• Balades
    • Découvrez
      les balades

      Agenda
      des
      prochaines
      activités

      Conférences
      Ateliers
      Visites

      Les jardins
      déjà visités

      En savoir plus

      Pépinières
      visitées

      En savoir plus

      Prochaines
      fêtes
      des plantes

      En savoir plus
  • Jardin
    • Découvrez
      nos conseils

      Agenda
      des
      prochaines
      activités

      Conférences
      Ateliers
      Visites

      Consultez
      nos pages
      sur des
      sujets
      spécifiques

      Les plantes du mois
      Les travaux mois par mois
      Conseils jardin d'ornement
      Pratiques horticoles
      Maladies et ravageurs
      Le potager
      Liste de pépinières
  • Association
    • Qui
      sommes-
      nous ?

      Le conseil d'administration
      Les statuts
      Bibliothèque
      Presse
      Albums souvenirs

      Rejoignez-
      nous !

      Remplissez notre formulaire
      pour accédez à des contenus spécifiques.

      Adhérer
  • Contact
Espace Adhérent
Balades & jardins Balades & jardins
  • Balades
    • Balades

      Découvrir les balades
    • Programme
      de nos
      activités

      Conférences
      Ateliers
      Visites
      Agenda
    • Les jardins
      déjà visités

      En savoir plus

      Pépinières
      visitées

      En savoir plus
    • Prochaines
      fêtes
      des plantes

      En savoir plus
  • Jardin
    • Jardin

      Nos conseils
    • Programme
      de nos
      activités

      Conférences
      Ateliers
      Visites
      Agenda
    • Consultez
      nos pages
      sur des
      sujets
      spécifiques

    • Les plantes du mois
      Les travaux mois par mois
      Conférences jardin d'agrément
      Pratiques horticoles
      Maladies et ravageurs
      Le potager
      Liste de pépinières
  • Association
    • L’association

      Qui
      sommes
      nous ?

      En savoir plus
    • Le conseil d'administration
      Les statuts
      Bibliothèque
      Presse
      Albums souvenirs
    • Rejoignez-nous !

      Remplissez notre formulaire
      pour accédez à des contenus spécifiques.

      Adhérer
Adhérents
  • Contact
Balades & jardins

Annaïg Le Meliner

10Jan

La rotation des cultures au potager par Thérèse

10 janvier 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Chacun, en cultivant son potager recherche des plantes saines et un bon rendement sans oublier de respecter la terre. La rotation des légumes va nous y aider.
La succession des légumes a pour objectifs :
* de respecter l’équilibre du sol,
* d’apporter à chaque légume ce dont il a besoin,
* de limiter l’apparition et la propagation de maladies et de ravageurs,
* d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce,
* de valoriser ou d’éviter les influences que les plantes exercent entre elles.
Cela aide aussi à garder un sol souple et propre en limitant le bêchage.

Pour organiser la rotation des cultures au potager, nous retiendrons 2 types de classement des légumes, chaque classement permettant de poursuivre certains des objectifs définis : Voir tableau 1

  1. Classement par familles botaniques : Ce classement permet de limiter la propagation des parasites et des maladies, d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce.
  2. Classement par type de légumes : feuilles, fruits, racines et tubercules, bulbeux, grains : Ce classement permet d’éviter un prélèvement trop important des mêmes éléments nutritifs au même niveau du sol et il facilite les apports d’amendements.

Organisation de la rotation
Pour organiser la rotation, on se base sur le classement par type de légumes et on ne cultive pas à la suite ou dans les 2 ou 3 cultures suivantes un légume de la même famille.
Cette succession peut se faire soit d’une année à l’autre mais aussi dans la même saison.
Selon la place dont on dispose et la quantité de variétés de légumes que l’on veut cultiver, on peut organiser la rotation sur 3, 4 ou 5 ans, soit sur l’ensemble soit sur des parties du potager : Voir tableau 2
1 : Rotation sur 3 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 3 parcelles ou en multiples de 3.
2 : Rotation sur 4 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 4 parcelles ou multiples de 4.
3 : Rotation sur 5 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 5 parcelles ou multiples de 5.

Le plan de culture
Concrètement, il est indispensable de noter sur un carnet, l’organisation et les cultures que vous mettez en place.
En premier lieu, faites le relevé des légumes que vous voulez cultiver et classez-les selon le type de légume : feuille, fruit, racine, bulbe, grain. Voir tableau 3
Ensuite, réservez une page pour chaque parcelle. Y noter les cultures installées et la place qu’elles occupent. Cela permettra d’éviter de cultiver 2 plantes de la même famille côte à côte ou à la suite.
Tracez un plan de votre potager en numérotant les parcelles.
Consultez aussi les tableaux des plantes compagnes
On notera aussi pour chaque parcelle les apports en fumure effectués.

