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Potager

Home / Jardinage / Potager
24Mai

Planter des arbres fruitiers par Claude

24 mai 2022 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

« Le moment clé de la vie d’un arbre fruitier, c’est sa plantation. »
La meilleure période c’est novembre : la terre est encore chaude et les racines se développent immédiatement. Pour que des branches poussent il faut que les racines se développent. Or, au printemps, la terre est froide, les racines attendront juin pour se développer… Ce sera alors six mois de perdus.

Où planter ?
On peut créer un verger (si l’on dispose de place) ou bien planter dans un potager ! Dans ce cas il faut choisir des formes adaptées, par exemple en espaliers.
A noter : Pour les arbres en espaliers la taille fruitière (ne pas confondre avec la taille de formation) sera particulière, mais ce sujet sera abordé en détail lors d’une autre rencontre.
Au pied d’un arbre, on peut cultiver. Mais il ne faut pas de plantes à racines profondes comme le poireau. Préférer des fraisiers, des navets, car les jeunes racines de l’arbre sont plutôt en surface. D’où aussi la nécessité d’arroser !

Que planter ?
Etager les variétés choisies en fonction des saisons de récolte
Pour choisir de bons sujets il faut s’intéresser au porte-greffe. Un règlement datant de 1954 oblige les vendeurs à faire état de la nature de ce porte-greffe sur l’étiquette, mais ce n’est pas suffisamment respecté. Ainsi, lorsqu’ils étaient producteurs, les pépinières Delbard spécifiaient toujours le nom du porte-greffe. Si vous interrogez un vendeur dans une jardinerie, il considèrera souvent votre question comme embarrassante voire saugrenue. Or il faut savoir sur quoi c’est greffé pour savoir comment cela va se développer.
En faisant germer un pépin on obtient un plant. Il peut constituer le porte-greffe. On parle alors d’un porte-greffe franc. Il sera plus solide à terme mais on n’obtiendra pas de fruits avant une douzaine d’années… Par exemple, un poirier est en général greffé sur cognassier, ainsi l’arbre produit plus vite que s’il était greffé « sur franc ». Autrefois on greffait aussi sur l’aubépine mais celle-ci est trop sensible au feu bactérien.
Dans le potager, on a intérêt à privilégier les porte-greffes nanifiants, c’est-à-dire ceux qui favorisent une croissance, sinon naine, du moins maîtrisable…
Acheter les arbres dans une pépinière spécialisée dans les fruitiers (ou connaître le producteur) et le plus possible à proximité de chez soi : même terrain, même climat.

Beaucoup d’arbres viennent de la région d’Angers.
Les producteurs ne sont pas légion en Bretagne.
Claude nous indique cependant les pépinières du Stivel installées près de CARHAIX : Jean-Marc GUENVER, ar Stivel 29246 POULLAOUEN – 02 98 93 50 26 – 06 72 19 66 84.

Ne pas acheter les arbres en pot mais à racines nues. Si l’arbre est en pot on peut toujours demander à enlever le pot pour voir l’état des racines (notamment si elles forment un « chignon », signe que l’arbre est en pot depuis trop longtemps). Mais dans une jardinerie, on vous donnera rarement satisfaction sur ce point !
Acheter un scion d’un an permet d’avoir un sujet facile à courber pour un cordon, par exemple. Et il pourra néanmoins produire assez vite.
Se préoccuper de la saveur des fruits. Beaucoup de variétés actuelles de pommes sont d’origine américaine et trop sucrées. Souvent la saveur est la dernière préoccupation derrière l’aspect (la beauté du fruit) et le fait qu’il soit transportable sans dommage… Les fruits subissent donc des traitements (40 par an sur les pommiers !) Est-ce bien ce que recherche le véritable amateur ? Pour la santé de l’arbre un seul traitement annuel à la bouillie bordelaise peut parfaitement suffire.
Un point à connaître sur cette question de saveur : Le goût du fruit n’atteint son maximum qu’après un temps d’adaptation de l’arbre au sol dans lequel il est planté. Le sol a en effet une grosse influence sur la saveur du fruit : un vieux sujet breton a, ici, un goût plus authentique !

Comment planter ?
Creuser un trou de 50 cm x 50 cm x 50 cm. Ne pas mélanger les différentes terres extraites du trou. Au moment de reboucher remettre la bonne terre au-dessus (rappel : les racines sont en surface !). Le fumier n’est pas indispensable ; et en tout cas, ne pas mettre de fumier en contact direct avec les racines. Du compost peut concourir à alléger la terre, en même temps qu’il l’enrichit.
Ne pas hésiter à creuser le trou de plantation longtemps avant, quitte à le reboucher temporairement avec la terre meuble pour des raisons de sécurité (et d’esthétique, éventuellement).
Arroser copieusement à la plantation et durant la première année. Les racines proches de la surface sont sensibles à la sécheresse. Bon à savoir également : les boutons à fleurs se forment l’été. Or en été les fruits formés pompent l’eau. S’ils pompent toute l’eau, la floraison sera moins bonne au prochain printemps. Remarque : c’est ce qui génère l’alternance des récoltes.
Si on plante des espaliers en alignement, orienter cet alignement Nord-Sud pour l’ensoleillement. S’il y a deux rangées parallèles, les espacer suffisamment (au moins deux mètres) toujours pour une question de lumière. Pour information, on utilise le mot « espalier » pour des plantations en appui sur un mur, sinon il faut dire « contre-espalier ».
Bien tenir compte de la question de la pollinisation.
Certaines espèces ou variétés sont auto-fertiles (la vigne, le pommier Reine des Reinettes,). Mais beaucoup d’autres ont besoin d’un voisin pollinisateur. Il faut planter l’arbre pollinisateur au bon endroit par rapport au sujet à féconder. Penser aux vents dominants. On peut aussi greffer la variété pollinisatrice sur l’arbre récepteur.
Prunier : La Reine-Claude d’Oulins est un bon pollinisateur. On peut aussi utiliser la prune d’Ente (qui sert par ailleurs à faire le pruneau).
Pommier : La Reine des Reinettes pollinise bien les autres. Le pommier Everest (qui est un pommier décoratif) est un bon pollinisateur.
Poirier : Le poirier Williams pollinise bien tous les autres. Parmi les décoratifs on peut choisir le poirier Chantecler.

Comment tailler ? (Quelques principes généraux)
Pour former les arbres en espaliers (pommiers, poiriers) en U simple, espacer les scions de 60 cm ce qui permettra d’obtenir ensuite des branches verticales écartées de 30 cm. La première année (à la plantation) on coupe le scion à 30 cm du sol. Ce qui va provoquer la naissance de branches latérales que l’on conduira le long d’un fil horizontal avant de les ployer verticalement à la distance choisie.
Pour former l’arbre en cordon, le principe est identique et si l’on veut un double cordon (deux étages), on prévoira le second 50 cm plus haut. Sur un arbre en cordon, il ne faut rien laisser pousser sur le dessous des branches.
Pour la taille en gobelet, procéder en réservant une bonne aération au centre de la végétation pour que les branches exposées au Nord reçoivent aussi du soleil (indispensable aux fruits !).
Pour un arbre en tige, on choisit la hauteur désirée et on coupe la tête du scion où on le souhaite. Autrefois on tenait compte de la hauteur à laquelle les vaches ne pouvaient pas atteindre les fruits… Penser cependant aux récoltes, pour éviter l’échelle. Une hauteur accessible avec un escabeau est pertinente !
Toute taille de formation doit s’exécuter sur des sujets jeunes car les branches sont plus souples.
Sur les arbres à noyaux (cerisiers, pruniers,), il faut tailler après la récolte. C’est un élagage, pas une taille fruitière. Car ils cicatrisent mal et forme de la gomme. Notons que cette gomme est utile pour défendre la blessure des attaques nuisibles.

Bon à savoir…
La première année ne pas garder tous les fruits, cela épuiserait le jeune arbre.
Pour obtenir de gros fruits, ne laisser que deux fruits par bouquet. Opérer cet « éclaircissement » en mai lorsque le fruit a la taille d’une noisette, et si l’arbre est malingre on peut n’en garder qu’un.
Un truc pour le choix d’une variété de pêcher : semer beaucoup de noyaux de pêche différents pour voir ceux qui ne sont pas sensibles à la cloque (maladie cryptogamique). A la 3ème ou 4ème année on pourra ensuite vérifier si le fruit est bon…
L’abricot peut se développer difficilement sous notre climat. L’abricot-pêche de Nancy vient bien.
Figuiers qui réussissent bien ici : Rouge de Bordeaux, Madeleine (dite aussi Angélique) ‘deux saisons’, Sultane, Brunswick. En général, préférer les variétés unifères (qui ne donne qu’une récolte par an).
Pas besoin de greffer la Quetsche d’Alsace ou la Mirabelle. Si on sème le noyau on obtient la même chose.
Parmi les bonnes poires d’hiver : Angelis, Doyenne du Comice, Joséphine de Malines…
Cueillir les poires avant maturité : on prend le fruit en main, on le retourne, s’il se détache, il est bon à cueillir. La Conférence, elle, se consomme en octobre. Pour conserver les pommes et les poires dans l’obscurité, prévoir une température constante de 9°C et une hygrométrie à 60 à 70%. En conservation, le fruit peut garder sa beauté extérieure mais perdre de sa saveur.
Une floraison tardive ne signifie pas forcément une maturité tardive du fruit.
Remarques sur la taille fruitière : Sur les pommiers, on peut tailler lorsque les boutons à fleurs commencent à s’ouvrir. Ainsi, il n’y a pas de confusion entre « boutons ». Il faut éviter la taille quand il fait très froid.

Documents distribués :
Porte-greffe, brisons le silence – Patricia Beucher, « Vivre au jardin », déc. 1990
Le rôle des porte-greffes fruitiers – Didier Willery, « L’Ami des jardins et de la maison », janv. 1997
10 questions sur l’achat d’un arbre – Article de Didier Willery
Livre conseillé : Maladies et ravageurs des fruits (Ed. Ulmer). Se trouve aisément dans les grandes enseignes.

Date :
Photos / Texte : Claude, prise de notes et mise en page Daniel

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11Mar

Les légumes anciens par Colette et Gérard

11 mars 2018 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Au potager comme en maraîchage et en agriculture la standardisation des plantes cultivées est allée bon train ces dernières décennies.
Des variétés aux formes plus régulières, plus productives, plus faciles à récolter à grande échelle, supportant mieux le transport et les manutentions ont été développées. L’aspect, la couleur ont primé sur le goût et la diversité.
Aujourd’hui certains grands chefs cuisiniers proposent sur leur carte des légumes «oubliés» pour leurs qualités gustatives et leur diversité de formes, de couleurs.
Au potager aussi une évolution s’opère, nous avons tendance à introduire de la couleur pour le plaisir des yeux. C’est l’occasion de découvrir, ou redécouvrir, des saveurs, des textures différentes.
De surcroît ces variétés se multiplient plus facilement par semis ou par division des touffes favorisant les échanges, le lien social et la biodiversité.
Nous avons choisi de vous présenter :
* Les légumes qui nous paraissent oubliés,
* Les variétés anciennes qui reviennent au goût du jour.

Les légumes «oubliés»

1. Arroche (Chénépodiaceae : Plante cultivée du Moyen-âge au 19ème siècle, mais déjà connue d’Hippocrate, elle a été supplantée par l’épinard ou peut-être a-t-elle été abandonnée pour sa montée en graines rapide qui rend ses feuilles plus dures?
Ses longues feuilles cannelées peuvent être : vertes, roses, rouges et même violettes aussi pouvons-nous lui trouver une place au potager ou au jardin d’agrément
Elle se sème en place, dans une terre plutôt humifère, dans de petits sillons de 1 cm de profondeur, espacés de 40 cm et ce, à partir du mois de mars. Au stade des 4 feuilles éclaircir en ne laissant qu’un plant tous les 35 cm. La croissance est rapide et vigoureuse : elle peut atteindre 1m50 de haut. Elle monte rapidement en graines, ceci peut être ralenti en pinçant les tiges dès que les sommités fleuries apparaissent.
Echelonner les semis toutes les 3 semaines pour pouvoir récolter les feuilles, qui se cuisinent comme des épinards, sur une période plus longue. Elle supporte tant le soleil que la mi-ombre, résiste à la chaleur avec quelques binages, un arrosage en cas de sécheresse et évidemment le paillage.
De culture très facile c’est une plante compagne pour toutes les plantes du jardin à part la pomme de terre et la betterave. (Cf conférence des « Plantes compagnes » de Thérèse).
Encombrement à maturité : Hauteur de 0,60m à 1,50m x largeur de 0,50m à 0,80m

2. Brède Mafane (Asteraceae) : Aussi appelée « Cresson de Para jaune » cette plante est originaire du Brésil et du Pérou mais elle est surtout utilisée à Madagascar, La Réunion, Mayotte, les Comores et tout le sud-est asiatique.
Les feuilles se consomment, fraîchement récoltées, crues ou cuites, elles ont une saveur piquante, poivrée et rafraîchissante.
Sa culture est délicate, bien qu’elle soit résistante aux maladies, car elle craint la sécheresse et le gel et n’apprécie pas le sol détrempé!
Attention aux limaces les premières semaines après le semis qui se fait de mai à juin, la température optimale de germination étant de 18°C.
Lorsque les plants ont 3 ou 4 feuilles les éclaircir en ne laissant qu’un tous les 40 cm en tous sens.
A maturité la plante mesure 10cm de haut, ses feuilles sont ovales et ses fleurs jaunes.
Au bout de 60 jours, lorsque les boutons de fleurs commencent à s’ouvrir, la récolte des feuilles peut commencer en coupant également les tiges pour favoriser la repousse.
Cette plante est réputée anesthésique, diurétique, digestive, antiasthmatiques et antiscorbutique. Ses capitules sont odontalgiques et antiscorbutiques.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,30m x largeur 0,30m.

3. Cerfeuil tubéreux ou cerfeuil bulbeux (Apiaceae) : Cet excellent légume-racine, à la saveur douce, fine et sucrée, se sème à l’automne ou en début de printemps pour une récolte débutant en été. Le stocker dans une cave sombre et attendre octobre pour le consommer car la saveur est meilleure après maturation.
Seule la racine se cuisine, détaillée en bâtonnets, comme la carotte ou la pomme de terre.
Les feuilles, tiges et fleurs sont toxiques.
Semer des graines de l’année précédente, après les avoir stratifiées, car le pouvoir germinatif est faible, dans un sol frais, drainé et humifère à mi-ombre. Arroser modérément mais régulièrement jusqu’à la levée. Lorsque les feuilles sont bien développées pailler les plants.
Encombrement à maturité : Hauteur1,50m x largeur 0,70 m

4. Chayotte (Curcubitaceae :  Aussi appelée Christophine, ou Choucho selon qu’elle est cultivée aux Antilles ou à la Réunion. C’est un légume très intéressant : à part les tiges fibreuses toutes les parties se consomment. Vous utiliserez les jeunes pousses comme des asperges, les feuilles comme des épinards, les fruits et les tubercules comme des pommes de terre.
C’est une plante grimpante ou coureuse, très sensible au froid qu’il s’agisse de sa tige ou de son tubercule.
Son fruit biscornu, de couleur crème ou vert pâle de la taille d’une grosse poire ne contient qu’une seule graine. La chayotte a la particularité d’être vivipare car la graine germe à l’intérieur du fruit.  C‘est donc ce dernier qu’on plante en entier lorsque les températures sont suffisamment chaudes.

5. Chervis (Apiaceae) : La saveur fine de ses racines en faisait une plante appréciée par les Rois de France.
Le semis se fait à l’automne de préférence ou au printemps dans un sol frais, riche en humus et émietté en profondeur. La levée peut s’avérer délicate mais ensuite la culture est simple. Il aime avoir les pieds au frais aussi n’hésitez pas à le biner fréquemment, à le pailler et à l’arroser si nécessaire.
La récolte se fait à partir de l’automne suivant mais son goût devient plus sucré après quelques gelées. Rustique et résistant, il peut rester en terre et être prélevé au fur et à mesure des besoins. Il peut également être conservé en silo ou dans le sable.
Ses racines fines et longues d’environ 20 cm se cuisinent comme le salsifis qui l’a remplacé dans les potagers vers la fin du 18ème siècle. Elles sont plus savoureuses lorsqu’elles sont jeunes.
Le Chervis se cultive comme une plante annuelle alors qu’il peut rester plusieurs années en place sans craindre le gel et les parasites.
Encombrement à maturité : Hauteur 1,50m x largeur 0,30 m

6. Cresson vivace de jardin (Brassicaceae) : Originaire de Turquie et d’Europe du sud, cette plante bisannuelle, rustique se cultive en pleine terre ou en jardinière. Elle trouve sa place au potager et au jardin d’agrément. La semer directement en place de mars à juin dans une bonne terre humifère pas trop ensoleillée. Bien l’arroser afin de favoriser le bon développement des feuilles.  Au goût légèrement poivré, salé et acidulé, riche en vitamines A et C, en fer et en zinc, les feuilles se consomment aussi bien crues que cuites. Elles auraient des vertus cicatrisantes. Les fleurs de couleur jaune qui apparaissent la deuxième année peuvent servir à aromatiser le vinaigre. Si elles montent en graines il se ressème tout seul.
Encombrement : Hauteur 0,60m x largeur 0,20m

7. Crosne (Liamaceae) : Originaire d’Asie (Mongolie intérieure, Chine septentrionale) il a été introduit et cultivé au Japon avant d’être importé en Europe en 1882, plus précisément dans la commune de Crosne en Essonne qui lui a donné son nom. Ce Stachys affinis très énergétique est un légume d’hiver qui se récolte de décembre à février. Il est rustique en région tempérée et résistant aux maladies.
C’est un légume-racine très diététique car il ne contient pas de lipides. Il est riche en oligo-éléments, en phosphore et en potassium.
Il doit se consommer très frais, idéalement le jour de la récolte, après avoir été nettoyé et lavé sans être épluché. Il se cuit à l’eau ou à la vapeur puis accommodé selon nos envies pour nous dévoiler son goût très fin entre le salsifis et l’artichaut.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,60m x largeur 0,30m

8. Cyclanthère ou caïgua (Curcubitaceae) : Aussi appelé « Concombre des Andes » cette plante grimpante est originaire d’Amérique Centrale, elle a la particularité d’être décorative par ses vrilles, ses feuilles palmées composées de 5 à 7 folioles dentées et ses toutes petites fleurs blanches très parfumées. Elle produit de surcroît des fruits allongés, effilés aux extrémités qui se dressent en forme de corne. Ces fruits creux renferment des graines noires qui ne ressemblent à aucune autre semence. Ils se consomment jeunes alors que la peau est toujours verte, ils ont une saveur qui rappelle celle du concombre et ils apportent une note de fraîcheur au plat de crudités. Ils peuvent être également farcis après avoir retiré les graines ou cuits « al dente » et servis en accompagnement. Les tous jeunes fruits peuvent être confis au vinaigre.
C’est une plante annuelle qui se sème à l’abri en avril ou directement en place après les dernières gelées, dans un endroit ensoleillé. La terre doit être fraîche, profonde et riche en humus. Prévoir un paillage et des arrosages en cas de sécheresse. La tige pouvant atteindre 5 m de long il est indispensable de prévoir un support.
C’est une plante auto-fertile, les fruits apparaissent au bout de 3 mois environ jusqu’aux gelées.
Encombrement à maturité : Hauteur : 2,00m x largeur : 3,50m en palissade.

