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Balades & jardins

Annaïg Le Meliner

05Mar

Les plantes compagnes par Thérèse

5 mars 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Ail                      Liliacée insecticide, nématicide, antibiotique, répulsif des campagnoles betterave, carotte, laitue, chicorée, épinard, tomate, fraisier, framboisier, arbres fruitiers, rosiers chou, pomme de terre, haricot, pois, fève, artichaut, asperge éviter après ail, oignon, échalote, poireau
Artichaut      Astéracée hôte d’auxiliaires chou, laitue, épinard, fève, poireau, persil ail
Asperge  Asparagacée fort pouvoir alllélopathique betterave, bette, les chicorées, les Liliacées autotoxique après 10 ans
Aubergine Solanacée haricot  pomme de terre idéal après ail, échalote, oignon, poireau
Basilic          Lamiacée répulsif aleurodes et pucerons, hôte auxilaires Curcubitacées, tomate, fenouil, fève, choux, fenouil, asperge absinthe
Bette Chenopodiacée mauvaise compagne autotoxique
Betterave Chenopodiacée céleri, coriandre, laitue, ail, oignon, chou, panais asperge, épinard, haricot, poireau, tomate
Carotte              Apiacée ail, échalote, oignon, poireau, laitue, pois, radis, tomate, haricot, les aromatiques aneth, maïs, bette idéal après ail, échalote, oignon, poireau
 Céleri                   Apiacée choux, poireau, fenouil, tomate, haricot, pois, oignon, betterave, les  Cucurbitacées autocompatible, idéal après ail, échalote, oignon, poireau,
Cerfeuil        Apiacée répulsif fourmis, pucerons, limaces, antifongique salades, radis, chou-fleur, chicorées
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Chicorées sauvages, endive, Astéracées nématicide, antimicrobien cerfeuil, navet asperge
Chicorées Scaroles Frisées Astéracées épinard asperge, chou de Bruxelles, navet
Choux        Brassicacée betterave, céleri, haricot, concombre, laitue, PDT, épinard, tomate,  fève, pois, artichaut, cerfeuil, frisée, ail, oignon, poireau, fraisier, radis, scarole, fenouil, autotoxique, 4 ans dans la rotation
Ciboulette Lilliacée répulsif, antifongique carotte, concombre, courge, fraisier, tomate, PDT,  arbres fruitiers asperge, haricot, radis
Concombre Cornichon Cucurbitacées répulsif nématodes betterave, céleri, chou, coriandre, ail, haricot, oignon, pois, radis fenouil, laitue, poireau, scarole, navet, poivron,melon, courgette, PDT, tomate autotoxique
Coriandre    Apiacée répulsif mouche de la carotte, hôte auxiliaires carotte, choux, betterave, PDT, pois, Cucurbitacées fenouil
Courges Cucurbitacées asperge, céleri, choux, haricot, laitue, mâche, maïs, pois, oignon, basilic, ciboulette, coriandre, origan PDT, radis, fenouil, tomate autotoxique
Echalote         Lilliacée répulsif de la mouche de la carotte carotte, betterave, laitue, tomate choux, pois, haricot, fève autotoxique, 4 ans dans la rotation
Epinard Chenopodiacée engrais vert bon voisin en général bette, betterave, fenouil, pomme de terre autotoxique
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Fenouil                   Apiacée hôte d’auxiliaires, répulsif, fort pouvoir allélopathique basilic, céleri, poireau, tomate, haricot, fève, pois, échalote, absinthe, coriandre, épinard, les Cucurbitacées autotoxique
Fève                     Fabacée basilic, choux, laitue, maïs, PDT ail, échalote, oignon, poireau, fenouil
Fraisier          Rosacée ail, ciboulette, échalote, oignon, poireau, épinard, haricot, laitue, mâche, navet  choux, fenouil, 6 ans dans la rotation
Haricot            Fabacée betterave, carotte, céleri,  concombre, épinard, courges, oignon, choux, radis, laitue, fraisier, PDT ail, échalote, oignon, poireau, ciboulette, pois, fenouil
Laitue       Astéracée betterave, carotte, céleri, concombre, fraisier, oignon, poireau, potiron, radis, choux, épinard, fève, navet, artichaut, cerfeuil persil, céleri
Mâche Valérianacée oignon, poireau, potiron choux
Maïs                Poacée betterave, haricot, pois, potiron, concombre laitue, oignon, carotte, céleri, chou-fleur autocompatible
Melon Curcubitacée haricot, laitue, basilic concombre, courges autotoxique éviter après tomate et poivron
Navet  Brassicacée pois, chicorées sauvages, épinard, fraisier frisée, scarole, fenouil, concombre
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Oignon           Liliacée répulsif  carotte, laitue, mâche, poivron, radis, tomate, fraisier haricot, pois, fève autoincompatible, 3 ans dans la rotation
Persil             Apiacée répulsif oignon, tomate, artichaut, asperge céleri, pois, laitue, poireau
Poireau         Liliacée  carotte, céleri, fraisier,asperge, laitue, mâche, tomate, fenouil, artichaut bette, betterave, choux, haricot, persil, pois autocompatible
Pois                Fabacée PDT, laitue, carottes, navet, concombre, chicorées, maïs, courges, navet, choux, céleri ail, échalote, oignon, poireau, persil, tomate, fenouil, autotoxique, 4 ans dans la rotation
Poivron Solanacée oignon, carotte, pois aubergine, courges, épinard, tomate idéal après Allium, choux, maïs
Pomme de terre Solanacée céleri, choux, coriandre, fève, haricot, pois, radis, coriandre tomtae, courges, carotte, oignon, melon, épinard, concombre, cornichon autotoxique, 4 ans dans la rotation
Radis   Brassicacée carotte, concombre, cornichon, céleri, épinard, PDT, tomate, oignon, pois, cerfeuil, laitue, haricot ciboulette, choux
Tomate Solanacée fort pouvoir alllélopathique basilic, asperge, céleri, choux,  concombre, haricot, oignon, persil, poireau betterave, aubergine, courges, épinard, PDT, pois, fenouil, poivron, carotte, laitue, chicorées idéal après Allium, choux

association légumes et fleurs       association légumes et fleurs en carré

Date : 5 mars 2016

Texte / Photos : Thérèse

 

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08Fév

Bien travailler le sol dans un potager déjà installé par Thérèse

8 février 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Dès que l’hiver s’éloigne, le jardinier songe à travailler le sol pour permettre de nouvelles cultures.
Les buts fixés : décompacter le sol, l’aérer, le débarrasser des adventices, apporter du fumier, permettre le réchauffement des couches profondes. La solution traditionnelle consiste à bêcher ou à labourer.
Mais on entend de plus en plus parler du phénomène de fatigue des sols.
Mal connu, il y a une dizaine d’années, ce phénomène de fatigue des sols est dû à un travail intensif, aux apports d’engrais de synthèse, aux désherbages chimiques. Ceci se produit également, à moindre échelle peut-être, dans nos potagers. Avec un manque de matières organiques, la terre se minéralise, le sol est lessivé : il ne garde plus les éléments nutritifs.
Les études entreprises pour lutter contre ce phénomène ont permis de mieux comprendre ce qui fait la richesse du sol et comment on peut la préserver, l’enrichir, voire la rétablir.