Les apports en fumure
Sur 3 parcelles :
Apport de fumure riche en automne : hiver (compost, fumier), sur la parcelle 1.
Rien pour les 2 autres parcelles.
Sur 4 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais et fumier) sur la parcelle 1.
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 2.
Rien sur les 2 autres.
Sur 5 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais, fumier) sur les parcelles 1 et 2
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 3.
Rien sur les parcelles 4 et 5.
Ensuite, selon le légume cultivé, il faudra apporter un complément si nécessaire surtout sur les légumes racines (exemple les carottes)

Petit rappel : La culture des engrais verts en fin de rotation est un apport d’azote à la terre. Elle peut se faire après la récolte sauf sur les parcelles qui accueilleront les légumes bulbeux et les légumineuses

Des plantes à ne pas cultiver avant et après la culture :
* des Cucurbitacées : les Solanacées,
* de l’aubergine : les Fabacées,
* des Liliacées : les Fabacées,
* de la betterave : la carotte, l’oignon, l’endive,
* de la carotte : la PDT, le maïs, la betterave, l’endive,
* du céleri : la betterave, la carotte, l’endive, le haricot,
* de l’endive : la carotte, le maïs,
* de l’épinard : la carotte, l’endive,
* du haricot : la carotte,
* de la laitue : le haricot,
* de l’oignon : le maïs, la carotte,
* de la PDT : la carotte, l’endive, le poireau,
* de la tomate : la betterave.

TABLEAU 1

LES FAMILLES BOTANIQUES
FAMILLES LEGUMES AROMATIQUES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri, céleri-rave, fenouil, panais angélique, cerfeuil, coriandre, persil
Astéracées (composées) artichaut, cardon, chicorée, endive, laitue, salsifis, topinambour estragon
Brassicacées (crucifères) choux, navet, radis, roquette, rutabaga, moutarde raifort
Chénopodiacées betterave, épinard, poirée
Cucurbitacées citrouille, concombre, courge, courgette, cornichon, pâtisson, potimarron, potiron
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche, trèfle lupin
Lamiacées crosne basilic, marjolaine, mélisse, menthe, origan, sariette, sauge, thym
Liliacées ail, asperge, échalote, oignon, poireau
Solanacées aubergine, piment, poivron, pomme de terre, tomate, physalis
Valérianacées mâche
LES TYPES DE LEGUMES
Légumes feuilles (ceux dont on consomme la tige ou la feuille) salades, choux, épinard, poirée, céleri, endive, fenouil, poireau, mâche, oseille
Légumes racines et tubercules carotte, navet, radis, céleri-rave, betterave, pomme de terre, topinambour, panais, salsifis
Légumes bulbeux ail, oignon, échalote
Légumes fruits aubergine, citrouille, courgette, concombre, cornichon, melon, poivron, tomate
Légumes grains ou légumineuses haricots, fèves, pois, lentilles
Légumes vivaces artichauts, rhubarbe, asperges, fraisiers

TABLEAU 2

ROTATION DES CULTURES
ROTATION SUR 3 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3
ANNEE 1 légume feuilles et fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles et fruits
ANNEE 3 légume grains légumes feuilles et fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 4 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4
ANNEE 1 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles
ANNEE 3 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles légumes fuits
ANNEE 4 légumes grains légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 5 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4 PARCELLE 5
ANNEE 1 pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre
ANNEE 3 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles
ANNEE 4 légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits
ANNEE 5 légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux

TABLEAU 3

ROTATION DES CULTURES
FEUILLES ET TIGES
Apiacées (ombellifères) céleri à côtes, fenouil
Astéracées (composées) cardon, chicorée, endives, laitues
Brassicacées (crucifères) choux, roquette
Chénopodiacées épinard, poirée
Liliacées poireau
Valérianacées mâche
FRUITS
Cucurbitacées citrouille, concombre, cornichon, courgettes, courges, melon, pâtisson, potimarron
Solanacées aubergine, physallis, piment, poivron, tomate
RACINES ET TUBERCULES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri-rave, panais
Astéracées (composées) salsifis, topinambour
Brassicacées (crucifères) navet, radis, rutabaga
Chénopodiacées betterave
Lamiacées crosne
Solanacées pomme de terre
BULBES
Liliacées ail, échalote, oignon
GRAINS
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche

Date : 7 janvier 2017
Photos et texte : Thérèse

Read more
05Déc

La culture des poireaux par Thérèse

5 décembre 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Nom scientifique : Allium porrum de la famille des Alliacées
C’est un légume d’origine méditerranéenne qui est maintenant cultivé dans le monde entier.
Il a de nombreuses qualités :
* il est riche en vitamines B9, C et E, en pro-vitamines A
i* l contient du fer et du potassium
* riche en fibres (3,2g pour 100g), il favorise le transit intestinal
* peu calorique, il convient bien aux régimes
* il est diurétique
* en sirop, il a une action sur les voies respiratoires
* en lotion, il embellit la peau et aide à lutter contre boutons et rougeurs ainsi que contre les piqûres d’insectes.
* il se cuisine facilement et entre dans beaucoup de recettes.

