, arbres à perles, chênes, rhododendrons …
Avant de rejoindre le manoir, sur le chemin de la lande dorée, nous nous arrêtons devant un chêne chevelu panaché, un tilleul chinois, des érables et des rhododendrons âgés de 60 ans.
Les 4 carrés sont en pleine restructuration et aujourd’hui on ne peut encore préjuger du résultat.

Avant d’entamer la suite de la visite libre, nous longeons un grand rhododendron loderi parfumé, des iris des marais, des bambous autour de l’étang.
Un jardin vert entoure la grotte italienne qui se découvre entourée de gigantesques Gunneras.
Dans le fond du parc, un point de vue s’ouvre sur le port de Tréguier.

Nous regagnons nos véhicules après avoir remercié Tangui pour cette visite et l’encourageons dans ses objectifs de poursuivre et renforcer les différentes scènes du parc.

Date : 29 avril 2025
Texte et Photos : Hélène

Ouverture du 30 mars à fin septembre. Mais fermeture du 23 mai au 31 mai inclus, puis du 20 au 28 juin inclus
Visite libre, sans réservation : Dimanche & lundi : 14h30 – 18h30 + Mardi au jeudi : 10h-13h puis 14h30-18h30
Fermé les vendredis et samedis
Dernière entrée à 11h30 et 17h

Les Jardins de KerdaloChemin de Port-Bihan – 22220 Trédarzec

29Avr

Le Jardin de l’Atelier à Perros Guirec (22)

29 avril 2025 Annaïg Le Meliner

Pour cette 2^nde partie de la journée et après nous être restaurés, bien installés dans le parc des sculptures à Ploumanac’h, nous rejoignons Perros-Guirec.
Claude Le Maut, propriétaire d’un jardin de 3.500 m² nous reçoit au milieu de son univers champêtre. Passionné par l’arbre, il lui apporte tous les soins que celui-ci requiert en le maintenant au centre de son beau métier d’arboriste.
Cet homme passionné nous retrace l’histoire du retour de son métier dans les années 1980 par les premières formations sur la taille en France, c’est la taille douce.
Il travaille son premier arbre, un cyprès, à Trébeurden après la grande tempête de 1987 avec pour but de garder les formes les plus précises possibles.
Il continue par des essais sur des frênes, des châtaigniers, des arbres de bocage avant de poursuivre ses travaux dans la ferme familiale en 1997.
Claude Le Maut continue son but : renvoyer la lumière et l’eau au pied des arbres. En exemple, il nous montre le chêne qu’il a planté il y a 20 ans et qu’il maintient à 1m50 de hauteur appliquant les tailles par éclaircie et réduction. Le jardin de Claude sert de lieu d’apprentissage à la taille que ce professeur toujours en recherche s’applique à partager auprès de ses élèves. Et c‘est avec beaucoup d’envie que nous commençons la visite du jardin plein de végétation dense et de lumière sous les arbres qui structurent le lieu.

Nous assistons à une démonstration de taille. Pour des débuts, il est conseillé de s’exercer sur du saule, il peut subir 4 à 5 tailles dans l’année et il faut bien garder en tête que c’est nous qui avons besoin de la taille pour résoudre différents problèmes : esthétique, danger, terrain trop petit…
Nous quittons ce lieu magique en remerciant Claude Le Maut pour sa disponibilité, son écoute, et son partage.

Date : 29 avril 2025
Texte et photos : Hélène

Le Jardin de l’Atelier

M et Mme Le Maut
104 Kervascet – 22700 Perros Guirec

24Oct

Le Jardin de Francis à Plouisy (22)

24 octobre 2023 Annaïg Le Meliner

Nous sommes accueillis par Francis qui partage son enthousiasme de jardinier toujours intacte à plus de 80 ans !!!
Au départ le jardin n’était qu’une grande pelouse de 3.500 m2. En 1993, le jardin s’agrandit de 3.000 m2.
Inspirés par la visite de jardins, Francis et son épouse Jeanne Paule commencent à planter ce grand terrain.
Aujourd’hui encore Francis estime qu’il y a toujours quelque chose à planter !
Nous entrons dans un jardin très fourni entre arbres, arbustes et plantes vivaces.
A l’entrée du jardin, nous découvrons un Isodon fleuri à fleurs bleues mauves, un massif de dahlias, des camélias taillés, Epimediums rhododendron, arbre vertical avec une floraison verte, un Callistemon à fleur jaune, un Chitalpa, des Camélias sur tige taillés en boule, un rosier Marguerite Hilling encore en fleuri, un Kaki sauvage, des Bergenia à grandes feuilles, des Hydrangeas, buis infestés de pyrale.
Devant la véranda, nous avons un grand massif étalé et recouvert du géranium bleu ‘Rozanne’ abondamment fleuri, recouvrant les Sedums et autres plantes couvre-sol.
Plus loin il y a de très belles Fougères Arborescentes, un Orne ‘Jacqueline Hillier’ à petites feuilles ayant une très belle forme.

