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Balades & jardins

Jardins visités Finistère

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27Mar

Le Jardin botanique des Montagnes Noires à Spézet (29)

27 mars 2017 Annaïg Le Meliner Jardins visités Finistère

Pour notre première sortie de la saison M Cozic nous accueille pour une belle visite du jardin botanique qu’il a créé en 1993 pour les besoins de son activité de paysagiste et par passion. Ce jardin qui s’étend sur 5ha abrite la plus grande collection de conifères de France disséminés dans différents espaces paysagers. Le choix s’est porté sur les conifères et les plantes de terre de bruyère en fonction de la nature du sol et du climat.
M Cozic a aménagé son jardin en privilégiant le naturel afin de réduire la charge de travail. Il a à cœur d’avoir un jardin dont on n’est pas esclave. Les grandes lignes développent un jardin à l’anglaise nous offrant au détour un jardin thématique à la française, un peu plus loin un autre à l’italienne.
Le camaïeu de vert est rehaussé par les bruyères d’hiver, de très beaux camélias, des magnolias, des azalées en pleine floraison pour notre plus grand bonheur
C’est un vrai plaisir de parcourir de grands espaces engazonnés parsemés de sujets choisis par M Cozic soit pour leur forme, leur couleur, la beauté de leur port, la particularité de leur écorce.
Ainsi avons-nous pu admirer le squelette d’un imposant Fagus sylvatica pendula (âgé de 25/26ans) avant l’arrivée de son feuillage.


Un peu plus loin trois beaux Chamaecyparis Nootkatensis pendula ont été surnommés « les trois sorcières » par leur propriétaire.
Le tronc d’un séquoia sempenvirens a été dégarni pour que le visiteur puisse apprécier son toucher doux et souple, rappelant celui du liège.
Mon regard a également attiré par :

  • l’abiès pinsapo pyramidal, originaire d’Espagne, en voie de disparition,
  • l’abiès koréana green carpet, beau couvre-sol, adapté aux petits (et grands) jardins,
  • le spinus densiflora pendula, cultivar d’un pinus du Japon,
  • le Chamaecyparis pisifera « Filifera », sujet rare,
  • le Sciadopitys verticillata aussi appelé Pin parasol du Japon,
  • des Ifs dont un particulièrement qui a été semé il y a 30 ans par M Cozic, il a poussé en cépée. Il a été baptisé Taxus baccata Cozig Pendulum, sujet unique !

Voici seulement un petit aperçu de la richesse de ce jardin où il fera bon se promener à nouveau et prendre le temps d’admirer et se procurer, le cas échéant, un bonsaï car M Cozic est également passionné de bonsaï.
Nous le remercions pour son accueil et sa gentillesse.

Date : 25 Mars 2017
Photos / texte : Colette MLe Jardin Botanique des Montagnes NoiresPropriétaire : André Cozic
Le Fell – 29540 SPEZET

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25Mar

Le Domaine de Trévarez à Saint Goazec (29)

25 mars 2017 Annaïg Le Meliner Jardins visités Finistère

Premier point de vue à partir de Châteauneuf du Faou d’où l’on devine dans le bleu de la brume, dominant la vallée de l’Aulne et planté dans le site superbement désolé des Montagnes Noires, le château de Trévarez. Ce château, bâti par le richissime James de Kerlégu à la fin du 19ème siècle, tient à la fois de la Tour Eiffel par sa structure métallique et de Walt Disney par son kitsch gothico-rococo. On y verrait bien quelque fée Carabosse aimant le confort début 20ème ou un des personnages fantastiques de Tim Burton : Edward aux Mains d’Argent par exemple, qui aurait rendu de grands services aux jardiniers chargés de l’entretien du parc.
Occupé par l’armée allemande pendant la deuxième guerre mondiale, détruit par un bombardement allié, le domaine fut racheté en 1968 par le département du Finistère qui restaura et recomposa le parc laissé à l’abandon pendant une cinquantaine d’années.

   
Ce site est désormais classé « Jardin Remarquable » et comporte 750 variétés de camellias.
Dès sa création en 1893, le parc moderne et composite a servi d’écrin au château : devant le bâtiment, les jardins ; au-delà de ces derniers, le parc à l’anglaise et en troisième ceinture, l’utilisation de la hêtraie préexistante. Pour masquer les trous dans le paysage et cacher les allées de service, on a utilisé les rhododendrons pontiques qui ont envahi le sous-bois pendant la période de délaissement du domaine si bien qu’aujourd’hui, dans certaines parties du parc, de véritables fouilles archéologiques botaniques sont entreprises pour retrouver les allées d’origine.

