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Maladies et ravageurs

Home / Jardinage / Maladies et ravageurs
16Oct

Le mildiou et l’oïdium, par Thérèse

16 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Ce sont des maladies cryptogamiques dont le développement est causé par des excès d’humidité conjugués à de la chaleur.

Le mildiou
C’est la plus redoutable de ces 2 maladies qui atteint, au potager, surtout les tomates et les pommes de terre et qui peut les faire disparaître en moins d’une semaine :
Les responsables sont des parasites microscopiques classés parmi les Oomycètes qui sont semblables à des champignons (mycélium, spores.).
Parmi ces parasites responsables du mildiou, on distingue plusieurs genres :

  • le Phytophthora infestans pour les Solanacées,
  • le Plasmopara viticola pour la vigne,
  • plusieurs espèces de Peronospora sur les plantes maraîchères.

Ces parasites sont présents dans le sol, dans des déchets végétaux, sur des plantes hôtes sous forme de spores (oospores) ou de mycélium.
Sous l’action de la chaleur et de l’humidité, les spores vont germer et les parasites se développer à l’intérieur des tissus végétaux grâce à des suçoirs envoyés à l’intérieur des cellules. Puis les organes reproducteurs (les spores) apparaissent par les stomates (orifices qui permettent les échanges gazeux entre la plante et l’air) à la surface inférieure des feuilles. C’est ce qui forme ce duvet fin et blanc. De ce duvet vont s’échapper les spores qui provoqueront une extension rapide de la maladie, la pluie, le vent et les arrosages favorisant cette dispersion.
Des pluies abondantes et donc un taux d’humidité élevé, des températures supérieures à 16°C sont les causes principales du développement du mildiou.
Les symptômes observés :
Sur les feuilles apparaissent des taches irrégulières, brunes et huileuses. L’extension de ces taches est très rapide surtout si les conditions de développement leur sont favorables. Les parties atteintes vont devenir brun foncé et se dessécher. La maladie va se poursuivre en attaquant les tiges et les fruits : tiges brun foncé, tomates présentant des taches vert brunâtre ou jaune marbré, pomme de terre avec des taches brunes grisées qui vont gagner en profondeur et aboutir au pourrissement du tubercule.
S’il n’y a aucune intervention, la disparition de la plante peut se faire en quelques jours !
Les moyens de lutte :
Il n’existe aucun traitement curatif. Seule la prévention et une intervention en début d’attaque peuvent empêcher une destruction complète.
La prévention : quelques règles à observer.

  • éviter de planter tomates et pommes de terre dans des endroits humides ou mal aérés,
  • éviter les apports excessifs de fertilisants riches en azote,
  • pratiquer la rotation des cultures et attendre 3 ans avant de remettre des Solanacées. A ce propos, certains disent que l’on peut laisser les tomates au même endroit plusieurs années de suite. Ceci est sûrement valable quand on a un jardin où le mildiou ne sévit jamais, ou bien si on cultive sous serre.
  • choisir des variétés plus résistantes au mildiou,
  • essayer des traitements préventifs :
    • qui renforcent les défenses naturelles en arrosant ou en pulvérisant
      • soit avec un mélange de décoction d’extraits d’algues et de purin d’orties,
      • soit avec une décoction de prêle ( 50g par litre et dilution à 1/5)
    • qui modifient l’acidité naturelle des feuilles
      • avec une solution de bicarbonate de soude 5g/l additionnée de savon noir
    • qui ont une action fongicide
      • en utilisant des huiles essentielles d’origan ou de sarriette,
      • en pulvérisant une infusion d’origan, de thym, de sarriette, de serpolet ou de sauge,
    • créer un abri pour les tomates pour éviter qu’elles soient mouillées par la pluie,
    • pailler,
    • étaler des orties hachées en surface,
    • arroser au pied sans mouiller les feuillages.

La lutte en début d’attaque : Dès les premiers symptômes :

  • enlever les feuilles atteintes (et les brûler) même si les taches sont minimes,
  • traiter à la bouillie bordelaise. C’est un traitement autorisé en agriculture biologique et c’est le plus efficace actuellement. Ne pas hésiter à diviser la dose prescrite par 2. La bouillie est tout de même toxique pour les plantes et pour les organismes vivants dans le sol. On ne traitera donc qu’en cas de 1ère attaque ou préventivement si les conditions sont favorables au développement de la maladie.

Des expérimentations visant à stimuler le développement de la microfaune présente sur les plantes sont étudiées. Obtenus par fermentation, les micro-organismes apportés lutteraient contre les parasites. C’est ce que font les Chinois en pulvérisant de l ‘eau sucrée (2 c à café pour 4,5l d’eau) et ce que l’on expérimente en pulvérisant un extrait aqueux de compost.
Enfin, il faut savoir que si la température dépasse 30°C, la maladie va régresser, ce qui n’arrive pas souvent chez nous !

L’oïdium
On l’appelle souvent la maladie du blanc. Elle peut apparaître aussi bien sur les arbres et les arbustes que sur la vigne, les plantes d’ornement et les légumes. Au potager, l’oïdium est fréquent sur les Cucurbitacées, les Solanacées, les laitues, les petits pois…
Les responsables de l’oïdium sont des champignons ascomycètes. Il en existe 4 genres et au sein de chaque genre de nombreuses espèces qui parasitent les végétaux de façon spécifique.
Comme pour le mildiou, ces champignons développent des suçoirs qui pénètreront à l’intérieur des cellules et y prélèveront les substances nutritives.

