23Oct

Le Jardin de la Guesnonnière à Montcuit (50)

23 octobre 2013 Annaïg Le Meliner

Une scène riche en couleurs se découvre à travers la jolie grille qui ferme la propriété du 18°. Dans la cour, le maître des lieux, Michel Leforestier, nous accueille chaleureusement et nous détaille l’histoire de cette propriété familiale et de son – ou plutôt de ses – jardins.

Le premier jardin date de 1996. Il fut à l’époque créé par un paysagiste, il s’agit d’un étang bordé de plates-bandes avec en son milieu une île. Mais nous ne y attarderons pas, Michel Leforestier, qui s’est depuis totalement investi dans son jardin repense entièrement cette partie, les premiers travaux sont en cours… mais nous n’en saurons pas davantage.

C’est avec gourmandise que M Leforestier nous présente ses dernières trouvailles qui attendent d’être plantées : beaucoup d’acers, d’hosta… tous plus beaux les uns que les autres. N’est-il pas merveilleux cet acer palmatum atrolineare et cet helwingia japonica aux surprenantes fleurs blanches délicatement posées sur les feuilles ?

Après cette … mise en appétit, nous passons dans le 2^nd jardin. Un jardin d’inspiration japonaise entièrement imaginé et créé par Michel Leforestier qui l’a souhaité comme un lieu mystérieux. C’est un jardin densément planté de végétaux de terre de bruyère. La collection d’érables japonais est époustouflante, chaque arbre nous est commenté.

La pente naturelle du jardin a permis la réalisation d’un cours d’eau impétueux d’un fort débit enjambé par un pont rouge. L’eau cascade de rocher en rocher avant d’alimenter un bassin, le coin de méditation parfait dans un jardin japonais.

Certes tous les arbres n’avaient pas revêtu leur somptueuse parure automnale, mais la magie était là et la visite passionnante.

Merci M Leforestier pour votre si sympathique accueil. Alors si vous le permettez sans doute reviendrons-nous. Peut-être au printemps pour découvrir cette scène printanière : un acer qui débourre orangé, à côté d’un autre rosé sur un tapis de primevères japonaises pourpres ou bien pour découvrir le nouveau jardin, mais certainement pour une nouvelle rencontre avec un passionné.

Date : 26 octobre 2013
Photos / texte : Françoise MLe Jardin de la GuesnonnièrePropriétaire : Michel Leforestier
La Guesnonnière – 50490 Montcuit

12Juil

Le Jardin de Jacqueline et Joseph à Saint Jean Brévelay (56) en 2013

12 juillet 2013 Annaïg Le Meliner

C’est dans la campagne brévelayse que se niche le jardin de Jacqueline et Joseph D. Commencé en 1992, à 4 mains pour créer l’aménagement de ce terrain de 3.000 m², Jacqueline a poursuivi, seule, par la suite.

Le jardin de Jacqueline se découvre par petites touches ; les massifs d’arbustes et de vivaces constituent chacun une atmosphère particulière. Les Camellias, Azalées, Skimmias et Hydrangeas côtoient les vivaces : beaucoup de Géraniums vivaces et d’Heuchères aux feuillages colorés agrémentent l’espace. Les Delphiniums doubles semblent se mesurer à la Pierre dressée, attirant le regard par leur coloris bleu vif- j’adore ! Les Dieramas, eux, se balancent élégamment au gré du vent. Les rosiers -150 variétés en tout- rivalisent de beauté : si « Hot Chocolate » intrigue par son étonnant coloris rouge-cuivré, « Héritage, Marie Curie, Albertine » me séduisent par leur parfum, les autres ne m’en voudront pas, je l’espère, de ne pas les citer. Jacqueline bichonne particulièrement une variété de roses aux coloris ivoire et rose vif dont elle voudrait bien connaître le nom (« Betty Boop « ou « Carmagnole », quelqu’un parviendra-t-il à lui donner sa véritable identité ?