   
Lors de l’achat par Le Conseil Général du Finistère, le parc foral qui comporte 160 camellias centenaires et 100 rhododendrons est restauré et de nouvelles plantes sont introduites.
L’ouragan de 1987 détruit les 2/3 du parc ; il est décidé de dispatcher la collection en jardins « quatre saisons » (une collection majeure par saison).
En mars, la majorité des camellias est en fleurs.
Notre charmant guide, ingénieur agronome chargé, entre autres, de la reconnaissance des espèces de camellias nous conduit d’abord dans « La Clairière Aux Camellias » où ont été implantées après 1987 des camellias de toutes les espèces et de toutes les couleurs.
Le camellia japonica a donné 25.000 cultivars et 10.000 hybridations à partir de 1944. La plus commercialisée est le camellia sinensis ou théier.
Les camellias peuvent être classés en :

  • Groupes culturels liés à la cérémonie du thé (ex ; Higo, fleur simple à gros cœur d’étamines)
  • Groupes botaniques (ex : camellia japonica rusticans, très ramifié et très trapu pour supporter le poids de la neige.)
  • Familles d’hybrides (japonica densetii, le réticulata) est l’hybridation la plus connue
  • Groupes ayant subi une mutation d’un ou plusieurs gènes qui affectent soit le port de l’arbuste, soit la fleur (couleur, forme, pétale fimbrillé), soit la feuille. Parfois les trois à la fois. On peut trouver des parties mutantes sur un même arbre. Un exemple est donné à partir de l’ancêtre « elegans » qui a pu donner, entre autres, le « cm wilson hawaï. »
  • Les camellias bicolores sont striés génétiquement ou par contamination par un virus.

La visite se poursuit par « Le Sous-bois Aux Camellias » qui présente plusieurs variétés de grands sujets. C’est une plante très ancienne qui vient du Japon ou de Chine.

  • Au début du 19ème siècle, elle est introduite en Europe, en Angleterre et en Hollande. Elle est cultivée sous serres pour la production de fleurs coupées. On recherche la fleur en forme de pompon pour la mettre à la boutonnière. Les Italiens préfèrent la fleur imbriquée.
  • 1900 : c’est l’apogée du monde colonial. La préférence des collectionneurs allant aux orchidées que l’on place dans les serres, les camellias sont plantés en pleine terre. On l’utilise alors comme plante ornementale de parc.
  • A la fin de la deuxième guerre mondiale, les Américains et les Australiens se prennent de passion pour les camellias et organisent des concours. On cherche à obtenir de grosses fleurs, des couleurs et des ports particuliers. Au début la sélection est faite par des pépiniéristes mais à partir du 20ème siècle ce n’est plus le cas car peu productif (1 graine sur 1.000 pour 1 sélection).

Nous terminons la visite commentée par « Les Alentours du Château »
Devant la bâtisse, s’étendant en demi-cercle, le jardin limité par un alignement de 25 camellias centenaires de la même espèce : Kerjégu n’était pas un spécialiste et y voyait surtout un ancrage symbolique dans l’aristocratie. Au-delà des camellias, la prairie ; en arrière-plan la forêt d’arbres exotiques
Nous empruntons les allées à la manière des invités de la grande époque du château. Leur organisation ménage un jeu de cache-cache : le bâtiment est d’abord dissimulé aux yeux des visiteurs par des rangées de rhododendrons, d’azalées, de pieris en bordure de l’allée d’honneur et de conifères exotiques en lisière. Puis, au milieu de l’arc de cercle dessiné par l’allée, s’ouvre un large espace découvrant la perspective du château, dressé, brique et noir, sur fond de montagnes bleutées de brume. La promenade repart sous le couvert d’autres rangées d’arbres jusqu’à la cour d’honneur.
La visite commentée s’achève. Perplexe quant à la suite des opérations (rédaction du compte-rendu de la visite) et transpercée par une bise qui refroidirait l’Ankou soi-même, je laisse plus courageux que moi visiter la rocaille. Je quitte donc Trévarez et ses cerfs, soi-disant morbihannais qui viennent manger les camellias des Finistériens.
Que notre guide et nos camarades éminents spécialistes me pardonnent si j’ai estropié le nom des espèces, commis des erreurs ou omis des pans entiers de la visite. Bien que n’ayant pas une goutte de sang bleu, je suis comme James de Kerlégu : j’aime les camellias sans rien y connaître.