Le sol, un écosystème complexe

 

Un sol vivant abrite des milliers d’organismes différents :
* des bactéries
* des protozoaires (ce sont des animaux unicellulaires),
* des nématodes (ce sont des vers),
* des vers de terre,
* des arthropodes (invertébrés) parmi lesquels on trouve des insectes (coléoptères, fourmis, collemboles), des crustacés (cloportes), des arachnides (araignées, acariens, mites…) des myriapodes (mille pattes),
* des champignons…

Au nombre de plusieurs milliards dans une poignée de terre, ces organismes vivants différents forment l’un des écosystèmes les plus complexes de la nature.
On les trouve dans les 20 premiers cm du sol, 90% étant dans les 10 premiers cm.
Actuellement, on estime que moins de 10% de ces organismes sont identifiés.
Chacun y joue un rôle qu’il soit bénéfique ou pathogène.

– Les bactéries : 100 millions par g de sol. Elles participent à la décomposition de la matière organique, stabilisent les agrégats, stimulent la croissance des plantes, régulent d’autres microorganismes et dégradent certains polluants et certains pesticides.

– Les protozoaires : de 1 000 à 1 million par g de sol. Ils minéralisent les nutriments pour les rendre disponibles pour les plantes et pour d’autres organismes. Ils ont aussi un rôle de prédateur de certaines bactéries et de certains champignons.

– Les nématodes : 1 à 30 millions par m² de sol. Ils minéralisent les nutriments, régulent les populations de bactéries et de champignons. Ils servent aussi d’alimentation pour des organismes de niveau supérieur. Certains sont responsables de maladies pour les cultures mais d’autres sont des prédateurs d’organismes pathogènes.

– Les arthropodes : 260 millions par m². Ils ont un rôle de broyage et de brassage de la matière organique, ils disséminent les microorganismes dans le sol, ils contrôlent les ravageurs et améliorent la structure du sol par la production de fèces (matières fécales) riches en matière organique.

– Les vers de terre : leur présence est le signe du bon état de santé de la terre, de quelques dizaines à quelques centaines par m². On les regroupe en 3 types selon la profondeur où ils vivent : en surface, à moyenne ou à grande profondeur. Se nourrissant de végétal mort, ils ont un rôle de décomposeur et ils effectuent le brassage du sol par les galeries qu’ils creusent. On estime de 1 à 3 t la terre remuée par ha par jour. Ce brassage de la terre permet l’enfouissement de la matière organique et la remontée de terre minéralisée. Les galeries augmentent la porosité du sol, assurent son aération et sa capacité de rétention en eau, favorisant ainsi une plus forte activité microbienne et une plus grande disponibilité d’éléments minéraux. La terre étant bien ameublie, la pénétration des racines est améliorée.
Tout ceci permet d’augmenter la productivité végétale.
Les vers de terre sont également une ressource alimentaire pour de nombreux animaux (oiseaux, hérissons…)

– Les champignons : Ils forment environ 50% de la biomasse du sol, soit environ 10 000 km de filaments par m². Ils ont un rôle de décomposition de la matière organique en cellulose puis en humus ; ils régulent les populations de nuisibles aux cultures tels que les nématodes ; ils améliorent la nutrition des plantes car ils solubilisent et transportent des minéraux (phosphore et micro éléments) ; ils dégradent certaines substances comme les pesticides ; ils assurent la cohésion des particules minérales et ils sont sources d’alimentation pour de nombreuses espèces.

On voit que le sol abrite une vie intense due à une faune abondante.
Certains de ces organismes vivent dans la couche superficielle du sol, les 5 premiers cm. Ils ont besoin d’oxygène pour vivre.
D’autres ne se trouveront qu’en profondeur car ils n’ont pas besoin d’oxygène, celui-ci étant toxique pour eux.

Ces organismes ont des modes d’alimentation différents :
* ceux qui se nourrissent de végétaux vivants, feuilles, racines : les phytophages, ex : ver fil de fer, nématodes…
* ceux qui se nourrissent d’animaux vivants : les prédateurs ex : coléoptères, araignées…
* ceux qui se nourrissent de litière, de végétal mort : les décomposeurs primaires ex : cloportes, ver de terre…
* ceux qui, en colonisant les matières végétales mortes, fabriquent de l’humus et libèrent des éléments nutritifs : les microorganismes ex : bactéries, champignons
* ceux qui se nourrissent des matières fortement décomposées, de particules d’humus, d’excréments et de microorganismes : les décomposeurs secondaires ex : collemboles, acariens…
Tous ces groupes sont interdépendants.

Ils participent à l’élévation de la productivité végétale car :
* ils recyclent les nutriments de base nécessaires à tous les écosystèmes : azote, phosphore, potassium, calcium.
* en décomposant la matière organique en humus, ils accroissent la capacité de rétention en eau du sol et réduisent le lessivage des éléments nutritifs.
* ils augmentent la porosité du sol et ainsi la pénétration de l’eau ce qui diminue le ruissellement et l’érosion.
Protéger la biodiversité du sol, c’est augmenter sa fertilité, sa régénération. C’est favoriser l’absorption des nutriments par les plantes ainsi que la maîtrise des ravageurs.

Tout ceci étant dit, comment allons-nous préparer le sol de notre potager ?
Les pratiques traditionnelles

Elles sont héritées de nos parents et des générations qui les ont précédées.
Selon la taille du potager, le jardinier effectue soit un bêchage manuel avec retournement du sol, soit un labourage avec un motoculteur, voir un tracteur.

Ces techniques présentent quelques avantages :
Si le travail a été fait avant l’hiver à grosses mottes, il favorise l’action du gel. Cela sera très efficace dans un terrain lourd argileux car le gel va émietter les mottes. Encore faut-il cultiver dans une région où la terre gèle beaucoup !
Le bêchage ou le labour va aussi permettre de décompacter les endroits soumis au tassement par les piétinements répétés.
C’est aussi un moyen d’enfouir rapidement le fumier ou le compost comme on a longtemps pensé qu’il fallait le faire.
En labourant, le jardinier va aussi enfouir profondément les adventices. En bêchant, il va les retirer avec toutes les racines afin d’obtenir un sol propre, la notion de sol propre étant aussi remise en question.

Mais ces pratiques traditionnelles présentent aussi des inconvénients :
En premier lieu, surtout pour le bêchage, il s’agit d’un travail long et fatigant occasionnant mal de dos et autres douleurs.
Avec la bêche ou la fraise, les vers de terre vont être sectionnés et donc tués.
Les couches du sol vont être chamboulées ce qui entraîne sa destruction.

Avec le motoculteur, les racines vont être sectionnées et cela va multiplier les adventices (liseron, bouton d’or, chiendent). De plus, une semelle de labour se forme en profondeur.
La fraise va transformer la terre en une sorte de sable qui formera rapidement une croûte.
La terre est mise à nu et va se tasser dès les premières pluies.
L’enfouissement de la matière organique en profondeur la prive de l’air nécessaire à sa décomposition et sa transformation en humus. Sans compter que cela risque aussi d’entrainer des pourritures, cette matière organique va se minéraliser. La dégradation du sol démarre ainsi.
Pour contrer ce manque de fertilité, il faut ajouter des amendements en quantité chaque année.
Au regard de ce qu’on a vu sur la vie du sol, ces pratiques traditionnelles sont de plus en plus remises en cause par de nombreux agronomes.

