14Avr

Le Jardin de Jacqueline en 2025 à Saint Jean Brévelay (56)

14 avril 2025 Annaïg Le Meliner

Le 18 mars 2025, notre 1ère visite de jardin de l’année a eu lieu dans ce jardin privé qui n’est pas ouvert au public et dont nous ne communiquons pas l’adresse.
Mais c’est bien la 4ème visite pour notre groupe ! Jacqueline aime particulièrement partager sa passion…

Jacqueline et son mari Jo ont tout préparé auprès d’un beau feu de cheminée pour nous recevoir le temps de notre pique-nique que nous terminons par notre habituel échange de gâteaux, accompagné d’un bon café… Convivialité assurée !
Il est temps de suivre Jacqueline pour la découverte ou redécouverte de son jardin que nous avons toujours autant de plaisirs à parcourir.
En ce mois de mars, il est dans toute sa splendeur de fin d’hiver, saison que Jacqueline aime particulièrement.
L’espace est agréablement aéré et les parterres offrent une diversité très riche en végétaux. C’est avec attention que nous écoutons Jacqueline, intarissable sur la connaissance de ses plantes : skimmias, fusains, pieris, camellias, pittosporum, primevères, bergenia, callicarpa, choisya, hortensias, heuchères, ancolies, daphné, anémones, mahonia, sédums, arbre de Judée, spirée, sorbier des oiseaux, pivoines, loropetalum, anthianthus, rosiers, cotinus pourpre, sauges…

La richesse de ces plantations est mise en valeur autour de très beaux blocs de granit et sous la garde de magnifiques chênes âgés de 350 ans qui dressent leurs immenses et majestueux troncs et branches tels des gardiens du lieu.

Comme toujours, nous nous quittons avec envie d’admirer ce beau jardin à différentes saisons tellement il est conçu pour toutes les floraisons.

Merci Jacqueline et Jo pour votre accueil chaleureux !

Texte et photos par Hélène et Annaïg
Date: 18 mars 2025

14Avr

Le Jardin de Jocelyne à Moréac (56)

14 avril 2025 Annaïg Le Meliner

Le 18 mars 2025, nos 1ères visites de jardins de l’année ont eu lieu dans 2 jardins privés qui ne sont pas ouverts au public et dont nous ne communiquons pas les adresses.

Une belle journée ensoleillée nous accompagne et Jocelyne nous accueille devant sa maison située dans un petit lotissement comme il y en a tant, mais le jardin dans lequel nous sommes invités à entrer est de toute beauté.
Un peu d’histoire nous apprend que cette petite merveille a été créée fin 2008 et Jocelyne a mis 2 ans pour réaliser son projet en recherchant des scènes intéressantes toute l’année, pour cela, elle se sert de la couleur : jaune, blanc, parme, bleu, orange.
Les parterres évoluent et grandissent régulièrement au fil des saisons et explosent parmi toute la décoration qui les accompagne.
Les tailles minutieuses des arbustes structurent l’espace et cette saison, avant l’éclosion du printemps, révèle de très intéressantes figures géométriques : prunus tortueux aux fleurs fines rosées, cornouiller (fleurs jaune paille), érables (11 variétés), magnolia stellata, rhododendrons, camellias, arbre caramel, conifères (taillés en nuages).

Tout est proportionné en liaison avec la petite surface de 600m² mais avec une grande quantité de variétés : galanthus (80 variétés), muscaris, nandinas, daphnés, clématites, rosiers, yucca, carex.
De jolies petites pointes de couleurs trouvent leur place entre ces arbustes avec beaucoup de recherche parmi les rocailles : très nombreux hellébores (en autre, à cœur d’anémone), iris nain, tulipes botaniques, crocus, cyclamens, benoîtes, epimedium, ancolies, heuchères.
Nous passons le long d’une rivière sèche et terminons notre déambulation à l’arrière de la maison où nous retrouvons un agencement parfaitement taillé entre la glycine en arbuste, un cotoneaster en nuages, un érable à toute petites feuilles, une grande pivoine arbustive jaune à petites fleurs remontantes, une euphorbe verte à fleur rouge. Nous terminons par un passage dans le petit espace potager.
Il est déjà l’heure de quitter ce petit bijou pour lequel Jocelyne a obtenu une 3^ème place au concours Bonpland de 2015.
Nous remercions vivement Jocelyne pour cette matinée si riche en découverte.