9. Hélianthis : le légume vraiment oublié (Asteraceae) : Plante cousine du tournesol pour sa fleur et du topinambour pour sa saveur réapparaît dans la cuisine de certains chefs qui le trouvent plus facile à éplucher avec un goût plus raffiné que le topinambour.
Aliment riche en fibres, en minéraux, oligo-éléments, vitB1 ce tubercule se consomme de novembre à avril. Il est toutefois délicat et doit être consommé rapidement après avoir été récolté. Il résiste bien au gel et peut donc être prélevé au fur et à mesure des besoins.
Encombrement à maturité : Hauteur 2,00m x largeur 0,40m.

10. Oca du Pérou (Oxalidaceae) : Légume-racine à faible rendement, son tubercule, de la taille d’une noix, se plante en sol léger et riche en avril-mai lorsque les températures sont clémentes.
Butter les plants au fur et à mesure de leur croissance en ne laissant que 20 cm à l’air. Les protéger du froid, le cas échéant, en début d’automne avant la récolte qui se fait vers la mi-novembre. Les conserver dans du sable ensuite.
Ces petits tubercules de couleur blanche, jaune ou rouge selon les variétés se consomment cuits, ils ont la saveur de pomme de terre à laquelle s’ajoute une acidité qu’il est possible d’atténuer en les ébouillantant avant la cuisson.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,45m x largeur 0,60m

11. Oseille large de Belleville : Rumex acétosa : (Polygonaceae) : Plante de culture très facile, très vivace, ses larges feuilles au goût acidulé seront appréciées en salade, en soupe ou en accompagnement.
Se sème de mars à mai, ne pas laisser monter en graines car elle se ressème très facilement.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,20m x largeur 0,15m

12. Panais demi-long de Guernesey :(Apiaceae) : Cette variété de panais procure une racine blanche à chair tendre et savoureuse qui s’utilise en potage, purée ou légume d’accompagnement.
La culture est toutefois délicate : il ne faut semer que des graines de l’année précédente car leur pouvoir germinatif est de courte durée. Une fois semé, de mars à juin dans un sol profond ensoleillé, il faut se montrer patient et veiller à maintenir le sol humide jusqu’à l’apparition des premières feuilles au bout de 3 à 4 semaines. Par contre si le sol est lourd ou se ressuie mal ne pas hésiter à semer sur une butte d’une dizaine de cm. Le feuillage pouvant atteindre un bon mètre de haut, espacer les rangs de 40 cm à 50 cm. Sur le rang éclaircir à 15 cm car des racines trop serrées seront trop fines et trop espacées elles seront spongieuses. Une fois les plants bien développés les pailler.
Il est possible de commencer à les récolter environ 5 mois après le semis, soit fin septembre si on les a semés de bonne heure, mais la chair est plus sucrée après les premières gelées.
Le panais se conserve bien en silo ou dans du sable. Il peut être congelé.

13. Persil tubéreux hâtif (Apiaceae) : Un persil insolite et encore peu connu : il développe une grosse racine blanchâtre d’environ 15 cm de long, assez charnue pour être consommée comme le panais ou le céleri. Ses feuilles, plates, s’utilisent comme le persil classique. A découvrir ! Semis de mars à avril pour une récolte qui s’étalera d’avril à octobre.
Encombrement à maturité :  Hauteur 1,00m x largeur 0,40m

14. Pissenlit à cœur plein amélioré (Asteraceae :  Cette variété de pissenlit très productive et mellifère est un légume à redécouvrir car excellent en salade ou cuit à la façon des épinards. Les feuilles peuvent être blanchies en buttant le plant en automne ou en hiver. Le placer à côté des tomates, ils se protègent mutuellement des ravageurs.
Encombrement à maturité :  H 0,60m x largeur 0,30m

15. Poire-melon (Solanaceae) : Plante vivace souvent cultivée en annuelle sous nos latitudes car elle a été importée d’Amérique du Sud.  Décorative elle peut être également cultivée en pot sur une terrasse. De jolies petites fleurs blanches ou violettes précèdent les fruits lisses, de la forme d’un petit melon, dont la couleur verte vire au jaune-orangé marbré de mauve.
Seuls les fruits sont comestibles, très juteux, à la chair orangée, riche en vitamines C, ils ont une saveur qui oscille entre celle de la poire et du melon. Ils se conservent bien et se consomment crus ou cuits.
Le melon-poire a besoin de beaucoup de chaleur tant pour sa croissance que pour la maturation des fruits aussi est-il judicieux de faire les semis en intérieur en février-mars pour les repiquer en pot ou en pleine terre bien exposée, riche et fraîche après la mi-mai. Pailler.
C’est un plant qui se marcotte facilement, il est possible de garder les jeunes plants en serre pour les repiquer l’année suivante.
Encombrement à maturité : Hauteur :0,60m x largeur :0,60m.

16. Raifort champêtre (Brassicaceae : Plante rustique, vivace cultivée pour sa racine charnue et blanche que l’on utilise en condiment. Elle se consomme crue, râpée. Son goût piquant est très fort, (le raifort remplaçait le poivre autrefois), sa saveur se rapproche de celle de la moutarde. Les feuilles peuvent être préparées en salade, elles ont un goût de chou.
Riche en vitamine C le raifort était jadis consommé par les marins pour éviter le scorbut.
On lui prête des vertus antioxydantes et antiseptiques mais il doit être consommé avec parcimonie car il a des interactions avec certains médicaments.
Autre atout :
* une décoction des feuilles et racines permet de lutter contre la moniliose du pommier et du cerisier : 300gr de feuilles et de racines pour 10l d’eau, à pulvériser non dilué.
* le purin, à raison d’un kilogramme de racines fraîches pour 10litres d’eau, dilué à 10 % est un bon répulsif pour les doryphores.
Pour l’implanter au potager on peut, dans un sol profond, frais et humifère :
* soit semer des graines en avril-mai mais dans ce cas il faut attendre l’année suivante pour le récolter,
* soit prélever un morceau de racine de 20 cm de long pour le planter, toujours en avril-mai.
Pour éviter que la racine ne devienne ligneuse et trop piquante, arroser en cas de sécheresse. Le raifort s’implante facilement et durablement mais il ne devient pas envahissant.

17. Rutabaga (Brassicaceae) : Ce vieux légume est particulièrement adapté au climat froid et humide. Il résiste au gel à condition que le sol soit bien drainé et peut donc être laissé en pleine terre, où il se conserve le mieux, tout l’hiver.
Faible en calories et riche en fibres et vitamines C on lui prête des vertus diurétiques et digestives.
Le semer en mars-avril sous abri ou de mai à juillet directement en place dans un sol frais voire humide, riche en humus et ensoleillé. Le pailler pour conserver l’humidité et lutter contre les adventices.
Encombrement à maturité :  Hauteur 0,45m x largeur 0,40m

18. Scorsonère (Asteracées): Cousine du salsifis dont on la différencie par la couleur de la racine : noire pour la scorsonère et blanche pour le salsifis, et la couleur des fleurs : jaune pour la scorsonère et rose ou bleue pour le salsifis, ce légume-racine est facile à cultiver et donne un bon rendement. Elle peut rester plusieurs années en terre si l’on prend soin de couper la hampe florale.
Le semis se fait de mars à mai pour une culture en annuelle et d’août à septembre pour une culture bisannuelle dans un sol meuble et ensoleillé. La plante pousse facilement en ayant soin de la pailler pour conserver le sol frais. Elle n’est pas sujette aux maladies et ne craint que les chenilles et les limaces. La récolte se fait au fur et à mesure des besoins d’octobre à mars. Il est toutefois possible de les garder 3 à 4 semaines dans du sable à la cave sans les avoir lavées au préalable afin de leur conserver leur fraîcheur.
La scorsonère se consomme crue, râpée pour les jeunes racines et cuites à la vapeur, à l’eau ou encore rôtie lorsqu’elle est à maturité. Elle est riche en potassium et en cuivre ainsi qu’en vitamines B, C, E.
Encombrement à maturité. Hauteur : 1,00m x largeur : 0,50m.

19. Tétragone cornue (Aizoacée :  Riche en vitamines B1, B2 et C, « l’épinard de la Nouvelle-Zélande » présente également l’avantage de bien résister à la sécheresse. Ses feuilles se consomment crues ou cuites, cueillies au fur et à mesure des besoins dès le 3ème mois après le semis et jusqu’aux gelées.
Elle se sème en mai après tout risque de gelées dans un sol frais qui peut être aride mais qui doit être très ensoleillé. Au préalable les graines doivent être trempées dans l’eau pendant 24h. Surveiller les limaces tant que les plants sont jeunes, les pailler lorsqu’ils sont bien développés, arroser modérément si cela est vraiment nécessaire, pincer les tiges pour éviter qu’elles ne montent en graines et favoriser la ramification sont à peu près les seuls soins à apporter à ce légume-feuilles.
Encombrement à maturité : hauteur :1,00m x largeur : 1,00m

20. Topinambour (Asteaceae) : Aussi appelé « truffe du Canada », ce tubercule a été importé en France du Canada en 1607. Sa culture très facile, sa rusticité et sa propension à se multiplier lui vaut rapidement un bel essor au-delà de nos frontières, dans toute l’Europe. Durant la seconde guerre mondiale sa consommation, comme celle du rutabaga, augmente car il remplace les pommes de terre réquisitionnées par les Allemands.
Sa cuisson délicate et longue, les mauvais souvenirs qu’il rappelle le range aux oubliettes durant plusieurs décennies. Depuis quelques années de grands chefs cuisiniers l’ont réhabilité pour son goût d’artichaut qui lui vaut aussi le nom « d’artichaut de Jérusalem ». Il présente également l’avantage d’être peu calorique.
Riche en fibres, vitamines et minéraux, il serait diurétique et tonifiant.
Encombrement à maturité : Hauteur :2,00m-3,00m largeur : 1,00m.

21. Yacon, Polymnia sonchifolia (Asteaceae) : Encore appelé poire de terre, cette plante tubéreuse a été importée d’Amérique du Sud au 19ème siècle. Elle reste cependant peu connue. Ses tubercules comestibles sont pourtant intéressants pour leurs propriétés antioxydantes, leur pouvoir de régulation de la flore intestinale. Grâce à leur teneur en inuline ils sont peu caloriques et peuvent intégrer un régime diabétique malgré leur saveur sucrée.
Planter des éclats de tubercule en mai lorsque les gelées ne sont plus à craindre, dans un sol bien ensoleillé, riche et bien drainé. Les butter, bien les pailler pour éviter les arrosages et les protéger ensuite des gelées car le Yacon ne se récolte qu’en novembre, avant les grosses gelées. Il se conserve bien à l’abri du gel, de la lumière et de l’humidité et sa saveur sucrée s’accentue dans la durée.
Il se consomme cru, salé ou sucré, cuit en purée ou dans une potée.
Encombrement : Hauteur :1 à 2m x largeur : 1m.

Les pâtissons, potimarrons, potirons, et autres courges (Curcubitaceae)
Cette famille de plantes est sans doute celle qui s’est le plus développée dans nos jardins ces dernières années. Il est vrai que le nombre conséquent d’espèces (800) nous donne le choix et a effacé les mauvais souvenirs des « citrouilles » d’autrefois.
Le semis des curcubitaceae se fait dans un sol riche, meuble, frais en godet à l’abri à la mi-avril ou en pleine terre dans un endroit bien ensoleillé en mai. Un PH de 6,0-7,0 est préconisé. Le paillage permet de maintenir une bonne humidité et de protéger les fruits du pourrissement.
Les plants doivent être espacés de 1,20m sur le rang et les rangs de 2m pour la plupart des variétés. Ils apprécient la proximité des choux et haricots, par contre il faut les éloigner des pommes de terre.
La récolte commence le plus souvent 95 à 100 jours plus tard lorsque le pédoncule devient brun et liégeux mais ils peuvent rester en place tant que les températures ne descendent pas au-dessous de 10°C.
Les courges doivent être cueillies avec leur pédoncule afin de se conserver correctement dans un endroit sec, tempéré et aéré.
Elles sont sensibles à l’oïdium, le meilleur remède est d’ôter les feuilles atteintes et les brûler.
Certaines courges sont uniquement décoratives comme la Coloquinte, la Griffe du Diable, la Courge décorative Galeuse qui ornent nos jardins à la belle saison et donnent de la couleur à nos intérieurs pendant les mois d’hiver. La Courge pèlerine ou Calebasse, qui présente différentes formes est de surcroît souvent utilisée pour fabriquer des ustensiles de cuisine ou des instruments de musique.

Mais la plupart allie le plaisir des yeux et du palais.
1. La Courge Baby Boo : Variété coureuse, très productive, elle peut donner de 8 à 20 fruits de 5 à 8 cm de diamètre pesant de 100g à 200g par pied. Leur chair est blanche, farineuse, sucrée au goût de châtaigne. Ils se cuisinent farcis ou sautés.
Les conserver entre 12°C et 20°C dans un local sec et aéré.
2. La Courge blanche de Virginie : Elle doit son nom à l’état de Virginie sur la côte est des Etats Unis d’où elle provient.
Variété non coureuse, précoce qui donne des fruits allongés de 35 cm de long à chair compacte et claire d’excellente saveur 50 jours environ après le semis. C’est une courge d’été qui peut se conserver de 2 à 4 mois et est adaptée à la congélation.
3. La butternut ou doubeurre : C’est une variété de courge musquée, coureuse, très savoureuse remise au goût du jour depuis plusieurs années.
Plante de culture relativement facile dès l’instant où elle trouve suffisamment d’humus et est paillée une fois bien développée ou arrosée régulièrement en période de sécheresse. Par ailleurs il ne vient qu’un nombre limité de fleurs femelles, qui se reconnaissent aisément grâce au renflement à leur base, il est conseillé de procéder à une fécondation manuelle tout en prenant soin de croiser les plants pour optimiser le rendement.
Pincer les tiges à 4 feuilles favorise le développement de rameaux secondaires et la production.
Pour éviter le pourrissement des fruits sur le plant, s’assurer que la fleur est tombée lorsque la courge s’est développée, la retirer à la main lorsqu’elle s’enlève facilement.
La pulpe se consomme crue ou cuisinée comme une pomme de terre. Elle est faible en calories et riche en magnésium, vitamine C, B1, B6 et K. On lui prête également des vertus antioxydantes.
Les graines décortiquées peuvent être grillées (et salées), elles sont riches en zinc.
Les fleurs (mâles) peuvent être farcies et les pétales, au goût subtil, décorent agréablement les plats.
4. La Courgette cou tors d’été ou courgette d’été : Early summer crookneck : Variété originale de courgette jaune aussi appelée courgette torticolis qui se déguste jeune, crue ou cuite.
A maturité elle s’utilise en décoration comme une coloquinte.
5. La Courge galeuse d’Eysines : Si l’espèce est originaire d’Amérique du Sud cette variété a été hybridée dans une exploitation de la commune d’Eysines près de Bordeaux au 19ème siècle.
C’est une grosse courge pouvant atteindre 15 kg mais le plus souvent elle pèse entre 5 et 7 kg. De couleur rose, sa peau s’orne d’aspérités liégeuses au fur et à mesure de sa croissance, ce qui lui vaut son nom de « galeuse ». Sa chair n’en n’est pas moins savoureuse, d’un jaune flamboyant elle est légèrement sucrée. Elle se déguste en potage, purée, gratinée mais également en tarte.
Elle se conserve dans un endroit clair et ventilé durant 3 à 4 mois.
6. La courge Spaghetti : Cette courge coureuse, peu envahissante convient à la plupart des jardins. Elle produit 3 à 5 beaux fruits ovoïdes jaune clair 70 jours après le semis. La chair jaune a la particularité de se détacher, après la cuisson, en filaments qui rappellent les spaghettis. Elle est riche en oligo-éléments : fer, cuivre, manganèse, en vitamines B2, B5, B6, B9, C et K ainsi qu’en bêta-carotène. C’est une courge d’hiver qui se conserve bien.
7. Le potiron Bleu de Hongrie: Récemment introduit en France (1983), il se conserve très bien. Il a une chair jaune savoureuse. Il est beau et bon !
8. Le Patidou courge Sweet Dumpling : Aussi décorative que succulente, c’est une petite courge coureuse de 200g à 600g à la peau blanche et verte.
Sa chair de couleur jaune à orangée est très sucrée avec une saveur rappelant celle de la patate douce. Le patidou se mange cru ou cuit tant dans des recettes salées que sucrées.
9. Le pâtisson :  Aussi appelée « Artichaut de Jérusalem » cette courge d’été non coureuse, formant une touffe buissonnante de 40 cm de haut, donne des fruits ronds qui peuvent atteindre 25 cm de diamètre, bombés, bordés d’excroissances bosselées. Elle se sème en mai en pleine terre dans un sol riche qui doit être, puis rester, meuble et humide (sans excès) à mi-ombre bien qu’elle nécessite de bonnes températures.
Le pâtisson peut se récolter avant sa complète maturité ; la peau est alors tendre, comme celle des courgettes, et peut être consommée avec la chair. À maturité (70 jours après semis), la peau devient dure ; le pâtisson peut, alors, être farci et il se conserve bien tout l’hiver.
Sa pulpe ferme révèle une saveur proche de celle des artichauts.
Il est digeste et riche en eau, peu calorique, il contient beaucoup de minéraux notamment du potassium, du fer et des vitamines A, C et B6
Il peut trouver sa place dans le jardin d’agrément, bien soigné le feuillage est décoratif et il existe des variétés produisant des fruits blancs, jaunes ou panachés.
10. Le Potimarron :  Originaire d’Amérique il nous arrive du Japon et d’Asie où il a transité et a été sélectionné. De la famille des potirons il semble plus apprécié que ces derniers par les consommateurs sans doute, de part sa plus petite taille, sa chair tendre et savoureuse au fort goût de châtaigne. Bien récolté, avant les premières gelées, avec le pédoncule, et entreposé dans un endroit frais, tempéré et sec il peut se conserver jusqu’au mois d’avril suivant. Il n’en perd pas pour autant ses qualités nutritionnelles, bien au contraire.
Il est riche en vitamines A, B, C, en magnésium, calcium, phosphore.
Sa chair peut se consommer crue, râpée en vinaigrette, cuite en purée, soufflé ou tarte.