Si l’on observe la nature, on constate que les plantes poussent fort bien dans des sols qui ne sont jamais travaillés et qu’en dehors des déserts, il n’y a pas de surfaces laissées à nu.

Pour faire évoluer nos pratiques, on doit se fixer deux objectifs dans la préparation du sol :

1. ameublir, aérer le sol, le débarrasser de beaucoup d’adventices.
2. préserver la structure du sol.
Ces deux objectifs nous amènent au travail du sol sans retournement.
Celui-ci va se faire plus facilement avec une grelinette ou biobêche mais également avec une bêche à dents.
Avec cet outil, le sol va être ameubli en profondeur, permettant ainsi la pénétration de l’air et de l’eau, évitant l’apparition d’une semelle de labour. Les racines des adventices vont être soulevées et seront retirées soit à la main, soit lors du passage du croc.
ll n’y aura pas de mélange des couches : la faune et la flore ne subissent aucune perturbation, la couche supérieure riche en humus reste en place, les argiles ou les cailloux ne sont pas remontés. Les vers de terre quelle que soit la profondeur où ils se trouvent ne sont pas sectionnés. Nos 2 objectifs sont respectés.
On a donc un respect complet de la structure du sol.
A noter que le passage de la grelinette sur une parcelle est plus rapide qu’un bêchage et surtout beaucoup moins fatigant et douloureux !
On effectue ce travail à l’automne ou en hiver ou au printemps dès que les planches sont libérées. Mais il est important de ne pas travailler une terre trop humide ou trop sèche.

Introduction de compost ou fumier

Si on veut incorporer du compost ou du fumier, on le fera à l’automne. Après le passage de la grelinette, on étale ce compost ou ce fumier et on couvre de paillage. Au printemps ; on repasse la grelinette et on finit d’enfouir le fumier superficiellement avec le croc ou griffe à dents.

Mise en culture.
Lorsqu’ on veut mettre la parcelle en culture, après le passage de la grelinette, il faut finir de briser les mottes en passant un croc ou une griffe à dents. Si on veut semer, on termine avec le râteau. S’il s’agit de plants ou de bulbes ou d’un semis à faire plus tard, le passage du râteau n’est pas nécessaire car cela provoquerait la formation d’une croûte.
Il est important, si on n’utilise pas la parcelle immédiatement de la recouvrir de paillage.

Entretien des parcelles
Par la suite, on utilisera la binette, le sarcloir ou la griffe pour l’entretien : lutte contre les adventices et aération de la couche superficielle qui permet de stimuler l’activité biologique du sol et diminue l’évaporation.

Grands potagers.
Dans les potagers de grande surface où l’on veut quand même travailler au motoculteur, il ne faudra pas labourer à plus de 20cm, il faudra utiliser un soc décentré pour éviter la formation de la semelle de labour ou passer la grelinette après le labourage. Cependant, il ne faudra pas labourer tous les ans, le labour même superficiel détruisant l’organisation du sol.

Paillage.
Cette technique de travail du sol sans bêchage s’accompagne obligatoirement de mise en place d’un couvert végétal.

A l’automne, en hiver, on couvrira entièrement les parcelles. Au printemps et en été, on couvrira entre les sillons.
Nous aurons l’occasion de parler des paillages au mois de mai. De même, en novembre, dans la découverte de la permaculture, nous verrons comment cultiver en l’absence de travail du sol, le travail mécanique étant remplacé par le travail biologique des organismes du sol.
Ne pas retourner le sol, ne pas laisser le sol nu, ne pas enfouir profondément le fumier, constituent un grand chamboulement dans nos pratiques de jardinage. Ce changement peut se faire sur plusieurs saisons. Certainement aurons-nous quelques mauvaises surprises avant que le sol ne retrouve son équilibre et que nos cultures ne nous donnent entièrement satisfaction.

Sources :
Les 4 saisons du jardin bio.
Sur internet : La chambre d’agriculture du Bas-Rhin www.agriculturedeconservation.com

www.aujardin.info

www.gerbeaud.com

www.planetejardin.com

www.potagerdurable.com

www.plantes-et-jardins.com

www.fermedesaintemarthe.com

Date: 6 Février 2016
Photos / texte : Thérèse

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14Déc

Les cochenilles par Thérèse

14 décembre 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

En France, on rencontre environ 180 espèces de cochenilles. Certaines d’entre elles, une vingtaine, provoquent des dégâts importants sur les cultures, essentiellement les arbres fruitiers et les plantes d’ornement.
Les symptômes observés :

  • jaunissement des feuilles,
  • chute des feuilles, notamment sur les ficus,
  • miellat sur les feuilles ou les pousses suivi de fumagine,
  • enduit blanchâtre dans les fentes des écorces,
  • dépérissement des jeunes pousses,

A l’observation, on découvre des petites incrustations noires, brunes, rouges ou orangées qui se détachent si on les gratte ou bien des amas blancs floconneux, cireux ou farineux.

Description et mode de vie : On regroupe les cochenilles les plus fréquentes en 3 grandes familles :

  1. Les cochenilles à bouclier appelées diaspines. Elles ont un corps mou qui s’abrite sous le bouclier fabriqué par leurs déjections. Elles sont peu mobiles. Elles mesurent de 1 à 3mm. Les femelles cachent leurs œufs sous leur bouclier. On les trouve sur les arbres fruitiers et sur des plantes tropicales.
  2. Les cochenilles à carapace appelées lécanines. Celles-ci ont un corps dur recouvert d’une carapace de cire ou d’une laque protectrice. Elles mesurent de 2 à 4mm. On les trouve sur les arbres fruitiers ou sur les agrumes.
  3. Les cochenilles dites pulvinaires ou farineuses. Elles n’ont pas de carapace. Elles mesurent de 2,5 à 4mm. Les femelles secrètent de minuscules filaments blancs cireux.

Certaines cochenilles sont inféodées à une plante spécifique : la cochenille rouge du poirier, la noire de l’olivier, la cochenille virgule du pommier, la noire de l’oranger, la pulvinaire de l’hortensia…
Certains arbres ou arbustes sont plus ou moins sensibles aux attaques : agrumes, groseillier, pêcher, prunier, fusain, cornouiller, hortensia, laurier-rose, conifères (if, pin…), passiflore, bouleau, camélia, catalpa, hêtre, orme, rosier, vigne-vierge, weigela.
Au jardin, les cochenilles sont de redoutables ravageurs car ce sont des insectes piqueurs-suceurs. Outre le prélèvement de la sève, elles sont aussi un facteur de transmission de virus. De plus, leurs excrétions de miellat provoquent le développement de fumagine, champignon responsable d’un déficit de respiration de la plante et de l’action de la photosynthèse. (Le champignon responsable de la fumagine n’est pas un parasite de la plante. Il suffit de laver les feuilles pour s’en débarrasser)
Les cochenilles sont des insectes à métamorphose incomplète. Cela signifie que chaque larve ressemble à l’adulte et se nourrit de la même manière.
Le mode de vie des différentes cochenilles est assez semblable : Les femelles pondent, soit sous leur carapace soit dans une poche qu’elles transportent, un grand nombre d’œufs qui vont éclore en mai-juin. Les larves étant munies de pattes se dispersent sur la plante. Elles percent ensuite les cellules de la tige ou de la feuille avec leur long rostre, y injectent de la salive par un canal et pompent la sève par un autre. Une fois installées, les larves vont secréter leur cire protectrice et ne bougeront pratiquement plus.
Comme leur protection est coriace, on aboutit sur les plantes infectées à des encroutements importants qui vont amener un dépérissement des rameaux voire de l’arbre.
Si les conditions sont favorables, il peut y avoir plusieurs générations par an.