Photos / texte : Marguerite R
Date : 25 mars 2017Le Domaine de TrévarezRoute de Laz – 29520 Saint-Goazec

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23Avr

Le Parc floral de Boutiguéry en 2016 à Gouesnac’h (29)

23 avril 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Finistère

Le domaine de Boutiguéry est situé sur la commune de Gouesnach, dans le Finistère sud, à 40m au-dessus des « Vire-courts », là où serpente la rivière l’Odet et à côté de Pors Meillou (abri du moulin en Français) non loin du mouillage des Pen Duick d’Eric Tabarly qui habitait à proximité. La propriété se trouve située dans le prolongement du placître de la chapelle de Notre Dame du Vray Secours ; nous sommes chez les Blanchet de La Sablière.
Le samedi 23 avril 2016 les voitures des membres de l’association Balades et Jardins se présentent à l’entrée du parc et se regroupent sous les grands arbres. A 9h45 Bidou et Sophie, responsable de l’organisation des visites, font les comptes : nous sommes 31 sur 33 inscrits. A 10h Virginie Blanchet de le Sablière, la jeune maîtresse des lieux, nous accueille avec son grand sourire.
Entrer à Boutiguéry c’est aussi une invitation à voyager. Issue d’une famille d’explorateurs et d’artistes, Virginie se lance d’abord dans la vente, alterne longues périodes au service des assurances, de la restauration ou du prêt à porter et périples autour du monde, sac au dos. En 2007 elle arpente le Pérou, la Bolivie, chemine en Indonésie mais ce qui définitivement la bouleverse c’est la Nouvelle Zélande. Le temps passe, la beauté des fleurs et des feuilles lui manque terriblement…Elle reprend ses études, cette fois de paysagiste. Depuis 5 ans Virginie est à la tête du plus grand conservatoire des nouveaux rhododendrons hybrides de France. Son père, jamais vraiment loin, veille à ses côtés un sécateur à la main.
Avant de nous inviter à entrer dans son domaine hautement réputé chez les botanistes et les amoureux des parcs « à l’anglaise », Virginie nous rappelle brièvement l’histoire des Blanchet de La Sablière et de la création du parc.