Les variétés anciennes.
Lorsqu’on parle de diversité certains prétendent que le consommateur n’a jamais vu autant de sortes de légumes sur les étalages des marchés et même des supermarchés.
C’est indéniable mais il ne reste pas moins vrai que nous avons perdu bon nombre de variétés des dits légumes.

Les Carottes (Apiaceae)
Les carottes poussent à l’état sauvage dans toute l’Europe. L’Homme les apprécie depuis longtemps et elles restent encore l’un des légumes les plus consommés au monde. Elles ont été sélectionnées à maintes reprises au cours des siècles. De nombreux producteurs ont « amélioré » les carottes blanches venues d’Afghanistan au 14ème siècle puis les carottes oranges qui nous arriveraient des Pays-Bas au 17ème siècle pour les adapter à leur sol, leur climat et au goût du moment.
Avec l’arrivée de l’hybridation les carottes oranges, de forme longue et régulière, prédominaient sur le marché, elles étaient, pour la plupart issues de variétés locales telles que : la « Nantaise », la « Colmar », la « Chantenay », et bien d’autres.
L’essor de la culture biologique a permis de redécouvrir des variétés « anciennes » aux formes, couleurs et saveurs différentes.
Les semer dans un sol bien ameubli, profond, riche et frais. Les protéger avec un voile anti-insectes
1. La Carotte blanche de Kuttingen : Originaire du nord de la Suisse, cette racine de conservation, demi-longue, a une croissance lente. Elle est peu sucrée mais a un fort goût de carotte. Elle se sème en avril-mai.
2. La Carotte de Carentan : Variété ancienne, sans cœur, d’excellente saveur. Elle est précoce, rustique et de bonne conservation aussi convient-elle pour une culture de printemps ou de fin de saison.
3. La carotte de Guérande : Carotte demi-courte cultivée dans la presqu’île de Guérande depuis la fin du 19ème siècle. Elle a une croissance rapide. De couleur rouge elle peut atteindre 10 cm de large. La chair de couleur rouge-orangée avec un cœur pâle est tendre et douce.
Elle a besoin d’un sol profond et d’un climat océanique pour bien se développer. Elle se sème sous abri en février, en pleine terre en mars et en juillet.
4. La carotte Jaune du Doubs : Racines jaunes fusiformes. Chair sucrée, jaune clair très aromatique. Autrefois cette variété tardive, de bonne conservation qui se sème en sol profond en avril et se récolte tout l’automne, était uniquement utilisée en plante fourragère. Elle se consomme cuite.
5. La carotte Saint Valéry : encore appelée “ Carotte d’Amiens ” ou Carotte de Boulogn”. Elle produit abondamment de longues racines rouge-vif à la chair orangée d’une saveur douce et sucrée. C’est une carotte très rustique, de saison, qui se sème de mars à juillet pour une récolte de juillet à novembre et en novembre pour une récolte à partir du mois de mai suivant.
6. La carotte violette de Gniff : Originaire de Suisse cette carotte violette à chair blanche est une variété tardive de bonne conservation. Elle se sème en mai pour se récolter à l’automne, elle craint les excès d’humidité.

Les laitues et autres Astéraceae
Les laitues et chicorées préfèrent un sol riche humifère, bien drainé et bien exposé bien qu’elles redoutent les grosses chaleurs. Elles se cultivent toute l’année à l’abri ou en pleine terre selon la saison et les exigences propres à chaque variété.
1. Laitue « Buttercrunch » : (Laitue beurre) laitue pommée, délicieuse, de couleur vert clair, elle résiste bien à la chaleur. « Tom Thumb » est sa version miniature, de la taille d’une balle de tennis elle est idéale pour la décoration du jardin et des plats.
2. Laitue lollo rosa (Batavia) : du plus bel effet avec ses feuilles dentelées, rouges. Elle ne pomme pas mais repousse après chaque récolte et résiste à la chaleur.
3. Laitue Red Ruby (Batavia) : présente une grosse pomme serrée pouvant aller jusque 40 cm de diamètre qui résiste bien à la chaleur.
4. Laitue rouge d’hiver (laitue romaine) :  vieille variété de laitue romaine à semer en septembre pour être récoltée en hiver et début de printemps car elle résiste très bien au froid. Elle donne une belle pomme verte ornée de feuilles d’un beau rouge foncé. Elle se consomme jeune (28 jours) et à maturité (60 jours).
5. Laitue d’hiver Trémont encore appelée Goutte de sang : cette laitue se sème également en septembre pour une récolte à partir de mars.
6. Chicorée frisée endivette toujours blanche :  C’est une variété de chicorée à couper. Semée de mars à août dans un sol riche en matière organique très décomposée, en la paillant et l’arrosant en cas de sécheresse, elle peut vous donner plusieurs récoltes dans l’année avant les gelées qu’elle craint.

Les choux et autres Brassicaceae
La plupart des choux que nous présentons se cultivent dans un sol pas trop acide, humifère, ensoleillé, humide mais bien drainé. Ils se sèment en mai-juin, se repiquent au stade 4 feuilles en les espaçant de 60cm-70cm en tous sens.
Il est judicieux de les protéger dès le semis de l’altise puis de la piéride du chou par un film anti-insectes.
1. Chou de Chine
Deux plantes distinctes ont été importées de Chine sous le nom de « chou de Chine»:
* le pé-tsaï aux feuilles à côtes blanches très serrées qui forment une pomme allongée bien ferme de couleur vert clair.
* le pak-choï a, au contraire, un port évasé puisque ses feuilles vertes, aux côtes charnues, sont disposées en rosette.
Tous deux ont une saveur douce et sucrée, sont croquants si bien qu’on peut les consommer crus ou cuits.
Les semer d’avril à août pour les récolter à partir de 50 à 60 jours jusqu’aux gelées. On peut mettre les derniers en jauge.
2. Chou Kale : Ce nom regroupe plusieurs variétés botaniques anciennes de chou qui ne pomment pas et résistent au froid jusqu’à – 10°C. Elles ont été reléguées en tant que plantes fourragères durant de nombreuses années avant que l’on ne s’intéresse à leurs qualités nutritives au début de ce siècle. Le chou Kale est riche en vitamines A, C, K, magnésium, potassium, lutéine. Il possède également des propriétés antioxydantes et anti-congestives. Bref, il mérite que nous lui fassions une place au jardin potager ou d’agrément afin de pouvoir utiliser ses feuilles au gré de nos envies après les premières gelées et jusqu’au début du printemps. Il nécessite un sol calcaire.
3. Chou rave : Un bulbe rond de couleur blanche ou violette, d’où partent de longues feuilles vertes, se développe à la base de sa tige. C’est le bulbe de ce légume insolite qui se consomme cuit ou cru, il a une chair tendre et un goût très fin qui se rapproche de celui du navet. Les raves de couleur violette sont plus tardives que les blanches et plus savoureuses. Les feuilles peuvent se cuisiner comme des épinards.
Il est peu calorique et riche en vitamines B3 et C.
Très facile d’entretien, il ne craint pas les petites gelées, il est donc possible de le semer de mars à juillet pour une récolte plus étalée. A partir de 8 à 10 semaines cueillir les bulbes, juste avant de les cuisiner, (privilège du jardinier !), lorsqu’ils atteignent 10cm de diamètre. Trop gros ils deviennent filandreux.
4. Chou Romanesco : C’est un chou-fleur vert originaire d’Italie riche en sels minéraux et vitamines C et E, moins amer que le chou-fleur, peu calorique. Il a une forme originale, une couleur vert tendre et révèle une saveur fine et sucrée aussi bien cru que cuit.

Les navets ont les mêmes exigences de culture que les choux : nature du sol, exposition, protection. Par contre ils peuvent se semer de février-mars à octobre selon les variétés. Prévoir un espacement de 30cm entre les rangs et de 10cm -15 cm entre les plants pour un bon développement.
1. Navet boule d’or : Cette racine ronde à chair dorée, moins amère que celle des navets roses ou blancs a l’avantage de cuire plus rapidement.
Le navet boule d’or est riche en fibres, minéraux, anti-oxydants et oligo-éléments et ses feuilles comestibles apportent la vitamine C. Pour qu’il soit plus digeste il est conseillé de le blanchir avant la cuisson. Les jeunes plants peuvent toutefois se consommer crus.
C’est une variété d’automne-hiver à semer de juillet à septembre. Il craint la sécheresse, l’excès d’ensoleillement et les fortes gelées mais il se garde dans du sable sec plusieurs mois dans une cave sèche et obscure.
2. Navet noir long de Caluire : Originaire de la région lyonnaise cette variété très ancienne est précoce et très résistante aux insectes et au froid. Elle peut être semée en février-mars pour une récolte printanière et/ou de juillet à août pour l’hiver. La récolte peut débuter 55 jours après le semis. C’est un légume de bonne conservation.
Ce navet a une racine allongée de couleur noire, comme son nom l’indique, une chair légèrement grise, sucrée et tendre, riche en potassium. Il se consomme cuit.

Les radis préfèrent un sol plus léger, ensoleillé mais ils craignent les grosses chaleurs. Le voile anti-insecte est de mise également.
1. Radis jaune ovale : radis précoce de printemps et d’été à la saveur légèrement piquante
2. Radis Rave Noir Gros Long d’hiver de Paris : Semé de juillet à septembre pour une récolte d’octobre à janvier ce radis vous donnera de longues racines à chair blanche très ferme.
3. Radis Rave blanche ou Chandelle de glace : est une variété précoce dont même les feuilles vertes et velues se consomment en soupe. La racine complètement blanche donne une chair croquante d’une saveur fine et piquante. Semis d’avril à septembre. Récolte de mai à octobre.
4. Radis violet de Gournay :racine allongée, violette à noire à chair blanche, juteuse, non piquante mais parfumée. Le semer de juin à août pour une récolte de septembre à novembre. Il est originaire de Normandie.
5. Radis Purple  Plum:  originaire des pays germaniques cette variété très précoce (32 jours) donne une petite racine violette à chair blanche non piquante, juteuse . Le semer de mars à septembre pour une récolte d’avril à octobre, en dehors des fortes chaleurs toutefois

Les Curcubitaceae
Cornichon amélioré de Bourbonne : Cette très ancienne variété française donne des cornichons au goût très fin lorsqu’ils sont cueillis très jeunes. Dans ces conditions la récolte qui débute environ 65 jours après le semis (en mai) est abondante. C’est une plante exigeante en fumure.
Coureuse, elle peut être palissée pour occuper moins de place.
A maturité les fruits peuvent être consommés comme des concombres.
1. Melon Petit gris de Rennes :  à adopter dans nos jardins car il se plaît et se développe bien sous un climat frais. Il donne une chair orange savoureuse et parfumée au bout de 85 jours de culture.
2. Melon de Bellegarde : variété très rustique, précoce également (75-8O jours) à chair épaisse, orangée, sucrée et parfumée.
3. Melon Noir des Carmes : Attendre que la peau très foncée de ce melon vire à l’orange pour le cueillir et savourer une chair orangée, épaisse, sucrée et parfumée au bout de 75- 80 jours également. 

Les solanaceae

Les Pommes de terre :
1. Bonnotte de Noirmoutier : variété originaire en fait de Barfleur dans la Manche qui a bien failli disparaître avec l’arrivée de la mécanisation et la course aux rendements. Elle a subsisté dans quelques jardins de Noirmoutier et a connu un nouvel essor au milieu des années 1990. Elle se plante à la chandeleur pour être récoltée 90 jours plus tard avant complète maturité.
Fragile elle ne se conserve que quelques jours.
2. Corne de Gatte :petite pomme de terre allongée biscornue, de même consistance que la Ratte, cette variété semi-tardive a la chair ferme, jaune pâle au petit goût de noisette. Peu farineuse, la Corne de Gatte est fine et fondante.
Cuite à la vapeur, la pomme de terre Corne de Gatte est moins calorique que le pain ou les pâtes. Elle est particulièrement riche en potassium et en fibres et est un excellent substitut au gluten en cas d‘intolérance.
Son rendement est moyen et sa conservation bonne dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière bien entendu.
3. Œil de perdrix : Variété anglaise « King Edward VII » semi-précoce originale avec sa peau marbrée de rouge mais ce que l’on appréciera particulièrement c’est sa chair jaunâtre, fine au goût très fin que l’on dégustera aussi bien en robe des champs, en purée qu’en frites. Elle se récolte en septembre et son rendement est bon.
4. Vitelotte ou Truffe de Chine ou encore Négresse : est une variété tardive, originale avec sa chair violette. Malgré son rendement moyen, sa culture est intéressante. Sa chair est farineuse et a la particularité de n’absorber que très peu les graisses, elle se prête donc bien pour la friture.
Elle aime les sols humifères et ensoleillés et craint l’excès d’humidité.
Elle se conserve bien mais doit être dégermée régulièrement

Les Tomates
1. Cornue des Andes :variété ancienne de la Cordillère des Andes qui produit des fruits allongés de 80g à 150g à chair juteuse, douce et parfumée. Elle apprécie particulièrement le soleil. Elle est très sensible à la nécrose apicale (maladie du cul noir) qui serait due à une irrégularité dans les arrosages.
2. Howard German Paste : variété allemande qui produit des fruits longs de 12 cm, rouges charnus et riches en pectine, idéale pour la sauce tomate.
3. German Gold : grosse tomate de type beefsteack à chair jaune orangée marbrée, douce, légèrement sucrée, au parfum exotique. Très productive.
4. Golden Jubilée : cette variété ancienne originaire d’Amérique aux fruits de 200g, très juteux et sucrés est particulièrement adaptée pour les jus.
5. Merveille des marchés : tomate de gros calibre à la chair rose très savoureuse. C’est une variété précoce, très productive, facile d’entretien.
6. Orange Bourgoin : petite tomate de la taille d’une balle de ping-pong au goût fruité et sucré, Variété rustique. A déguster à l’apéritif ou en confiture.
7. Précoce de Quimper :variété régionale hâtive (60 j environ), résistante. Elle produit des petits fruits ronds, rouges, juteux et sucrés.
8. Reine des hâtives : qui vous donnera au bout de 42 j à 55 j des petits fruits rouges à la chair douce pour être consommés en salade ou cuisinés. Ils se prêtent bien à la conserve également.
9. Rose de Berne : variété française aux fruits juteux pouvant atteindre 400g de couleur rose à la saveur douce et sucrée. Résistante aux maladies et très productive.
10. Tigirella: cette variété très précoce produit au bout de 65 jours de beaux fruits très juteux de 50g à 100g, rouges, rayés de vert puis de jaune. Elle est vigoureuse, très productive, résistante aux maladies et adaptée aux climats plus froids.

Ceci n’est qu’un aperçu, il existe bien plus de variétés et d’espèces.
Le jardinier n’a que l’embarras du choix pour apporter originalité, diversité, couleur dans son potager et ensuite partager ses expériences.

Date : 10 mars 2018
Photos / texte : Colette et Gérard

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09Mar

Liste de fleurs, annuelles, vivaces, sauvages pour le potager, par Thérèse, à compléter…

9 mars 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Fleurs pour la cuisine :
* Amarante : feuilles
* Bleuet : fleurs et feuilles
* Bourrache : fleurs et feuilles
* Camomille : fleurs
* Capucine : fleurs
* Primevères : feuilles et fleurs au goût de miel, racines au parfum d’anis et de girofle.