Culture
Le semis : Les graines germent à une température comprise entre 10 et 15°C. On sèmera sur couche chaude en février, sous châssis, tunnel ou serre froide dès début mars pour les poireaux d’été, en pleine terre vers fin mars début avril pour les poireaux d’hiver et fin août pour les poireaux de printemps.  On sème dans un sillon de 5mm de profondeur et on plombe le sol. Il faut semer clair pour avoir des plants plus gros et espacer les rangs pour pouvoir désherber. En couvrant avec un voile de forçage, on évite les attaques de mouche et on favorise la pousse.
Le sol : A exposition ensoleillée, la culture se fait dans un sol bien travaillé et enrichi en compost. Le mieux est d’avoir étalé le compost à l’automne. Pour les poireaux, il faut compter 2 à 4kg au m² car c’est un légume gourmand.
Le repiquage : dès que les plants ont le diamètre d’un crayon, soit environ 3 mois après le semis. Il faut habiller les plants : on recoupe les racines à 4 5cm et le haut du feuillage. Dans un sillon profond de 5cm qui aura été inondé avant si la terre est sèche, avec un plantoir, on forme le trou, on enfonce le plant sans retourner les racines, on rebouche en enfonçant le plantoir sur le côté ce qui tasse la terre en même temps. Il faut un espacement de 10 à 15cm entre les plants et 30cm entre les rangs. Il ne reste plus qu’à arroser abondamment en inondant le sillon plusieurs jours de suite pour une bonne reprise.
Le buttage : Pour obtenir des fûts blancs et longs, il est indispensable de les butter. Quand ils sont déjà bien développés, avec une houe, ramenez la terre de chaque côté des poireaux en creusant un sillon entre les rangs. On peut procéder en 2 fois, au fur et à mesure de la croissance du fût. Veillez à ne pas mettre de la terre entre les feuilles. Ensuite, il faut pailler.
Le paillage : Choisissez un paillage de feuilles mortes qui gardera le sol souple, à l’abri du gel, permettant un arrachage au fur et à mesure des besoins. En se décomposant, elles nourriront le sol et les êtres vivants qui s’y trouvent. Un paillage épais permet en plus de blanchir les fûts. N’hésitez pas à couper les feuilles retombantes des poireaux pour faciliter l’installation de ce paillis.
L’arrosage : Il faut arroser seulement en cas de sécheresse ou de fortes chaleurs.
La rotation : Le poireau étant autocompatible, on pourrait le laisser à la même place sauf s’il y a eu des attaques de ravageurs l’année précédente. Mais comme il est gourmand, le sol risque de s’épuiser. Mieux vaut le planter après des pommes de terre, après des légumineuses ou après des légumes feuilles ou fleurs peu gourmands.
Après des poireaux, on cultivera des légumes racines.

Les plantes compagnes du poireau :
* le céleri-rave : moins de mauvaises herbes, moins d’insectes et meilleure récolte
* la carotte : bénéfique pour les 2, chacun repoussant les ravageurs de l’autre
* le fraisier : le poireau bénéficie au fraisier par son action fongicide et acaricide
* l’asperge : il prévient le rhizoctone de l’asperge( pourriture des racines)
* la laitue, la mâche, la tomate, le fenouil, l’artichaut

Les plantes mauvaises compagnes :
La bette, la betterave, le concombre qui contrarie la germination et le développement, le chou, le haricot, le persil, le pois et la pomme de terre.

Les ravageurs

 

La teigne du poireau
Ce ravageur s’attaque aussi aux Alliacées.
On l’appelle aussi le ver du poireau.
Les symptômes : croissance ralentie, feuilles lacérées, galeries dans le fût. Cela peut aboutir au pourrissement complet.
Le responsable est un petit papillon nocturne (Acrolepiopsis assectella) qui est attiré par le composé soufré très volatile dégagé par les Alliacées. La femelle pond sur les feuilles ou au pied du poireau jusqu’à une centaine d’œufs en 20 jours. Après 4 à 6 jours d’incubation, les larves naissent et se déplacent le long de la plante, puis creusent des galeries et s’enfoncent à l’intérieur du fût où elles poursuivent leur développement. Ensuite, la chenille sortira du poireau pour tisser son cocon pour se nymphoser afin que le cycle recommence.
Les vols de ces papillons se produisent de mars à mai et surtout de juin à octobre lorsque la température dépasse 10-12°C la nuit.
La prévention :
* favoriser la présence d’oiseaux et de coléoptères qui mangent les chenilles ou de certains insectes qui les parasitent.
* ne pas laisser sur le sol les déchets de poireaux qui ont été attaqués
* ne pas replanter au même endroit ni à proximité
* associer aux poireaux des carottes et des céleris dont les composés dégagés brouilleraient les repères des papillons
* laisser sécher 2 à 4 jours au soleil les plants préparés avant de les repiquer. Cela a pour but de permettre aux composés aromatiques que dégagent les poireaux lorsqu’on raccourcit feuilles et racines de s’évaporer et ainsi de moins attirer les papillons.
Les moyens de lutte :
On ne peut intervenir qu’au stade du papillon ou de la jeune larve se déplaçant sur les feuilles.
Un piège à phéromones placé au-dessus des poireaux permet de repérer les vols et peut suffire si la parcelle est petite. On peut aussi alors traiter avec le bacillus thuringiensis, traitement à effectuer le soir car les UV détruisent les bacilles et avec une température comprise entre 15 et 22°C
Le meilleur moyen de lutte reste la pose d’un voile anti-insectes. On le posera entre mars et mai, puis de juin à octobre, voire novembre si le temps reste doux.
Si vos poireaux ont été attaqués, vous pouvez les couper même près de la base, ils repousseront.
Le traitement à l’eau de javel est à bannir. L’eau de javel détruit les microorganismes du sol car elle produit des substances toxiques pour la faune souterraine et elle oxyde l’humus par le sodium qu’elle contient.
Le traitement à la nicotine était utilisé par nos anciens depuis le XVIème siècle : 50g de tabac/l d’eau que l’on fait bouillir 1/2h, dilué ensuite avec 4 fois son volume. Attention, cette décoction est toxique : bien se protéger pour la pulvérisation et attendre 10 jours avant de consommer les poireaux. Elle est aussi toxique pour tous les autres insectes.