Les moyens de lutte.
Certains oiseaux sont des prédateurs naturels des cochenilles : mésanges, rouge-gorge, pinsons et fauvettes. Il y a aussi certaines espèces de coccinelles dont une noire à tête jaunâtre qui les mangent et des hyménoptères qui parasitent les larves. Ces moyens de lutte sont utilisés par les professionnels.
Pour le jardinier amateur, il existe plusieurs procédés de lutte biologique :

  1. En période hivernale :
  • brosser les branches et les troncs avec une brosse métallique
  • déloger les cochenilles avec un jet d’eau puissant
  • appliquer un badigeon à base d’argile et de bouse de vache.
  1. En automne si l’infestation est importante :
  • un traitement à base d’huile blanche (paraffine, vaseline, colza)
  • un traitement maison fabriqué avec 2 c à soupe de savon noir et 5cl d’alcool à brûler pour 1l d’eau ou bien 2 c à soupe d’huile de colza et 2 c de savon noir pour 1l d’eau.

Ces traitements ont pour but d’asphyxier les cochenilles et leurs larves.

  1. A la fin du printemps et début d’été : -un traitement à base de savon noir

N’oublions pas qu’avec ces traitements, on détruit aussi les larves et insectes auxiliaires.

Cochenilles et fourmis.
Les cochenilles de l’espèce diaspines, celles qui bougent le moins, ont développé un partenariat avec les fourmis. Celles-ci se nourrissent de leur miellat et en échange, elles les transportent et les protègent contre certains prédateurs.

Le côté utile !
Il ne faut pas omettre de souligner que certaines cochenilles produisent le colorant rouge bien connu ou la laque utilisée en Extrême-Orient et cela depuis plus de 2 000 ans.

Sources :
Le traité Rustica des maladies et parasites disponible à la bibliothèque.

Date : 5 décembre 2015
Photos / texte : Thérèse

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05Déc

Les fourmis au jardin d’ornement, au potager et au verger par Thérèse

5 décembre 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Parmi les espèces présentes en France, nous ne retenons que celles que nous pouvons rencontrer dans les jardins.

Les fourmis noires ou brunes. Elles mesurent de 3 à 4mm. Elles vivent dans le sol, sous les pierres, sous les écorces des arbres, dans les vieilles souches. Elles forment des petits monticules au-dessus de leur nid.

Les fourmis des gazons. Elles sont brunes avec des pattes, des mandibules et des antennes jaunes. Elles mesurent aussi de 3 à 4mm. Elles vivent dans les jardins, les prairies et les forêts où la végétation est peu dense. Elles installent parfois leur nid dans les racines des plantes.

Les fourmis rouges. Elles mesurent de 4 à 5mm. Leur couleur varie du jaune au rouge brun. Elles possèdent un aiguillon et leur piqûre est douloureuse. On les rencontre partout, bois, jardins, prairies, sous la terre, dans les écorces, dans des vieilles souches. Elles forment un petit monticule au-dessus de leur nid.

La nourriture des fourmis
Elles sont omnivores et capables d’adapter leur régime alimentaire aux ressources du milieu qu’elles habitent.
Elles consomment de préférence des aliments sucrés : miellat produit par certaines larves d’insectes dont les pucerons et les cochenilles, du nectar, des baies et des graines.
Elles consomment aussi des insectes en très grande quantité (jusqu’à 10 000 par jour pour une colonie de fourmis noires) 

Les fourmis : insectes nuisibles
Les fourmis ne sont pas des ravageurs. Cependant, elles peuvent être responsables de certains dégâts :

  1. Quand elles élèvent des pucerons qui leur fournissent le miellat. Comme il s’agit de leur nourriture préférée, elles en prennent grand soin : elles les lavent, les déplacent sur les tiges les plus tendres, les protègent contre d’éventuels prédateurs. Retenons que ce sont les pucerons qui sont les nuisibles et que ce ne sont pas les fourmis qui les installent !
  2. Quand elles s’installent dans les racines des plantes. Elles empêchent la terre d’adhérer aux racines et provoquent ainsi le dépérissement de la plante.
  3. Quand elles sont en trop grand nombre. Comme elles consomment aussi beaucoup d’insectes sans distinction, elles peuvent créer un déficit en insectes auxiliaires.

fourmis et pucerons

Les fourmis : insectes auxiliaires.

  1. Elles participent au travail du sol, enfouissant les matières organiques et remontant les nutriments utiles aux plantes. Elles décompactent le sol permettant la circulation de l’air et l’écoulement de l’eau.
  2. Elles consomment des chenilles, des mouches, des araignées et toutes sortes de larves, limitant ainsi leur population.
  3. Elles pollinisent les fleurs.
  4. Elles débarrassent le jardin des cadavres de petits animaux dont les insectes et diminuent le risque de dissémination de microbes pathogènes.
  5. Elles participent au bon fonctionnement de l’écosystème et au maintien de la biodiversité en disséminant les graines.
  6. Elles font partie de la chaîne alimentaire en servant de nourriture à d’autres animaux. 

Comment limiter les populations de fourmis avec des procédés qui ne détruisent pas l’équilibre biologique

  1. Lutter contre les populations de pucerons ou de cochenilles avec des préparations à base de plantes (cf. l’article sur les décoctions, infusions et purins).
  2. Utiliser des plantes répulsives, soit fraîches, soit en décoction, directement sur les fourmilières ou bien sur le passage des fourmis : lavande, tanaisie, tomate, noyer, menthe, absinthe, laurier sauce, mélisse. L’odeur dégagée par ces plantes perturbe la reconnaissance olfactive des pistes pour retrouver les lieux de nourriture.
  3. Epandre sur les fourmilières ou sur les pistes des coquilles d’œufs, de la cendre, du sang séché, du talc, de la poudre d’os, du marc de café.
  4. Déménager les fourmilières en posant un pot de terre dessus. Les fourmis vont rapidement l’envahir et il n’y aura plus qu’à le mettre ailleurs.
  5. Et si tous ces moyens échouent, on peut inonder la fourmilière avec de l’eau bouillante ou de l’eau salée ou savonneuse.