Floraison en fin d’hiver et début de printemps :
Arabis alpina (corbeille d’argent) (Brassicacées) : février à mai, 20cm, à fleurs simples pour les pollinisateurs
Aubrieta deltoidea (Brassicacées) : avril à mai, 15cm, pour les pollinisateurs
Erica carnea (la bruyère d’hiver) (Ericacées) : de décembre à avril, 10-20cm, attire les premiers butineurs
Giroflée ravenelle : (Erysimum cherii) (Brassicacées) : 20-60cm, mars à juin, pour les pollinisateurs, très utile au pommier
Helleborus (Renonculacées) : dès fin janvier jusqu’en avril, attire les butineurs ; indispensable
Lonicera fragans (Caprifoliacées), un chèvrefeuille à floraison très précoce pour nourrir les abeilles et les bourdons dès leur sortie
Myosotis (Boraginacées) : mars à mai, lutte contre le ver des framboisiers
Primevères (Primula acaulis et Primula veris) (Primulacées) : 15-30cm, février à avril, attire bourdons et syrphes ; le feuillage sert de nourriture aux chenilles des papillons
Souci (Calendula officinalis) (Astéracées) :50-70cm, fleurit presque toute l’année mellifère attirant pollinisateurs et auxiliaires dont les syrphes ; contrôle des nématodes ; répulsif de certains ravageurs : aleurodes, altises, chenilles, doryphores. Excellent compagnon du fraisier et de la tomate (alternariose), de la carotte (aleurodes et nématodes), de la PDT, du haricot, du chou (piérides), de la laitue (pucerons), des framboisiers et des rosiers. Action racinaire améliorant et assainissant la terre ; indispensable au potager.

Floraison de printemps et d’été
Achillea millefolium (Astéracées) : 50cm, juin-août, l’une des meilleures pour attirer butineurs et auxiliaires (chrysopes, coccinelles, syrphes, guêpes, parasites du puceron, de la cochenille, de la mouche blanche) ; protège les pommiers de nombreux ravageurs ; réservoir de graines pour les oiseaux en hiver
Agastache (Lamiacées) : 60cm à 1m, juillet-septembre, attire les pollinisateurs
Alyssum maritimum (Brassicacées) : 20-30cm, avril-mai, hôte de nombreux auxiliaires. Ses effets se font sentir très largement autour (15m)
Amarante (Chenopodiacées) : 1-2m, juin à octobre, attire les carabes
Aneth (Apiacées) : 30-50cm, juillet à août, attire des auxiliaires par son nectar ; répulsif de ravageurs, très utile au verger. Protège la carotte de la mouche mais n’est pas favorable à sa croissance.
Angelica (Apiacées) : 2m, mai à août, attire les insectes pollinisateurs et des auxiliaires tels que coccinelles et chrysopes, mais fort pouvoir allélopathique. La tenir éloignée des cultures (2- 3m)
Aquilegia (Ancolie) (Renonculacées) : avril à mai, 25 à 60cm, mellifère
Artemisia alba (Armoise) (Astéracées) : 1m, juin à août, pour brouiller les repères d’indésirables par    l’odeur du feuillage. Fort pouvoir allélopathique ; la tenir éloignée car elle inhibe la croissance de nombreuses plantes.
Bleuet (Centaurea cyanus) (Astéracées) annuelle ou bisannuelle : 60cm, été, mellifère pour les abeilles ; attire des auxiliaires pour la protection des choux et des pommiers
Bourrache (Boraginacées) : 30-40cm, mai à septembre, mellifère ; attire les auxiliaires prédateurs de pucerons, de chenilles et autres insectes ; éloigne escargots et limaces ; répulsif de la piéride du chou, du sphinx et des vers de la tomate, des noctuelles, des doryphores ; c’est un antifongique du fraisier et un excellent engrais vert.
Camomille allemande (Matricaria recutita) (Astéracées) : 60-80cm, juin à août, attire chrysopes et syrphes et des butineurs ; répulsif de parasites ; agit sur les nématodes de la tomate ; favorise la croissance des légumes proches à petite dose ; protège les pommiers contre leurs ravageurs.
Capucine (Tropaéloacées) : juin à octobre, contre les pucerons qui sont détournés des autres plantes ; limitation des carpocapses et des pucerons lanigères par une plantation sous les pommiers ; contre les mouches blanches ; excellente compagne de nombreux légumes
Centaurea (Astéracées) : de 20 à 80cm, de mai à août selon les espèces, attire les auxiliaires : papillons, coccinelles et chrysopes ; indispensable dans le verger.
Chicorée en fleurs :  répulsif des altises ; il est facile de laisser monter quelques salades
Coreopsis (Astéracées) : 40-80cm, juin à octobre, attire les butineurs ; plante hôte d’auxiliaires
Cosmos (Astéracées) : de 20cm à 1,5m selon les espèces, juin à septembre, attire abeilles et papillons ; répulsif des altises et de la piéride du chou ; propriétés nématicides et à ce titre les cultiver l’année précédant la culture de tomates ; hôte d’auxiliaires
Eschscholtzia (pavot de Californie) (Papavéracées) : 15-40cm, mai à août, mellifère
Gaillarde (Astéracées) : 20-70cm, juin à septembre, pour les butineurs ; détruit les nématodes nuisibles par ses sécrétions racinaires
Géranium (Géraniacées) : attire des butineurs et des auxiliaires prédateurs de la mouche blanche et d’acariens
Géranium Herbe à Robert (Géraniacées) : plante sauvage pas envahissante à très longue floraison. Les fleurs sont riches en pollen facilement accessible
Helenium (Astéracées) : 60cm-1m, juin à septembre, propriétés nématicides
Héliotrope (Boraginacées) : 30cm-1m, juin à octobre, mellifère
Hysope (Lamiacées) : 30-60cm, juillet à septembre, mellifère ; attire papillons et pollinisateurs ; répulsive contre fourmis, limaces et escargots
Laiteron (Astéracées) : 30cm-1,50m, juillet à septembre, dite mauvaise herbe, répulsif d’insectes et nématicide après sa décomposition
Lamium album (Lamier blanc ou ortie blanche) (Lamiacées) : 60cm, été, attire les pollinisateurs, surtout les bourdons, et possède des effets répulsifs contre les nuisibles des fruitiers et les doryphores
Lavande (Lamiacées) : 50cm, juin à août, riche en nectar pour les pollinisateurs et les auxiliaires ; répulsif contre les fourmis et certains indésirables
Liatris (Astéracées) : 50cm-1m, juin à septembre, attire les papillons
Linum (lin)(Linacées) :20-50cm, mai à juillet, répulsif des doryphores ; décompacte le sol par ses racines ; favorable à la laitue et à la carotte
Lupin (Fabacées) : 60cm-1,50m, mai à septembre, attire les auxiliaires ; excellent engrais vert
Mélisse citronnelle (Melissa officinalis) (Lamiacées) : 80-100cm, juillet à août, très riche en nectar pour tous les butineurs ; attention à la propagation
Menthe (Lamiacées) : 60cm, juillet-août, attire de nombreux insectes : abeilles, bourdons, papillons, auxiliaires prédateurs ; répulsif des fourmis, des pucerons noirs, de la piéride du chou ; à installer au verger ; attention à son développement
Moutarde (Brassicacées) : attire les pollinisateurs et les auxiliaires dont les syrphes ; protection contre les altises et les chenilles quand elle est en fleur car plante-piège ; engrais vert
Nepeta (Lamiacées) : 30-80cm, juin à septembre, mellifère
Œillet et rose d’inde (Tagètes patula et erecta) (Asteracées) : les plus indispensables ; très florifères ; hôtes d’auxiliaires ; puissants répulsifs olfactifs pour beaucoup d’insectes : aleurodes, altises, mouches blanches, pucerons, certains nématodes, anguillules ; favorisent les légumes proches par leur action racinaire ; aident à lutter contre le chiendent
Papaver orientalis (Pavot d’orient) (Papavéracées) : riche en nectar, pour les pollinisateurs
Pétunia (Solanacées) : 35cm, été, mellifère
Phacélie (Hydrophillacées) : attire les pollinisateurs en masse ; hôte d’auxiliaires prédateurs d’insectes nuisibles ; engrais vert ; les racines ameublissent la terre
Pissenlit (Asteracées) : dès mars, riche en nectar ; attire des auxiliaires dont certains acariens prédateurs
Potentille (Rosacées) : 15-50cm, avril à août, hôte de l’acarien auxiliaire prédateur de l’araignée rouge
Silene latifolia (compagnon blanc) (Caryophyllacées) : attire les insectes plutôt le soir et la nuit
Tabac d’ornement (Nicotiana) (Solanacée) : 60cm-1,50m, été, répulsif des aleurodes et des thrips des PDT
Tanacetum parthenium (grande camomille) (Astéracées) :30 cm, juillet à août, répulsive pour des nuisibles ; attire coccinelles et papillons
Tanacetum vulgare (tanaisie) (Astéracées) : répulsif des fourmis, pucerons, doryphores, vers gris ; aide à la lutte contre la mouche de la carotte et la piéride du chou ; attire les auxiliaires surtout les coccinelles
Trèfle blanc (Trifolium) (Fabacées) :30cm, juin à août, mellifère ; hôte d’auxiliaires : carabes, prédateurs de pucerons, de mouches ; répulsif de ravageurs ; bon compagnon des choux, des pommiers, oignons, fraisier ; engrais vert
Vipérine annuelle (Echium plantagineum) (Boraginacées) : 30-40cm, mai à juillet, très mellifère ; attire toutes sortes d’insectes

Floraison de fin d’été et d’automne
Aster cordifolius ‘Little Carlow’ ou novii-belgii, petits asters, (Astéracées) : 20cm à-1,50m, septembre à octobre, floraison mellifère ; attire les syrphes dévoreurs de pucerons ; graines pour les oiseaux
Bourrache
Colchicum autumnale (Liliacées) : 10cm, septembre à octobre, pour les pollinisateurs
Dahlia (Astéracées) à fleurs simples : été jusqu’aux gelées, mellifère ; hôte de papillons
Erica herbacea (bruyère) (Ericacées) : 50cm, de novembre à avril, très utile pour les derniers et les premiers insectes à sortir
Fenouil (Apiacées) : 1m-1,50m, août à septembre, attire les auxiliaires mais répulsif des papillons
Gaura (Oragranacées) 60cm-1m, de juin aux gelées, mellifère
Tournesol (Helianthus annus) (Astéracées) :2-4m, juillet à octobre, mellifère ; favorise le concombre
Moutarde
Sauge (Salvia) (Lamiacées) : 60cm à 1m, juin à décembre selon les variétés, mellifère
Scabieuse (Dipsacacées) : 20 à 80cm, avril à octobre, très mellifère, attire les papillons
Sedum (Crassulacées) : 10-20cm, de mai à septembre selon les espèces, très mellifère
Solidago (Astéracées) : 40cm à 1m, juillet à octobre, mellifère, très utile en fin de saison
Souci
Thym (commun, citron, serpolet) (Lamiacées) : 10-30cm, juin à octobre, très mellifère ; hôte de certaines chenilles
Verbascum thapsus (bouillon blanc) (Scrophulariacées) : 2m, de juillet jusqu’aux gelées, attire les butineurs, de minuscules guêpes qui parasitent les chenilles, une punaise prédatrice de pucerons du pommier et toutes sortes d’insectes
Verveine de Buenos-Aires (Verbénacées) : 1,50m de juin aux gelées, mellifère
Zinnia (Astéracées) :30-70cm, juin-octobre, mellifère, hôte d’auxiliaires, propriétés nématicides

Quelques arbustes à installer autour du potager
Cotonéaster,
Bulddleia,
Camelia,
Cognassier du Japon,
Symphorine,
Lierre,
Romarin,
Laurier-tin,
Mimosa,
Cornouiller…

Date : 4 mars 2017
Photos / texte : Thérèse

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06Mar

Fleurir le potager par Thérèse

6 mars 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

L’an dernier, nous avons vu l’association entre plantes compagnes, surtout en ce qui concerne les légumes.
L’utilisation des fleurs au potager, outre le rôle de plantes-compagnes, comporte d’autres atouts plus importants.

Les raisons de fleurir son potager et son verger

1. Pour l’esthétique, pour le plaisir des yeux
La plupart des légumes sont verts ou vert-bleuté. En introduisant des fleurs, on crée des contrastes et on ajoute de la gaieté au potager.
On choisira de préférence des fleurs aux couleurs vives plutôt que des couleurs pastel.
Il ne s’agit pas de créer un jardin de fleurs : 20% de la surface maximum seront dédiés aux fleurs.

2. Pour disposer de fleurs à couper
Si les floraisons sont abondantes, on peut toujours faire des bouquets.

3. Pour introduire des fleurs dans la cuisine
A ce propos, une conférence est programmée l’an prochain !

4. Pour faire de l’ombre
Certaines fleurs, par leur hauteur apportent une ombre légère à certains légumes : cosmos, lavatères, amarantes protègent melons, tomates, concombres, bettes aux heures chaudes. Les courgettes apprécient l’ombre des dahlias.

5. Pour pratiquer une agriculture biologique
* En attirant les butineurs par la plantation de fleurs mellifères (nectarifères) Les insectes butineurs, tels que abeilles domestiques (responsables de 80% de la pollinisation), abeilles sauvages, bourdons, papillons seront plus nombreux s’ils trouvent des fleurs riches en nectar pour se nourrir. La pollinisation des fleurs des légumes-fruits en sera renforcée.
* En attirant les insectes auxiliaires. La présence d’auxiliaires nombreux et variés permet de lutter contre de nombreux prédateurs et indirectement contre certaines maladies. Ainsi les larves de syrphes et de chrysopes dévorent les pucerons. S’ils sont attirés seulement par un légume hôte pour y pondre, les insectes auxiliaires adultes puis les jeunes issus de cette ponte ne resteront pas sur la parcelle, n’ayant pas de quoi se nourrir. Si la parcelle est riche en fleurs nectarifères, source de nourriture, les auxiliaires s’y installeront et produiront d’autres générations. De même, les insectes ont besoin d’accumuler des réserves nutritives pour passer l’hiver. La présence de fleurs à floraison tardive couplée à la conservation d’espaces naturels va les y aider.
* En utilisant l’interaction entre plantes compagnes. On a vu les associations entre légumes. Mais il en existe aussi entre légumes et fleurs. Elles permettent de protéger certains légumes de certains ravageurs et même de renforcer leur système immunitaire.
* En utilisant les compétences de certaines fleurs. Par l’odeur qu’elles dégagent, certaines fleurs ont un pouvoir répulsif contre certains insectes et certains parasites. Le brouillage des odeurs les empêche de trouver leurs légumes favoris.
* En attirant des parasites. Certaines fleurs sont le refuge favori de certains parasites, ce qui a pour effet de les éloigner des légumes qui seraient envahis en leur absence.
* En gardant des plantes dites plantes-relais. Elles abritent des pucerons non-ravageurs. Elles serviront d’abri et de nourriture aux auxiliaires quand les autres ravageurs dont ils se nourrissent habituellement, sont absents. A noter qu’il est important de laisser des ravageurs là où ils ne posent pas de problème afin de ne pas détruire tous les auxiliaires.
* En limitant le désherbage grâce aux substances secrétées par les racines, surtout celles des plantes aromatiques. 

Quelques règles à respecter

Où installer des fleurs ?
Il ne faut pas le nier : mettre des fleurs dans son potager va donner un surcroît de travail. Il est important pour le limiter de réfléchir aux emplacements des fleurs lors du dessin du plan de jardin.
Il faut garder un aspect pratique pour la culture des légumes : les fleurs ne doivent gêner ni pour l’entretien ni pour les récoltes. Cependant, il faut qu’elles se trouvent au plus près des cultures, soit qu’elles agissent par brouillage olfactif, soit par interaction racinaire, soit qu’elles servent d’abri ou de réserve de nourriture.
On sèmera des annuelles ou bisannuelles, plantera des vivaces ou laissera des fleurs sauvages
* en bordure des rangs ou entre les rangs en longues bandes
* entre les plantes par pieds isolés ou touffes
* dans les rangs en quinconce
* au bout des rangs
* près des légumes-fruits qui ont besoin des pollinisateurs pour mieux fructifier
* tout autour du potager pour former des haies plus ou moins larges, hautes et denses selon l’espace disponible.
Au verger, on pourra installer des bandes fleuries autour des arbres ou entre les arbres. Une haie servant d’abri et de réserve de nourriture sera la bienvenue.
En dehors du potager et du verger, l’installation de fleurs abritant des auxiliaires est aussi utile près des rosiers et des arbustes sujets à maladies ou attaques de prédateurs.

Quels types de fleurs choisir ?
Il faut que les floraisons soient échelonnées sur presque toute l’année.
* En fin d’hiver et début du printemps pour servir de nourriture aux premiers insectes qui sortent et pour aider à la pollinisation des arbres fruitiers précoces.
* Au printemps et en été pour attirer et fixer les pollinisateurs et les auxiliaires en leur offrant du nectar.
* En automne pour aider les insectes à accumuler leurs réserves nutritives et pour leur servir d’abri, surtout dans la partie haie.

Il faut adapter la hauteur des fleurs aux légumes.
* Les fleurs ne doivent pas priver les légumes de soleil : une hauteur égale en général.
* Les fleurs les plus hautes auront leur place autour du potager, sauf si on les utilise pour ombrer certaines cultures.
* Celles qui servent de barrières olfactives devront être légèrement plus hautes que les légumes à protéger.

Dans le choix des fleurs, il faut privilégier les fleurs simples : les insectes s’y posent plus facilement et tous les insectes, y compris les plus petits, les butinent plus facilement car elles sont plus faciles d’accès.
Il faut éviter d’installer des plantes qui drageonnent telles que certains asters, la consoude, l’oenothera speciosa, la saponaire officinale, la menthe…On les plantera plutôt en périphérie.