La mouche mineuse
Arrivé en France en 2003 voire 2001, ce ravageur s’est répandu et cause d’importants dégâts sur les poireaux et autre Alliacées.
Il s’agit d’une petite mouche grise (Phytmomyza gymnostoma) de 3mm de long. On observe 2 périodes de ponte : avril-juin et août-novembre. Les mouches se posent sur les feuilles pour se nourrir et pour pondre. On peut repérer les piqûres alignées régulièrement sur les bords des feuilles produisant une décoloration du tissu. Les larves sont des petits asticots jaunes qui creusent des galeries verticales qui ne pourrissent pas mais font éclater les feuilles. Ensuite la nymphe se trouve à l’intérieur d’un pupe brun-rougeâtre de 3,5mm (sorte de capsule). Les pupes résistent à l’hiver et sont capables de se déplacer. Elles ne sont pas éliminées dans le compost.
Il n’y a aucun traitement contre ce ravageur. Tout passe par la prévention.
* éliminer toutes les pupes des déchets de culture. C’est un travail long mais indispensable
* faire une rotation d’un an sans Alliacées à la place infestée
* poser des pièges jaunes croisés au-dessus des cultures ; c’est surtout efficace au printemps
* poser un voile anti-insectes ; il est indispensable qu’il soit bien hermétique et qu’il ne touche pas les feuilles car les mouches sont capables de pondre à travers. (voile de maille inférieure ou égale à 0,8mm)
* essayer l’aneth qui repousserait la mouche mineuse semer des fleurs simples près des poireaux pour attirer les auxiliaires.
Il semble en effet qu’au bout de 3 ans, les attaques soient moins virulentes, peut-être par la présence de prédateurs qui parasitent les mouches et régulent leur population. Il est donc judicieux de favoriser la biodiversité.
Enfin, si vos poireaux sont attaqués, ne les arrachez pas car ils se redresseront au cours de l’hiver par la pousse de nouvelles feuilles au centre du fût.

La rouille
Elle survient lors d’automne pluvieux. Un excès d’engrais azotés la favorise ainsi qu’un repiquage trop serré empêchant une bonne ventilation.
Lutte contre la rouille : infusion de tanaisie (100g/l diluée à 20%)

Le mildiou
Il survient lors d’hiver doux et entraîne le dessèchement du plant. Utiliser une décoction de prêle (50g/l diluée à 1/5).

Des variétés :
Poireaux d’été et d’automne
* Blaugrüner Herbst : bleu-vert, long fût, bon rendement
* Electra: fût court, rustique
* Géant Précoce : très précoce, gros fût court
* Gros long 2 : vert clair, fût 1/2 long et volumineux, pour fin août
* Haldor: vert foncé, long fût, pour un semis dès février
* Hilari : fût très long, récolte d’automne
* Jaune Gros du Poitou : précoce et productif, croissance rapide
* Maxim : précoce, fût très long

Poireaux d’hiver :
* Blaugrüner Winter : résistant au froid et au ver du poireau, supérieur à bleu de Solaise
* Bleu d’hiver : fût large et épais, croissance rapide
* Bleu de Solaize : résistant au froid
* Géant d’hiver ou géant 2 bio : vert, 1/2 long, tiges épaisses et lourdes, pour janvier
* Long de Mézières : long fût blanc
* Malabar : gros fût court, rustique
* Monstrueux d’Elbeuf : précoce, fût gros et court
* Monstrueux de Carentan : vert, fût court, très rustique et productif
* Musselburgh : fût long et épais, pour toutes saisons, semis dès mars
* Northern Lights : bleu-vert à violet en hiver, robuste
* Saint-Victor : gros fût court
* Sultan F1 : vert foncé, excellente saveur, résistant à la rouille, récolte de fin d’hiver

4 variétés à végétation rapide sans repiquage, aux fûts longs :
* F1 Faraday : semis de septembre à mars
* F1 Easton : type géant d’été
* F1 Longton : gros fût, résistant au ver du poireau
* F1 Vitation : récolte en fin d’hiver

Date : 3 décembre 2016
Photos / Texte : Thérèse

Read more
28Nov

Atelier Cadre végétal

28 novembre 2016 Annaïg Le Meliner Atelier

Archive

Le 27 novembre, plusieurs adhérentes se sont réunies à Grand-Champ, pour réaliser un cadre végétal sous la houlette de Christine L et Evelyne D.