Texte et photos par Hélène, Véronique et Annaïg
Date: 18 mars 2025

15Oct

Le Jardin de Kergonano à Baden (56)

15 octobre 2024 Annaïg Le Meliner

Mme Le Blan nous accueille devant un grand porche entouré de très beaux murs à l’entrée de sa propriété.
Nous longeons la maison pour rejoindre la très belle serre toute en verre où nous découvrons une grande variété de succulentes, grasses, cactus.
Toutes ces plantes, de la petite bouture aux grands sujets ont toutes été multipliées par Mme Le Blan, passionnée à la main verte. Elle a commencé sa collection par juste quelques plans et, maintenant présente une grande variété de sujets connus, moins connus et rares.
Nous continuons notre visite dans le parc entouré de grands murs en vieilles pierres. Les arbres sont majestueux : hêtre pourpre, tilleul, aubépine, chêne vert, chêne de pays, érable. Des touches de couleurs sont apportées par les rosiers, les acanthes, les pavots.
Nous longeons un joli parterre délicatement disposé devant ces jolies pierres et entourant des escaliers couverts de mousses donnant un très bel effet.
Mme Le Blan nous invite à retourner par la serre pour nous permettre d’effectuer nos achats de plantes.
Cette visite est une belle découverte et nous remercions Mme Le Blan pour son accueil et le partage de sa passion dans ce très beau cadre.

Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visite

Date : 5 juillet 2024
Texte : Hélène
Photos : Véronique

02Oct

Le Jardin de Caradec à Saint-Nolff (56)

2 octobre 2024 Annaïg Le Meliner

C’est par une rare journée ensoleillée de ce mois de septembre que nous avons été accueillis par Marie-Madeleine pour une visite guidée de son magnifique jardin. Jardin qu’elle a commencé, avec son mari, il y a une cinquantaine d’années dans ce lieu chargé d’histoire puisqu’il est surplombé d’une chaussée-digue datant de1334 qui aurait servi de voie d’accès pour véhiculer les pierres extraites de carrières avoisinantes lors de la construction de Vannes. Plus récemment elle a été utilisée pour la construction de la voie rapide. Ce jardin est traversé par un ruisseau qui alimentait un important moulin aujourd’hui détruit. Notre regard est attiré par l’harmonie des couleurs et des formes.

Marie-Madeleine choisit les plantes en fonction de la nature du sol et de leur période de floraison.
Aussi pouvons-nous contempler un bel Hibiscus des Marais rouge foncé, qu’elle a dû déplacer à plusieurs reprises avant qu’il ne se sente bien, quelques Anémones de Chine roses et blanches, des rosiers remontants.
Elle accorde une importance aux formes et perspectives : des azalées, un genévrier vieux de 40 ans, devenus trop denses ont été taillés en nuage afin de ne pas masquer le fond du jardin cerné par des grands sujets tels que : peuplier, saule, érable et chênes imposants.
Un Cornouiller bâton rouge, des Hydrangéas dont H.Paniculata « Diamant rouge », Quercifolia Harmony notamment, puis des camélias bordent l’allée qui nous conduit en terrasse.
Ici, un nouveau style de jardin d’agrément dû au terrain plus sec précède le potager à l’arrière de la maison.
Nous trouvons également une belle collection de Cornus, des Physocarpus, un Eunoymus grandiflora « Red wine » soigneusement choisis pour leur couleur.

Un parterre de Graminées, Viburnums, Hypéricum « Magical Red Fame », Pinus, se love le long du talus en limite de jardin. Un peu plus loin un Sénécio « Angel Wings » se distingue parmi des Bruyères, des sédums et d’autres Graminées.
Un arbre aux Perruques, accompagné d’Asters, d’Acanthe, de Phlox, de Rosier ancien, de Graminées pourpres et de Carex dorés, agrémente le sentier qui nous mène au vallon.
Deux Charmes nous invitent à aller plus loin dans cet autre jardin.
La partie escarpée nous dévoile une belle variété de sujets : Origan, Chrysanthème très ancien, Centaurée, Aster rampant blanc, Rosier, Bruyère.
Une fois arrivés dans la cour de l’ancien moulin, deux petits carrés de pelouse dessinés à la française guident le ruissellement de l’eau. En effet dans ce vallon inondable Marie-Madeleine redouble d’efforts et d’imagination pour implanter ses massifs. Les Saules ont été arrachés pour être remplacés par des Hortensias, des Bouleaux aux écorces de couleur différente, des Hostas qui précèdent une belle collection de Fougères dont : F.Coniogramme Japonica, F. Plume d’Autruche, F.Cyathea Australis, F.Disksonia Antartica notamment.
Notre visite s’achève en empruntant la chaussée-digue qui nous offre une vue plongeante sur les méandres du ruisseau, le bel agencement de ce vallon égayé par de beaux hortensias encore en fleurs.
Un grand merci à Marie-Madeleine pour ce merveilleux moment passé avec elle dans ce cadre merveilleusement pensé et entretenu, avec quelle passion ! Bravo ! Pas étonnant qu’elle ait reçu le prix « Bonpland » en 2013.