Des conseils de culture
Pour les annuelles, on peut, soit semer sous châssis ou en godets puis transplanter quand les plants sont suffisamment développés, soit semer en place en ligne, en poquets ou à la volée. A ce moment-là, il faut être vigilant sur les attaques de limaces.
Les vivaces seront plutôt installées en bordure ou autour du potager pour des raisons pratiques. En général, elles se développent et prennent plus de place risquant de gêner pour les cultures suivantes.
Il faut aussi respecter la rotation des cultures et le bon compagnonnage, ce qui devient compliqué si les vivaces sont installées au milieu des carrés ou des planches.
En revanche, si leur durée de floraison est plus courte, les vivaces demandent moins de temps pour leur culture.
Pour obtenir une floraison plus rapide et plus fournie, il ne faut pas mettre de fumier ou d’engrais riche en azote à l’emplacement choisi pour installer les fleurs. Fumier et engrais favorisent le feuillage au détriment des fleurs. Privilégier les engrais plus fournis en phosphore et potassium.

Petit rappel

Le phosphore (P) a une action importante sur la croissance du végétal, le développement racinaire, et la précocité de la floraison. Son excès bloque l’action d’oligo-éléments et ralentit le métabolisme.

Le potassium (K) favorise la coloration des fleurs, la rigidité des tiges, la résistance aux maladies, la formation de réserves. Son excès a peu de conséquences.

Date : 4 mars 2017
Photos / Texte : Thérèse

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10Jan

La rotation des cultures au potager par Thérèse

10 janvier 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Chacun, en cultivant son potager recherche des plantes saines et un bon rendement sans oublier de respecter la terre. La rotation des légumes va nous y aider.
La succession des légumes a pour objectifs :
* de respecter l’équilibre du sol,
* d’apporter à chaque légume ce dont il a besoin,
* de limiter l’apparition et la propagation de maladies et de ravageurs,
* d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce,
* de valoriser ou d’éviter les influences que les plantes exercent entre elles.
Cela aide aussi à garder un sol souple et propre en limitant le bêchage.

Pour organiser la rotation des cultures au potager, nous retiendrons 2 types de classement des légumes, chaque classement permettant de poursuivre certains des objectifs définis : Voir tableau 1

  1. Classement par familles botaniques : Ce classement permet de limiter la propagation des parasites et des maladies, d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce.
  2. Classement par type de légumes : feuilles, fruits, racines et tubercules, bulbeux, grains : Ce classement permet d’éviter un prélèvement trop important des mêmes éléments nutritifs au même niveau du sol et il facilite les apports d’amendements.

Organisation de la rotation
Pour organiser la rotation, on se base sur le classement par type de légumes et on ne cultive pas à la suite ou dans les 2 ou 3 cultures suivantes un légume de la même famille.
Cette succession peut se faire soit d’une année à l’autre mais aussi dans la même saison.
Selon la place dont on dispose et la quantité de variétés de légumes que l’on veut cultiver, on peut organiser la rotation sur 3, 4 ou 5 ans, soit sur l’ensemble soit sur des parties du potager : Voir tableau 2
1 : Rotation sur 3 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 3 parcelles ou en multiples de 3.
2 : Rotation sur 4 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 4 parcelles ou multiples de 4.
3 : Rotation sur 5 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 5 parcelles ou multiples de 5.

Le plan de culture
Concrètement, il est indispensable de noter sur un carnet, l’organisation et les cultures que vous mettez en place.
En premier lieu, faites le relevé des légumes que vous voulez cultiver et classez-les selon le type de légume : feuille, fruit, racine, bulbe, grain. Voir tableau 3
Ensuite, réservez une page pour chaque parcelle. Y noter les cultures installées et la place qu’elles occupent. Cela permettra d’éviter de cultiver 2 plantes de la même famille côte à côte ou à la suite.
Tracez un plan de votre potager en numérotant les parcelles.
Consultez aussi les tableaux des plantes compagnes
On notera aussi pour chaque parcelle les apports en fumure effectués.

Les apports en fumure
Sur 3 parcelles :
Apport de fumure riche en automne : hiver (compost, fumier), sur la parcelle 1.
Rien pour les 2 autres parcelles.
Sur 4 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais et fumier) sur la parcelle 1.
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 2.
Rien sur les 2 autres.
Sur 5 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais, fumier) sur les parcelles 1 et 2
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 3.
Rien sur les parcelles 4 et 5.
Ensuite, selon le légume cultivé, il faudra apporter un complément si nécessaire surtout sur les légumes racines (exemple les carottes)

Petit rappel : La culture des engrais verts en fin de rotation est un apport d’azote à la terre. Elle peut se faire après la récolte sauf sur les parcelles qui accueilleront les légumes bulbeux et les légumineuses

Des plantes à ne pas cultiver avant et après la culture :
* des Cucurbitacées : les Solanacées,
* de l’aubergine : les Fabacées,
* des Liliacées : les Fabacées,
* de la betterave : la carotte, l’oignon, l’endive,
* de la carotte : la PDT, le maïs, la betterave, l’endive,
* du céleri : la betterave, la carotte, l’endive, le haricot,
* de l’endive : la carotte, le maïs,
* de l’épinard : la carotte, l’endive,
* du haricot : la carotte,
* de la laitue : le haricot,
* de l’oignon : le maïs, la carotte,
* de la PDT : la carotte, l’endive, le poireau,
* de la tomate : la betterave.

TABLEAU 1

LES FAMILLES BOTANIQUES
FAMILLES LEGUMES AROMATIQUES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri, céleri-rave, fenouil, panais angélique, cerfeuil, coriandre, persil
Astéracées (composées) artichaut, cardon, chicorée, endive, laitue, salsifis, topinambour estragon
Brassicacées (crucifères) choux, navet, radis, roquette, rutabaga, moutarde raifort
Chénopodiacées betterave, épinard, poirée
Cucurbitacées citrouille, concombre, courge, courgette, cornichon, pâtisson, potimarron, potiron
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche, trèfle lupin
Lamiacées crosne basilic, marjolaine, mélisse, menthe, origan, sariette, sauge, thym
Liliacées ail, asperge, échalote, oignon, poireau
Solanacées aubergine, piment, poivron, pomme de terre, tomate, physalis
Valérianacées mâche
LES TYPES DE LEGUMES
Légumes feuilles (ceux dont on consomme la tige ou la feuille) salades, choux, épinard, poirée, céleri, endive, fenouil, poireau, mâche, oseille
Légumes racines et tubercules carotte, navet, radis, céleri-rave, betterave, pomme de terre, topinambour, panais, salsifis
Légumes bulbeux ail, oignon, échalote
Légumes fruits aubergine, citrouille, courgette, concombre, cornichon, melon, poivron, tomate
Légumes grains ou légumineuses haricots, fèves, pois, lentilles
Légumes vivaces artichauts, rhubarbe, asperges, fraisiers

TABLEAU 2

ROTATION DES CULTURES
ROTATION SUR 3 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3
ANNEE 1 légume feuilles et fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles et fruits
ANNEE 3 légume grains légumes feuilles et fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 4 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4
ANNEE 1 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles
ANNEE 3 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles légumes fuits
ANNEE 4 légumes grains légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 5 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4 PARCELLE 5
ANNEE 1 pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre
ANNEE 3 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles
ANNEE 4 légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits
ANNEE 5 légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux

TABLEAU 3

ROTATION DES CULTURES
FEUILLES ET TIGES
Apiacées (ombellifères) céleri à côtes, fenouil
Astéracées (composées) cardon, chicorée, endives, laitues
Brassicacées (crucifères) choux, roquette
Chénopodiacées épinard, poirée
Liliacées poireau
Valérianacées mâche
FRUITS
Cucurbitacées citrouille, concombre, cornichon, courgettes, courges, melon, pâtisson, potimarron
Solanacées aubergine, physallis, piment, poivron, tomate
RACINES ET TUBERCULES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri-rave, panais
Astéracées (composées) salsifis, topinambour
Brassicacées (crucifères) navet, radis, rutabaga
Chénopodiacées betterave
Lamiacées crosne
Solanacées pomme de terre
BULBES
Liliacées ail, échalote, oignon
GRAINS
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche

Date : 7 janvier 2017
Photos et texte : Thérèse

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05Déc

La culture des poireaux par Thérèse

5 décembre 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Nom scientifique : Allium porrum de la famille des Alliacées
C’est un légume d’origine méditerranéenne qui est maintenant cultivé dans le monde entier.
Il a de nombreuses qualités :
* il est riche en vitamines B9, C et E, en pro-vitamines A
i* l contient du fer et du potassium
* riche en fibres (3,2g pour 100g), il favorise le transit intestinal
* peu calorique, il convient bien aux régimes
* il est diurétique
* en sirop, il a une action sur les voies respiratoires
* en lotion, il embellit la peau et aide à lutter contre boutons et rougeurs ainsi que contre les piqûres d’insectes.
* il se cuisine facilement et entre dans beaucoup de recettes.

Culture
Le semis : Les graines germent à une température comprise entre 10 et 15°C. On sèmera sur couche chaude en février, sous châssis, tunnel ou serre froide dès début mars pour les poireaux d’été, en pleine terre vers fin mars début avril pour les poireaux d’hiver et fin août pour les poireaux de printemps.  On sème dans un sillon de 5mm de profondeur et on plombe le sol. Il faut semer clair pour avoir des plants plus gros et espacer les rangs pour pouvoir désherber. En couvrant avec un voile de forçage, on évite les attaques de mouche et on favorise la pousse.
Le sol : A exposition ensoleillée, la culture se fait dans un sol bien travaillé et enrichi en compost. Le mieux est d’avoir étalé le compost à l’automne. Pour les poireaux, il faut compter 2 à 4kg au m² car c’est un légume gourmand.
Le repiquage : dès que les plants ont le diamètre d’un crayon, soit environ 3 mois après le semis. Il faut habiller les plants : on recoupe les racines à 4 5cm et le haut du feuillage. Dans un sillon profond de 5cm qui aura été inondé avant si la terre est sèche, avec un plantoir, on forme le trou, on enfonce le plant sans retourner les racines, on rebouche en enfonçant le plantoir sur le côté ce qui tasse la terre en même temps. Il faut un espacement de 10 à 15cm entre les plants et 30cm entre les rangs. Il ne reste plus qu’à arroser abondamment en inondant le sillon plusieurs jours de suite pour une bonne reprise.
Le buttage : Pour obtenir des fûts blancs et longs, il est indispensable de les butter. Quand ils sont déjà bien développés, avec une houe, ramenez la terre de chaque côté des poireaux en creusant un sillon entre les rangs. On peut procéder en 2 fois, au fur et à mesure de la croissance du fût. Veillez à ne pas mettre de la terre entre les feuilles. Ensuite, il faut pailler.
Le paillage : Choisissez un paillage de feuilles mortes qui gardera le sol souple, à l’abri du gel, permettant un arrachage au fur et à mesure des besoins. En se décomposant, elles nourriront le sol et les êtres vivants qui s’y trouvent. Un paillage épais permet en plus de blanchir les fûts. N’hésitez pas à couper les feuilles retombantes des poireaux pour faciliter l’installation de ce paillis.
L’arrosage : Il faut arroser seulement en cas de sécheresse ou de fortes chaleurs.
La rotation : Le poireau étant autocompatible, on pourrait le laisser à la même place sauf s’il y a eu des attaques de ravageurs l’année précédente. Mais comme il est gourmand, le sol risque de s’épuiser. Mieux vaut le planter après des pommes de terre, après des légumineuses ou après des légumes feuilles ou fleurs peu gourmands.
Après des poireaux, on cultivera des légumes racines.

Les plantes compagnes du poireau :
* le céleri-rave : moins de mauvaises herbes, moins d’insectes et meilleure récolte
* la carotte : bénéfique pour les 2, chacun repoussant les ravageurs de l’autre
* le fraisier : le poireau bénéficie au fraisier par son action fongicide et acaricide
* l’asperge : il prévient le rhizoctone de l’asperge( pourriture des racines)
* la laitue, la mâche, la tomate, le fenouil, l’artichaut

Les plantes mauvaises compagnes :
La bette, la betterave, le concombre qui contrarie la germination et le développement, le chou, le haricot, le persil, le pois et la pomme de terre.

Les ravageurs

 

La teigne du poireau
Ce ravageur s’attaque aussi aux Alliacées.
On l’appelle aussi le ver du poireau.
Les symptômes : croissance ralentie, feuilles lacérées, galeries dans le fût. Cela peut aboutir au pourrissement complet.
Le responsable est un petit papillon nocturne (Acrolepiopsis assectella) qui est attiré par le composé soufré très volatile dégagé par les Alliacées. La femelle pond sur les feuilles ou au pied du poireau jusqu’à une centaine d’œufs en 20 jours. Après 4 à 6 jours d’incubation, les larves naissent et se déplacent le long de la plante, puis creusent des galeries et s’enfoncent à l’intérieur du fût où elles poursuivent leur développement. Ensuite, la chenille sortira du poireau pour tisser son cocon pour se nymphoser afin que le cycle recommence.
Les vols de ces papillons se produisent de mars à mai et surtout de juin à octobre lorsque la température dépasse 10-12°C la nuit.
La prévention :
* favoriser la présence d’oiseaux et de coléoptères qui mangent les chenilles ou de certains insectes qui les parasitent.
* ne pas laisser sur le sol les déchets de poireaux qui ont été attaqués
* ne pas replanter au même endroit ni à proximité
* associer aux poireaux des carottes et des céleris dont les composés dégagés brouilleraient les repères des papillons
* laisser sécher 2 à 4 jours au soleil les plants préparés avant de les repiquer. Cela a pour but de permettre aux composés aromatiques que dégagent les poireaux lorsqu’on raccourcit feuilles et racines de s’évaporer et ainsi de moins attirer les papillons.
Les moyens de lutte :
On ne peut intervenir qu’au stade du papillon ou de la jeune larve se déplaçant sur les feuilles.
Un piège à phéromones placé au-dessus des poireaux permet de repérer les vols et peut suffire si la parcelle est petite. On peut aussi alors traiter avec le bacillus thuringiensis, traitement à effectuer le soir car les UV détruisent les bacilles et avec une température comprise entre 15 et 22°C
Le meilleur moyen de lutte reste la pose d’un voile anti-insectes. On le posera entre mars et mai, puis de juin à octobre, voire novembre si le temps reste doux.
Si vos poireaux ont été attaqués, vous pouvez les couper même près de la base, ils repousseront.
Le traitement à l’eau de javel est à bannir. L’eau de javel détruit les microorganismes du sol car elle produit des substances toxiques pour la faune souterraine et elle oxyde l’humus par le sodium qu’elle contient.
Le traitement à la nicotine était utilisé par nos anciens depuis le XVIème siècle : 50g de tabac/l d’eau que l’on fait bouillir 1/2h, dilué ensuite avec 4 fois son volume. Attention, cette décoction est toxique : bien se protéger pour la pulvérisation et attendre 10 jours avant de consommer les poireaux. Elle est aussi toxique pour tous les autres insectes.

La mouche mineuse
Arrivé en France en 2003 voire 2001, ce ravageur s’est répandu et cause d’importants dégâts sur les poireaux et autre Alliacées.
Il s’agit d’une petite mouche grise (Phytmomyza gymnostoma) de 3mm de long. On observe 2 périodes de ponte : avril-juin et août-novembre. Les mouches se posent sur les feuilles pour se nourrir et pour pondre. On peut repérer les piqûres alignées régulièrement sur les bords des feuilles produisant une décoloration du tissu. Les larves sont des petits asticots jaunes qui creusent des galeries verticales qui ne pourrissent pas mais font éclater les feuilles. Ensuite la nymphe se trouve à l’intérieur d’un pupe brun-rougeâtre de 3,5mm (sorte de capsule). Les pupes résistent à l’hiver et sont capables de se déplacer. Elles ne sont pas éliminées dans le compost.
Il n’y a aucun traitement contre ce ravageur. Tout passe par la prévention.
* éliminer toutes les pupes des déchets de culture. C’est un travail long mais indispensable
* faire une rotation d’un an sans Alliacées à la place infestée
* poser des pièges jaunes croisés au-dessus des cultures ; c’est surtout efficace au printemps
* poser un voile anti-insectes ; il est indispensable qu’il soit bien hermétique et qu’il ne touche pas les feuilles car les mouches sont capables de pondre à travers. (voile de maille inférieure ou égale à 0,8mm)
* essayer l’aneth qui repousserait la mouche mineuse semer des fleurs simples près des poireaux pour attirer les auxiliaires.
Il semble en effet qu’au bout de 3 ans, les attaques soient moins virulentes, peut-être par la présence de prédateurs qui parasitent les mouches et régulent leur population. Il est donc judicieux de favoriser la biodiversité.
Enfin, si vos poireaux sont attaqués, ne les arrachez pas car ils se redresseront au cours de l’hiver par la pousse de nouvelles feuilles au centre du fût.

La rouille
Elle survient lors d’automne pluvieux. Un excès d’engrais azotés la favorise ainsi qu’un repiquage trop serré empêchant une bonne ventilation.
Lutte contre la rouille : infusion de tanaisie (100g/l diluée à 20%)

Le mildiou
Il survient lors d’hiver doux et entraîne le dessèchement du plant. Utiliser une décoction de prêle (50g/l diluée à 1/5).