Même si le travail est minutieux, les consignes et les conseils prodigués par les animatrices sont précis, efficaces et l’ambiance est à la bonne humeur !

Une petite pose- avec café, thé, gâteau au citron – nous permet de stimuler les énergies s’il en est besoin…

A la fin de l’après-midi, chacune de nous repart, avec sa création, satisfaite d’avoir acquis de nouvelles compétences !

Nous remercions chaleureusement Evelyne et Christine pour cet agréable moment.

Date : 27 novembre

Photos et texte : Pierrette G

Read more
08Nov

La permaculture, pour aller plus loin, par Thérèse

8 novembre 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Après la conférence de samedi 5 novembre, si vous voulez développer le sujet, vous pouvez aller sur les sites suivants :

https://permacultureprinciples.com/fr

Les principes de la permaculture en français
Sur ce site vous pouvez télécharger le livre de David Holmgren

www.fermedubec.com/permaculture.aspx 

C’est la ferme du Bec Hellouin

www.permaculture-sans-frontieres.org/fr/synthese-definition–permaculture

http://heol2.org/

Un exemple de permaculture

www.aupetitcolibri.free.fr/Permaculture/def_perma.html

C’est le site de la ferme du Petit Colibri.

Des livres :

  • Permaculture par Perrine et Charles HERVE-GRUYER chez ACTES SUD
  • Le guide de la permaculture au jardin par Carine MAYO chez TERRE VIVANTE

Et un site vous donnant un large choix de livres qui développe une démarche permaculturelle :

www.sosculture.net

LIVRES › Livres Jardinage Agriculture

Date : 8 novembre 2016
Photos / texte : Thérèse

Read more
03Nov

Le Parc du Grand Courtil à Saint Nolff (56)

3 novembre 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Morbihan

Pour cette avant dernière sortie de l’année 2016, Dominique et Benoît Fournier, deux passionnés d’arbres, nous accueillent dans leur parc du Grand Courtil à Saint-Nolff.

En cet après-midi du 3 novembre, si le fond de l’air est frais par rapport aux jours précédents, le soleil est au rendez-vous et la luminosité parfaite pour apprécier les magnifiques couleurs automnales.

Ce parc forestier et botanique d’une superficie de 10 hectares est récent : les premières plantations ont commencé en février 2000 à l’emplacement de pâtures à vaches.

Sur une pelouse en pente douce, à proximité de la longère, nous nous arrêtons devant une petite collection d’érables en provenance de l’Arboretum des Barres :
Acer palmatum ‘shaïna’
Acer rufinerve (à l’écorce en peau de serpent)
Acer davidii
Acer sieboldianum
Acer griseum

Notre regard est aussi attiré par les couleurs splendides en cette saison de l’arbre de fer (Parrotia persica), du tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera), du ginkgo (Ginkgo biloba), d’un bouleau (Betula maximowicziana), du Tupelo (Nyssa sylvatica), du Sassafras …. etc.

Nous empruntons ensuite l’allée des chênes écarlates (Quercus coccinea), au feuillage rouge vif, couleur plus soutenue que celle des chênes d’Amérique Quercus rubra, Chêne d’Amérique, Chêne écarlate, Tulipier de Virginie.

Au bout de cette allée, un petit ruisseau, toujours en eau malgré l’été très sec, dont les abords sont plantés de diverses espèces d’arbres et surtout d’arbustes : rhododendrons, aulnes (Alnus glutinosa, alnus cordata), Viorne (Viburnum mariesii), Hamamelis (Hamamelis mollis), Cotoneaster baccilaris, cyprès-chauve (résineux de bordure d’eau qui perd ses aiguilles en hiver, Metasequoia glyptostroboides, également au fee (plantée dans une prairie très humide), nous atteignons l’arboretum des chênes ou Quercusetum (Quercus nom scientifique du chêne).

Sur les 450 espèces de chênes existant dans le monde, dont seulement une 20aine d’espèces en Europe, ici poussent une 60aine d’espèces différentes, chaque espèce représentée par 5 exemplaires :

Quercus suber, le chêne liège

  1. acutissima (Asie)
  2. myrsinifolia (Asie)
  3. texana (USA)
  4. bicolor (Amérique du Nord)
  5. imbricaria, chêne à feuilles de Laurier (USA)
  6. macrocarpa, chêne à gros gland
  7. agrifolia (Californie)
  8. serrata (Asie), chêne dont on se sert des feuilles comme engrais vert pour les rizières
  9. phellos, chêne à feuilles de saule
  10. rysophylla (Mexique)
  11. pyrenaica (chêne tauzin, Europe)
  12. gravesii (USA, Mexique)
  13. dentata (Corée, Chine,Japon), les plants cultivés ici sont issus de glands ramenés de Pékin par les propriétaires, ce chêne impressionne par ses grandes feuilles pouvant atteindre 40 cm
  14. emoryi, aux glands comestibles (USA, Mexique)
  15. virginiana (USA)
  16. fabrei (Corée, Chine) … etc

Toute cette collection a été rassemblée dans ce parc avec l’aide de M Hervé Le Bouler, ancien directeur de la pépinière forestière de l’Etat à Guéméné-Penfao.