Les conditions d’apparition de la maladie :
L’oïdium peut se développer même par temps sec si le taux d’humidité voisine les 70à 80%. Cela peut se produire :

  • en début de saison, aux premières chaleurs, lorsque l’humidité est encore importante
  • lorsque les différences de température sont importantes entre le jour et la nuit
  • lorsqu’il y a beaucoup de rosée le matin avec une chaleur douce

Les symptômes observés :
On observe en premier lieu sur les feuilles un feutrage farineux, blanc ou blanc-grisâtre qui peut se développer sur toutes les autres parties de la plante : tiges, bourgeons, fleurs, fruits.
Ensuite, avec l’extension du feutrage, les parties atteintes vont se déformer et finir par sécher ou par éclater quand il s’agit des graines ou des tiges. La végétation sera ralentie et la croissance ou les récoltes compromises surtout si l’attaque a eu lieu sur des plantes en début de végétation, l’oïdium se développant facilement sur les jeunes feuilles.
De plus l’éclatement des tiges ou des fruits peut favoriser le développement d’autres maladies.
Sur les Cucurbitacées, lorsque l’attaque a lieu vers la fin de la saison, la production n’est pas atteinte et il suffit de supprimer les feuilles atteintes.

Les moyens de prévention :

  • favoriser l’aération en ne plantant pas trop serré, en aérant les serres et les tunnels
  • éviter les amendements trop riches en azote, le compost étant préférable au fumier
  • choisir des variétés résistantes
  • nettoyer autour des plantes pour éviter l’humidité stagnante
  • supprimer les parties atteintes, ce qui ralentira la transmission de la maladie
  • pulvériser avec certains des traitements comme on va le voir plus loin.

Les moyens de lutte : Des traitements préventifs ou à utiliser dès les premiers signes d’attaque :
Des traitements qui n’ont pas d’impact sur la faune et sur la fertilité du sol :

  • Le traitement au lait : un mélange de 1 dl de lait écrémé ou de petit lait pour 9 dl d’eau à vaporiser sur le feuillage. Ne pas utiliser de lait entier, trop gras, et ne pas dépasser les proportions pour ne pas activer d’autres champignons.
  • Le purin de prêle :
  • L’infusion d’ail à laquelle on ajoute du lait pour favoriser l’adhérence du produit;
  • Le bicarbonate de soude NaHCO3 ou le bicarbonate de potassium KHCO3 sont préventifs dans la mesure où ils empêchent la germination des spores. On les utilise en pulvérisation (5g/l d’eau avec une cuillérée à café de savon noir). Ils sont sans danger pour la faune du sol et pour les pollinisateurs.
  • La décoction de racines d’orties : 100g/l à macérer 24h et à utiliser pure.

Des traitements efficaces mais ayant une action négative sur la faune ou la fertilité du sol:

  • Le soufre : c’est le plus utilisé en prévention ou en début d’attaque. Même s’il est autorisé en agriculture biologique, il faut savoir qu’il est irritant pour les voies respiratoires sous la forme soufre-fleur car il s’utilise en poudrage, qu’il est toxique pour les auxiliaires et qu’il ne faut pas l’employer pendant la période de pollinisation. Si la température dépasse les 25°C, il peut occasionner des brûlures sur les végétaux. Il faut respecter les dosages indiqués car le surdosage n’agit pas mieux.
  • L’eau de Javel, un traitement préventif ou curatif très efficace notamment sur les rosiers mais qui détruit la faune et la flore du sol et en diminue la fertilité. Si vous l’utilisez, posez une bâche absorbante sur le sol avant. (12ml/l d’eau à pulvériser quand le soleil est absent).

Date : 3 septembre 2016
Photos /texte : Thérèse

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14Déc

Les cochenilles par Thérèse

14 décembre 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

En France, on rencontre environ 180 espèces de cochenilles. Certaines d’entre elles, une vingtaine, provoquent des dégâts importants sur les cultures, essentiellement les arbres fruitiers et les plantes d’ornement.
Les symptômes observés :

  • jaunissement des feuilles,
  • chute des feuilles, notamment sur les ficus,
  • miellat sur les feuilles ou les pousses suivi de fumagine,
  • enduit blanchâtre dans les fentes des écorces,
  • dépérissement des jeunes pousses,

A l’observation, on découvre des petites incrustations noires, brunes, rouges ou orangées qui se détachent si on les gratte ou bien des amas blancs floconneux, cireux ou farineux.

Description et mode de vie : On regroupe les cochenilles les plus fréquentes en 3 grandes familles :

  1. Les cochenilles à bouclier appelées diaspines. Elles ont un corps mou qui s’abrite sous le bouclier fabriqué par leurs déjections. Elles sont peu mobiles. Elles mesurent de 1 à 3mm. Les femelles cachent leurs œufs sous leur bouclier. On les trouve sur les arbres fruitiers et sur des plantes tropicales.
  2. Les cochenilles à carapace appelées lécanines. Celles-ci ont un corps dur recouvert d’une carapace de cire ou d’une laque protectrice. Elles mesurent de 2 à 4mm. On les trouve sur les arbres fruitiers ou sur les agrumes.
  3. Les cochenilles dites pulvinaires ou farineuses. Elles n’ont pas de carapace. Elles mesurent de 2,5 à 4mm. Les femelles secrètent de minuscules filaments blancs cireux.