Et s’abstenir d’utiliser des produits toxiques et pour le sol et pour le jardinier
Dans beaucoup de sites et de revues, on conseille de coller des bandes de glue sur les troncs. Ce moyen, s’il arrête effectivement les fourmis participe à la destruction de l’équilibre biologique car il détruit aussi tous les insectes auxiliaires et touche aussi les oiseaux, les lézards…
A lire également un article dans ‘Les 4 saisons du jardin bio de novembre/décembre page 30 qui vous fera considérer les fourmis sous un autre regard !

Sources :
le site Horticulture de l’Yonne, très complet sur la vie des fourmis.
internet

Date : 5 décembre 2015
Photos / texte : Thérèse

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24Nov

Les limaces par Jean Yves

24 novembre 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Classification : Gastéropodes
Utilité : Minéralise les matières organiques et contribue à la formation de l’humus
Nuisibilité : Attaque les végétaux pour se nourrir, l’activité est très liée aux conditions atmosphériques (humidité, chaleur, froid)
Reproduction : Les limaces sont hermaphrodites
Espèces :

  • la grosse limace (Arion rufus)
  • la limace horticole (Arion hortensis)
  • la petite limace grise (Deroceras reticulatum)

Méthodes de lutte :

  • piégeage: mettre des abris artificiels (tuiles, pots, cartons) avec des appâts (feuille de consoude, son, bière)
  • ramassage: manuel
  • barrières physiques: cendre de bois, sciure, fougère sèche, cloche de forçage, coquille d’œuf broyée
  • répulsifs: thym, ail, menthe, oignon, capucine
  • prédateurs: escargots, crapauds, hérissons, carabe, oiseaux, taupes, volailles principalement le canard)
  • phosphate de fer (féramol)

 

Date : 2015
Photos/ texte : Jean-Yves

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09Nov

Le pH du sol, par Thérèse

9 novembre 2015 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Définition :
PH est l’abréviation de potentiel Hydrogène. Sur une échelle de 1 à 14, il exprime le degré d’acidité ou d’alcalinité de la terre.
En fait, le pH indique la concentration d’ions Hydrogène (H+) libérés.
Plus il y a d’ions Hydrogène libérés, plus le pH est bas, moins il y a d’ions Hydrogène libérés, plus le pH est haut.
Le sol est dit acide si son pH est inférieur à 7.
Il est dit neutre lorsque le pH est égal à 7.
Il est dit alcalin ou basique si le pH est supérieur à 7
Un sol sableux ou un sol riche en matières organiques est souvent acide.
Un sol calcaire est basique.

Comment connaitre le pH du sol de son jardin ?
– en faisant une analyse soit avec un kit de test acheté en jardinerie, soit en faisant tester la terre en laboratoire. Dans ce cas, outre le pH, on connaitra la composition du sol et sa richesse en minéraux et oligo-éléments.
On peut aussi faire l’analyse soi-même en utilisant du chou rouge ou du vinaigre ou du bicarbonate de soude. (voir sur internet wikiHow.com) Ces méthodes sont plus empiriques!
– en observant la végétation naturelle du lieu :
La présence de chênes, de prêle, de rumex, de digitale, de bruyère, de fougères aigles indique que le sol est à tendance acide.
La présence de géraniums, de primevères, de mauves indique un sol à tendance basique.

Pourquoi faut-il connaitre le pH du sol ?
Le pH du sol modifie le comportement des éléments nutritifs contenus dans le sol. Ainsi, si le pH est trop haut ou trop bas, les racines des plantes auront des difficultés pour absorber ces éléments et l’on observera des carences ou bien l’absorption sera trop importante et il y aura risque d’empoisonnement des plantes.

Au potager, le pH doit être légèrement acide à 6,5 pour obtenir des légumes sains et résistants. Sur le site de ‘Jardiner autrement’, on trouve un tableau plus précis du pH optimum correspondant à chaque légume.

Au jardin d’ornement, le pH déterminera le choix des plantes :
La plupart des vivaces poussent bien dans un sol au pH compris entre 5,5 et 6,5.
Les plantes acidophiles tels les Azalées, Hydrangeas, Magnolias, Piéris, Sarcoccocas, Daphnés, Kalmias, Osmanthus s’épanouissent en sols acides de ph 4,5 à 5,5 De même certaines vivaces comme les Heuchères, les Lupins, les Astilbes.
A noter que lorsqu’on s’informe sur les conditions de culture d’une plante, il ne faut pas oublier le pH du sol qui lui convient.

Pour la pelouse, un pH inférieur à 6,5 donne un sol moins vivant. La terre se tasse et les mousses prolifèrent ainsi que nombre d’herbes sauvages.
Avec un pH supérieur à 7, l’herbe risque de jaunir car elle assimile moins l’azote et les éléments nutritifs.

Comment corriger le pH de la terre de son jardin ?
La correction du pH du sol est un travail à renouveler régulièrement.

Pour un sol acide, on peut apporter :

  • du compost : S’il est légèrement acide en début de compostage, le pH d’un compost mûr est compris entre 7,5 et 8,5. La concentration des sels minéraux tel que le calcium, le magnésium et le potassium augment le pH. Il ne faut pas en mettre de trop sous prétexte que le pH est trop faible ou trop haut : 200 à 500g par m²suffisent. Le compost apporté sera étalé en surface, les vers de terre se chargeront de l’enfouir.
  • de la cendre de bois : 100g par m² et par an.
  • de la dolomie, roche calcaire et magnésienne.
  • du carbonate de calcium comme la chaux Azet de chez Neudorff.

On évitera absolument d’épandre

  • du lithothamne ou maërl. Il s’agit d’une algue semblable à du corail. De croissance lente, elle contribue à protéger les côtes de l’érosion et accueille poissons et crustacés. C’est donc tout un écosystème à préserver. L’exploitation est interdite en Bretagne et nous ne devons pas contribuer à détruire les ressources des autres pays.
  • de la chaux agricole (oxyde de calcium) car elle brûle les réserves d’humus et contribue au tassement du sol.
  • du cyanamide calcique vendu en jardinerie comme engrais azoté et calcique car il est toxique pour les lombrics et les microorganismes du sol.

Corriger un sol alcalin est beaucoup plus difficile. On s’attachera plutôt à en corriger la structure.
En apportant du compost, on rendra la terre plus grumeleuse et drainante et donc plus facile à travailler.
L’apport de tourbe est à éviter car il contribue à la destruction de milieux fragiles tout en n’étant pas efficace pour corriger un pH.

Date : 7 novembre 2015
Photos / texte : Thérèse

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08Nov

La Pépinière ‘Sous un arbre perché’ à Guerlesquin 29

8 novembre 2015 Annaïg Le Meliner Pépinières visitées

Une pépinière de plantes d’ombre… et de lumière

Premier dimanche de novembre, grand soleil, 20°C annoncés l’après-midi, belle opportunité pour une incursion du côté de Morlaix. Nous sommes à Guerlesquin. Au lieudit Kervocu, se tient la pépinière convoitée, qui organise sur le weekend de Toussaint une opération « portes ouvertes ». Allons-y !

Au bout du chemin creux, bien fléché, l’accueil est particulièrement réussi. On passe d’abord par le jardin d’exposition des variétés élevées ici sous une ombre légère. Tout est soigneusement étiqueté.