Le retour vers la longère se fera par l’allée des chênes des marais (Quercus palustris), parés aussi de leur habit d’automne. Nous croiserons sur le retour d’autres espèces intéressantes, un tilleul (Tilia tomentosa), Sequoiadendron giganteum, Sequoia sempervirens et devant la longère un magnifique pin de Monterey (Pinus radiata).

Avant de quitter cette belle ambiance automnale, Mr et Mme Fournier nous invitent à une dernière petite promenade à la découverte d’un magnifique calvaire classé situé dans leur propriété en bordure de la voie romaine.

          

Un grand merci à M et Mme Fournier de nous avoir chaleureusement guidé tout un après-midi dans ce lieu reposant, si proche de Vannes, qu’ils ont eux-mêmes créé avec beaucoup de passion.

Texte / Photos : Nicole. A

Date : 3 novembre 2016Le Parc du Grand Courtil à Saint-NolffM et Mme Benoît Fournier

Rannuec par Dilliec – 56250 Saint Nolff

Read more
16Oct

Le mildiou et l’oïdium, par Thérèse

16 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Ce sont des maladies cryptogamiques dont le développement est causé par des excès d’humidité conjugués à de la chaleur.

Le mildiou
C’est la plus redoutable de ces 2 maladies qui atteint, au potager, surtout les tomates et les pommes de terre et qui peut les faire disparaître en moins d’une semaine :
Les responsables sont des parasites microscopiques classés parmi les Oomycètes qui sont semblables à des champignons (mycélium, spores.).
Parmi ces parasites responsables du mildiou, on distingue plusieurs genres :

  • le Phytophthora infestans pour les Solanacées,
  • le Plasmopara viticola pour la vigne,
  • plusieurs espèces de Peronospora sur les plantes maraîchères.

Ces parasites sont présents dans le sol, dans des déchets végétaux, sur des plantes hôtes sous forme de spores (oospores) ou de mycélium.
Sous l’action de la chaleur et de l’humidité, les spores vont germer et les parasites se développer à l’intérieur des tissus végétaux grâce à des suçoirs envoyés à l’intérieur des cellules. Puis les organes reproducteurs (les spores) apparaissent par les stomates (orifices qui permettent les échanges gazeux entre la plante et l’air) à la surface inférieure des feuilles. C’est ce qui forme ce duvet fin et blanc. De ce duvet vont s’échapper les spores qui provoqueront une extension rapide de la maladie, la pluie, le vent et les arrosages favorisant cette dispersion.
Des pluies abondantes et donc un taux d’humidité élevé, des températures supérieures à 16°C sont les causes principales du développement du mildiou.
Les symptômes observés :
Sur les feuilles apparaissent des taches irrégulières, brunes et huileuses. L’extension de ces taches est très rapide surtout si les conditions de développement leur sont favorables. Les parties atteintes vont devenir brun foncé et se dessécher. La maladie va se poursuivre en attaquant les tiges et les fruits : tiges brun foncé, tomates présentant des taches vert brunâtre ou jaune marbré, pomme de terre avec des taches brunes grisées qui vont gagner en profondeur et aboutir au pourrissement du tubercule.
S’il n’y a aucune intervention, la disparition de la plante peut se faire en quelques jours !
Les moyens de lutte :
Il n’existe aucun traitement curatif. Seule la prévention et une intervention en début d’attaque peuvent empêcher une destruction complète.
La prévention : quelques règles à observer.

  • éviter de planter tomates et pommes de terre dans des endroits humides ou mal aérés,
  • éviter les apports excessifs de fertilisants riches en azote,
  • pratiquer la rotation des cultures et attendre 3 ans avant de remettre des Solanacées. A ce propos, certains disent que l’on peut laisser les tomates au même endroit plusieurs années de suite. Ceci est sûrement valable quand on a un jardin où le mildiou ne sévit jamais, ou bien si on cultive sous serre.
  • choisir des variétés plus résistantes au mildiou,
  • essayer des traitements préventifs :
    • qui renforcent les défenses naturelles en arrosant ou en pulvérisant
      • soit avec un mélange de décoction d’extraits d’algues et de purin d’orties,
      • soit avec une décoction de prêle ( 50g par litre et dilution à 1/5)
    • qui modifient l’acidité naturelle des feuilles
      • avec une solution de bicarbonate de soude 5g/l additionnée de savon noir
    • qui ont une action fongicide
      • en utilisant des huiles essentielles d’origan ou de sarriette,
      • en pulvérisant une infusion d’origan, de thym, de sarriette, de serpolet ou de sauge,
    • créer un abri pour les tomates pour éviter qu’elles soient mouillées par la pluie,
    • pailler,
    • étaler des orties hachées en surface,
    • arroser au pied sans mouiller les feuillages.