Certaines cochenilles sont inféodées à une plante spécifique : la cochenille rouge du poirier, la noire de l’olivier, la cochenille virgule du pommier, la noire de l’oranger, la pulvinaire de l’hortensia…
Certains arbres ou arbustes sont plus ou moins sensibles aux attaques : agrumes, groseillier, pêcher, prunier, fusain, cornouiller, hortensia, laurier-rose, conifères (if, pin…), passiflore, bouleau, camélia, catalpa, hêtre, orme, rosier, vigne-vierge, weigela.
Au jardin, les cochenilles sont de redoutables ravageurs car ce sont des insectes piqueurs-suceurs. Outre le prélèvement de la sève, elles sont aussi un facteur de transmission de virus. De plus, leurs excrétions de miellat provoquent le développement de fumagine, champignon responsable d’un déficit de respiration de la plante et de l’action de la photosynthèse. (Le champignon responsable de la fumagine n’est pas un parasite de la plante. Il suffit de laver les feuilles pour s’en débarrasser)
Les cochenilles sont des insectes à métamorphose incomplète. Cela signifie que chaque larve ressemble à l’adulte et se nourrit de la même manière.
Le mode de vie des différentes cochenilles est assez semblable : Les femelles pondent, soit sous leur carapace soit dans une poche qu’elles transportent, un grand nombre d’œufs qui vont éclore en mai-juin. Les larves étant munies de pattes se dispersent sur la plante. Elles percent ensuite les cellules de la tige ou de la feuille avec leur long rostre, y injectent de la salive par un canal et pompent la sève par un autre. Une fois installées, les larves vont secréter leur cire protectrice et ne bougeront pratiquement plus.
Comme leur protection est coriace, on aboutit sur les plantes infectées à des encroutements importants qui vont amener un dépérissement des rameaux voire de l’arbre.
Si les conditions sont favorables, il peut y avoir plusieurs générations par an.

Les moyens de lutte.
Certains oiseaux sont des prédateurs naturels des cochenilles : mésanges, rouge-gorge, pinsons et fauvettes. Il y a aussi certaines espèces de coccinelles dont une noire à tête jaunâtre qui les mangent et des hyménoptères qui parasitent les larves. Ces moyens de lutte sont utilisés par les professionnels.
Pour le jardinier amateur, il existe plusieurs procédés de lutte biologique :

  1. En période hivernale :
  • brosser les branches et les troncs avec une brosse métallique
  • déloger les cochenilles avec un jet d’eau puissant
  • appliquer un badigeon à base d’argile et de bouse de vache.
  1. En automne si l’infestation est importante :
  • un traitement à base d’huile blanche (paraffine, vaseline, colza)
  • un traitement maison fabriqué avec 2 c à soupe de savon noir et 5cl d’alcool à brûler pour 1l d’eau ou bien 2 c à soupe d’huile de colza et 2 c de savon noir pour 1l d’eau.

Ces traitements ont pour but d’asphyxier les cochenilles et leurs larves.

  1. A la fin du printemps et début d’été : -un traitement à base de savon noir

N’oublions pas qu’avec ces traitements, on détruit aussi les larves et insectes auxiliaires.

Cochenilles et fourmis.
Les cochenilles de l’espèce diaspines, celles qui bougent le moins, ont développé un partenariat avec les fourmis. Celles-ci se nourrissent de leur miellat et en échange, elles les transportent et les protègent contre certains prédateurs.

Le côté utile !
Il ne faut pas omettre de souligner que certaines cochenilles produisent le colorant rouge bien connu ou la laque utilisée en Extrême-Orient et cela depuis plus de 2 000 ans.

Sources :
Le traité Rustica des maladies et parasites disponible à la bibliothèque.

Date : 5 décembre 2015
Photos / texte : Thérèse

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05Déc

Les fourmis au jardin d’ornement, au potager et au verger par Thérèse

5 décembre 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Parmi les espèces présentes en France, nous ne retenons que celles que nous pouvons rencontrer dans les jardins.

Les fourmis noires ou brunes. Elles mesurent de 3 à 4mm. Elles vivent dans le sol, sous les pierres, sous les écorces des arbres, dans les vieilles souches. Elles forment des petits monticules au-dessus de leur nid.

Les fourmis des gazons. Elles sont brunes avec des pattes, des mandibules et des antennes jaunes. Elles mesurent aussi de 3 à 4mm. Elles vivent dans les jardins, les prairies et les forêts où la végétation est peu dense. Elles installent parfois leur nid dans les racines des plantes.

Les fourmis rouges. Elles mesurent de 4 à 5mm. Leur couleur varie du jaune au rouge brun. Elles possèdent un aiguillon et leur piqûre est douloureuse. On les rencontre partout, bois, jardins, prairies, sous la terre, dans les écorces, dans des vieilles souches. Elles forment un petit monticule au-dessus de leur nid.