Date :
Photos / texte : Colette et Gérard M + François L et Brighid GDLe Jardin de Caradec
Le jardin est ouvert sur rdv téléphonique au 06 47 01 68 7756250 Saint Nolff

10Juil

Le Jardin de Christine et François à Baden (56)

10 juillet 2024 Annaïg Le Meliner

Nous reprenons le chemin pédestre pour arriver chez François et Christine.
François nous accueille au bord de la haie d’opportunité en profitant des semis spontanés qui entoure son jardin de 400 m².

Un if en provenance de Suisse, un hêtre du Monténégro, un chêne vert, un saule tortueux, de l’ajonc … servent d’abri à un hérisson depuis 10 ans !
Le portillon s’ouvre sur une première chambre remplie de fleurs : jasmin, agapanthes, rosiers, fuchsia, hortensias, laurier rose.
Nous suivons François, et nous retrouvons dans un second espace réservé aux sauges, penstemons, arbre aux faisans, petit pin (Espagne), géraniums, croscomias.
Nous arrivons dans l’allée menant à la maison. Nous traversons nandina, persicaire, alstromère, rosier, hosta, mahonia, heuchère, chèvre-feuille, hébé, clérodendron, agapanthe, lysimaque, santoline, linaire, aster, bleuet, armoise.
Ce jardin âgé de 14 ans est parti de rien et contient maintenant 300 variétés de plantes.
Nous terminons autour d’un goûter préparé par Christine. Elle nous gâte avec ses excellents gâteaux : ses gâteaux rouges velours, ses tartes aux abricots, son gâteau au thé matcha !
Merci à Christine et François pour leur accueil et ce magnifique partage.

Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visite

Date : 3 Juillet 2024
Texte : Hélène
Photos : Véronique

10Juil

Le Jardin de Mme Ferreira à Baden (56)

10 juillet 2024 Annaïg Le Meliner

Pour continuer notre balade, François nous guide dans ce quartier de Baden jusque chez Mme Ferrera.
Elle a créé un très joli jardin dans le jardin d’un ancien pêcheur.
L’avant de la maison est agrémenté d’un carré composé d’acer, de fougères, hortensia, bégonias, pittosporum.
Mme Ferrera nous fait traverser sa maison et nous nous trouvons devant un petit jardin très délicat, magnifique, une véritable découverte, par les couleurs, variétés, compositions …
Nous nous trouvons sur une petite surface où, camélias, rosiers volupta, pittosporum, hortensias, lavande, protea, jasmin, sauge, magnolia, gardenia, diosma … se sont installés de façon idéale en donnant une impression de grandeur.

Nous quittons Mme Ferreira en la remerciant vivement de nous avoir permis de partager son magnifique jardin qui est une véritable découverte.

Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visite

Date : 3 Juillet 2024
Texte : Hélène
Photos : Véronique

10Juin

Les Jardins du Château de Kerambar’h à Landaul (56)

10 juin 2024 Annaïg Le Meliner

Nous nous présentons au début d’une grande allée bordée de chênes majestueux où nous accueille Simon pour notre déambulation de ce domaine horticole.
Le jardin tel que présenté actuellement, créé en 1987, après la grande tempête évolue vers une démarche de jardin naturel, respectueux du vivant et des principes de la permaculture.
Les nouveaux propriétaires depuis 2017, ont pour objectif de préserver le lieu mais aussi de le faire évoluer.
Simon partage sa passion du végétal avec beaucoup d’explications sur ses expériences, ses essais, ses échecs, ses réussites et se prête à répondre à nos nombreuses questions.
Nous nous attardons dans les différents jardins clos, entourés de structures en bois : jardins des simples, fruitiers, potagers.
Le jeune fruitier, âgé de 5 ans, est très riche par sa diversité et par la matière organique produit par des arbres comme le paulownia.

Un premier potager est réservé aux légumes du soleil. Après avoir traversé un deuxième fruitier plus âgé, nous entrons dans l’autre potager, grand et plein de promesse de récolte.
La visite se termine par un détour au bord de l’étang, le long des douves et du colombier pour finir par une pause autour d’un verre de jus de pomme.