D’emblée, les hydrangea, malgré la saison, retiennent le regard. Les epimedium, liriope et autres ophiopogon  n habillent parfois la base. De multiples autres espèces, aux noms moins familiers (il y a là des raretés…) agrémentent le tableau.

Et un massif de saxifraga fortunei, tout en fleurs, éclate de lumière au milieu du passage, offrant des nuances de blanc, de rose, de parme,… fleurs graciles et graphiques sur des feuillages au vert profond, parfois vernissé.

Belle entrée en matière ! Quelques pas encore, et les tunnels abritant les centaines de plantes disponibles sont accessibles.

Fabrice et Olivier nous y accueillent, le premier plus spécialisé dans les arbustes et son compère, en charge des vivaces.

Contact facile, abord chaleureux !

Au détour d’échanges et de questions, on apprend que la pépinière n’est installée ici que depuis deux ans, qu’elle était auparavant dans le Perche (d’où son nom !) avec un climat beaucoup plus difficile et changeant d’une saison et d’une année à l’autre.

Le nom reste le même (l’endroit est en hauteur !).

La production de la pépinière reste aussi orientée sur les mêmes plantes d’ombre et de mi-ombre, étant entendu qu’il existe diverses nuances d’ombres, de la plus épaisse à la plus légère. A défaut de ne pas accepter une ombre trop dense et permanente, beaucoup des plantes proposées sont bien adaptées à la lumière tamisée des sous-bois clairs de feuillus, comme dans leurs régions d’origine. « Elles profitent ainsi, nous explique-t-on, de printemps encore lumineux avant de se protéger des rayons d’un soleil trop direct l’été. »

Isodon (synonyme : Rabdosia), Caryopteris, Dichroa, Rodgersia, Anemone, Arisemae, Trillium, Cardiandra, etc. s’accommodent ainsi de conditions de ce type.

Ici, pas de problème, chaque variété a sa fiche d’identité à retrouver d’ailleurs dans le catalogue du site internet de la pépinière : www.sousunarbreperche.fr

Et, « cerise sur le gâteau », les conseils d’Olivier et Fabrice sont dispensés sans compter.

Fabrice, par exemple, fort de ses déplacements en Extrême-Orient, notamment au Japon, nous explique clairement et sobrement à quel point il faut tenir compte des situations des plantes dans leur milieu d’origine pour espérer les cultiver ici. Il a constitué la plus grande collection de cultivars d’hydrangea serrata en France. La collection d’hydrangea est d’ailleurs en cours de labellisation par le Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS) pour acquérir le label de « Collection nationale ».

Vraiment, la visite de cette pépinière, nouvelle en terre bretonne, vaut les deux petites heures de route qui la sépare de notre Morbihan Sud. En ce dimanche d’automne, qui plus est, la présence de Maurice Laurent et des viburnum de sa collection nationale venait rehausser l’intérêt de la rencontre !

Un conseil : faites un tour sur le site Internet de la pépinière (www.sousunarbreperche.fr), vous y découvrirez des raretés et vous n’aurez plus le même regard sur les coins d’ombre de votre jardin. Cela vous donnera certainement envie d’aller visiter le lieu…

Mais attention cela n’est possible que sur rendez-vous.

Les floraisons de printemps et d’été mériteront sans aucun doute le déplacement !

A savoir, par ailleurs : la pépinière sera présente au Marché aux plantes d’Andel (Côtes d’Armor) pour sa 17ème édition qui se tiendra le dimanche 20 mars 2016…

A suivre, donc !

Date 2 novembre 2015
Photos / texte : Daniel P

Pépinière ‘Sous un arbre perché’Kervocu – 29650 Guerlesquin

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18Oct

Le Jardin de Joëlle à Guérande (44)

18 octobre 2015 Annaïg Le Meliner Jardins visités Loire Atlantique

Campagne de Guérande ; les deux groupes de « Balades et jardins », encore un peu transis par les premières fraîcheurs d’automne, se retrouvent pour un pique-nique dans la grande cour gravillonnée du jardin de Joëlle et Jean-Philippe. Le soleil, la chaleur des hôtes et la liqueur de réglisse ont tôt fait de réchauffer les frileux. (A 10 heures en arrivant, les frileux ont été accueillis au coin d’un feu avec café et thé…). Je profite de l’instant pour me faire une première idée du jardin : vaste, vert, aéré.

Ce jardin n’était, en 1980 qu’un terrain plat, planté petit à petit sans plan défini. Cependant le souci de Joëlle était de créer des perspectives pour accrocher l’œil et ce, à partir des fenêtres de la maison contemporaine construite au centre du terrain. Pour ce faire, elle a planté des haies taillées à l’horizontale pour respecter les lignes dominantes de la maison ce qui en fait en définitive, un jardin très structuré, impression renforcée par les nombreux arceaux où s’entremêlent les rosiers lianes et les clématites et les troncs d’arbres étêtés où grimpent lierres et fusains persistants, les boules de buis et de troènes sur tige, les arbustes taillés en parasol pour reposer l’œil.

Autre façon de capter le regard : les couleurs ; couleurs des fleurs aux abords de la maison pour pouvoir en profiter pleinement et celles des feuillages : vert clair d’un petit skimmia au milieu de rhododendrons et de camellias vert foncé vernissé ; spirées flamboyantes d’automne ; acers se déclinant du jaune tendre au pourpre, glycine sur pied devant un cerisier du japon rouge (taïhaku). Quelques fruits secs de monnaie du pape et de graminées éclairent des endroits sombres tout comme les crocus sativus, les sternbergia, les asters rampants.

Les nombreux arbustes à fleurs (rosiers, cornus, camellias japonica ou sasanqua, rhododendrons, hydrangeas, viburnums, pivoines arbustives) sont soigneusement placés pour créer une harmonie de couleurs et offrir des fleurs en toutes saisons. Au besoin, Joëlle n’hésite pas à déplacer les sujets, même grands, qui ne conviennent pas.

Les troncs aussi participent à la diversité de la palette ; l’acer griseum et le petit arbousier à écorce orange, les tiges rouges du cornouiller (bâton rouge), la desquame du kolkwitzia amabilis, le blanc pur de l’eucalyptus, le gris clair très graphique du laurier sauce ébranché. Les tailles sont faites en transparence de façon à laisser passer la lumière.

Autre intérêt du jardin : le potager au doux fouillis de légumes colorés (tomates, poivrons, cardes à tige rouge, potirons) et de fleurs comestibles (capucines, bourrache, amarantes). Les lignes verticales des arbustes en colonnes très présentes aux alentours du potager sont reprises en écho par les fers à béton coiffés de petits pots de terre servant de tuteurs aux grimpantes.

Contrairement à ce qu’on pourrait supposer devant une telle profusion de plantes, le jardin de Joëlle n’a rien d’étouffant car outre les cheminements à l’intérieur des massifs situés en pourtour, de grandes plages de pelouse dédiées au farniente et aux enfants, l’aèrent. Car ce jardin n’est pas un musée des plantes : on y vit, on y joue, il sent l’enfance. En témoignent les chaines où se suspend le hamac, la tyrolienne qui court au-dessus de la pelouse, le mur aux jeux de balles près des pommiers rescapés. Et surtout, l’allée magique menant au potager qui prend une allure de féérie blanche au moment de Noël.