Une histoire de famille unique
Le 16 juin 1841, au dernier feu de la troisième bougie, Charles Fidèle de Kerret et son épouse, Félicie Lefeuvre de La Faluère, déjà possesseurs du domaine de Lanniron (près de Quimper) depuis 1833, deviennent également propriétaires des terres de Boutiguéry.
Le manoir à l’abandon depuis 22 ans est en piteux état. Sa restauration ne semble pas utile à Charles Fidèle. Le projet d’un nouveau château plus moderne et d’une basse-cour est mis à l’étude. Il est fait appel aux frères Denis et Eugène Bülher, architectes paysagistes d’origine suisse, pour établir le tracé des allées, perspectives et accès du futur parc à l’anglaise. En 1867 les plans des communs sont achevés et leur construction peut débuter, notamment grâce aux briques rouges produites sur le domaine. En 1872 Charles Fidèle et son épouse font donation de leurs biens à leurs enfants. C’est Carl qui reçoit Boutiguéry.
Né en1842 à Lanniron il étudie à Saint François Xavier à Vannes. Après la guerre de 1870 il s’installe à Boutiguéry qu’il embellit et qui lui doit certainement ses premiers rhododendrons. Il décède en 1887 et est inhumé dans la chapelle de Vray Secours à Boutiguéry. Sans postérité il lègue le domaine à sa sœur Hermine qui avait épousé en 1855 Georges Blanchet de La Sablière dont elle eut cinq enfants.
L’un de leurs cinq enfants, né en 1863, n’est autre que Georges, le grand-père de Christian de La Sablière et l’arrière-grand-père de Virginie. Epris de montagne et de botanique il prend goût à l’aventure. Il a été bercé par les récits d’expéditions à Tahiti, aux Marquises puis à Honolulu de son oncle Jean René Maurice de Kerret, embarqué comme dessinateur et auteur d’un Journal de Voyage Autour du Monde de 1852 à 1855. A peine âgé de 19 ans, Georges crapahute déjà au Spitzberg. Le voici nommé en 1884 membre de la Société de Géographie alors présidée par Ferdinand de Lesseps. Deux ans plus tard, il prend la route de l’Alaska, traverse les Etats-Unis, côtoie les chercheurs d’or. En 1889 il passe de la chasse à l’alligator en Louisiane aux expéditions vers les terres polaires…A son retour en Bretagne il meurt de la fièvre typhoïde laissant une veuve et trois enfants.
Le château ne sera donc jamais construit. Quand Carl, le père de Christian, en hérite, il décide de réaménager les écuries en les transformant en cottage de style anglo-normand pour les rendre habitables. Carl de La Sablière fut médaillé d’or en voile en 1928 aux JO d’Amsterdam ; il fera construire plusieurs yachts d’après ses propres plans. La passion de la mer restera très présente dans la famille. Il commencera également une collection de rhododendrons et d’azalées à Boutiguéry. A son décès en 1979 il laisse la demeure à son fils cadet, Christian, le père de Virginie.
Né à Boutiguéry en 1931 Christian de La Sablière fréquente l’Ecole des Beaux-Arts à Quimper où il acquiert le goût et la connaissance des couleurs. Attiré par la mer il ouvre sur un chantier naval; fou de régates et de compétitions il va finir par réaliser son rêve en intégrant l’équipe Bic pour le défi de la Coupe de l’America.
Un autre défi se présente à lui quand, en 1987, un terrible ouragan dévaste le parc et le domaine forestier. C’est de ce désastre que va naître l’actuel parc de Boutiguéry, 20 hectares couverts de nouveaux plans chaque année pour aboutir aujourd’hui à plus de 40.000 plants. Le vent avait créé l’espace, le jardinier – terrassier l’a organisé, le peintre le colore….
Avec Marc Colombel, fondateur en 1993 de la Société Bretonne du Rhododendron, Christian de La Sablière expérimente l’hybridation. Aujourd’hui on peut dire qu’ils sont en France les deux grands spécialistes des rhododendrons hybrides modernes.
La visite peut commencer. Virginie attend une livraison de rosiers pour sa pépinière; c’est Christian, son papa, qui nous guidera. Elle nous rejoindra un peu plus tard.
C’est en suivant une longue et large allée bordée de cerisiers en fleur et de plusieurs chênes centenaires que le groupe de Balades et Jardins se dirige vers le ‘manoir-cottage’ où le maître des lieux nous attend. Sur notre gauche d’imposants massifs de Rhodo Sapho; ce très ancien hybride mentionné pour la première fois en 1847, est reconnaissable à sa macule noire qui contraste avec la corolle blanche.
Après un accueil chaleureux, Christian de La Sablière nous propose de nous rendre dans une zone du parc qu’il vient d‘aménager et de planter. Sur le parcours on peut reconnaître la ‘patte’ des frères Bülher dans le tracé des allées qui suivent les courbes de niveau, les grands arbres en point de mire et les imposants massifs de rhododendrons.
Sur le chemin nous pouvons admirer un hêtre greffé en pleureur, des prunus eux aussi greffés sur cerisiers, en pleine floraison et qui tentent d’éclipser des magnolias centenaires tandis qu’un Cedrela sinensis s’élève en colonne avec de jolies feuilles roses devenant crème, créant une scène parfaite avec les paulownias aux fleurs parfumées, d’un bleu violet soutenu. Une gelée tardive vient de roussir les fleurs d’un Magnolia sieboldii.
Christian est aussi un forestier inscrit à la chambre d’agriculture du Finistère et les arbres de son domaine n’ont plus aucun secret pour lui. Il nous explique que les châtaigniers sont victimes d’un mal qui fait pourrir les racines et les fait mourir. Beaucoup de séquoias ont été plantés après l’ouragan de 1987. Aujourd’hui Christian plante des métaséquoias qui perdent leurs feuilles en hiver et laissent passer la lumière.
Le Métaséquoia glydostroboïdes était considéré comme un arbre fossile. La découverte au Sichuan (Chine) de quelques individus vivants en 1941 fut un évènement. Le premier planté en France le fut en 1948 à Paris. C’est par semis de graines originaires de Nouvelle Zélande que notre ‘forestier-botaniste’ de Boutiguéry obtient des dizaines de plants qui seront mis en terre afin de tester leur résistance et leur adaptation à la terre et au climat de l’Odet.
Inutile de vouloir marier entre elles les deux grandes familles de rhododendrons : les lépidotes avec les écailles sur les feuilles et les élépidotes aux grosses fleurs et aux feuilles toute lisses. Elles voisinent avec les Azalées mollis à feuilles caduques venues de Chine et les azalées indica ou azalées japonaises qui gardent leurs feuilles ; en fait on ne dit plus azalée aujourd’hui. Toutes ces plantes sont aussi des rhododendrons.
« L’hybridation m’intéresse car je suis un coloriste et j’aime créer ce qui n’existe pas » avoue Christian de La Sablière.
L’opération est simple mais demande de la patience : faire tomber le pollen d’une fleur sur le pistil d’une autre, puis le protéger par un capuchon d’aluminium. Une fois les graines formées et récoltées, les semer dans des terrines abritées dans une serre où elles mettent environ trois semaines à germer. Choisir les jeunes plants les plus ‘costauds’, les repiquer et attendre de deux à trois ans avant de les replanter au jardin. Il conviendra encore de patienter deux ou trois ans pour voir apparaître la première fleur et savoir enfin si l’hybridation est réussie. Le coloris de la fleur hybridée est définitif mais comme le résultat n’est jamais parfait on réhybride souvent pour l’améliorer. Christian est obligé d’avoir des carnets où chaque plante est répertoriée avec sa date de naissance et le nom de ses parents. Ses carnets ne le quittent guère pendant ses visites.
Les couleurs préférées de Christian de La Sablière se situent dans la gamme des tons chauds. Il mène aussi d’autres recherches pour obtenir un beau feuillage, augmenter la grosseur des fleurs ou leur nombre dans un bouquet. Il y a peu d’hybrideurs en France ; les plus nombreux étant américains, une grande amitié les lie.
Ce qui intéresse en ce moment Christian c’est la poliploïdie. Avec son ami et voisin, Marc Colombel, ils possèdent actuellement deux ans d’avance sur les Américains dans leurs hybridations de rhodos polyploïdes.