La nourriture des fourmis
Elles sont omnivores et capables d’adapter leur régime alimentaire aux ressources du milieu qu’elles habitent.
Elles consomment de préférence des aliments sucrés : miellat produit par certaines larves d’insectes dont les pucerons et les cochenilles, du nectar, des baies et des graines.
Elles consomment aussi des insectes en très grande quantité (jusqu’à 10 000 par jour pour une colonie de fourmis noires) 

Les fourmis : insectes nuisibles
Les fourmis ne sont pas des ravageurs. Cependant, elles peuvent être responsables de certains dégâts :

  1. Quand elles élèvent des pucerons qui leur fournissent le miellat. Comme il s’agit de leur nourriture préférée, elles en prennent grand soin : elles les lavent, les déplacent sur les tiges les plus tendres, les protègent contre d’éventuels prédateurs. Retenons que ce sont les pucerons qui sont les nuisibles et que ce ne sont pas les fourmis qui les installent !
  2. Quand elles s’installent dans les racines des plantes. Elles empêchent la terre d’adhérer aux racines et provoquent ainsi le dépérissement de la plante.
  3. Quand elles sont en trop grand nombre. Comme elles consomment aussi beaucoup d’insectes sans distinction, elles peuvent créer un déficit en insectes auxiliaires.

fourmis et pucerons

Les fourmis : insectes auxiliaires.

  1. Elles participent au travail du sol, enfouissant les matières organiques et remontant les nutriments utiles aux plantes. Elles décompactent le sol permettant la circulation de l’air et l’écoulement de l’eau.
  2. Elles consomment des chenilles, des mouches, des araignées et toutes sortes de larves, limitant ainsi leur population.
  3. Elles pollinisent les fleurs.
  4. Elles débarrassent le jardin des cadavres de petits animaux dont les insectes et diminuent le risque de dissémination de microbes pathogènes.
  5. Elles participent au bon fonctionnement de l’écosystème et au maintien de la biodiversité en disséminant les graines.
  6. Elles font partie de la chaîne alimentaire en servant de nourriture à d’autres animaux. 

Comment limiter les populations de fourmis avec des procédés qui ne détruisent pas l’équilibre biologique

  1. Lutter contre les populations de pucerons ou de cochenilles avec des préparations à base de plantes (cf. l’article sur les décoctions, infusions et purins).
  2. Utiliser des plantes répulsives, soit fraîches, soit en décoction, directement sur les fourmilières ou bien sur le passage des fourmis : lavande, tanaisie, tomate, noyer, menthe, absinthe, laurier sauce, mélisse. L’odeur dégagée par ces plantes perturbe la reconnaissance olfactive des pistes pour retrouver les lieux de nourriture.
  3. Epandre sur les fourmilières ou sur les pistes des coquilles d’œufs, de la cendre, du sang séché, du talc, de la poudre d’os, du marc de café.
  4. Déménager les fourmilières en posant un pot de terre dessus. Les fourmis vont rapidement l’envahir et il n’y aura plus qu’à le mettre ailleurs.
  5. Et si tous ces moyens échouent, on peut inonder la fourmilière avec de l’eau bouillante ou de l’eau salée ou savonneuse.

Et s’abstenir d’utiliser des produits toxiques et pour le sol et pour le jardinier
Dans beaucoup de sites et de revues, on conseille de coller des bandes de glue sur les troncs. Ce moyen, s’il arrête effectivement les fourmis participe à la destruction de l’équilibre biologique car il détruit aussi tous les insectes auxiliaires et touche aussi les oiseaux, les lézards…
A lire également un article dans ‘Les 4 saisons du jardin bio de novembre/décembre page 30 qui vous fera considérer les fourmis sous un autre regard !

Sources :
le site Horticulture de l’Yonne, très complet sur la vie des fourmis.
internet

Date : 5 décembre 2015
Photos / texte : Thérèse

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24Nov

Les limaces par Jean Yves

24 novembre 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Classification : Gastéropodes
Utilité : Minéralise les matières organiques et contribue à la formation de l’humus
Nuisibilité : Attaque les végétaux pour se nourrir, l’activité est très liée aux conditions atmosphériques (humidité, chaleur, froid)
Reproduction : Les limaces sont hermaphrodites
Espèces :

  • la grosse limace (Arion rufus)
  • la limace horticole (Arion hortensis)
  • la petite limace grise (Deroceras reticulatum)

Méthodes de lutte :

  • piégeage: mettre des abris artificiels (tuiles, pots, cartons) avec des appâts (feuille de consoude, son, bière)
  • ramassage: manuel
  • barrières physiques: cendre de bois, sciure, fougère sèche, cloche de forçage, coquille d’œuf broyée
  • répulsifs: thym, ail, menthe, oignon, capucine
  • prédateurs: escargots, crapauds, hérissons, carabe, oiseaux, taupes, volailles principalement le canard)
  • phosphate de fer (féramol)

 

Date : 2015
Photos/ texte : Jean-Yves

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10Mai

Les Taupes et autres indésirables du jardin par Jean Claude Zuliani

10 mai 2015 Ronan Quidu Maladies et ravageurs

Conférence de Jean-Claude Zuliani

Un accident l’ayant détourné de son métier d’origine (maçon et, avec raison, fier de l’avoir été), Jean-Claude Zuliani est devenu piégeur agréé. Spécialiste reconnu et appelé de toutes parts, il est actuellement Président de l’ADPAM, Association Départementale des Piégeurs Agréés du Morbihan. Il siège comme administrateur national à l’UNAPAF, Union Nationale des Piégeurs Agréés de France.