La lutte en début d’attaque : Dès les premiers symptômes :

  • enlever les feuilles atteintes (et les brûler) même si les taches sont minimes,
  • traiter à la bouillie bordelaise. C’est un traitement autorisé en agriculture biologique et c’est le plus efficace actuellement. Ne pas hésiter à diviser la dose prescrite par 2. La bouillie est tout de même toxique pour les plantes et pour les organismes vivants dans le sol. On ne traitera donc qu’en cas de 1ère attaque ou préventivement si les conditions sont favorables au développement de la maladie.

Des expérimentations visant à stimuler le développement de la microfaune présente sur les plantes sont étudiées. Obtenus par fermentation, les micro-organismes apportés lutteraient contre les parasites. C’est ce que font les Chinois en pulvérisant de l ‘eau sucrée (2 c à café pour 4,5l d’eau) et ce que l’on expérimente en pulvérisant un extrait aqueux de compost.
Enfin, il faut savoir que si la température dépasse 30°C, la maladie va régresser, ce qui n’arrive pas souvent chez nous !

L’oïdium
On l’appelle souvent la maladie du blanc. Elle peut apparaître aussi bien sur les arbres et les arbustes que sur la vigne, les plantes d’ornement et les légumes. Au potager, l’oïdium est fréquent sur les Cucurbitacées, les Solanacées, les laitues, les petits pois…
Les responsables de l’oïdium sont des champignons ascomycètes. Il en existe 4 genres et au sein de chaque genre de nombreuses espèces qui parasitent les végétaux de façon spécifique.
Comme pour le mildiou, ces champignons développent des suçoirs qui pénètreront à l’intérieur des cellules et y prélèveront les substances nutritives.

Les conditions d’apparition de la maladie :
L’oïdium peut se développer même par temps sec si le taux d’humidité voisine les 70à 80%. Cela peut se produire :

  • en début de saison, aux premières chaleurs, lorsque l’humidité est encore importante
  • lorsque les différences de température sont importantes entre le jour et la nuit
  • lorsqu’il y a beaucoup de rosée le matin avec une chaleur douce

Les symptômes observés :
On observe en premier lieu sur les feuilles un feutrage farineux, blanc ou blanc-grisâtre qui peut se développer sur toutes les autres parties de la plante : tiges, bourgeons, fleurs, fruits.
Ensuite, avec l’extension du feutrage, les parties atteintes vont se déformer et finir par sécher ou par éclater quand il s’agit des graines ou des tiges. La végétation sera ralentie et la croissance ou les récoltes compromises surtout si l’attaque a eu lieu sur des plantes en début de végétation, l’oïdium se développant facilement sur les jeunes feuilles.
De plus l’éclatement des tiges ou des fruits peut favoriser le développement d’autres maladies.
Sur les Cucurbitacées, lorsque l’attaque a lieu vers la fin de la saison, la production n’est pas atteinte et il suffit de supprimer les feuilles atteintes.

Les moyens de prévention :

  • favoriser l’aération en ne plantant pas trop serré, en aérant les serres et les tunnels
  • éviter les amendements trop riches en azote, le compost étant préférable au fumier
  • choisir des variétés résistantes
  • nettoyer autour des plantes pour éviter l’humidité stagnante
  • supprimer les parties atteintes, ce qui ralentira la transmission de la maladie
  • pulvériser avec certains des traitements comme on va le voir plus loin.

Les moyens de lutte : Des traitements préventifs ou à utiliser dès les premiers signes d’attaque :
Des traitements qui n’ont pas d’impact sur la faune et sur la fertilité du sol :

  • Le traitement au lait : un mélange de 1 dl de lait écrémé ou de petit lait pour 9 dl d’eau à vaporiser sur le feuillage. Ne pas utiliser de lait entier, trop gras, et ne pas dépasser les proportions pour ne pas activer d’autres champignons.
  • Le purin de prêle :
  • L’infusion d’ail à laquelle on ajoute du lait pour favoriser l’adhérence du produit;
  • Le bicarbonate de soude NaHCO3 ou le bicarbonate de potassium KHCO3 sont préventifs dans la mesure où ils empêchent la germination des spores. On les utilise en pulvérisation (5g/l d’eau avec une cuillérée à café de savon noir). Ils sont sans danger pour la faune du sol et pour les pollinisateurs.
  • La décoction de racines d’orties : 100g/l à macérer 24h et à utiliser pure.

Des traitements efficaces mais ayant une action négative sur la faune ou la fertilité du sol:

  • Le soufre : c’est le plus utilisé en prévention ou en début d’attaque. Même s’il est autorisé en agriculture biologique, il faut savoir qu’il est irritant pour les voies respiratoires sous la forme soufre-fleur car il s’utilise en poudrage, qu’il est toxique pour les auxiliaires et qu’il ne faut pas l’employer pendant la période de pollinisation. Si la température dépasse les 25°C, il peut occasionner des brûlures sur les végétaux. Il faut respecter les dosages indiqués car le surdosage n’agit pas mieux.
  • L’eau de Javel, un traitement préventif ou curatif très efficace notamment sur les rosiers mais qui détruit la faune et la flore du sol et en diminue la fertilité. Si vous l’utilisez, posez une bâche absorbante sur le sol avant. (12ml/l d’eau à pulvériser quand le soleil est absent).