Date : 4 juin 2024
Texte : Hélène
Photos : Véronique

Les Jardins du Château de Kerambar’h
Propriétaire : M DebienKerambar’h – 56690 – Landaul

10Juin

Les Jardins de Keroguic à Baud (56)

10 juin 2024 Annaïg Le Meliner

Dans la campagne Baldivienne, entre la forêt de Camors et Le Blavet, M. et Mme Le Paih nous accueillent à l’entrée de leur jardin.
Ce jardin ouvert est à la visite depuis 2007 est aménagé sur un ancien terrain agricole de deux hectares dont 4.000 m² convertis en roseraie, bassin et potager.
Nous rejoignons la roseraie en suivant une allée bordée d’arbres centenaires et en ayant un joli bruit de cascade.
La roseraie composée de 500 rosiers anciens, arbustives, grimpants, lianes sur 120 variétés différentes. Chacun a le plaisir de retrouver ses fleurs toutes plus belles les unes que les autres.

Nous déambulons entre toutes ses couleurs, parfums. Les indications notées devant chaque plant nous renseignent sur les noms, les dates de création, les puissances de parfum ainsi que le temps de floraison.

Nous quittons ce premier jardin pour nous diriger vers le jardin aquatique en suivant un chemin bordé de bambous. Nous retrouvons une petite cascade qui apporte plein de vie à ce lieu où les vivaces et les graminées se portent à merveille.
Nous terminons par un très beau potager en carrés et en pleine terre. Les tuteurs attendent que les petits pois montent à leurs conquêtes, les grosses fraises attendent les gourmands et le carré de salades nous fait un clin d’œil par son originalité.

Date : 4 juin 2024
Texte : Hélène
Photos : Véronique

Les Jardins de Keroguic
Propriétaires : M et Mme Le PaihKeroguic – 56150 Baud

11Oct

Le Jardin d’Yves Philippot à Saint-Jacut les Pins (56)

11 octobre 2023 Annaïg Le Meliner

Yves Philippot est paysagiste après avoir été directeur technique au Parc de Branféré.

Il réside à Couesnongle depuis 1982 sur un terrain de 3 ha, la majeure partie étant classée en espace nature 2000, espace marécageux et inondable l’hiver, De son jardin, on découvre une belle vue sur la campagne.

Le couple nous a réservé un accueil chaleureux avec un petit café dans la véranda contenant de belles plantes, dont un immense plant de vanille et un poivrier.

Ensuite conférence sur les fougères qui sont sa passion, et a donc de très grandes connaissances dans ce domaine, il a rapporté des différents voyages, des spores ou boutures de beaucoup de pays, et échanges.

Les fougères sont de la famille des pteridophytes, (n’émettent pas de fleurs) qui datent de 450 millions d’années et sont contemporaines des dinosaures. 13.000 espèces sont répertoriées dans le monde, 75% en zone tropicale. Les différentes familles sont les lycopodes, les sélaginelles, les prêles, les isotoes, les marattiales plus grande espèce du monde.

La fougère est composée de frondes (feuilles), de crosses (pousses), de sores qui sont des amas de sporanges, produisant les spores. La multiplication peut se faire par semis de spores, puis repiquage. Multiplication végétative par bouturage de plantules foliaires, ou division de plants, selon les espèces. Par rhizome comme pour la fougère aigle.

Puis visionnage d’une vidéo sur la danse des spores, lorsque qu’elles se libèrent des sporanges. On peut d’ailleurs la trouver sur la page facebook de M Philippot : Fougères rares et arborescentes. On prétend dans une légende que la fougère fleurit à minuit la nuit de la st Jean pour le solstice d’été. Les fougères n’ont pas de prédateurs à l’exception de quelques-unes, par les limaces et escargots. Les pépinières renommées :Écoute s’il pleut, Vert’tige, fougères d’ici et ailleurs, Aoba, Le monde des fougères.

Ensuite visite de la pépinière aux innombrables semis, dans un abri fortement isolé sans chauffage avec 15 h d’éclairage par jour.

Puis dans serre froide où est réalisé le repiquage.

Le jardin contient bien sûr une multitude de fougères, les différentes espèces se reconnaissent à leurs écailles à la base, ainsi que des Colocasias (restant en terre) et des Alocasias ou oreilles d’éléphant, devant être mis à l’abri l’hiver.

Un abri protège différentes fougères assez rares et très belles.

On différencie aussi les fougères caduques les plus courantes comme les Athyriums, les Dryopteris, les Osmondes, les Mateuccia, et les persistantes les plus courantes, les Aspleniums, Cryptomiums, polypodiums, Polysticums, nephrolepsis (d’intérieur).

Une tourbière crée pour recevoir des plantes carnivores, et un petit bassin.

M Philippot a concouru aux jardins de Chaumont, où il a remporté le prix du design.