Poursuivant le chemin engazonné, les Hydrangeas « Lime Light », Vanille-Fraise et Ayesha portent fièrement leurs panicules et laisse l’œil se perdre sur la campagne environnante, les hameaux et les bois. En effet, le jardin donne une impression d’ouverture vers l’extérieur, d’évasion… C’est un jardin où l’on se sent bien, réalisé par une véritable passionnée qui visite les foires aux plantes, les expositions ainsi que beaucoup d’autres jardins afin de satisfaire sa soif de connaissances botaniques : Jacqueline ne se lasse pas de parler arbustes, fleurs, plantes et boutures qu’elle rapporte parfois de ses voyages et qui trouveront une place appropriée, choisie avec grand soin car elle allie « rigueur et liberté » et veille particulièrement à l’équilibre des couleurs, des formes ainsi qu’à l’étalement des floraisons tout au long de l’année. Aux fleurs de Camellias, Azalées, Skimmias succèdent celles des rosiers, des vivaces, des Hydrangeas, puis les Hellébores -300 environ- éclaireront le jardin.

Voilà un beau jardin que l’on a envie de découvrir à différentes saisons : le plaisir sera différent à chaque fois. Merci encore à Jacqueline de l’avoir si bien dévoilé.

Date : 1^er juillet 2013

Photos / texte : Pierrette G

Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visite

18Juin

Les Jardins du Botrain à Mûr de Bretagne (22)

18 juin 2013 Annaïg Le Meliner

A mon avis, il en est des grands jardins comme des grands amis : Ils vous accueillent, que dis-je, ils vous ouvrent les bras, ils vous séduisent en vous faisant découvrir un nouveau monde, ils vous font partager leur passion, leurs secrets, c’est un don de bonheur ! Puis, à regret, trop vite, le moment de partir arrive. Vous repartez, la tête pleine de merveilles et…. en vous promettant d’y revenir.
Nous sommes donc arrivés aux Jardins Botrain, à trente- sept, en cet après-midi de juin. Mme Marie Defaÿsse nous accueille et nous présente Michel Gestret, paysagiste, co-auteur des jardins. Alors que nous nous apprêtons à la visite, Mme Defaÿsse nous propose, puisqu’il est quatre heures un magnifique goûter de crêpes et confitures, faites maison, arrosées de cidre breton ! Succès garanti pour cette adorable attention ! Rassasiés, nous passons dans la cour située devant le joli manoir XVIIIème où, très professionnels, Mme Defaÿsse et M Gesret nous expliquent les différentes étapes de la création du parc.
Et c’est ensuite la visite des dix-huit espaces, sur deux hectares, qu’ils nous proposent de faire, en leur compagnie, répondant ainsi sur place à toutes nos questions : la solution idéale ! Personnellement, c’est la seconde fois -octobre 2012- que je visite ce jardin. J’ai donc le temps de revoir, cette fois-ci en détail, mes plantations préférées : les magnifiques rosiers, en fleurs de la grande allée bordée de mixed border, la roseraie bien sûr devenue méconnaissable mais c’est avant tout les sublimes arrangements floraux des jarres et poteries de la cour qui retiennent mon attention. Enfin, c’est près de la véranda, sur laquelle s’adosse un fantastique ensemble de rosiers grimpants mêlé de clématites que je prends congé de la propriétaire qui, une dernière fois, s’enquiert de ma satisfaction : GRAND MERCI, Mme Defaÿsse, nous reviendrons…

Date : 15 juin 2013
Photos et texte : Jean Paul L

Les Jardins du Botrain
Propriétaires : Marie et Gérard Defaÿsse22530 Mûr de Bretagne

15Juin

Le Jardin de Mme Le Moign en 2013 à Gouarec (22)

15 juin 2013 Annaïg Le Meliner

Après un piquenique convivial près de l’abbaye de Bon Repos, nous nous dirigeons vers Gouarec.
Un imposant manoir haut perché nous ouvre ses portes et une charmante Lady anglaise nous accueille.
Pour casser l’allure austère de la demeure, un jardin de 8.000m² a été aménagé sur les conseils avisés de Michel Gesret que nous aurons l’honneur de rencontrer au jardin suivant.
Le jardin fut aménagé en plusieurs étapes à partir de 1993.

Une allée de schiste emmène le visiteur à la découverte de celui-ci.
La propriété est entourée de hauts murs de pierres où courent des rosiers grimpants, de nombreuses clématites ainsi que des hydrangeas petiolaris.
La profondeur et le relief de cet ensemble ont été donnés par des aménagements en terrasse ainsi que des chambres en décalé accentuant le phénomène.
Les massifs tirés au cordeau rehaussés de buis ou d’ifs taillés, les bordures de pelouse parfaite attisent l’œil.
Nous n’avons pu apprécier les floraisons estivales de certains massifs qui seront des dégradés du jaune à l’orange ainsi que du bleu pâle au violet soutenu.
Des animations hydrauliques ont été très bien pensées avec des arrosoirs en série qui se déversent dans le Doré, petite rivière paisible qui se jette dans le Blavet.
Un bassin aux formes épurées et géométriques a retenu l’attention de la plupart des baladeurs, tandis que d’autres se sont posés plus longuement au jardin japonisant en admiration devant le mouvement du shishi odoshi.