Pendant une déambulation sur le domaine, nous avons pu admirer:

  • Un Magnolia Campbelli (magnolia de Campbell)
  • Un Embothrium coccineum lanceolatum, surnommé l’arbre de feu du Chili, souvent ‘taillé’ par les chevreuils, graines rapportées par Marc Colombel de Nouvelle Zélande.
  • Une Azalée mollis qui se plait sur les bords de l’Odet.
  • Une Glycine blanche et bleue en arbre sur des tuteurs en bambou.
  • Un Rhodo Williamsianum hybrides.
  • Un Camellia réticulata.
  • Un Rhodo Boddaertianum (rhodo de Pâques)
  • Un Rhodo Augustini Hybrides avec leurs petites fleurs bleues.
  • Un Rhodo Madenii ssp crassum avec promesse de parfum.
  • Un Rhodo excellens
  • L’ancienne motte féodale qui dominait la vallée de l’Odet.
  • Un hybride de rhodo Yak par Elliotti.
  • Un rhodo décorum
  • Un Cedrela sinensis Flamingo
  • Un Accacia cultriformis
  • Un Rhodo maccabeanum issus de semis avec leurs gros boutons à fleur.
  • Un Rhodo Thomsonii
  • Un Rhodo eximium avec ses grandes feuilles.
  • Un Rhodo polyandrum avec beaucoup de parfum.
  • Un Rhodo L’Engin,une création de Christian de la Sablière au potentiel remarquable en hybridation.
  • Un Koromo shikibu, azalée introduite par Marc Colombel en France.
  • Un Rhodo Horizon Monarch/l’Engin, une hybridation obtenue par Christian de le Sablière pour obtenir un plant vigoureux et une couleur jaune/rouge. Actuellement, plus de 80 hybridations sont issues de ce croisement.

Il est 12h45 la visite va se poursuivre par la pépinière de Virginie qui existe maintenant depuis deux ans. Les membres de Balades et Jardins sont fascinés par le nombre de plantes rares à la vente et superbement mises en scène. Les 400 m2 de la serre ont permis de développer des ateliers botaniques et de mettre à la vente des variétés créées et produites à Boutiguéry. Virginie de La Sablière est la princesse de ce parc enchanté entièrement façonné par son père, Christian. J’emprunte la conclusion à Marc Colombel : « Ce parc fera un jour référence dans le petit monde du rhododendron en France car il possède un potentiel extraordinaire »
Boutiguéry et Christian de La Sablière représentent pour moi d’excellents souvenirs. C’est dans ce parc que le 8 mai1993 je rencontrai Marc Colombel et Christian pour la première fois. Marc me dédicaça son livre, « Rhododendrons, Mode d’Emploi », et je décidai d’adhérer à la toute nouvelle Société Bretonne des Rhododendrons (S.B.R) qu’il venait de créer.