Les taupes sont la hantise du jardinier, qu’il soit de potager ou d’ornement. L’objectif de Jean-Claude Zuliani est de nous montrer des techniques de piégeage efficaces mais aussi, par l’exposition d’animaux naturalisés, de nous montrer et d’évoquer des nuisibles « qui nous voient et qu’on ne voit pas ».
Riche d’anecdotes et de bons mots, émaillée d’expériences parfois insolites, son intervention peut difficilement être transcrite in extenso… Elle fut d’une truculence appréciée de l’auditoire : « où je passe les taupes trépassent », « moi j’ai appris, vous pouvez apprendre »
Nous centrerons notre attention sur des informations générales apportées et des aspects techniques abordés.
Le piégeage est efficace sur les galeries que creusent les taupes à une dizaine de centimètres de profondeur en bordure de terrain, le long de talus, de haies, d’une terrasse, d’une rivière, là où généralement ne passe pas la tondeuse. Pour les taupes, ces galeries sont les autoroutes qui leur permettent l’accès à leur territoire individuel de chasse. Elles sont peu repérables car dépourvues de bosses.

Mœurs de la taupe
La taupe se nourrit essentiellement de vers (92% de sa nourriture est constituée de lombrics). Une taupe mange trois fois par jour. Une taupe de 60g mange quotidiennement 40g de vers. La profondeur des galeries varie avec les saisons, plus profondes en été par exemple lorsque les vers descendent. Pour l’hiver, la taupe est capable de faire des réserves de vers, sous forme de boules, placées en plusieurs endroits, dans lesquelles les vers restent vivants, et pouvant en contenir jusqu’à 80. Au printemps, les vers, s’ils n’ont pas été mangés, se défont de la boule et repartent.
Sur un hectare, peuvent vivre 13 à 14 taupes. Lorsque les petits naissent en avril, la densité peut atteindre 20 à 25 à l’hectare. Si des boursouflures de 4 à 5 cm apparaissent en mars, il s’agit d’un mâle. La femelle, elle, ne bouge pas. Et le mâle doit aller vite, d’où la faible profondeur de sa galerie. La période du rut dure 7 heures ! La saillie a lieu à la mi-mars, les petits naissent 3 semaines après, tout rouges, tout nus et pesant 2,5g. Un mois et demi plus tard, ils seront adultes et pèseront 60g…
Quand la femelle allaite, le mâle va lui chercher sa nourriture. En 1 mois il fait environ 13 km pour cela. Mais en temps ordinaire la taupe vit seule. Elle se constitue un terrain de chasse de 500 à 600m². Elle se déplace à 4 ou 5 km/h. Les vieilles taupes ont la priorité sur les jeunes.
La taupe « entend » avec sa queue de 2cm par la perception des vibrations du sol. Contrairement à une idée reçue la taupe n’est pas totalement aveugle. Elle a de tout petits yeux. Autre idée fausse : la taupe n’est pas hémophile. L’idée d’utiliser du verre pilé pour qu’elle se blesse est inadaptée.

Le piégeage

Jean-Claude Zuliani utilise le piège Putange (pince la plus fréquemment vendue en jardinerie) qui comprend trois éléments : la pince elle-même, la tente (rectangle métallique à placer entre les mâchoires de la pince), la clé permettant d’écarter les mâchoires pour mettre la tente en place. C’est la seule méthode efficace pour piéger la taupe. Les poisons sont interdits à la vente, l’enfumage des galeries est inefficace, l’utilisation de gaz est complexe, dangereuse et nécessite un agrément spécifique, les pièges à explosifs peuvent être dangereux…

Quelques préconisations :

  • Ne pas mettre de piège dans la « cheminée » d’une taupinière. C’est en effet seulement le passage qui a permis à la taupe de pousser la terre vers le haut.
  • Sonder pour repérer la galerie (à l’aide d’une tige métallique par exemple). Dégager les orifices de la galerie de passage pour y placer les pièges. Réserver si possible la motte enlevée (pour le rebouchage)
  • Pour éviter la transmission d’odeurs inadéquates, prendre de la terre d’une taupinière et s’en frotter les mains (éviter l’usage de gants)
  • Ne pas utiliser les pièges neufs, il vaut mieux les avoir laissés quinze jours en terre.
  • La tente se place dans le sens le moins large, à 2 ou 2,5 cm des mâchoires. On la serre par ses bords pour que sa partie libre soit la plus grande possible. On peut poser le piège pinces en haut ou pinces en bas mais Jean-Claude Zuliani préfère les installer pointes des pinces vers le bas.
  • Il faut attacher la tente à la pince pour ne pas la perdre lorsqu’elle va « sauter ». Le plus simple est de la solidariser par une ficelle de longueur suffisante pour la passer dans l’anneau de la pince.
  • Lorsque les pièges sont en place, boucher au-dessus pour éviter toute lumière ou tout courant d’air : soit en utilisant la motte extraite, soit avec une ardoise ou une planche et en mettant de la terre autour pour l’étanchéité.
  • Le repérage des emplacements des pièges est important ! On peut utiliser une tige métallique avec des rubans de couleur pour repérer combien de pièges comporte l’emplacement. Ne jamais perdre de vue que la terre et les pièges peuvent avoir été déplacés ou bousculés par les taupes de passage et qu’il vaut mieux avoir un moyen simple de savoir combien de pinces ont été posées.
  • Dans un terrain sablonneux ou trop meuble, il peut être nécessaire d’utiliser un tube plastique faisant « tunnel » et dans lequel on place les pièges.

Nota : si des mulots ont investi une galerie (trou de sortie visible), mettre de la glue à la sortie de ce trou, quelle que soit la saison. On trouve ce produit (importé d’Italie) dans toutes les jardineries.