Le jardin est ouvert pour la manifestation « rendez-vous au jardin », également le 1er weekend de juillet avec vente de plantes rares, salon de thé et rafraîchissements.
Les bénéfices de ces journées sont reversés intégralement à l’association des Compagnons de l’Abbaye de Bon Repos responsable de la restauration de ce lieu, dont Mme Marilyn Le Moign est la Présidente.
Merci à Mme le Moign pour cette visite guidée qui qualifie son jardin comme jardin au pluriel avec une architecture végétale.

Date : 15 juin 2013
Photos / Texte : Marie Claire et Jean YvesLe Jardin de Mme Le Moign16 rue au Lin – 22570 Gouarec

13Juin

Le Jardin de Marigny à Moulins sur Orne (61)

13 juin 2013 Annaïg Le Meliner

Vu et entendu au jardin de Marigny

Tout au bout d’une longue rue bordée d’anciennes fermes restaurées aux pierres blanches éclatantes au soleil, une petite place…C’est là.

Une table avec un joli bouquet de Viburnum Opulus marque l’entrée du jardin de Marigny.

« L’accueil est soigné » dit une visiteuse, attendant que le groupe soit au complet, ce qui ne tarde pas.

Nous empruntons une allée, située au nord d’un grand bâtiment qui fut sûrement une grange. D’un côté une haie taillée, de l’autre deux imposants rosiers habillant le mur et une bordure de vivaces d’ombre.

On ne devine rien du jardin. On sait seulement qu’il couvre 9.000 m².

Dès que nous tournons le coin du bâtiment, le soleil et le vent nous assaillent.

Nous voici sur une placette gravillonnée.

A gauche, les deux fermes : un gîte et l’habitation des propriétaires séparés par une grande pelouse. En face, une pente légère bordée de grands massifs. On devine en haut la haie d’arbres qui sépare la propriété d’une pâture et qui l’abrite. Indispensable ce jour-là !

A droite, des compositions imposantes d’arbres et de vivaces.

Pascale Alexandre nous accueille.

Ce jour-là, le jardin est ouvert dans le cadre de l’opération ‘Vaincre la Mucoviscidose’. Pascale et Alain ont choisi de soutenir une association d’aide aux malades souffrant de la mucovicidose.

Devant saluer un groupe sur le départ, Pascale nous invite à commencer notre visite selon l’humeur de chacun.

Il y a ceux qui sont avides d’espace et se dispersent, pressés de découvrir la vaste pelouse où sont plantés des arbres isolés remarquables : Liquidambar, Fagus, Ginkgo…

Il y a les autres qui s’attardent sur le premier massif. Les connaisseurs identifient un Betula nigra, un Betula utilis, un Acer Griseum. Normal, Pascale nous apprendra par la suite qu’il s’agit d’un projet où les arbres sont choisis soigneusement pour leur écorce.

Puis Pascale nous rejoint et nous présente son jardin commencé il y a une douzaine d’années.

C’était un herbage que les vaches devaient arpenter dans les années antérieures.

Après avoir restauré la maison et transformé la grange en gîte, Pascale a commencé à planter. Sans connaissances particulières en jardinage, elle a donc fait toutes les erreurs que les débutants font (qui oserait lui jeter la pierre,)

Alors, Pascale et Alain sont allés visiter d’autres jardins. Il y a le choix en Normandie !

Ils y ont découvert des multitudes de plantes et surtout le besoin de structurer leur jardin.

Alain a fait des plans pour organiser les massifs, délimiter les pelouses, créer un ruisseau qui serpente entre deux bassins dont l’un est situé près de la maison. Et Pascale a planté, planté, passant tous ses après-midis dans son jardin.

Les massifs sont larges, profonds, pourvus d’une grande variété de plantes en grandes plages qui couvrent tout le sol. Dans chacun, des arbres ou des arbustes habilement choisis pour leur couleur ou pour leur forme. De nombreux rosiers dont nous n’avons pu, hélas admirer la floraison en raison du retard de la végétation cette année.