Nous déambulons le long d’un mélange de rhododendrons, de fougères, de cordylines, d’Alocasia (en pot et rentrés en hiver), palmiers, persicaires.
Au fond nous longeons une haie de Cupressus dans laquelle des ‘fenêtres’ sont taillées.
Plus loin nous apercevons un Hamamélis, un rosier liane et belle ‘mixed border’
Le jardin contient une grande quantité de Rhododendrons.
Les feuilles du Gunnera sont vraiment très grandes.
Nous continuons la visite le long de plusieurs arbustes : Houx, Callicarpa, bananiers…
Au fond du jardin il y a de très grands arbres : Chêne à feuille de saule, Paulownia, Magnolia à grandes feuilles. Il y a aussi une haie double de camélias.

Parmi les arbres remarquables il y a un Peuplier de Chine, un Maytenus boaria.
Et pour finir un Poncirus à l’état naturel rempli de fruits.

Date : 24 octobre 2023
Photos / texte : SophieLe Jardin de Francis
Propriétaires : Jeanne Paule et Francis Le Boulbin3 rue de Kerloas – 22220 Plouisy

24Oct

Le Clos Jalpa à Pédernec (22)

24 octobre 2023 Annaïg Le Meliner

Paola Larbalétrier possède à Kerjouillar un terrain de 3000 m2. En 2006 retraitée elle décide de créer un jardin d’ornement, en 2009 elle adhère à l’association « Jardin Passion de Lannion ». Un déclic, la passion naît, grandit, l’envahit …
Dessins des massifs, petit à petit achats d’arbres, d’arbustes, de vivaces. Le climat est tempéré, favorable au développement des plantes, pas trop chaud, pas trop humide, le sol humifère acide, les plantes se plaisent et puis si elles ne se plaisent pas tant pis elles sont remplacées…

Le 24 octobre 2023 Paola nous accueille, discours vif ponctué d’anecdotes, de commentaires amusants. Nous sommes admiratifs car Paola entretient seule ce grand jardin avec détermination et grand plaisir.
Face à la maison qui est entourée d’un massif de vivaces nous découvrons un étonnant groupement de palmiers, yuccas et plantes méditerranéennes harmonieusement agencés. Ensuite nous longeons une série de massifs protégés par une haie bocagère avec quelques beaux arbres hêtre, heptacodium, de nombreux camélias, comme le camellia Paradise little liane et ses petites fleurs blanches, des hydrangeas par exemple le cassiopée eternity couleur bleue virant au pourpre lie de vin ou la variété Zorro et ses tiges noires, un viburnum roseum, des stipa gigantea, des scheffleras …
Plusieurs michelias de bonne taille Fairy blush par exemple, clématites pivoines azalées, rhododendrons, embotrium, … nous laissent imaginer les floraisons printanières.

Date : 24 octobre 2023
Photos / texte : Sophie TLe Clos Jalpa
Propriétaire : Paola Larbalètrier

Kerjouillar – 22540 Pédernec

24Mai

Le Jardin d’Hervé Quinio à Saint-Brandan (22)