D’AUTRES INDESIRABLES…
Le blaireau
Le plus grand (70 cm à 1 m) des mustélidés en Europe. Il pénètre dans le jardin s’il n’y a pas de clôture. Il cherche des larves de hannetons (qui vivent 3 à 4 ans en terre), des vers de terre, etc. Il est interdit de piégeage (sauf arrêtés préfectoraux l’autorisant dans quelques départements) mais est « chassable ». Cependant ses mœurs nocturnes ne facilitent pas la chose, les tirs de nuit étant interdits ! On le chasse avec des chiens de terriers que l’on fait entrer dans ses galeries puis en creusant pour s’en saisir.

La belette
Le plus petit des mustélidés (20 à 25 cm). Elle est interdite à la naturalisation. Elle peut pénétrer dans les trous de taupe et chasse les petits rongeurs. Son piégeage n’est autorisé qu’en Moselle.

La fouine
Cousine germaine de la martre. La fouine a le dessous des pattes nu, la martre à des poils sur les coussinets. La fouine peut vivre dans d’anciennes maisons, d’anciennes granges, dans la laine de verre des greniers… Elle sort la nuit et se nourrit de rongeurs, d’oiseaux, d’œufs.

Le ragondin
Gros rongeur introduit d’Amérique au XIXème siècle pour sa fourrure, il est considéré comme espèce invasive. En cas de forte densité, les terriers peuvent participer à la déstabilisation des berges. Particularité physique : le ragondin possède des tétines placées sur le dos (allaitement sans noyade des petits).

La pie
Interdite de piégeage sauf dans les vergers. Aime les noix, les œufs, les petits oiseaux…

Le geai des chênes
Interdit de piégeage dans le Morbihan. Mange les œufs, les petits oiseaux…

Nota : Jean-Claude Zuliani a présenté une collection personnelle d’animaux naturalisés, fruits de ses activités de piégeur agréé. Chaque pièce a donné lieu à des anecdotes et commentaires que nous ne pouvons pas reproduire ici in extenso. Ce fut aussi l’occasion pour les membres de l’association de poser « en off » de multiples questions auxquelles notre conférencier a volontiers répondu avec compétence, humour et courtoisie. Qu’il en soit ici remercié.

INFORMATION COMPLEMENTAIRE
Jean-Claude Zuliani a accepté, pour les membres de l’association qui le souhaiteront, d’animer un atelier pour que nous mettions en pratique les conseils prodigués. La date précise et le lieu de cet atelier, prévu en septembre, seront communiqués par mail aux membres de l’association.

Date : 9 mai 2015
Photos de Bernard Rio, n°14 de « Chasseur en Bretagne », avec l’aimable autorisation de l’auteur
Texte : Daniel P

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01Mai

Le mildiou par Jean Yves

1 mai 2015 Ronan Quidu Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Il existe différents champignons qui font apparaître le mildiou.
Voici les plus connus :

  • peronospora destructor : oignons
  • peronospora parasitica : crucifères
  • pseudoperonospora cubensis : cucurbitacées
  • plasmopana viticole : vignes
  • bremia : laitues
  • phytophtora infestans : pommes de terre

Symptômes
Taches brunâtres sur et sous les feuilles, puis dessèchement et chute des feuilles
La tige peut aussi être attaquée.

Cultures sensibles
Pommes de terre, tomates, pois, salades, épinards, vignes, cucurbitacées

Conditions favorisantes

  • Climat chaud et humide
  • Feuillage épais mal aéré
  • température de jour entre 18 et 25
  • température de nuit entre 13 et 18   rosée importante   longue période pluvieuse
  • Les spores peuvent voyager par les airs sur plus de 15 km.

Traitement : Agir en préventif : (au choix)

  • bouillie bordelaise tous les 15 jours si forte pression de maladie ; après 10 mm de pluie le produit est lessivé
  • 1 cuillère à café de bicarbonate de soude pour 1 litre d’eau plus 1 cuillère à café de savon de Marseille liquide
  • 1 litre de lait écrémé dans 10 litres d’eau
  • purin de prêle, voir la conférence sur les purins
  • huiles essentielles de tanaisie
  • décoction d’ail
  • purin de sureau
  • supprimer les feuilles abîmées.

En fin de végétation de la pomme de terre, arracher les tiges et de ce fait le mildiou n’atteindra pas les tubercules.
Faire de même en enlevant les tiges et feuilles des tomates.
Photos / texte : Jean Yves

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24Fév

L’altise par Jean Yves

24 février 2015 Ronan Quidu Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Altise à table
L’altise est un petit insecte qui parasite de nombreuses plantes potagères à la fin du printemps. La lutte contre ce petit coléoptère passe par la prévention, et, en cas d’attaque avérée, des traitements biologiques existent.

Un petit coléoptère sauteur

L’altise est un petit insecte appartenant à l’ordre des coléoptères et à la même famille que les chrysomèles. Long de seulement quelques millimètres, il possède une paire de pattes postérieures très développées qui lui permettent de sauter lorsqu’il est dérangé (on l’appelle également « puce de jardin » ou « puce de terre »).
Il en existe de nombreuses espèces dont la carapace peut être uniformément noire ou présenter des reflets bleutés ou dorés, ou encore des bandes.

Symptômes et dégâts

    Dégâts d’altise 

Au potager, l’altise s’attaque volontiers aux crucifères comme les choux, les radis, le navet ou encore à la roquette. Certaines espèces d’altises affectionnent d’autres plantes comme l’artichaut, la pomme de terre, l’aubergine, la tomate, la betterave, la blette, la vigne…
Les symptômes sont assez caractéristiques : le feuillage (notamment les jeunes pousses) est criblé de petits trous plus ou moins circulaires. Les tiges peuvent parfois, selon l’espèce d’altise incriminée, présenter des lésions.
En cas de forte infestation, les dégâts peuvent être conséquents : les semis et les jeunes plants sont particulièrement menacés, quant aux plantes plus âgées, elles peuvent voir leur croissance considérablement ralentie, et la récolte peut être compromise.