Des structures diverses ont été installées par Alain qui aime bricoler : pont sur le ruisseau, habillage d’un jardin clos en appui sur une ruine, pergola, arches… Elles habillent ou entourent les massifs, parfois dissimulées par la végétation.

La visite du jardin continue.

Certains sont attirés par l’impression d’espace et préfèrent déambuler au hasard des allées, les empruntant dans un sens, dans l’autre, appréciant la densité des plantations.

C’est un jardin vert que Pascale et Alain ont voulu créer et c’est réussi.

A aucun moment on ne le voit dans son ensemble et l’on s’attarde plutôt à y flâner… Comme ces photographes en quête de l’image originale qui embellira leur album souvenir, ou alimentera le site de Balades et Jardins !

Pour les plus curieux de plantes, Pascale les accompagne, faisant découvrir ici un Nothofagu de belle taille (un coup de cœur de ses débuts), là un Epimedium aux graciles fleurs roses, tel Géranium dont nombreux notent le nom en vue d’un achat futur.

Nous longeons les bassins et traversons le ruisseau, entrons dans le jardin clos adossé à une ancienne maison, passons sous une arche qui sera bientôt fleurie, nous arrêtant sans cesse pour discuter du choix des plantes, des particularités de culture, des échecs et des réussites. Et chacun de s’extasier devant l’énergie dépensée et les résultats obtenus.

Un passage sous le vénérable marronnier couvert de panicules roses nous fait rencontrer le pépiniériste préféré de Pascale (Pépinière du Houlme, Le Mesnil de Briouze) Il a bien fait de venir et nous sommes plusieurs à succomber à ses charmes végétaux.

Le soleil déclinant, nous rejoignons la terrasse au bord du bassin inférieur pour quelques derniers échanges autour d’un pétillant verre de cidre local.

« Accueil soigné » disait l’une à l’entrée

« Merci pour cette visite et cette rencontre chaleureuse » dira le groupe au moment du départ
Date : 1^er juin 2013
Photos / texte : Thérèse PLe Jardin de MarignyPropriétaires : Pascale et Alain Alexander

61200 Moulin sur Orne

12Juin

Le Jardin intérieur A Ciel ouvert à Athis de l’Orne (61)

12 juin 2013 Annaïg Le Meliner

C’est en 1996 que débute l’aventure de Dominique et Benoit. A la recherche d’un terrain pour faire construire leur maison, ils achètent un champ de 3.000 m², plat bordé de 18 peupliers qui se révèle être l’ancienne décharge du pays (fermée depuis 30 ans).

C’est véritablement en 2000 qu’ils commencent à créer leur jardin.

Pari osé compte tenu de la nature du sol ; mais c’était sans compter sur leur talent : il faut dire que tous les deux sont plasticiens : Benoit représente le cote architecte création et Dominique qui a fait les Beaux-Arts le sens artistique imaginatif.

Ils ont ensemble su créer leur jardin qui leur ressemble et quand on pénètre, c’est cette première impression que l’on ressent : originalité et créativité qui en fait un jardin unique en son genre. Ils ont su mélanger le sens artistique et le végétal pour en faire un véritable jardin structuré.

Au fur et à mesure des années, ils ont créé une dizaine d’espaces différents sur plusieurs niveaux harmonieusement reliés les uns aux autres par l’eau. Tout au long de la visite, on peut se laisser bercer par 9 bruits d’eau différents.

Plus loin, une allée musicale vous guide dans vos songes et vous plonge dans une douce rêverie tandis qu’au détour d’un sentier, des œuvres contemporaines, installations artistiques qui jalonnent le jardin, notamment l’insolite cube de verre de Benoit, vous ramène à une réalité plus concrète mais tout aussi imaginative.

Dans ce jardin on réutilise la nature et tout devient, grâce à leur talent, une véritable sculpture végétale : comme les arbres pour faire une porte, ouverture sur une autre découverte ou les bambous réunis entre eux pour en faire un « nid gigantesque » (mais à chacun son imagination).

On peut terminer la visite par le potager. Délimité là encore par 4 structures de bois vermillon au centre de chacune d’elles un miroir pour agrandir le jardin.

On se promène dans un potager graphique, agréable, véritable invitation à la cuisine.

Qui ne voudrait pas d’un tel potager ?

Ce jardin est à la fois sauvage, naturel, sophistiqué par sa créativité sans oublier la collection d’une centaine de fougères ou une quinzaine de variétés de bambous.

On notera tout au long de la visite les différentes astuces du « bricoleur ».