24 mai 2022 Annaïg Le Meliner

Nous étions loin de nous douter, en empruntant ce chemin à travers bois vers la maison et le jardin d’Hervé Quinio, que nous allions passer en sa compagnie de tels moments, rares et joyeux. Certes l’approche de la clairière dans laquelle lui et son épouse ont implanté leur maison, avec cde grands massifs de rhododendrons matures et soignés plantés à l’orée du bois, auguraient d’un beau jardin. Nous n’avons pas été déçus.
L’accueil dès l’abord fut chaleureux et le caractère espiègle d’Hervé Quinio s’est vite dévoilé. Il nous a confiés comment sa passion pour le jardin était venue des nombreux voyages professionnels qu’il eut à effectuer sur plusieurs continents dont l’Asie. Ses voyages lui permirent de découvrir d’extraordinaires patrimoines, des jardins…en nous avouant sa préférence insatiable pour le Japon.
Ses affinités se sont exprimées dans la conception de son propre jardin. Pour lui il s’agit plutôt d’un parc essentiellement composé d’arbres et d’arbustes, ses absences répétées ne lui laissant pas le temps de s’occuper sérieusement de platebandes et de massifs de vivaces.
Le jardin qui environne la maison occupe une clairière de 8.000 m2. Les connaissances d’Hervé Quinio acquises lors de ses voyages ont influé sur le caractère du lieu : on remarque l’importance des masses et des volumes des arbustes, le soin apporté aux différents modes de tailles, le choix des végétaux avec une prédilection pour les Acer palmatum dont il a planté de nombreuses variétés, vertes et rouges.
Nous avons remarqué parmi tant d’autres : ‘Katsura’ (orange au printemps et automne, vert clair l’été), ‘Phoenix’ (rose rouge au printemps, une écorce rouge vif…),’Bloodgood’ (vigoureux, pourpre foncé toute la saison, écarlate à l’automne), ‘Crimson Queen’ du groupe dissectum, qui reste bas, plus large que haut, de pousse lente (rouge sombre), ‘Shirazz’ (une nouvelle variété panachée de rose et vert puis de crème en été), ‘Red Pigmy’ aux grandes feuilles très minces, laciniées, ainsi qu’ un érable d’une autre espèce Acer shirasawanum qui résiste mieux au soleil : ‘Autumn Moon’ (orange et vert au soleil, vert jaune très pâle à l’ombre…, puis orange foncé et rouge à l’automne, quelle que soit l’exposition). Plusieurs végétaux rares ont aussi retenu notre attention : le Sinocalycanthus, Embothrium coccineum, Stewartia malacodendron, Magnolia tripetala, Azaleodendron…
Sans compter évidemment un très grand nombre de rhododendrons, privilégiés dans ce jardin qui, hélas lors de notre visite, étaient pour beaucoup déjà défleuris. Hervé Quinio nous raconta comment il avait procédé : d’abord de simples marcottes du rhododendron ‘Lord Boughton’, des graines de l’espèce de Rhododendron sinogrande, surtout des sélections de son regretté ami Pierre Grall et de sa pépinière à laquelle il doit beaucoup. En premier plan de ses rhododendrons Hervé Quinio a placé de nombreuses Azalées mollis, caduques, qu’il affectionne aussi particulièrement.
La météo incertaine ne nous avait pas totalement épargnés mais nous avions terminé la visite lorsque les Quinio nous ont invités sur leur terrasse – et à l’abri d’une averse – , à partager le cidre de l’amitié. Nous pensions avoir terminé…

Mais, habité par une autre passion, le patrimoine, Hervé Quinio nous a ensuite entraînés à découvrir le manoir de Saint-Bedan. Car il se mobilise avec ténacité depuis 30 ans pour la sauvegarde de ce bâtiment situé au cœur du bourg de Saint-Brandan. C’est avec fierté, enthousiasme et toujours le même ton plein de malice qu’il nous a fait visiter, de fond en combles, l’aile principale du manoir acquise par son association et dorénavant mise « hors d’eau ».
Pour cet après-midi mémorable, nous l’avons vivement remercié en lui exprimant tous nos encouragements, tant pour le manoir… que pour son superbe jardin.

Date : 24 mai 2022
Photos / texte : Jacqueline F, Yannick LP, Daniel P et BidouLe Jardin d’Hervé QuinioLe Champ du Cast – 22800 Saint Brandan

24Mai

Le Jardin du Grand Clos à Le Foeil (22)

24 mai 2022 Annaïg Le Meliner

Nous voici rassemblés, joyeux adeptes de Balades et Jardins, par un beau matin de Mai, animés par notre passion …
La visite d’un jardin, c’est une émotion recherchée pour la beauté d’une fleur, pour sa rareté, pour son positionnement idéal…C’est l’émerveillement devant un arbre majestueux, un superbe parterre ou encore une perspective remarquable…
A l’entrée du Jardin du Grand Clos à Le Foeil (22) nous accueillent cette jolie maxime : « Planter un jardin, c’est croire en demain… » et ses très sympathiques propriétaires Monsieur et Madame Binet.
Ils aménagent ce terrain de 10.000 m² autour de leur habitation depuis une douzaine d’années. Ils ont d’abord abattu de nombreux grands cyprès ombrageux dont ils se servent aujourd’hui comme bois de chauffage (le jardinier aime recycler!).
Désormais en retraite, ils disent ne pas avoir le temps de s’ennuyer ! Monsieur choisit et plante d’innombrables arbres et arbustes et Madame a sélectionné plus d’un millier de plantes à fleurs qu’elle répartit dans les massifs.
Ce jardin à quatre mains (parfois six) est cultivé sans pesticides.
Au départ, à cause d’un ruisseau en fond de jardin et d’une terre trop détrempée, il leur a fallu ajouter 400 mètres cubes de terre et poser des drains. La terre remuée a permis de créer plusieurs parterres fleuris qui s’allongent devant la maison. Une belle pelouse très dense et très verte (malgré la pente) s’étale au sud du logis.