Conditions de développement
Les attaques d’altise sont observées à la fin du printemps (mai-juin) par temps chaud et sec, car ce petit coléoptère a horreur de l’humidité.
Le cycle de vie de l’altise peut différer légèrement selon les espèces, mais le plus souvent, les adultes hibernent sous les feuilles ou dans le sol. A la fin du printemps, ils sortent de leur hibernation et se nourrissent des feuilles des végétaux. Ils déposent leurs œufs au pied des jeunes plants. Ceux-ci éclosent au bout de une ou deux semaines, puis les larves se nourrissent des racines de la plante, parfois des tiges et des feuilles. Les larves deviennent adultes puis gagnent le feuillage.

Prévention : Plusieurs mesures préventives sont envisageables :

  • paillez le pied des plantes afin de maintenir un degré d’humidité suffisant pour décourager les altises.
  • Répandez de la cendre de bois autour des plantes, celle-ci a un effet répulsif sur les parasites.
  • Plantez à proximité des végétaux à protéger de la tanaisie ou du trèfle blanc (qui repoussent les altises) ou de la moutarde (qui attirent ces insectes, mais vos cultures seront ainsi délaissées par les altises qui préféreront grignoter les feuilles de moutarde).
  • Installez un voile anti-insectes au-dessus des cultures potagères sensibles.

Lutte et traitements biologiques

– Le plus simple est l’arrosage puisque l’altise déteste l’humidité. Un arrosage quotidien (voir biquotidien idéalement tôt le matin puis en début d’après-midi) peut suffire à enrayer une attaque, en maintenant la terre et le feuillage humides (attention toutefois à certains végétaux, comme la tomate, dont le feuillage ne doit pas être mouillé).

– En matière de traitement biologique, une pulvérisation d’infusion de tanaisie ou d’absinthe, ou encore du purin d’ortie (2 applications à quelques jours d’intervalle) a souvent raison du parasite.

  • En cas d’infestation importante, vous pouvez essayer un insecticide naturel à base de pyrèthre ou d’huile de neem.
  • La pose de pièges (plaques ou bandes collantes, blanches ou jaunes) permet dans une certaine mesure de limiter les populations d’individus adultes.
  • Sous serre, utilisez une méthode biologique intégrée à base d’encarsia formosa: une petite guêpe redoutable contre les larves d’altises.
  • Ne négligez pas le rôle des crapauds et des oiseaux qui sont des prédateurs naturels de ce coléoptère
  • Installez un bassin ou une mare.

Date : février 2015
Photos / texte : Jean Yves

 

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11Fév

Les piéridés par Thérèse

11 février 2015 Ronan Quidu Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Dans la mythologie, les piérides sont les 9 filles du roi de Macédoine : Piéros. Excellentes chanteuses, elles sont changées en divers oiseaux à la suite d’un concours perdu contre les Muses.
Pour le potager, ce qui nous intéresse, ce sont les papillons et leurs chenilles
Si le papillon est un hôte utile au potager pour son rôle de butineur-pollinisateur, sa chenille l’est beaucoup moins lorsqu’elle est installée sur les choux !
Parmi la dizaine de papillon de cette famille, nous nous intéressons à ceux que l’on rencontre le plus fréquemment sur les Brassicacées (ex crucifères).

La piéride du chou (Pieris brassicae) : ce papillon vole en 2 à 3 générations: mai-juin et juillet-septembre. C’est un papillon diurne.
Le papillon mâle est blanc avec une bordure noire sur les ailes antérieures, la femelle blanche avec des points noirs sur les ailes antérieures et teintée de jaune sur les ailes postérieures. Il mesure de 40 à65mm d’envergure.
Les chenilles sont vert-jaune, couvertes de taches noires et de soies. Elles peuvent mesurer jusqu’à 5cm.
La femelle de la Piéride du chou est attirée par les composés soufrés dégagés par les Brassicacées, surtout les choux. Elle pond ses œufs jaune orangé par lots de 20 à 50 sur la face inférieure des feuilles. Les larves qui éclosent restent regroupées et rongent la feuille de façon superficielle. Mais, après avoir muer, elles se dispersent par groupe de 4 ou 5 et attaquent les feuilles extérieures, ne laissant que les nervures. Les excréments qu’elles rejettent s’accumulent au centre du chou et le rendent souvent immangeable du fait de leur odeur.
2 autres papillons moins fréquents dans nos jardins mais dont les chenilles sont susceptibles de ravager nos plantations :

La piéride du navet : ce papillon vole de mars à octobre en 3 générations qui se chevauchent. C’est un papillon blanc avec des taches noires.

La piéride de la rave : ce papillon vole en 2 générations : mai-juin et juillet-août. C’est un papillon blanc avec des taches noires, d’envergure 40 à 45mm. Sa femelle pond ses œufs isolément mais peut en pondre jusqu’à 80 ! La chenille est verte avec 3 fines bandes jaunes longitudinales. Les soies sont courtes et fines.