Date : 23 avril 2016
Texte : Christian H
Photos : BidouLe Parc floral de Boutiguéry et sa pépinièreChristian de La Sablière et sa fille Virginie de La Sablière
61 route de Pors Meillou – 29950 Gouesnach

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20Sep

Le Jardin de Nelly à Saint Thurien (29)

20 septembre 2014 Ronan Quidu Jardins visités Finistère

Nous l’attendions tellement la pluie salvatrice. Toutes les chaînes météo nous l’avaient prédite pour ce jour du 18 septembre. Chic aurions-nous pu dire. Sauf que ce jour-là, étaient programmées des visites de jardins et d’une pépinière. Damned. Nous voici réunis à l’entrée du jardin de Nelly, une quarantaine à nous être dit que les promesses météo ne seraient pas tenues. Que nenni !
A peine le temps de faire l’appel des présents (et des absents qui avaient oublié de se décommander), … d’écouter l’historique de l’aménagement du lieu par notre hôtesse Nelly… De commencer à circuler dans le jardin, trouver le meilleur angle pour les photos souvenir, s’intéresser à telle plante, arbuste ou arbre … qu’une pluie bien dense et soutenue s’abat sur nous.
Et voilà tout un chacun à la recherche de son imperméable, d’un p’tit coin de parapluie, d’un abri sous un arbre (qui finissait par laisser filtrer l’eau) ou au sec dans une voiture.
De belles découvertes en perspectives: Clématite Artic Queen, Hydrangea Phantom planté il y a un an et déjà bien fourni et port vigoureux, Viburnum watanabee, Roseraie en devenir avec petits messages sur ardoises, …
Stoïque, voici notre charmante hôtesse, en jolie robe légère et sandales, attend patiemment que les cieux veuillent bien revenir à un peu de clémence pour continuer sa visite guidée au travers des chambres aux détours desquelles nous découvrons des objets insolites : et aussi, dispersés de-ci, de-là, les éléments d’un magnifique portail anglais attendant d’être rassemblés à l’entrée du jardin.
Bel aménagement : Joli mannequin, Ouverture sur l’horizon, Lit jardinière géante, Tête de lit métallique, Banc confortable !!!
La visite en cette fin d’été ne nous a pas permis de découvrir les compositions des massifs dont les couleurs dominantes, selon Nelly, sont le bleu et le blanc. A revoir au printemps.
C’est autour d’une collation que la visite un peu perturbée se termine.
Merci à Nelly pour sa générosité et son excellent accueil.

Date : 18 septembre 2014
Photos / texte : FrançoiseLe Jardin de NellyNelly et Eric Macquet
Lojou – 29380 Saint Thurien

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23Fév

Le Jardin de Marie-Thérèse Bleuzen en 2013 à Briec sur Odet (29)

23 février 2013 Ronan Quidu Jardins visités Finistère

Nous arrivons à l’adresse indiquée. Comment garer autant de voitures à cet endroit ? C’est que nous sommes très nombreux, heureusement le voisinage est compréhensif. Nous entrons et la visite commence…
Très attentive, j’écoute les explications de notre hôtesse. Nous sommes regroupés autour d’un massif d’hellébores qui veulent bien se révéler à notre appétit, un à un les secrets de reproduction arrivent à notre connaissance… merveille des merveilles!
Notre guide, ravie de nous accueillir, est très heureuse de partager son savoir-faire.
16.000m2. Mon regard est attiré par cette petite colline et ses végétaux. Je ne résiste pas à l’envie de leur rendre visite… seule.
Des camélias en boutons, des rhododendrons, à leurs pieds toute sorte d’hellébores en fleurs, une allée, un portique… je respire cette végétation pleine de promesse.
Puis je redescends et me dirige vers la pièce d’eau.
J’ai perdu le groupe, pas grave.
J’admire la rocaille, son agencement très pertinent. J’en fais le tour puis reviens sur mes pas.
Une respiration, puis une autre, le sourire du cœur m’envahit, tant de beauté née de la magie de la main d’une femme en complicité avec la nature bienveillante.
Merci, vraiment grand merci à Marie-Thérèse Bleuzen !

Nous avons retrouvé le jardin de Marie Thérèse avec autant de ravissement quelques années plus tard

Ce jardin privé n’est pas ouvert pour les visites individuelles

Date 23 février 2013
Photos / Texte : AnnickaLe Jardin de Marie Thérèse Bleuzen29 Briec sur Odet

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