Des variétés :
Poireaux d’été et d’automne
* Blaugrüner Herbst : bleu-vert, long fût, bon rendement
* Electra: fût court, rustique
* Géant Précoce : très précoce, gros fût court
* Gros long 2 : vert clair, fût 1/2 long et volumineux, pour fin août
* Haldor: vert foncé, long fût, pour un semis dès février
* Hilari : fût très long, récolte d’automne
* Jaune Gros du Poitou : précoce et productif, croissance rapide
* Maxim : précoce, fût très long

Poireaux d’hiver :
* Blaugrüner Winter : résistant au froid et au ver du poireau, supérieur à bleu de Solaise
* Bleu d’hiver : fût large et épais, croissance rapide
* Bleu de Solaize : résistant au froid
* Géant d’hiver ou géant 2 bio : vert, 1/2 long, tiges épaisses et lourdes, pour janvier
* Long de Mézières : long fût blanc
* Malabar : gros fût court, rustique
* Monstrueux d’Elbeuf : précoce, fût gros et court
* Monstrueux de Carentan : vert, fût court, très rustique et productif
* Musselburgh : fût long et épais, pour toutes saisons, semis dès mars
* Northern Lights : bleu-vert à violet en hiver, robuste
* Saint-Victor : gros fût court
* Sultan F1 : vert foncé, excellente saveur, résistant à la rouille, récolte de fin d’hiver

4 variétés à végétation rapide sans repiquage, aux fûts longs :
* F1 Faraday : semis de septembre à mars
* F1 Easton : type géant d’été
* F1 Longton : gros fût, résistant au ver du poireau
* F1 Vitation : récolte en fin d’hiver

Date : 3 décembre 2016
Photos / Texte : Thérèse

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02Oct

La culture des légumineuses : fèves et pois par Thérèse

2 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Les fèves
Originaire des régions de la mer Caspienne, la culture des fèves remonte à l’antiquité.
La fève ou Vicia faba fait partie de la famille des Fabaceae appelées couramment légumineuses.
Les fèves représentent un excellent atout dans une alimentation diversifiée.
Elles peuvent se consommer crues ou cuites, fraîches ou sèches.
Elles sont riches en protéines, en glucides, en minéraux (magnésium, calcium, potassium) mais pauvres en calories. Leur richesse en fibres facilite la digestion. Elles peuvent même entrer dans le régime des diabétiques car elles n’influent pas sur la glycémie.

La culture des fèves est facile
Elles se sèment en sillons dans un sol propre ameubli sur 30cm à la grelinette.
En général, la terre de culture ne nécessite pas d’apport. Si on veut enrichir le sol, il faudra utiliser un compost complètement mûr ou apporter de la potasse une semaine avant le semis. On n’apporte pas d’azote car la fève en se développant absorbe et fixe l’azote de l’air au niveau de ses racines.
Pour le semis, deux possibilités : en poquets de 2 graines tous les 25 cm ou en lignes un grain tous les 10cm. Selon la période de semis, on enfonce les grains plus ou moins profond : à 4cm au printemps, à 7/8cm en automne. On écartera les rangs de 40cm, sachant qu’il est souvent nécessaire de les tuteurer avec quelques branchages.
Par expérience, je préfère les cultiver en rangs isolés, ce qui facilite le tuteurage et la cueillette, et permet de mélanger les cultures afin de contrer les attaques de pucerons.
La levée dépendra de la chaleur du sol : en général une dizaine de jours. Ensuite, il faut maintenir le sol propre jusqu’au buttage quand les plants atteignent 15-20cm. A ce moment-là, on paillera entre les rangs pour conserver l’humidité ou la chaleur du sol et pour limiter les adventices.
Quand les tiges portent plusieurs rangs de fleurs, on peut pincer au-dessus du 6ème rang : Cela permet d’éviter que les tiges ne se couchent sous le poids des gousses et de lutter préventivement contre les pucerons noirs qui s’installent souvent sur le haut des tiges.
Pendant la durée de la culture, on veillera à maintenir le sol humide, la fève n’aimant pas la sécheresse.

Le choix de la date de semis
Selon le climat, il y a deux possibilités : en automne, d’octobre à début décembre, ou au printemps de mi-février à avril. Les fèves peuvent résister aux petites gelées non continues jusqu’à moins 5°C mais elles n’aiment pas les grandes chaleurs et la sécheresse. Une culture tardive est donc à exclure.
Un semis en automne quand la terre est encore chaude peut être envisagé dans notre région, éventuellement en plaçant un tunnel en janvier si la température descend.
Sur les cultures d’automne, l’attaque de pucerons, qui se fait sur le haut des tiges, sera moins gênante dans la mesure où les gousses seront déjà formées et pleines.
La récolte intervient dans les 3 mois après le semis pour les fèves semées au printemps, à partir d’avril pour celles semées en automne.

Parasites et maladies possibles
* Les pucerons noirs : Comme ils se multiplient rapidement, ils peuvent compromettre la formation et le développement des gousses si l’invasion est trop forte. En prévention, on diversifiera les cultures voisines pour permettre la présence de coccinelles et autres insectes auxiliaires. La plantation de capucines à côté des fèves offrira aux pucerons un autre terrain de développement et limitera l’invasion sur les fèves. On utilisera aussi des pulvérisations de plantes répulsives : ail, menthe poivrée, rhubarbe, tanaisie, tomate. ( cf les infusions, décoctions et purins). On peut aussi retirer à la main les premiers pucerons.
* Le mildiou et l’oïdium : en action préventive, on utilise du purin d’ortie ou de tanaisie. Sinon on traitera le mildiou avec de la bouillie bordelaise.

Les plantes compagnes :
L’artichaut, l’aneth, la laitue sont de bonnes compagnes de la fève.
Par contre, la fève ne supporte pas le voisinage des Alliacées (ail, échalote, oignon) ainsi que celui de la betterave.

Une idée d’associations :
On sème les fèves en sillons espacés d’un mètre. D’un côté, on repique des choux à 25cm des fèves. Entre les choux, on repique des laitues qui ont une durée de culture courte et des fleurs. De l’autre côté, on sème des haricots (selon la date du semis) et des légumes racines. Les fèves feront office de brise-vent et apporteront de l’azote pour les légumes gourmands.

La rotation des cultures :
Il faut attendre 4 ans avant de cultiver des fèves sur le même sillon.

L’apport au sol :
Les fèves fixent l’azote de l’air. Elles enrichissent le sol en libérant cet azote par les nodosités se trouvant sur les racines où il s’est fixé. Plutôt que d’arracher les tiges, il vaut mieux les couper et les laisser se décomposer dans le sol. Le feuillage restant peut être broyé à la tondeuse et déposé comme paillage sur le sol en vue de sa décomposition. On installera ensuite des cultures gourmandes comme les laitues, les poireaux ou les choux après avoir passé la grelinette pour décompacter le sol.

Les variétés de fèves :
* ‘Aguadulce’: la plus connue, longues cosses, très hâtive, pour une consommation des graines jeunes;
* ‘3 fois blanche’: rustique;
* ‘Red Epicure’: résistante au froid et d’une jolie couleur;
* ‘Primabel’: un très bon rendement;
* ‘De Séville’: précoce, longues cosses;
* ‘Hystal’: très précoce;
* ‘Aquitaine’: la plus précoce;
* ‘The Sutton: précoce, forme naine;
* ‘Express Eleonora’: croissance forte et rapide, longues cosses de fèves blanches;
* ‘Hangdown Grünkerning’: précoce, longues cosses de fèves vertes;
* ‘Ratio’:haut rendement, plusieurs tiges bien rigides;
* ‘Grenn Windsor’: ancienne variété, cosses courtes, adaptée à la congélation;
* ‘Karmazyn’: grains roses très gustatifs;
* ‘Masterpiece Green Longpod’: grains verts de qualité supérieure, récolte remarquable;
* ‘Longue de Belgique’: précoce résistante au froid, grains verts.

Les pois
Le pois, Pisum sativum, fait également partie de la famille des Fabaceae.
C’est un légume riche en protéines, en fibres, en potassium et en vitamines qui apporte 81 calories pour 100g.

Les variétés de pois :
On peut regrouper les pois en 2 grands groupes :
* Les pois à écosser.
* Les pois gourmands ou mangetout ou beurre.
Dans chaque groupe, on trouvera des pois à grains ronds ou lisses et des pois à grains ridés et dans chacun de ces sous-groupes, des pois nains et des pois à rames.

Les pois à écosser.
* Les pois à gains lisses sont les plus rustiques et les plus précoces. Ils peuvent être semés en automne, d’octobre à début décembre quand la terre est encore chaude, ou au début du printemps, à partir de mi-février jusque fin avril, selon les régions. Dans des gousses jeunes, ces pois sont fins et tendres. Ces pois résistent à des gelées non continues de moins 5 à moins 10°C.
* Les pois à grains ridés se sèment au printemps à partir de mi-mars jusqu’à fin mai. Les grains récoltés sont plus gros, plus sucrés et tendres plus longtemps. Les plants résistent mieux à la chaleur. Ils aiment l’humidité. Ils sont plus productifs.

Les pois mangetout
A grains lisses ou à grains ridés, le semis est plus tardif, en mars, avril, mai, juin selon les variétés.
On consomme les jeunes cosses. La récolte doit être régulière tous les 2 à 3 jours.

Les conditions de culture.
Les pois se cultivent au soleil non brûlant ou à mi-ombre. Ils n’aiment pas le calcaire, les sols lourds et la chaleur. La température idéale se situe entre 18 et 23°C le jour et 7 à 10°C la nuit. L’arrosage sera limité en début de culture pour favoriser la production de fleurs (sans sécheresse cependant) et régulier sans excès par la suite.
Si le sol est trop lourd, on sèmera dans des sillons remplis de compost bien mûr.
On sème les pois en lignes tous les 2 à 3cm ou en poquets de 5 à 6 graines tous les 50cm.
En automne, le sillon fera 6/8 cm de profondeur et au printemps 3/4cm. Après avoir recouvert les graines, il vaut mieux poser un filet pour protéger le semis des oiseaux. Une lutte préventive contre les mulots est souvent nécessaire : soit planter quelques ardoises en travers des sillons, soit planter des tiges de laurier sauce le long des sillons pour un effet répulsif.
Les pois seront buttés une première fois 15 jours après la levée et une deuxième fois 15 jours plus tard. Ensuite, on paillera entre les rangs.
Si l’on sème des pois à rames, on installera des filets avant le semis et les rangs seront espacés de 1m.
Si l’on sème des pois nains, les rangs seront espacés de 50cm et on installera des tuteurs avec des branchages (taille d’arbustes) quand les pois auront été buttés. Les pois nains se couchent souvent quand ils sont couverts de gousses.
Pour hâter le semis de février, on peut installer un tunnel plastique quelques semaines auparavant. Cela permet d’assécher le sol, de le réchauffer et de protéger ensuite le semis des écarts de température et des oiseaux.
La récolte, pour les semis de printemps, a lieu 3/4 mois après le semis, et, pour les semis d’automne, au printemps.

Les plantes compagnes
Les pois aiment le voisinage des carottes, du céleri, des choux, de la laitue, des navets, des pommes de terre, des radis. Cela permet d’envisager des associations diverses au printemps avec des semis ou des plantations au même moment.

Les apports au sol
Ils sont les mêmes que pour les fèves. On gèrera les tiges de la même façon et on profitera de l’apport d’azote pour les cultures suivantes.

Les maladies et parasites possibles
* Le mildiou et l’oïdium : à prévenir ou traiter comme pour les fèves.
* Les sitones : Ce sont des charançons qui causent des dégâts sur les feuilles en début de culture. On les détruit en poudrant le feuillage avec de la cendre de bois.
* Les thrips : Ce sont des insectes de 1 à 2mm, difficiles à repérer. Ils occasionnent des taches ou des marbrures sur le feuillage. On évite la prolifération en arrosant les feuillages. On peut traiter avec une décoction d’ail additionnée de savon noir.
* Les tordeuses de pois : Ce sont des petites chenilles qui attaquent le feuillage. Le mieux est de couper les feuilles atteintes dès qu’on les repère et d’attirer les auxiliaires.

La rotation des cultures
Il faut respecter une rotation de 3/4 ans.

Les variétés
1 Les pois à écosser
-nains à grains lisses ou ronds :
* ‘Caractacus’ : le plus hâtif, à semer en novembre, très productif
* ‘Charmette’ : 40 à 50cm, très hâtifs, très fins
* ‘Feltham First’ : 45cm, idéal pour les semis d’automne, haut rendement
* ‘Petit provençal : rustique et hâtif, gousses de7 à 9 grains
* ‘Douce Provence’ : très précoce
* ‘Proval’ : 40cm, précoce, amélioration de ‘Douce Provence’ et de ‘Petit Provençal’

-à rames à grains lisses ou ronds :
* ‘Meiköningin’ :1,40 à 1,50m
* ‘Roi des conserves’ : tout est dit !

-nains à grains ridés :
* ‘Karina’ : très productif, précoce
* ‘Merveille de Kellvédon’ : excellent, très précoce, récolte abondante
* ‘Progres 9’ : précoce et productif

–à rames à grains ridés :
* ‘Ambassador’ : 75cm, très productif
* ‘Hurst green Shaft’ : très sucré, très productif, haut rendement
* ‘Onward’ : 60cm, semi-tardif
* ‘Rondo’ 90cm, vigoureux
* ‘Téléphone’ : hâtif, 2m, très productif
* ‘Senator’ :90cm à 1,10m, semi-tardif, sucré et fondant
* ‘Télévision’ : 1,50m, moins productif que Téléphone

2 les pois gourmands ou mangetout
-nains
* ‘Ambrosia’ : 70cm, rustique et productif
* ‘De Grace’ : 70 à 80cm, hâtif et productif, grains ronds
* ‘Heraut’ : 70 à 80cm, hâtif et très productif
* ‘Norli’ : 50cm, très productif, très bonne tenue
* ‘Oregon Sugar Pod’ : 60cm, excellent, congélation

– à rames
* ‘Weggiser’ : 1,50m, croissance rapide
* ‘Sugar Snap Delikett’ : 90cm, peut se semer dès janvier
* Vroege Hendriks : 1,20m, variété ancienne, pois tendre, supporte les gelées légères.

Date : 1er octobre 2016
Photos / texte : Thérèse

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05Mar

Les plantes compagnes par Thérèse

5 mars 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Ail                      Liliacée insecticide, nématicide, antibiotique, répulsif des campagnoles betterave, carotte, laitue, chicorée, épinard, tomate, fraisier, framboisier, arbres fruitiers, rosiers chou, pomme de terre, haricot, pois, fève, artichaut, asperge éviter après ail, oignon, échalote, poireau
Artichaut      Astéracée hôte d’auxiliaires chou, laitue, épinard, fève, poireau, persil ail
Asperge  Asparagacée fort pouvoir alllélopathique betterave, bette, les chicorées, les Liliacées autotoxique après 10 ans
Aubergine Solanacée haricot  pomme de terre idéal après ail, échalote, oignon, poireau
Basilic          Lamiacée répulsif aleurodes et pucerons, hôte auxilaires Curcubitacées, tomate, fenouil, fève, choux, fenouil, asperge absinthe
Bette Chenopodiacée mauvaise compagne autotoxique
Betterave Chenopodiacée céleri, coriandre, laitue, ail, oignon, chou, panais asperge, épinard, haricot, poireau, tomate
Carotte              Apiacée ail, échalote, oignon, poireau, laitue, pois, radis, tomate, haricot, les aromatiques aneth, maïs, bette idéal après ail, échalote, oignon, poireau
 Céleri                   Apiacée choux, poireau, fenouil, tomate, haricot, pois, oignon, betterave, les  Cucurbitacées autocompatible, idéal après ail, échalote, oignon, poireau,
Cerfeuil        Apiacée répulsif fourmis, pucerons, limaces, antifongique salades, radis, chou-fleur, chicorées
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Chicorées sauvages, endive, Astéracées nématicide, antimicrobien cerfeuil, navet asperge
Chicorées Scaroles Frisées Astéracées épinard asperge, chou de Bruxelles, navet
Choux        Brassicacée betterave, céleri, haricot, concombre, laitue, PDT, épinard, tomate,  fève, pois, artichaut, cerfeuil, frisée, ail, oignon, poireau, fraisier, radis, scarole, fenouil, autotoxique, 4 ans dans la rotation
Ciboulette Lilliacée répulsif, antifongique carotte, concombre, courge, fraisier, tomate, PDT,  arbres fruitiers asperge, haricot, radis
Concombre Cornichon Cucurbitacées répulsif nématodes betterave, céleri, chou, coriandre, ail, haricot, oignon, pois, radis fenouil, laitue, poireau, scarole, navet, poivron,melon, courgette, PDT, tomate autotoxique
Coriandre    Apiacée répulsif mouche de la carotte, hôte auxiliaires carotte, choux, betterave, PDT, pois, Cucurbitacées fenouil
Courges Cucurbitacées asperge, céleri, choux, haricot, laitue, mâche, maïs, pois, oignon, basilic, ciboulette, coriandre, origan PDT, radis, fenouil, tomate autotoxique
Echalote         Lilliacée répulsif de la mouche de la carotte carotte, betterave, laitue, tomate choux, pois, haricot, fève autotoxique, 4 ans dans la rotation
Epinard Chenopodiacée engrais vert bon voisin en général bette, betterave, fenouil, pomme de terre autotoxique
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Fenouil                   Apiacée hôte d’auxiliaires, répulsif, fort pouvoir allélopathique basilic, céleri, poireau, tomate, haricot, fève, pois, échalote, absinthe, coriandre, épinard, les Cucurbitacées autotoxique
Fève                     Fabacée basilic, choux, laitue, maïs, PDT ail, échalote, oignon, poireau, fenouil
Fraisier          Rosacée ail, ciboulette, échalote, oignon, poireau, épinard, haricot, laitue, mâche, navet  choux, fenouil, 6 ans dans la rotation
Haricot            Fabacée betterave, carotte, céleri,  concombre, épinard, courges, oignon, choux, radis, laitue, fraisier, PDT ail, échalote, oignon, poireau, ciboulette, pois, fenouil
Laitue       Astéracée betterave, carotte, céleri, concombre, fraisier, oignon, poireau, potiron, radis, choux, épinard, fève, navet, artichaut, cerfeuil persil, céleri
Mâche Valérianacée oignon, poireau, potiron choux
Maïs                Poacée betterave, haricot, pois, potiron, concombre laitue, oignon, carotte, céleri, chou-fleur autocompatible
Melon Curcubitacée haricot, laitue, basilic concombre, courges autotoxique éviter après tomate et poivron
Navet  Brassicacée pois, chicorées sauvages, épinard, fraisier frisée, scarole, fenouil, concombre
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Oignon           Liliacée répulsif  carotte, laitue, mâche, poivron, radis, tomate, fraisier haricot, pois, fève autoincompatible, 3 ans dans la rotation
Persil             Apiacée répulsif oignon, tomate, artichaut, asperge céleri, pois, laitue, poireau
Poireau         Liliacée  carotte, céleri, fraisier,asperge, laitue, mâche, tomate, fenouil, artichaut bette, betterave, choux, haricot, persil, pois autocompatible
Pois                Fabacée PDT, laitue, carottes, navet, concombre, chicorées, maïs, courges, navet, choux, céleri ail, échalote, oignon, poireau, persil, tomate, fenouil, autotoxique, 4 ans dans la rotation
Poivron Solanacée oignon, carotte, pois aubergine, courges, épinard, tomate idéal après Allium, choux, maïs
Pomme de terre Solanacée céleri, choux, coriandre, fève, haricot, pois, radis, coriandre tomtae, courges, carotte, oignon, melon, épinard, concombre, cornichon autotoxique, 4 ans dans la rotation
Radis   Brassicacée carotte, concombre, cornichon, céleri, épinard, PDT, tomate, oignon, pois, cerfeuil, laitue, haricot ciboulette, choux
Tomate Solanacée fort pouvoir alllélopathique basilic, asperge, céleri, choux,  concombre, haricot, oignon, persil, poireau betterave, aubergine, courges, épinard, PDT, pois, fenouil, poivron, carotte, laitue, chicorées idéal après Allium, choux

association légumes et fleurs       association légumes et fleurs en carré

Date : 5 mars 2016

Texte / Photos : Thérèse

 