La terre plutôt argileuse et humide favorise les plates-bandes et la partie basse en sous-bois plus sauvage avec ses grands arbres et ses rhododendrons.
Marcel Binet s’enorgueillit à juste titre de beaux spécimens d’arbres dont plusieurs cornus (le beau Cornus Controversa Variegata panaché qui pousse naturellement en plateaux)… Des acers intéressants comme l’Acer Davidii avec l’écorce peau de serpent…Un majestueux bouleau à l’entrée… Un magnifique tulipier…Un beau Gleditsia Sunburst au très lumineux feuillage vert jaune… Ou encore quelques bambous comme Orea Sulcata Spectabilis avec ses cannes jaunes…
Partout le sol est recouvert de paillis : du miscanthus provenant de chez des agriculteurs (en couches pas trop épaisses pour éviter l’apparition de champignons) ou de la scierie voisine trop contente de se débarrasser de broyats de résineux (répandus partout sauf au pied des rosiers).
Nous nous sommes extasiés devant les pivoines japonaises Itoh, les hydrangéas (pas encore fleuris), un beau rosier grimpant et toutes sortes de plantes vivaces qui entourent les arbres en devenir…
Ces deux jardiniers infatigables ont ouvert deux parties du terrain au potager. Monsieur retourne la terre et Madame sème les graines… La terre du compost tout proche est une garantie de réussite ! En effet, ils ont deux composts : l’un en activité qui reçoit les déchets et l’autre à l’arrêt qui attend la décomposition.
Nos hôtes ont la passion des plantes. Nous avons perçu leur fierté d’avoir créé un jardin très coloré et très varié avec une abondance de plantes dans un lieu auparavant inhospitalier…Ils nous ont gentiment permis de pique-niquer sur place et nous ont offert thé et café. Merci à eux pour leur accueil !
Puis nous sommes repartis allègrement visiter un autre jardin extraordinaire…

Date : 24 mai 2022
Photos / texte : NoëlleLe Jardin du Grand Clos
Propriétaires : Eliane et Marcel Binet22800 Le Foeil

26Mar

Le Jardin La Vallée des Bambous à Plougonver (22)

26 mars 2022 Annaïg Le Meliner

La « Vallée des bambous » est un parc botanique de 8 ha, situé dans le vallon du Léguer, classé zone naturelle protégée de la commune de Plougonver. Josiane et Gilbert Cudennec, d’abord passionnés d’oiseaux de collection, ont dès les années 1980 choisi de planter des bambous dans le but de créer un espace de nidification rassurant pour leurs oiseaux que l’on découvre tout au long de la visite, des cygnes blancs, des paons bleus ou blancs, des grues couronnées, des canards, etc…
Petit à petit, la passion des bambous les a gagnés puis celle des fougères dont les arborescentes, et enfin celle des plantes rares. Ils ont beaucoup voyagé, au Chili, en Afrique du sud et en Chine, pour rechercher des plantes originales adaptées au climat breton.
La visite de leur parc commence aux abords de leur habitation où un magnifique Dicksonia antartica attire notre regard. Nous longeons un petit bassin bordé de quelques plantes exotiques puis nous arrivons dans une clairière entourée de bambous. Un chemin nous fait découvrir un bambou grimpant de plus de 15 mètres de haut, le Chusquea valdivensis, originaire du Chili.
Puis nous découvrons une petite prairie contenant de nombreuses raretés : comme ce petit bambou en fin de floraison, le Chusquea parviflora, récolté par Gilbert Cudennec au sud de Valparaiso et un Wollemia nobilis, un pin en voie de disparition découvert récemment.