Ce jardin est à l’image des propriétaires : élégant, chaleureux, généreux.

Date : 14 octobre 2015
Photos / texte : Marguerite R

Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visiteLe Jardin de JoëllePropriétaires : Joëlle et Jean Philippe Brun
44350 Guérande

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18Oct

Le Jardin de Liliane à Guérande (44)

18 octobre 2015 Annaïg Le Meliner Jardins visités Loire Atlantique

Au-delà du portail, grand ouvert pour nous accueillir, nous apercevons une densité végétale qui nous laisse présager une visite riche de découvertes.

Liliane et Mike se sont installés dans ces 2.000 m² il y a 30 ans. A l’époque, le terrain était consacré à la culture du maïs, d’un potager et d’un verger. Les 14 pommiers à cidre produisant jusqu’à 500 kg de pommes ont été conservés malgré le fastidieux ramassage des pommes, Liliane ne souhaitant pas couper ces arbres âgés d’environ 70 ans. Ils ont été préservés jusqu’à ce qu’ils disparaissent naturellement.

Aucun produit de traitement n’est utilisé dans ce jardin dans lequel nombre de pièces rares acquis par Liliane à force de patientes recherches ont trouvé place.

Jardin luxuriant et pourtant, ici la terre est très mauvaise, et comme il y en a peu au-dessus des roches, l’été, ça chauffe beaucoup et vite, le phénomène s’inversant l’hiver.

Liliane n’a de cesse d’associer les végétaux, les déplacer pour une meilleure mise en valeur ou un emplacement mieux adapté, et aussi pour faire une place afin d’accueillir ses nouvelles trouvailles. Elle aime expérimenter des tailles transformant un arbuste commun en sculpture végétale unique. Les nombreux massifs sont délimités par environ 1 km de bordures que son mari Mike s’attache à entretenir.

Au détour de nos déambulations, nous allons de découvertes en émerveillement, nous laissant en arrêt devant quelques pépites.

Merci infiniment à nos hôtes pour leur charmant accueil aux couleurs d’automne. Nous y reviendrons bien volontiers pour répondre à leur invitation pour découvrir toutes les palettes qu’offre leur jardin au printemps.

Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visite

Date : 14 octobre 2015
Photos / texte : Françoise BLe Jardin de LilianePropriétaires : Liliane et Michel Plumejeau
44350 Guérande

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05Oct

Des insectes auxiliaires du jardinier pour un jardin au naturel, par Thérèse

5 octobre 2015 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Abeilles et bourdons pour polliniser les fleurs, coccinelles pour réduire une colonie de pucerons, ces insectes sont bien connus du jardinier. Mais, il en existe beaucoup d’autres.
Nous allons essayer d’apprendre à les reconnaitre, de comprendre comment ils agissent et comment favoriser leur présence.
Selon qu’il s’agit de l’insecte adulte ou de sa larve, notre auxiliaire n’aura pas la même action.
Il y a des insectes pollinisateurs, en général des adultes, des insectes ou des larves carnassiers, des insectes parasitoïdes et des insectes décomposeurs.

Des insectes pollinisateurs.

1.Des butineurs.

L’abeille : c’est le plus connu de tous les pollinisateurs. Elle assure 80% de la pollinisation des fleurs, au verger et au potager. Elle entre en action dès la fin de l’hiver. On connait les problèmes actuels, entre l’action des pesticides et les frelons asiatiques.

Le bourdon : Il est actif dès mi-janvier par tous les temps, ne craignant ni la pluie ni le froid. La pollinisation de beaucoup de plantes n’est réalisée que par le bourdon car, pour des raisons soit morphologiques (pistil profond) soit physiques (fréquence du battement des ailes), l’abeille n’est pas efficace.

Les abeilles solitaires : il en existe plusieurs centaines de variétés. Elles ne fondent pas de colonies et chaque femelle doit nourrir ses larves. Elles nichent (dans le sol, le bois mort, des tiges creuses) à proximité des lieux de culture où elles trouveront pollen et nectar. Elles entrent en action plus tôt que les abeilles sociales et sont donc utiles pour polliniser les arbres fruitiers précoces.
Plus que les abeilles et bourdons, elles sont sensibles (adultes et larves) aux pesticides et au manque d’espaces un peu sauvages pour nicher.
On les reconnait à leur abdomen plus velu, à leurs antennes plus courtes.
Parmi les plus courantes, citons :

-les osmies, rousses (poils roux sur le thorax) ou cornues (poils noirs sur le thorax). Ce sont elles qui bouchent les évacuations d’eau des fenêtres !

–les mégachiles, appelées aussi coupeuses de feuilles, elles ne prélèvent que les feuilles nécessaires à fabriquer des rouleaux pour pondre leurs œufs (1 dans chaque).

-les xylocopes, dites abeilles charpentières, noires bleutées à la taille conséquente (20 à 28mm) qui, malgré leur nom, ne sont pas xylophages.

Les papillons : grâce à leur trompe, ils aspirent le nectar des fleurs qu’ils visitent, pouvant ainsi polliniser des fleurs dont les calices sont longs et peu ouverts, inaccessibles à beaucoup d’insectes. Par contre, leurs larves se nourrissant de végétaux ne sont guère appréciées des jardiniers !

2.Des butineurs dont les larves sont carnassières

La chrysope :
Un corps vert, de longues ailes nervurées translucides et des antennes longues et mobiles permettent de reconnaitre facilement cet insecte très utile, fréquent dans nos jardins. L’adulte pollinise les fleurs car il se nourrit de pollen et de nectar. La chrysope pond ses larves à proximité de colonies de pucerons, de cochenilles ou d’acariens. Elle consomme aussi des mouches blanches et des thrips et s’attaque aux psylles du poirier.
Les chrysopes sont très sensibles aux pesticides et aux huiles de traitement qu’il faut éviter en dehors de l’hiver.

Certains diptères :
Ce sont des sortes de mouches dont certaines ressemblent à des abeilles. On les distingue cependant car elles n’ont qu’une paire d’ailes et des antennes plus courtes.

Les syrphes :
Ils sont des auxiliaires indispensables au jardin.
Ils se reconnaissent facilement par leur vol stationnaire avec de brusques changements de direction. Ce sont d’efficaces butineurs. Les larves ont l’aspect d’asticots aplatis et consomment des pucerons en grandes quantités, les œufs ayant été pondus au milieu des colonies à détruire. Ne détruisez pas leurs nymphes qui ressemblent à des gouttes d’eau fixées sur les feuilles !

3.Des insectes butineurs dont les larves participent à la décomposition de végétaux

Le bibion appelé aussi mouche de la St Marc. C’est un insecte noir brillant au corps recouvert de poils. Son vol est lourd, maladroit. On le trouve en grandes quantités en mars-avril sur les arbres dont il pollinise les fleurs. Si les larves se nourrissent de débris végétaux, elles attaquent aussi, si elles sont en trop grand nombre, les racines des plantes, essentiellement des graminées.