Ce fut une belle découverte d’un jardin d’un passionné ultra compétent, et passionnant.

Date : 7 octobre 2023

Photos / texte : Martine N + Sophie T

11Oct

Le Jardin d’Antoine Couton, à Saint-Jacut-les-Pins (56)

11 octobre 2023 Annaïg Le Meliner

Antoine Couton, élagueur professionnel nous a reçus chez lui, à Trémoureux, non loin de Saint-Jacut-les-Pins. Il nous attendait sur le chemin longeant sa maison.

Comme une mise en bouche de ce qu’allait réserver cette rencontre, on a aussitôt remarqué l’aménagement de la bordure-talus aux arbres taillés et égayée de vivaces et de joubarbes longeant son jardin. Avec l’agencement de larges pierres, la disposition de traverses de chemin de fer, de souches ou encore d’un ancien four, tout un paysage se dessinait. «Par mon métier d’élagueur, je récupère tout ce que je trouve rigolo et je l’installe au jardin », a justifié Antoine Couton. Le châtaigner a eu la bonne idée de pousser tout seul sur cette bordure, tandis que le chêne est venu de chez ses parents. Il a passé du temps à le travailler l’été dernier. Explication de pro « On taille sur tire-sève, 2/3 supprimés et 1/3 restant. L’élagueur nous a livré bien d’autres détails et conseils tout en marchant. On a appris que les feuilles redistribuent des réserves avant de tomber, qu’on peut tailler de décembre à avril, qu’on taille un noyer à la chute des noix, mais attention à ne pas trop couper ou encore qu’il vaut mieux couper une branche peu à peu par tronçons plutôt que la couper au maximum car elle peut blesser en tombant ou mal tomber.

Son métier, Antoine Couton l’exerce depuis trente ans. Une passion née d’une reconversion. Tout jeune, après quelques saisons comme charcutier au Club Méditerranée, un reportage télévisé sur le gardiennage des espaces naturels et sur le bûcheronnage, va décider de son changement de cap. Alors qu’il est en formation de bûcheronnage, un élagueur vient un jour présenter ce métier qu’à son tour il pratique tous les jours. Après avoir décroché son certificat de spécialisation en élagage, c’est à Malansac, dans le « magnifique » domaine de 400 hectares de la famille d’Aboville, qui proposait un poste de 2-3 mois qu’il s’est fait la main et qu’il a découvert le Morbihan. Depuis, il n’a plus changé ni d’orientation ni de département. Son métier ? « C’est savoir couper et tailler et pas n’importe comment ». Pour lui, « chaque branche coupée donne une satisfaction. Elaguer c’est extrapoler sur le devenir d’un arbre. C’est aussi un peu le sauver pour continuer à cohabiter avec lui ». Et s’il doit couper un arbre, il sait toujours pourquoi. Par exemple, un arbre dangereux doit être abattu. Selon lui, il faut qu’un vieil arbre soit affaibli pour mourir, alors les prédateurs, chenilles et champignons s’en chargent. « Il faut garder des arbres morts pour abriter les prédateurs dont les capricornes ». « Tailler au centre des arbres et arbustes et avec la lumière, la magie opère ». Ces préceptes, il les applique chez lui sur les arbustes comme sur ses feuillus et ses conifères.

Installé depuis 1995 à Trémoureux, Antoine Couton a commencé par planter les 700 m² de jardin, tout en rénovant la maison de vieilles pierres. Bricoleur infatigable, il a dans le même temps construit le hangar à bois et le composteur si utile au potager. Il a aussi recouvert de bardage une vieille caravane et installé des toilettes sèches, tout en bricolant des hôtels à insectes et toutes sortes d’objets évoquant la faune des jardins. Une dalle végétalisée de vivaces tapissantes abrite en contrebas une terrasse ombragée sur laquelle ouvre la maison. Cette terrasse, il l’a été aménagée dans le bassin de la piscine des anciens propriétaires. « Mon jardin c’est mon antidote. Je fréquente tant de jardins à problèmes que je suis soulagé de ne pas avoir les mêmes », avoue t-il. Lui, l’été dans son jardin, il « farniente » et voyage en regardant ses palmiers qu’il est heureux d’avoir planté. En partant, on remarque que la maison voisine entretient elle aussi sa bordure… à la manière d’Antoine.

Date : 7 octobre 2023

Photos / texte : Marie Chritine M + Sophie Y

Balades

Jardin

Qui
sommes
nous ?

Jardins visités Morbihan

Balades

Jardin

Qui sommes nous ?

Jardins visités Morbihan

Qui
sommes
nous ?