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08Fév

Bien travailler le sol dans un potager déjà installé par Thérèse

8 février 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Dès que l’hiver s’éloigne, le jardinier songe à travailler le sol pour permettre de nouvelles cultures.
Les buts fixés : décompacter le sol, l’aérer, le débarrasser des adventices, apporter du fumier, permettre le réchauffement des couches profondes. La solution traditionnelle consiste à bêcher ou à labourer.
Mais on entend de plus en plus parler du phénomène de fatigue des sols.
Mal connu, il y a une dizaine d’années, ce phénomène de fatigue des sols est dû à un travail intensif, aux apports d’engrais de synthèse, aux désherbages chimiques. Ceci se produit également, à moindre échelle peut-être, dans nos potagers. Avec un manque de matières organiques, la terre se minéralise, le sol est lessivé : il ne garde plus les éléments nutritifs.
Les études entreprises pour lutter contre ce phénomène ont permis de mieux comprendre ce qui fait la richesse du sol et comment on peut la préserver, l’enrichir, voire la rétablir.

Le sol, un écosystème complexe

 

Un sol vivant abrite des milliers d’organismes différents :
* des bactéries
* des protozoaires (ce sont des animaux unicellulaires),
* des nématodes (ce sont des vers),
* des vers de terre,
* des arthropodes (invertébrés) parmi lesquels on trouve des insectes (coléoptères, fourmis, collemboles), des crustacés (cloportes), des arachnides (araignées, acariens, mites…) des myriapodes (mille pattes),
* des champignons…

Au nombre de plusieurs milliards dans une poignée de terre, ces organismes vivants différents forment l’un des écosystèmes les plus complexes de la nature.
On les trouve dans les 20 premiers cm du sol, 90% étant dans les 10 premiers cm.
Actuellement, on estime que moins de 10% de ces organismes sont identifiés.
Chacun y joue un rôle qu’il soit bénéfique ou pathogène.

– Les bactéries : 100 millions par g de sol. Elles participent à la décomposition de la matière organique, stabilisent les agrégats, stimulent la croissance des plantes, régulent d’autres microorganismes et dégradent certains polluants et certains pesticides.

– Les protozoaires : de 1 000 à 1 million par g de sol. Ils minéralisent les nutriments pour les rendre disponibles pour les plantes et pour d’autres organismes. Ils ont aussi un rôle de prédateur de certaines bactéries et de certains champignons.

– Les nématodes : 1 à 30 millions par m² de sol. Ils minéralisent les nutriments, régulent les populations de bactéries et de champignons. Ils servent aussi d’alimentation pour des organismes de niveau supérieur. Certains sont responsables de maladies pour les cultures mais d’autres sont des prédateurs d’organismes pathogènes.

– Les arthropodes : 260 millions par m². Ils ont un rôle de broyage et de brassage de la matière organique, ils disséminent les microorganismes dans le sol, ils contrôlent les ravageurs et améliorent la structure du sol par la production de fèces (matières fécales) riches en matière organique.

– Les vers de terre : leur présence est le signe du bon état de santé de la terre, de quelques dizaines à quelques centaines par m². On les regroupe en 3 types selon la profondeur où ils vivent : en surface, à moyenne ou à grande profondeur. Se nourrissant de végétal mort, ils ont un rôle de décomposeur et ils effectuent le brassage du sol par les galeries qu’ils creusent. On estime de 1 à 3 t la terre remuée par ha par jour. Ce brassage de la terre permet l’enfouissement de la matière organique et la remontée de terre minéralisée. Les galeries augmentent la porosité du sol, assurent son aération et sa capacité de rétention en eau, favorisant ainsi une plus forte activité microbienne et une plus grande disponibilité d’éléments minéraux. La terre étant bien ameublie, la pénétration des racines est améliorée.
Tout ceci permet d’augmenter la productivité végétale.
Les vers de terre sont également une ressource alimentaire pour de nombreux animaux (oiseaux, hérissons…)

– Les champignons : Ils forment environ 50% de la biomasse du sol, soit environ 10 000 km de filaments par m². Ils ont un rôle de décomposition de la matière organique en cellulose puis en humus ; ils régulent les populations de nuisibles aux cultures tels que les nématodes ; ils améliorent la nutrition des plantes car ils solubilisent et transportent des minéraux (phosphore et micro éléments) ; ils dégradent certaines substances comme les pesticides ; ils assurent la cohésion des particules minérales et ils sont sources d’alimentation pour de nombreuses espèces.

On voit que le sol abrite une vie intense due à une faune abondante.
Certains de ces organismes vivent dans la couche superficielle du sol, les 5 premiers cm. Ils ont besoin d’oxygène pour vivre.
D’autres ne se trouveront qu’en profondeur car ils n’ont pas besoin d’oxygène, celui-ci étant toxique pour eux.

Ces organismes ont des modes d’alimentation différents :
* ceux qui se nourrissent de végétaux vivants, feuilles, racines : les phytophages, ex : ver fil de fer, nématodes…
* ceux qui se nourrissent d’animaux vivants : les prédateurs ex : coléoptères, araignées…
* ceux qui se nourrissent de litière, de végétal mort : les décomposeurs primaires ex : cloportes, ver de terre…
* ceux qui, en colonisant les matières végétales mortes, fabriquent de l’humus et libèrent des éléments nutritifs : les microorganismes ex : bactéries, champignons
* ceux qui se nourrissent des matières fortement décomposées, de particules d’humus, d’excréments et de microorganismes : les décomposeurs secondaires ex : collemboles, acariens…
Tous ces groupes sont interdépendants.

Ils participent à l’élévation de la productivité végétale car :
* ils recyclent les nutriments de base nécessaires à tous les écosystèmes : azote, phosphore, potassium, calcium.
* en décomposant la matière organique en humus, ils accroissent la capacité de rétention en eau du sol et réduisent le lessivage des éléments nutritifs.
* ils augmentent la porosité du sol et ainsi la pénétration de l’eau ce qui diminue le ruissellement et l’érosion.
Protéger la biodiversité du sol, c’est augmenter sa fertilité, sa régénération. C’est favoriser l’absorption des nutriments par les plantes ainsi que la maîtrise des ravageurs.

Tout ceci étant dit, comment allons-nous préparer le sol de notre potager ?
Les pratiques traditionnelles

Elles sont héritées de nos parents et des générations qui les ont précédées.
Selon la taille du potager, le jardinier effectue soit un bêchage manuel avec retournement du sol, soit un labourage avec un motoculteur, voir un tracteur.

Ces techniques présentent quelques avantages :
Si le travail a été fait avant l’hiver à grosses mottes, il favorise l’action du gel. Cela sera très efficace dans un terrain lourd argileux car le gel va émietter les mottes. Encore faut-il cultiver dans une région où la terre gèle beaucoup !
Le bêchage ou le labour va aussi permettre de décompacter les endroits soumis au tassement par les piétinements répétés.
C’est aussi un moyen d’enfouir rapidement le fumier ou le compost comme on a longtemps pensé qu’il fallait le faire.
En labourant, le jardinier va aussi enfouir profondément les adventices. En bêchant, il va les retirer avec toutes les racines afin d’obtenir un sol propre, la notion de sol propre étant aussi remise en question.

Mais ces pratiques traditionnelles présentent aussi des inconvénients :
En premier lieu, surtout pour le bêchage, il s’agit d’un travail long et fatigant occasionnant mal de dos et autres douleurs.
Avec la bêche ou la fraise, les vers de terre vont être sectionnés et donc tués.
Les couches du sol vont être chamboulées ce qui entraîne sa destruction.

Avec le motoculteur, les racines vont être sectionnées et cela va multiplier les adventices (liseron, bouton d’or, chiendent). De plus, une semelle de labour se forme en profondeur.
La fraise va transformer la terre en une sorte de sable qui formera rapidement une croûte.
La terre est mise à nu et va se tasser dès les premières pluies.
L’enfouissement de la matière organique en profondeur la prive de l’air nécessaire à sa décomposition et sa transformation en humus. Sans compter que cela risque aussi d’entrainer des pourritures, cette matière organique va se minéraliser. La dégradation du sol démarre ainsi.
Pour contrer ce manque de fertilité, il faut ajouter des amendements en quantité chaque année.
Au regard de ce qu’on a vu sur la vie du sol, ces pratiques traditionnelles sont de plus en plus remises en cause par de nombreux agronomes.

Si l’on observe la nature, on constate que les plantes poussent fort bien dans des sols qui ne sont jamais travaillés et qu’en dehors des déserts, il n’y a pas de surfaces laissées à nu.

Pour faire évoluer nos pratiques, on doit se fixer deux objectifs dans la préparation du sol :

1. ameublir, aérer le sol, le débarrasser de beaucoup d’adventices.
2. préserver la structure du sol.
Ces deux objectifs nous amènent au travail du sol sans retournement.
Celui-ci va se faire plus facilement avec une grelinette ou biobêche mais également avec une bêche à dents.
Avec cet outil, le sol va être ameubli en profondeur, permettant ainsi la pénétration de l’air et de l’eau, évitant l’apparition d’une semelle de labour. Les racines des adventices vont être soulevées et seront retirées soit à la main, soit lors du passage du croc.
ll n’y aura pas de mélange des couches : la faune et la flore ne subissent aucune perturbation, la couche supérieure riche en humus reste en place, les argiles ou les cailloux ne sont pas remontés. Les vers de terre quelle que soit la profondeur où ils se trouvent ne sont pas sectionnés. Nos 2 objectifs sont respectés.
On a donc un respect complet de la structure du sol.
A noter que le passage de la grelinette sur une parcelle est plus rapide qu’un bêchage et surtout beaucoup moins fatigant et douloureux !
On effectue ce travail à l’automne ou en hiver ou au printemps dès que les planches sont libérées. Mais il est important de ne pas travailler une terre trop humide ou trop sèche.

Introduction de compost ou fumier

Si on veut incorporer du compost ou du fumier, on le fera à l’automne. Après le passage de la grelinette, on étale ce compost ou ce fumier et on couvre de paillage. Au printemps ; on repasse la grelinette et on finit d’enfouir le fumier superficiellement avec le croc ou griffe à dents.

Mise en culture.
Lorsqu’ on veut mettre la parcelle en culture, après le passage de la grelinette, il faut finir de briser les mottes en passant un croc ou une griffe à dents. Si on veut semer, on termine avec le râteau. S’il s’agit de plants ou de bulbes ou d’un semis à faire plus tard, le passage du râteau n’est pas nécessaire car cela provoquerait la formation d’une croûte.
Il est important, si on n’utilise pas la parcelle immédiatement de la recouvrir de paillage.

Entretien des parcelles
Par la suite, on utilisera la binette, le sarcloir ou la griffe pour l’entretien : lutte contre les adventices et aération de la couche superficielle qui permet de stimuler l’activité biologique du sol et diminue l’évaporation.

Grands potagers.
Dans les potagers de grande surface où l’on veut quand même travailler au motoculteur, il ne faudra pas labourer à plus de 20cm, il faudra utiliser un soc décentré pour éviter la formation de la semelle de labour ou passer la grelinette après le labourage. Cependant, il ne faudra pas labourer tous les ans, le labour même superficiel détruisant l’organisation du sol.

Paillage.
Cette technique de travail du sol sans bêchage s’accompagne obligatoirement de mise en place d’un couvert végétal.

A l’automne, en hiver, on couvrira entièrement les parcelles. Au printemps et en été, on couvrira entre les sillons.
Nous aurons l’occasion de parler des paillages au mois de mai. De même, en novembre, dans la découverte de la permaculture, nous verrons comment cultiver en l’absence de travail du sol, le travail mécanique étant remplacé par le travail biologique des organismes du sol.
Ne pas retourner le sol, ne pas laisser le sol nu, ne pas enfouir profondément le fumier, constituent un grand chamboulement dans nos pratiques de jardinage. Ce changement peut se faire sur plusieurs saisons. Certainement aurons-nous quelques mauvaises surprises avant que le sol ne retrouve son équilibre et que nos cultures ne nous donnent entièrement satisfaction.

Sources :
Les 4 saisons du jardin bio.
Sur internet : La chambre d’agriculture du Bas-Rhin www.agriculturedeconservation.com

www.aujardin.info

www.gerbeaud.com

www.planetejardin.com

www.potagerdurable.com

www.plantes-et-jardins.com

www.fermedesaintemarthe.com

Date: 6 Février 2016
Photos / texte : Thérèse

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08Juil

Les plantes sauvages comestibles ou le régal végétal par Jean Yves

8 juillet 2015 Ronan Quidu Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Conopodium (C4) Conopode – (grec kônos, cône ; podio, pied)
La racine sphérique du C. majus (= denudatum) (génottes) est à consommer crue ou cuite. Son goût de noisette est très agréable. Les plantes poussent généralement en colonies et il est donc possible d’en récolter d’importantes quantités. Les racines, généralement grosses comme une noisette, atteignent parfois la taille d’une noix.

Salicornia (B2) Salicorne
(Nom italien de la plante, de sal, sel ; cornu, corne : les tiges de la plante ont un goût salé)
Les tiges charnues et remplies d’un jus salé sont excellentes crues lorsqu’elles sont jeunes et tendres. Plus tard, elles deviennent ligneuses, en commençant par l’intérieur. Elles ont fréquemment été conservées au vinaigre.
Les jeunes tiges de la Salicornia europaea (= herbacea) ont un goût très délicat. On nomme souvent la plante « passepierre » ou « cornichon de mer ».
Les salicornes contiennent de la vitamine C et de nombreux sels minéraux.
Les minuscules graines seraient comestibles.

Beta (A4) Betterave – (Nom latin de la plante)
La forme originale de la betterave cultivée est la Beta vulgaris subsp. maritima (betterave maritime).
Ses feuilles, très tendres, sont comestibles crues ou cuites. Elle était déjà consommée dans l’Antiquité et c’est toujours l’une des plantes sauvages les plus récoltées en Europe.
La culture a produit de nombreuses variétés de betterave (Beta vulgaris subsp. vulgaris) dont on utilise différentes parties : poirée ou bette, (var. Cicla), les feuilles ; carde (var. Flavescens), les pétioles blancs, jaunes ou rouges et les nervures principales des feuilles ; betterave rouge (parfois jaune) (var. Rapa), fourragère (var. Alba), à sucre (var. Altissima), la racine.
Ces deux dernières variétés n’ont été développées que récemment ; le sucre blanc en particulier, n’est extrait de la betterave que depuis la fin du XVIII ème siècle.
D’autres variétés sont ornementales. Diverses formes de betterave cultivée sont spontanées en Europe. Elles sont fréquemment récoltées. Les feuilles peuvent être mangées crues ou cuites.
Elles contiennent les vitamines A, B1, B2, PP et C, des sels minéraux et beaucoup de fer, des saponines, de l’asparagine et d’autres substances (bétaïne…).
Les racines des betteraves sauvages sont en général minces et ligneuses, mais la partie extérieure est parfois assez tendre pour pouvoir être utilisée : on peut la détacher et la râper, ou bien la cuire à l’eau.
Les racines de la betterave rouge contiennent beaucoup de sucre et de vitamine A. Celles de la betterave à sucre contiennent de la vanilline et beaucoup de saccharose : c’est ce dernier qui chimiquement pur, forme le sucre blanc.