J’ai aimé ce jardin par son originalité, sa créativité et comment ne pas s’étonner de la diversité des plantes, du dessin du jardin, des différents bassins sans penser, que quelques années auparavant, il y avait une décharge publique. Comme quoi, grâce à la personnalité de Dominique et Benoit, nous avons eu la chance de nous promener dans un endroit idyllique, un véritable havre de paix.

Date : 2 juin 2013
Photos / texte : Françoise GLe Jardin intérieur A Ciel ouvertPropriétaires : Dominique et Benoit Delomez
6 chemin du Lavoir – 61430 Athis de l’Orne

06Juin

Le Jardin de la Mansonière à Saint Céneri le Gérei (61) en 2013

6 juin 2013 Annaïg Le Meliner

St Céneri le Gérei, joli village dominant une boucle de la Sarthe, attire depuis longtemps de nombreux artistes. C’est donc dans ce site exceptionnel que Michèle et Philippe Manson ont fait d’une prairie d’un hectare les jardins que nous découvrons aujourd’hui.

Protégés du vent par les haies et les grands arbres, les différents jardins mettent tous nos sens en éveil : couleurs, senteurs, bruissements de l’eau ou du vent, jeux d’ombres et de lumières, chaque « porte » qui s’ouvre nous entraîne vers l’intimité et le rêve

De la roseraie où les floraisons se font encore espérer à la clairière qui nous invite à l’évasion, nous cheminons à travers le jardin lunaire aux reflets d’argent, le jardin calme et ses rondeurs apaisantes, puis l’exubérance des floraisons et des senteurs, l’éblouissement du plein soleil du patio, l’ombre secrète de la noisetteraie et l’apaisement du jardin gothique. Partout de nombreux bancs nous invitent à la contemplation. On ne peut pas traverser ces jardins, il faut s’y abandonner et se laisser envahir par la sérénité qui s’en dégage. Peu importe le nom de la plante, elle est là pour notre équilibre et notre plaisir.

Peu à peu l’âme de ces jardins nous enveloppe et nous enchante. Michèle et Philippe ont créé un havre de paix où l’harmonie et le partage sont une invitation au bonheur des jardiniers. Imaginez les soirées d’été où la musique s’envole au milieu des jardins illuminés de centaines de bougies !

Date : 31 mai 2013
Photos / texte : Anne Marie BLe Jardin de la MansonièrePropriétaires : Michèle et Philippe Manson
61250 St Céneri Le Gérei

04Juin

Le Jardin du Ridrel à La Ferté Macé (61)

4 juin 2013 Annaïg Le Meliner

Lorsque nous avons arpenté la rue de Ridrel, rien ne laissait deviner que la si discrète clôture abritait un petit joyau, qu’après notre visite nous pouvons qualifier de jardin d’ambiance et de sérénité, où l’on passe de l’ombre à la lumière.

Le jardin d’environ 1.200 m² fut acquit en 1975 et l’inspiration de Maryvonne initiée lors de la visite de jardins tels ceux d’Hélène d’Andlau « la petite rochelle » à Rémalard (Orne) et d’André Eve à Pithiviers (Loiret).

Dès le portail, l’allée donne le ton, elle est confectionnée en différents matériaux (bois, briques, graviers) organisés tels des parquets de bois. Serge nous confie s’être inspiré de la revue « mon jardin et ma maison » qui en détaillait la construction.

L’ombrage des arbres de collection (styrax, cornus controversa vageriata, magnolia, parrotia, stewartia) sied aux érables du Japon, les rosiers anciens abondent mais sont malheureusement en retard dans leur floraison (il faudra que l’on revienne !) et les écorces des arbres sont remarquables (betula utilitis, acer griseum…). L’implantation de ces différentes essences a été pensée pour que le jardin reste attractif l’automne (l’ambiance colorée des érables est à son apogée début novembre) et l’hiver.

Cheminements et structures conduisent vers des espaces aux ambiances différentes.

La végétation est composée de plus de 1.000 espèces réparties harmonieusement et constituées de bulbes, arbustes (fusains panachés, azalées…) et plantes vivaces (géranium expresso, primevères candélabres, hellébores, thalictrums, fougères, ornithogales, brunneras…), Les arbres et arbustes (noisetiers pourpres…) sont adaptés à la taille du jardin, ainsi la rocaille est taillée en transparence ; nous avons pu admirer une trentaine variétés d’érables du Japon (acers dissectum, palmatum dont le magnifique « koto no ito »).