  

Les moyens de prévention et de lutte :

1 Les chenilles des piérides ont plusieurs ennemis naturels :

  • Les oiseaux insectivores : on fera en sorte de privilégier leur présence par installation de nichoirs, en laissant des espaces de taillis.
  • Certains insectes de l’ordre des hyménoptères qui parasitent les chenilles en pondant leurs œufs dans les chenilles. Sans toutes les détruire, ils contribuent à réguler une attaque sévère de chenilles. Leur présence est favorisée par la culture de bandes florales dans le potager et par une réelle biodiversité.
  • Les araignéesqui capturent les piérides ; veiller à ne pas trop nettoyer le potager pour les laisser s’installer.

2 Les répulsifs : La culture de cosmos, d’absinthe d’ail ou de menthe poivrée au milieu des choux désorientent les piérides. La pulvérisation chaque semaine d’extrait de tanaisie ou d’absinthe.

3 La chasse aux papillons en ne tuant que les femelles.

4 La destruction manuelle des œufs et des petites chenilles en retournant régulièrement les feuilles pour les écraser. On peut aussi les déloger avec le tuyau d’arrosage.

5 La pose d’un voile anti-insectes de mi-avril jusqu’à octobre.

6 Et si tous ces moyens ne suffisent pas, pulvérisez, en cas d’infestation le Bacillus thuringiensis.

Date : février 2015
Photos / texte : Thérèse

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14Mai

Les pucerons par Thérèse

14 mai 2014 Ronan Quidu Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Mesurant de 1 à 4 mm, vert, noir, gris cendré ou rose, les pucerons sont les ravageurs les plus fréquents au potager, au jardin d’ornement ou au verger.
Ils appartiennent à la famille des Aphibiens en compagnie des cicadelles, psylles et cochenilles, dans l’ordre des Homoptères.
Ce sont des insectes phytophages (se nourrissant exclusivement de plantes).
Ils possèdent 2 antennes, 3 paires de pattes et un rostre avec lequel ils piquent et aspirent la sève des végétaux. Ils rejettent par l’anus un miellat très apprécié des fourmis.
Il existe environ 600 espèces de pucerons en France, certaines ailées, d’autres non (aptères).
Ils ont à leur disposition 2 modes de reproduction : asexué (parthénogénèse) au printemps et en été (ce qui explique leur prolifération), sexué en automne.

Les espèces rencontrées :

  • Les pucerons noirs : ce sont les plus fréquents. Présents d’abord sur les Viburnum Opulus (boules de neige) et les fusains, on les trouve ensuite sur les fèves, les haricots, les artichauts, les capucines, les dahlias…
  • Les pucerons verts dits du pêcher s’installent d’abord sur les arbres du genre Prunus puis sur les pommes de terre, les tomates, les poivrons, les laitues, les chicorées, les épinards, les choux, toutes les cucurbitacées…
  • Les pucerons cendrés parmi lesquels le puceron du pommier qui ira sur le plantain, le puceron du chou et le puceron lanigère du pommier qui migrera vers les racines en hiver.
  • Les pucerons verts ou rose fréquents sur les rosiers. Ils s’installent sur les boutons floraux et les jeunes tiges occasionnant des déformations foliaires.
  • Les pucerons des racines qui attaquent les laitues, les carottes, les chicorées, les haricots, les choux ou les artichauts. 

Les dégâts observés :
Par leur rostre, en prélevant la sève des plantes, les pucerons affaiblissent les plantes et entravent leur croissance. Ils injectent aussi des substances qui sont responsables de déformations foliaires ou de galles. Ils sont aussi le vecteur de virus notamment sur le pêcher.
En aspirant de grandes quantités de sève, les pucerons rejettent un miellat poisseux qui couvre le feuillage et les fruits. Se développe alors la fumagine, sorte de feutrage noirâtre qui réduit la photosynthèse et entraîne le dépérissement des plantes. 

La cohabitation fourmi-puceron.
On dit que les fourmis élèvent les pucerons. En fait, elles les protègent de leurs prédateurs comme les syrphes, les chrysopes, ou les larves de coccinelles et en échange, elles se nourrissent de leur miellat.

Les moyens de lutte :
En prévention :
Evitez les fumures trop riches en azote et veillez à limiter les carences qui fragilisent les plantes et facilitent leur attaque. Favorisez l’installation des auxiliaires (syrphes, chrysopes, larves de coccinelles…) avec des bandes florales (primevères, asphodèles…) des allées enherbées, des zones proches non cultivées comme des haies ou des talus.

Pour une lutte directe :
Commencez par un jet d’eau car un puceron à terre est un puceron mort.
Au verger, posez des colliers anti-fourmis ou attitrez-les au sol avec des préparations sucrées, traitez en fin d’hiver aux huiles blanches pour détruire les œufs.
En début d’attaque, utilisez des préparations à base d’éléments naturels. Faites une pulvérisation de savon noir (25g/l), de purin de fougères aigle ou de rhubarbe, d’infusion d’orties, de tanaisie, d’armoise ou de menthe poivrée, de broyat d’ail. (cf article Décoctions, infusions et purins)
Augmentez les auxiliaires en introduisant des larves de coccinelles ou de chrysopes.

En cas d’infestation, utilisez des insecticides bio à base de Pyrèthre sachant qu’ils ne sont pas sélectifs et détruisent les auxiliaires.
On trouvera peut-être bientôt dans le commerce de l’argile kaolinite calcifiée qui se pulvérise à l’automne et donne de bons résultats chez les professionnels en perturbant l’installation des pucerons.

Date : 3 mai 2014
Photos / texte : Thérèse

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