Stellaria (A1) Stellaire – (du Latin stella, étoile : de la forme de la fleur)
La Stellaria media (mouron des oiseaux, mouron blanc, morgeline) est extrêmement commune et c’est l’une des meilleures plantes de base pour les salades. On récolte habituellement la plante entière et il est facile d’en ramasser de grandes quantités toute l’année. Mais il vaut mieux ne cueillir que les jeunes pousses. Feuilles et tiges nouvelles sont tendres, juteuses, et ont un léger goût de noisette très agréable. Elles peuvent aussi se faire cuire.
La plante contient entres autres de la vitamine C, des sels minéraux et de l’huile grasse et de la saponine.
Elle est tonique, diurétique, expectorante et légèrement laxative.
On peut également consommer les minuscules graines, si on a la patience de les ramasser.
Les autres espèces de stellaire sont généralement trop coriaces pour être comestibles. On a néanmoins consommé comme légume de disette en Asie les jeunes feuilles de la Stellaria neglecta.

Umbilicus (B2-3) Umbilic – (Nom latin de la plante, d’umbilicus, nombril, petit cercle)
Les feuilles charnues, très tendres et au goût agréablement acidulé de l’Umbilicus rupestris (= pendulinus) sont comestibles crues. On en prépare de délicieuses salades. Les inflorescences sont par contre amères et peu plaisantes à manger.
Après en avoir retiré l’épiderme, on place les feuilles sur les plaies pour les aider à cicatriser ou sur les brûlures pour en calmer la douleur.
En Bretagne les feuilles servent à graisser les poêles, en particulier pour les « culotter » lorsqu’elles sont neuves : on les écrase et on frotte avec un chiffon.

Cardamine (B2-3) Cardamime
Les feuilles de plusieurs espèces peuvent être consommées crues, en salade
Cardamine amara (cardamine amère).
Les feuilles sont amères et piquantes, mais agréables dans des salades composées. Elles formaient jadis en Savoie un légume.

Cardamine subsp. alpina (= C. alpina).
Les feuilles relèvent agréablement le pique-nique des randonneurs en montagne.

Cardamine hirsuta (cardamime hérissée).
Feuilles et fleurs fournissent de bonnes salades, de goût légèrement piquant. Elle est parfois nommée « cresson des vignes ».

Cardamine pratensis (cardamine des prés, cresson des prés).
Les feuilles ont la même saveur piquante que le cresson (Nasturtium officinale) auquel elles ressemblent également par la forme. Elles ont parfois un goût d’éther et une amertume plus ou moins prononcée. On peut les employer crues dans des salades composées (seules elles sont trop fortes), mais on peut aussi les cuire comme le cresson.
La plante a été cultivée dans les potagers.
En Bosnie, on mange comme légume cuit les jeunes feuilles avec la racine.
Elles contiennent beaucoup de vitamine C et un glucoside.
La cardamine des prés est tonique, stomachique, expectorante et antiscorbutique.

Cardamine resedifolia
Les feuilles relèvent agréablement le pique-nique des randonneurs en montagne.
Les feuilles sont comestibles crues ou cuites.

Plantago (A1) Plantain – (Nom latin de la plante – de planta, plante des pieds : de la forme des feuilles de certaines espèces)
Une dizaine d’espèces ont des feuilles d’assez grande taille et relativement tendres pour être consommées (chez les autres elles sont linéaires et coriaces),
Jeunes, elles peuvent se manger crues en salade.
Plus tard, il est préférable de les faire cuire, en particulier dans les soupes.
Leur goût est agréable. Cru, il rappelle le champignon.

Solanum( B-F1) Morelle – (Nom latin de la plante- de sol, soleil)
Six espèces, originaires d’Amérique, se rencontrent à l’état subspontané sur notre continent.
L’aubergine et la pomme de terre sont cultivées comme légumes.
Parmi nos morelles indigènes, la Snigrum (morelle noire), adventice fréquente des cultures et cosmopolite, est la seule à avoir été consommée.
Les feuilles, tiges et fruits verts contiennent le gluco-alcaloïde solanine, surtout lorsqu’elles deviennent âgées.
Elles sont de ce fait, considérées comme toxiques.
A maturité, les baies noires ne contiennent pratiquement plus de solanine.
On les consomme, crues ou cuites dans le sud de notre continent ainsi qu’en Amérique du Nord. On a d’ailleurs dérivé de la morelle noire une forme horticole que l’on cultive pour ses fruits. Il est possible d’en faire des desserts ou des sirops.
Les baies crues sont sucrées, d’une saveur agréable bien qu’un peu fade.
On a utilisé la plante comme antispasmodique, analgésique et sédatif, du fait de sa teneur en solanine.
Toutes les morelles possèdent une certaine toxicité. Parmi nos espèces indigènes figurent en particulier les S, dulcamara (douce-amère) et sodomeum (pomme de Sodome). Il en est de même du S. pseudo-capsicum (pommier d’amour), espèce sud-américaine cultivée comme ornementale et parfois subspontanée dans le sud-ouest de l’Europe.

Bellis (D1) Pâquerette
Les feuilles de la bellis perennis, l’espèce la plus répandue, sont comestibles crues, mais elles ont un arrière goût un peu âcre et il vaut mieux les mélanger à d’autres plantes dans les salades composées.
On consomme les jeunes rosettes crues, en Sardaigne et dans certaines régions d’Italie.
Les boutons floraux sont parfois conservés au vinaigre et utilisés comme des câpres.
On fait avec les fleurs (capitules) un vin, Elles servent aussi à décorer les salades.

Arctium (C1) Bardane
(Nom grec de la plante – arktion – de arktos, ours)
On utilise principalement les Arctium. Lappa (= majus) (grande bardane) et minus (petite bardane).
A la fin de la première année de la croissance de cette plante bisannuelle, les racines sont charnues et tendres. Il faut les ramasser entre l’automne et le début du printemps, avant la reprise de la végétation qui va épuiser leurs réserves. Elles sont alors comestibles crues ou cuites. Elles ont un goût d’artichaut, très agréable, et une saveur sucrée due à l’inuline, un sucre très facilement assimilable – même par les diabétiques, souvent rencontré chez les Composées. On les consomme assez fréquemment en Bosnie.
Au Japon, on cultive la bardane pour ses racines que l’on fait cuire à l’eau ou dans de la sauce de soja, après les avoir brossées ou pelées.
Elles sont aussi consommées crues. On les connaît sous le nom de « gobo » – il s’en vend en Europe, fort cher, dans les magasins de nourriture macrobiotique, alors qu’il serait facile d’aller chercher son propre « gobo » dans le terrain vague avoisinant.
La racine de bardane est également un légume courant en Corée et en Chine.
Sous l’influence de la communauté asiatique, il s’en vend fréquemment sur les marchés de New York ou du Brésil. On en même vendu, sur le marché de Lorient.
Pour conserver la couleur blanche des racines, une fois pelées, on les met à tremper dans de l’eau vinaigrée.

Taraxacum Pissenlit – Le Taraxacum officinale n’est cultivé comme salade que depuis le siècle dernier, mais la plante sauvage est consommée et utilisée en médecine depuis l’antiquité.
Le pissenlit est l’une des plantes sauvages les plus abondantes et les plus couramment récoltées en Europe.
Aux États-Unis, un festival du pissenlit est organisé chaque année, avec concours de cuisine à l’appui.
La racine est comestible crue malgré son amertume. Il est possible de la manger comme des salsifis ou bouillie, puis servie avec de l’huile d’olive.
Torréfiée, comme la chicorée, elle fournit un bon succédané du café. On la récolte pendant la période de repos de la végétation.
Les jeunes feuilles forment une excellente salade de printemps ; il suffit de cueillir les tendres feuilles du centre de la rosette.
Les fleurs, décorent joliment les salades. Elles ont un goût agréable.
On peut également les faire cuire avec du sucre, pour avoir un sirop très épais nommé « miel de pissenlit »

Daucus Carotte – La D.carota(carotte sauvage), est l’ancêtre de la carotte potagère que nous cultivons depuis l’antiquité.
La racine de la carotte sauvage, plante bisannuelle, doit être récoltée au cours de la première année de la vie de la plante. Elle est alors tendre, sucrée, et délicieuse. L’année suivante, elle devient ligneuse à l’intérieur.
Les feuilles sont comestibles crues ou cuites. On les déguste lorsqu’elles sont encore en rosette, avant que n’apparaisse la tige.
Les ombrelles des fleurs blanches, présentant souvent une fleur centrale rouge foncé, peuvent être consommées. On les consomme frits.
Les fruits, récoltés avant maturité, sont très aromatiques et forment un bon condiment. Ils ont une odeur marquée de poire et parfument délicieusement desserts et boissons.

Heracleum Berce – Deux espèces, l’une indigène, l’autre asiatique, sont parfois cultivées comme plantes ornementales et se rencontrent à l’état subspontané sur notre continent.
On peut consommer les racines, mais sa saveur est extrêmement aromatique et piquante ; on ne peut les employer qu’en petite quantité, comme condiment dans les soupes par exemple.
Les jeunes tiges des berces sont comestibles crues après avoir été pelées.
Elles sont aromatiques tendres et juteuses. Elles sont excellentes mangées telles quelles, ou bien en salades. Il serait dommage de les faire cuire car elles perdraient leur arôme délicat et leur texture croquante, semblable, en plus tendre, à celle du concombre.
Les pétioles peuvent être confits au sucre, à la façon de la tige d’angélique.
Les jeunes feuilles sont très bonnes à manger crues, dans les salades, et les feuilles développées forment l’un des meilleurs légumes sauvages. On en fait d’excellents gratins.

Rumex Rumex, patience – Quelques espèces sont cultivés comme légumes, telle la patience – épinard et quelques espèces d’oseille.
Les feuilles de toutes les espèces de rumex sont comestibles. Si elles sont trop amères, on peut les cuire à deux eaux pour en éliminer les tanins.
Les pétioles du rumex alpin sont légèrement acides et totalement exempts d’astringence et d’amertume ; ils sont très agréables à manger crus après avoir été pelés. Ils sont rafraîchissants. On peut aussi en faire de délicieuses compotes et salées ou sucrées.
Les graines de Rumex sont consommables ; il est préférable, mais difficile, de les débarrasser de leur enveloppe qui est très astringente, après quoi on peut les moudre et les mélanger en petites quantités à la farine pour faire des bouillies, des galettes, voire du pain. Leur apport alimentaire est faible.

Urtica (A1) Ortie – (Nom latin de la plante – de uro, brûler)
Les jeunes pousses et feuilles des diverses orties forment un des meilleurs légumes sauvages. On peut les ramasser en abondance… et la plante est facile à reconnaître. Le goût des jeunes pousses est très délicat. En Revanche, celui des feuilles un peu âgées est plus fort et rappelle assez nettement le poisson. On en prépare ainsi d’étonnantes « brandades d’ortie ».
On ne cueille habituellement que les quatre feuilles du sommet de la plante. Il est possible de les ajouter crues aux salades composées, à condition de les hacher finement. On en prépare aussi de savoureux canapés. Les orties crues ont une agréable saveur de haricots verts.
C’est cependant cuit qu’on les consomme le plus en Europe, en Asie et en Amérique : on en fait d’excellentes soupes ou on les utilise dans d’innombrables autres préparations, à la façon des épinards. Elles peuvent être mangées telles quelles, en légume, ou en quiche, en gratin, en soufflé, etc. On peut même en préparer des desserts, telles des tartes ou des sorbets. Il est possible de les faire sécher pour profiter de leurs vertus pendant l’hiver.
Les espèces les plus utilisées sur notre continent sont les Urtica dioica (dont urtica gracilis) (ortie dioïque, grande ortie) et urens (ortie brûlante, petite ortie).
L’ortie dioïque est la plus répandue. C’est sans doute la plante la plus largement consommée sur l’ensemble de notre continent (son usage alimentaire est noté dans chacun des pays d’Europe) et même au-delà, seule ou en mélange avec d’autres plantes en Suède et en Turquie. En Provence, on préparait des pâtes vertes, les « boursouses », avec les pousses d’ortie. En Catalogne, en Italie et en Turquie on en fait des omelettes. En Pologne, on en farcissait les écrevisses jusque dans les années 1950. On a utilisé une décoction concentrée des feuilles, salée, comme présure pour cailler le lait. Cet usage se pratique encore au Liban, où l’on fait également une sorte de bière.

L’Urtica dubia (=membranacea) (ortie à membrane) – région méditerranéenne – est couramment consommée en Espagne et en Italie. On les consomme bouillies avec de l’huile d’olive et du citron et on en prépare du risotto et des pâtes vertes.

L’Urtica pilulifera (ortie à pilules, ortie romaine) a été consommée en Crète pendant la dernière guerre. On la mangeait cuite à l’eau, mélangée à d’autres légumes sauvages.
Il a été recommandé de ne pas manger crues les feuilles âgées en été ou en automne car elles pourraient provoquer des lésions rénales du fait de leur teneur excessive en minéraux. Leur texture est d’ailleurs peu agréable. D’autre part, les substances urticantes de l’ortie ont engendré par absorption de la plante des éruptions cutanées et de la rétention d’urine chez certains sujets très sensibles.
Le pouvoir urticant de l’ortie est dû à de l’histamine et à de l’acétylcholine, substances allergisantes contenues dans des poils creux et cassants, qui provoquent les éruptions cutanées et les démangeaisons bien connues ?
Les feuilles renferment des protéines, des lipides, des vitamines A et C, des sels minéraux ; beaucoup de chlorophylle, du tanin, du mucilage et des acides organiques (gallique, formique). Elles se montrent sept fois plus riches en vitamine C que les oranges et trois fois mieux pourvues en fer que les épinards.
Elles sont dépuratives, toniques, astringentes, diurétiques, galactagogues, antianémiques…
En lotions, elles tonifient le cuir chevelu.
Les piqûres d’ortie soulagent l’arthrite et les rhumatismes. Les feuilles de plantain ou de rumex, écrasées et frottées sur la peau, suppriment d’ailleurs rapidement la sensation douloureuse due à l’ortie.
Les orties étaient jadis fréquemment données aux animaux qui les appréciaient beaucoup. En été ou en automne, on peut faucher la plante montée pour récolter les pousses qui ne tarderont pas à se développer.
Les graines d’ortie peuvent se consommer grillées à la poêle.
Les fibres de la tige ont été employées depuis des temps reculés pour fabriquer cordes, filets de pêcheurs et tissus, principalement dans le nord de l’Europe.

Chenopodium (A1) Chénopode, ansérine – (du grec chên, oie ; podion, petit pied, patte : de la forme des feuilles de certaines espèces)
Le Chenopodium album (chénopode blanc), plante rudérale très commune, a été consommé par l’homme depuis le Néolithique. Les Romains le cultivaient.
Les feuilles sont comestibles crues ou cuites et leur goût est agréable. Le chénopode blanc, « mauvaise herbe » extrêmement répandue ;
Les feuilles du chénopode blanc contiennent beaucoup de protéines et de provitamine A, ainsi que les vitamines et d’importantes quantités des sels minéraux. Arthritiques, rhumatisants… devront donc y veiller, ainsi qu’en cas d’inflammation gastrique et intestinale. Les feuilles renferment aussi des saponines.
Le chénopode blanc est sédatif et rafraîchissant.

Le Chenopodium bonus-henricus (Bon-Henri) a des feuilles de grandes dimensions qui sont excellentes crues ou cuites. Le Bon-Henri était fréquemment cultivé comme légume en Angleterre et parfois ailleurs en Europe jusqu’au début de ce siècle. On le consomme encore, sous divers noms et de manières variées dans la plupart de nos montagnes européennes.
On l’appelle souvent « épinard sauvage ».
On mange les jeunes inflorescences à la façon des asperges.
La composition des feuilles du Bon-Henri est similaire à celle de l’espèce précédente.
La plante est émolliente, rafraîchissante et légèrement laxative.
Les graines des chénopodes sont comestibles. Elles sont très petites, mais il est généralement facile de les ramasser en quantité.
Les graines du chénopode blanc et du Bon-Henri (et probablement de plusieurs autres espèces) faisaient partie de l’alimentation de nos ancêtres préhistoriques. Celles de plusieurs espèces locales, et aussi du chénopode blanc (d.c.) étaient consommées par certains Indiens des deux Amériques, bouillies ou moulues en une farine de couleur sombre. On faisait parfois griller les graines du Chenopodium ficifolium (d.c.) pour les utiliser comme condiment à la façon des graines de sésame (Sessamum indicum – Pedaliaceae).

Le C. quinoa (quinoa), originaire d’Amérique du Sud, est abondamment cultivé pour ses graines dans les Andes. Elles forment la nourriture de base de certaines populations indiennes, et on en fait aussi une boisson fermentée. Le quinoa est devenue une céréale courante en Europe et en Amérique du Nord. Sur son continent d’origine, on cultive principalement des variétés riches en saponine, qu’il faut cuire à deux eaux. En Occident, on préfère celles qui n’en contiennent pas et que l’on peu simplement faire bouillir sans devoir changer d’eau.
Ses feuilles sont également comestibles.
Cette espèce est parfois cultivée en Europe et se rencontre à l’état subspontané.

RECONNAÎTRE ET CUISINER LES PLANTES COMESTIBLES

Sources :
* Le régal végétal (Nouvelle Edition) de François Couplan aux Editions Sand de la Terre.
* L’encyclopédie des plantes sauvages.

FRANCOIS COUPLAN est botaniste et docteur ès-sciences. Il est l’auteur de plus de soixante ouvrages sur les plantes et la nature. Il a entrepris le recensement exhaustif des plantes comestibles voici plus de quarante ans.

Date : 6 juin 2015
Photos / texte : Jean Yves

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