L’oedémère noble :
Petit coléoptère de 8 à 12 mm, vert aux reflets cuivrés avec des antennes très longues. Il se nourrit de pollen. Ses larves vivent au sol et se nourrissent de bois en décomposition.

La cétoine dorée : très fréquente dans les jardins, on la reconnaît à sa carapace vert métallisé. L’adulte butine les fleurs. La larve vit dans le tas de compost, se nourrissant de débris végétaux et de matières organiques en décomposition.

4.Des insectes pollinisateurs qui chassent :

Les guêpes solitaires : Parmi les milliers d’espèces vivant en France, citons la famille des eumènes dites guêpes maçonnes ou guêpes potières. Mesurant de 11 à16 mm, elles ont la taille fine et élancée avec un rétrécissement très marqué entre le thorax et l’abdomen, cet abdomen étant long et filiforme.
Comme elles se nourrissent de nectar, elles ont un rôle de pollinisation. Mais leur intérêt pour le jardin réside dans la capture de proies destinées à nourrir leur descendance. A cet effet, elles construisent des nids en forme de pot de terre, les remplissent de proies paralysées mais encore vivantes, puis y pondent un œuf avant de le clore. La larve trouvera ainsi de la nourriture fraîche à sa naissance. Les eumènes contribuent à réguler des populations de papillons de nuits en capturant leurs chenilles.

Des insectes carnassiers

Les guêpes polistes : elles mesurent de 14 à 18 mm avec un abdomen effilé aux 2 extrémités, ce qui les différencie des guêpes communes. Une autre particularité est la confection de nids sans enveloppe. Ces nids peuvent être déplacés et installés dans des lieux infestés de chenilles consommées en grandes quantités par ces guêpes très utiles. Elles ne sont ni agressives ni dangereuses.

Les carabes : Parmi les 50 espèces vivantes en France, on voit surtout le carabe doré à la carapace vert brillant et le carabe des bois à la carapace noire. Cet insecte ne peut pas voler ce qui le distingue des scarabées, de même que ses antennes longues. Son alimentation consiste en vers, limaces, escargots, chenilles, larves de taupins. Ils ont plutôt une activité nocturne. Une particularité de cet insecte : il ne mange que des proies qu’il a prédigérées extérieurement en les imbibant de sucs digestifs.

La coccinelle : Bien connue du jardinier pour sa capacité à dévorer les pucerons aussi bien au stade de larve qu’au stade adulte, la coccinelle peut aussi s’attaquer à d’autres indésirables du jardin telles que les chenilles et limaces.

Des insectes ou des larves décomposeurs

La panorpe, appelée aussi mouche-scorpion est un insecte de 9 à 20 mm, aux ailes transparentes, à la tête allongée munie de pièces buccales broyeuses. Elle se nourrit ainsi que sa larve d’insectes morts mais non décomposés et de débris végétaux. Cependant, on la trouve aussi sur les fruits présentant des attaques d’autres insectes.

Les larves d’oedémère, de syrphe et de bibion que nous avons vu précédemment.

Des insectes parasitoïdes
Ce sont des insectes dont la femelle pond ses œufs à l’intérieur d’autres insectes ou de leurs larves ou de leurs œufs, ce qui aboutira à leur destruction.
Beaucoup de ces insectes ont un hôte spécifique et sont donc utilisés en agriculture biologique ou pour la lutte intégrée, évitant ainsi les pesticides. Exemple : la lutte contre la pyrale du maïs, contre la mouche du poireau.
Certains de ces insectes parasitoïdes ressemblent à des guêpes.

Comment favoriser la présence de ces insectes auxiliaires dans les jardins

– Cultiver des plantes
Pour certains insectes commençant à butiner dès mi-janvier comme les bourdons, les syrphes, les coccinelles : les hellébores, le lamier pourpre, des euphorbes, des véroniques, le mouron blanc, la cardamine hérissée.  Ces plantes auront toute leur utilité au verger si la floraison des fruitiers est précoce.
Ensuite, les primevères, les pissenlits pour les premières abeilles.
Et tout l’été, la tanaisie, la consoude, les lamiacées (basilic, lavande, menthe, thym…)
Certaines fleurs ont leur hôte préféré : l’asphodèle pour les guêpes solitaires, l’échinacée pour le bourdon, la gaura et l’érigéron pour les abeilles, les syrphes et les mouches, l’amarante pour le carabe. La camomille pour les coccinelles, l’onagre pour les papillons.
Les apiacées (ex ombellifères) attirent beaucoup les insectes butineurs. Comme les espèces sauvages disparaissent, on laissera fleurir quelques pieds de carottes, de panais ou de cerfeuil tubéreux.
Dès fin avril, on peut semer des annuelles dans le potager ou créer une prairie fleurie.
Dans un coin du jardin, il est utile de laisser pousser quelques orties qui servent de refuge aux coccinelles et aux papillons. Tout comme il est utile, si on a de la place, de laisser des bandes enherbées ou seulement fauchées lorsqu’elles sont défleuries.
Quantité d’autres plantes ont un rôle d’hôte à insectes auxiliaires. Pour nous, pensons à varier le plus possible nos cultures que ce soit les vivaces ou les annuelles, à les disperser dans le potager, le verger, le jardin d’ornement.

– Permettre aux auxiliaires d’hiverner
Beaucoup d’insectes ont besoin d’abri pour passer l’hiver. Il est judicieux de laisser quelques tas de branchages, de feuilles mortes à proximité des zones de cultures et dans le jardin d’ornement. Ce peut être les restants de mulch étendus en paillage l’été ou les feuilles mortes installées pour l’hiver pour protéger le sol.
La mode est à l’installation d’hôtels à insectes. Ils sont certes décoratifs mais il est illusoire de croire que les insectes ayant des modes de vie différents vont venir cohabiter. Réservons-les aux petits jardins ou bien mettons-en partout, sans oublier que rien ne vaut les abris naturels.
Certains insectes pondent ou construisent leur nid à même le sol ; certaines larves s’y développent et détruisent des indésirables. On essayera donc de ne pas systématiquement griffer la terre, de penser à étaler des paillis afin de ne pas détruire ces nids où des œufs et des larves peuvent s’être installés.

Les insecticides
Un insecticide, chimique ou naturel, n’est jamais complètement sélectif. A partir du moment où nous l’utilisons, nous participons à la destruction de nombreux autres insectes, aussi bien des indésirables que des auxiliaires, ce qui entraîne un appauvrissement de la diversité de la faune et souvent une prolifération des indésirables.
D’une façon générale, essayons de bannir l’usage des pesticides.
Rétablir l’équilibre naturel de la faune dans le jardin, utiliser des moyens naturels comme nous l’avons vu dans l’exposé ‘Comment favoriser les défenses naturelles des plantes’ et comme nous le verrons bientôt dans les associations de plantes, permettent d’y arriver.
Et puis, la perte de quelques plantes ou quelques feuilles découpées ou racornies est peut-être moins grave que la disparition de la biodiversité !

Sources :
Magazine : Les 4 saisons du jardin bio.
Sites Jardiner autrement – Wikipedia – Terre vivante

Date : 3 octobre 2015
Photos / texte : Thérèse P

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