Nous descendons ensuite un chemin escarpé menant à une agréable pièce d’eau, quelques fougères arborescentes agrémentent le lieu. Nous longeons les rives du Léguer et remontons par une autre allée bordée d’arbustes variés, Phylliria, érables japonais, cotinus, etc…
Enfin nous revenons au sanctuaire des bambous, le Phyllostachys vivax et ses nervures jaunes et vertes alternées, le Chimonobambusa tumidissinoda et ses nœuds renflés et le Phyllostachys edulis aux qualités mécaniques exceptionnelles, puisqu’il est largement utilisé en Asie pour dresser des échafaudages ou comme fer à béton. Suit un enclos de bouleaux de collections aux écorces variées.
La « Vallée des Bambous, mais pas que… » est très agréable à visiter, c’est d’abord un parc où l’on se sent bien, la disposition des différents espaces est subtilement équilibrée avec des alternances de clairières, de chemins plus ou moins escarpés, de pièces d’eau, d’une prairie et d’une rivière, mais c’est aussi un lieu avec plus de mille plantations où les botanistes et les amateurs de jardins d’ornements découvrent des trésors.
Félicitations à Josiane et Gilbert Cudennec qui ont su utiliser un site géographique favorable au développement des plantes et aussi s’entourer de grands botanistes comme Jean-Pierre Demolly.
Merci à eux pour leur sympathique accueil.

Date : 26 mars 2022
Photos / texte : FrançoisLa Vallée des Bambous
Propriétaires : Gilbert et Josiane Le Cudennec11 Kergalaon – 22810 Plougonver

17Oct

Le Jardin de la Levrette à Yvignac la Tour (22)

17 octobre 2021 Annaïg Le Meliner

Ce week-end autour de Dinan avait été construit pour et en fonction du Jardin de La Levrette à Yvignac-les-Tours. Car on pouvait faire « d’une pierre deux coups ». Ce 3ème week-end d’octobre Uriel Dein organisait sa traditionnelle « Flor’automnale », manifestation bisannuelle réunissant des pépiniéristes collectionneurs devenus ses amis, des artisans, des artistes. On y rencontre des producteurs parmi les meilleurs. Eux (comme nous) apprécient le jardin d’Uriel si personnel, l’intimité du lieu, la convivialité de cette fête des plantes.
La matinée a démarré remarquablement par une visite guidée du jardin avec le botaniste Cédric Basset que nous avions reçu lors d’une conférence en décembre 2019 (pépinière AOBA). Cédric Basset a commenté une sélection d’arbres, arbustes, couvre-sols soulignant leurs qualités, leurs facilités à s’adapter en Bretagne et montrant comment les utiliser dans nos jardins. Clerodendron, cornus alternifolia, chênes verts taillés, sarcococca, epimediums persistants, akebias, clématites… même des plantes communes : le geranium maccrorhizum.

Cédric Basset nous a ensuite conduits au cœur du jardin, au pied d’un Pinus radiata (syn. pinus insignis ou pin de Monterey), âgé d’une quarantaine d’années seulement, un sujet époustouflant, quasi tentaculaire. Dans le jardin d’Uriel l’exubérance et la rapidité de croissance des végétaux montrent qu’ici « la terre est bonne ».
Nous avons eu, après cette visite avec Cédric Basset, tout le loisir de nous promener dans le jardin, individuellement ou par petits groupes pour revoir et nous attarder devant différentes scènes.
Commencé dans les années 1960 après l’achat d’une ancienne ferme par ses parents, le Jardin de La Levrette a beaucoup évolué ces trente dernières années depuis qu’Uriel rejoint par Cristina a pris le relais. Il a rassemblé sur 1ha plus de mille espèces, arbres, arbustes, vivaces à fleurs, couvre-sols en les associant dans une ambiance « sauvage » trompeuse. Comme si des jardiniers ne passaient pas par-là !
Le jardin est maintenant « habité ». Depuis plusieurs années, au fil de l’inspiration, Uriel glisse entre les arbres et les arbustes des constructions ou installations en bois, en métal ou en pierres. Certaines s’affirment dans le paysage comme les calades (une de ses spécialités), placettes, grotte, gloriettes, cabanes (dont une élégante cabane perchée pour dormir sous les étoiles). D’autres installations se devinent à peine, surgissant entre les plantes : objets de céramique, pieuvre géante en fer à béton… L’ensemble est pour Uriel un jardin onirique selon ses propres termes.

A l’heure du déjeuner le groupe Balades et jardins s’est rassemblé autour de galettes saucisses particulièrement délicieuses avant de se disperser à nouveau dans les allées, en direction des stands…et d’achats compulsifs que nous n’avons pas manqués de faire !
Ainsi avons-nous passé au Jardin de La Levrette pratiquement le dimanche entier, avec bien de la peine pour en partir… et se quitter. Les moindres places dans les coffres et les habitacles des voitures étaient remplis de plantes.

Date : 17 octobre 2021
Photos / texte :Le Jardin Polypodes (anciennement Jardin de la Levrette)
Propriétaire : Uriel DeinLa Levrette – 22350 Yvignac la Tour

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Jardins visités Côtes d’Armor

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