Deux points de fraîcheur nous accueillent : un bassin fait d’une vieille meule d’un diamètre de 5 m est entouré de tuiles disposées sur champ et agrémentée de primevères, heuchères, graminées, origans, géraniums, corydalis bleu porcelaine, fougères, hostas, ancolies…

Jouxtant la maison un bassin en cascade est prolongé en arrière-plan d’une magnifique pivoine arbustive, il est décoré d’une sculpture d’héron en ferronnerie et surplombé d’un pin. Son pourtour est égayé de petites vasques de style ancien composées entre autres d’heuchères « caramel » et de rhodohypoxis rouge.

Nous prenons congé de nos hôtes après avoir été gentiment conviés à nous désaltérer.

Nous les remercions de leur chaleureux accueil et des conseils prodigués.

Date : 1^er juin 2013
Photos / texte : Martine ALe Jardin du RidrelPropriétaires : Maryvonne et Serge Fleury
26 rue des Ridrel – 61600 La Ferté Macé

04Juin

Le Jardin du Prieuré Saint Michel à Crouttes Vimoutiers (61)

4 juin 2013 Annaïg Le Meliner

Visite du 6^ème et dernier jardin du week-end…sous le soleil normand !

La joyeuse équipe se retrouve aux portes du Prieuré Saint Michel en pleine campagne normande tout près de Crouttes, après une « petite collation » nous franchissons les portes de ce magnifique domaine, nous sommes reçus par M Ulrich, propriétaire de ce lieu chargé d’histoire … une bâtisse du XIIIème, la grange dînière (à ne pas manquer), la chapelle, le pressoir du XVème et aussi la boulangerie du XVIIème !

Le jardin d’environ 2 ha est d’inspiration Française.

Au fil de notre promenade nous découvrons derrière les haies de charmilles plusieurs petits jardins, la roseraie de rosiers anciens, le jardin d’iris, des herbes aromatiques et aussi un petit coin japonisant.

Une grande allée de tilleuls nous conduit au verger puis au jardin sauvage et à la mare où cohabitent la faune et la flore aquatique. Les animaux sont aussi bien présents, canards, pigeons et une sympathique petite basse-cour…

Ecarté du monde c’est un endroit très reposant qui inspire la sérénité.

Date : 2 juin 2013
Photos /texte : Paule QLe Jardin du Prieuré Saint MichelPropriétaires : Jean-Pierre Ulrich et Viviane Lemarié-Ulrich
61120 Crouttes Vimoutiers

04Juin

Le Jardin Retiré à Bagnoles de l’Orne (61)

4 juin 2013 Annaïg Le Meliner

Par un temps ensoleillé et frais, Annie Blanchais, propriétaire du Jardin Retiré accueille plus de 50 personnes de l’association « Balades et Jardins ».

Ce jardin de 2.500 m², situé dans la ville thermale de Bagnole de l’Orne, est entouré d’arbres centenaires.

Quatre heures de soleil maximum par jour pour ce jardin d’ombre et de terre d’argile et de roche a contraint Annie à choisir des plantes adaptées à ces conditions.

Elle a réalisé une succession d’ambiances et à l’entrée de chaque scène une ardoise signale le thème : « le parterre romantique », « la bordure de feuillage », « le jardin de buis »…

Des décos bien intégrées à la végétation jalonnent le parcours du visiteur.

Une astuce de la jardinière pour accueillir ses plantes coups de cœur des grimpantes (clématites, rosiers…) sur des supports en fer forgé sont installées au-dessus des plates-bandes d’arbustes (érables, hortensias, rhododendrons…) et de vivaces (hostas, heuchères, fougères, hellébores, amsonias…).

Dans ce jardin de femme, une touche masculine : un bassin créé par son mari !

La visite se termine par une serre-boutique d’où le jardinier peut rapporter un souvenir qu’il pourra intégrer à son propre jardin.

Artiste danseuse, Annie a créé un jardin romantique où elle fait « danser les plantes comme elle fait danser ses élèves ». C’est avec des yeux qui pétillent et la tête pleine d’idées nouvelles que, enthousiasmés, nous quittons ce jardin.

Merci Annie, notre conteuse du jour et à ses anecdotes de jardin.

Date : 1^er juin 2013
Photos / texte : Jacqueline et JocelyneLe Jardin RetiréPropriétaire : Annie Blanchais
14 avenue Robert Cousin – 61140 Bagnoles de L’Orne

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