Date : 3 septembre 2016
Photos /texte : Thérèse

Read more
15Oct

Le Jardin Au Bout de la Lande à Plévin (22)

15 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Côtes d'Armor

Au cœur des montagnes noires, à 300 mètres d’altitude, Dominique et Jean-Luc RIOU nous accueillent à l’entrée de leur jardin « Au bout de la Lande ».
C’est un homme passionné et sensible qui nous livre son émotion en nous évoquant un jardin, un homme féru d’hybridation qu’il pratique avec les hydrangeas, rhododendrons, azalées…, un jardinier amoureux de sa terre noire qu’il laisse glisser entre ses doigts en énumérant ses qualités de souplesse, légèreté et facilité à travailler toute l’année.
Le jardin, commencé en 1990 sur une superficie à présent de 2 ha, va surprendre le groupe de Balades et Jardins, venu braver les intempéries de ce mois d’octobre, pour admirer le travail de ce couple qui n’a cessé au fil des ans de créer une succession d’espaces dédiés à leur collection de Camellias, Magnolias, Rhododendrons, Azalées, Hydrangeas ainsi qu’à leurs propres obtentions.
La partie la plus ancienne du jardin s’étend au pied de la maison dans un écrin de verdure : chênes, liquidambars, cercidiphyllum, charmes, érables commencent à revêtir leurs couleurs automnales. Un ‘acer davidii’ se dresse au pied d’une butte sur le bord d’une pièce d’eau. De grands massifs aux formes arrondies, cernent un tapis de pelouse et accueillent fuchsias, magnolias, azalées, rhododendrons…

Un petit sentier à travers le rideau d’arbres nous amène vers une succession de chambres où l’on ne peut qu’admirer la beauté et la diversité des espèces choisies
L’allée empruntée se rétrécit et nous voici dans une véritable « jungle » d’hydrangeas, de camélias et rhododendrons. A cette époque, prédominent les hydrangeas dont la taille, les volumes mais surtout les couleurs incroyables, nous surprennent : une haie d’hydrangea phantom de plus de 2 mètres de haut, des inflorescences bleues, blanches, mauves, roses, pourpres…Ça et là de hauts pieds de pivoines arbustives se dressent au détour du chemin.
Puis l’exubérance fait place à un espace dégagé, sorte de grand belvédère d’où le regard peut s’échapper pour admirer le panorama. Ici une grande spirale forme le motif d’un jeune massif planté de rosiers. Des bancs invitent à la contemplation.
Notre guide, intarissable, n’a pas manqué, tout au long de notre visite, de nous prodiguer moult conseils de culture et de patience car « tout plant aura, un jour ou l’autre son heure de gloire ! » nous dit-il !
Merci à vous, Dominique et Jean-Luc pour votre enthousiasme.
Le jardin est à revoir tant au moment de la floraison des azalées et rhododendrons qu’à celle des hydrangeas…

Date : 15 octobre 2016
Photos / texte : Patricia P

 

Nous étions venus en octobre au cœur de ces montagnes noires rencontrer Dominique et Jean-Luc RIOU et étions repartis en rêvant d’y revenir au moment de la floraison des azalées et rhododendrons.
L’hiver est passé, le printemps plein de promesses s’est installé et nous voici à nouveau aux côtés de Dominique et Jean-Luc.
Souvenez-vous, Jean-Luc, ce jardinier, passionné d’hybridation qui n’hésite pas à se lever la nuit, muni d’une lampe de poche pour découvrir au plus vite la couleur de ses obtentions !

                               
Dès notre arrivée, nous sommes saisis par la richesse des couleurs de ce jardin, le rose délicat du rhododendron helena, le blanc pur de lindleyi au subtil parfum ou le jaune du luteum en passant par le bleu scintillant d’un autre.
Chaque espèce végétale est mise en valeur comme l’euphorbe polychroma formant un coussin jaune d’or ou l’euphorbe ‘griffithii’ à la superbe floraison orangée, l’hydrangea petiolaris parti à l’assaut de son tuteur, l’arche spectaculaire d’une clématite montana …
Les arbres sont aussi à l’honneur, près de la pièce d’eau se dressent un chêne coccinea et un chêne palustris aux pieds desquels des ligulaires, aux revers de feuilles écarlates, s’étalent. En face un magnolia ‘star wars’ a la particularité d’être remontant.
Non loin, ont pris place un rhododendron ‘Georges delight’cotoie un Lomatia ferruginea de couleur rouille et un rhododendron ‘Alison Johnstone’, rose pêche.
Une petite « chambre » dissimule des trésors, toujours et encore des rhododendrons issus des hybridations de Jean-Luc, magnolias, fougères dont une ‘osmonda royalis’, des érables, un acer griseum. Un rhododendron arboreum cinnamomeum dévoile ses dessous chics selon les dires de Jean-Luc !
En remontant nous admirons les pivoines arbustives jaunes, exubérantes, les tiarelles plus discrètes et quelques touffes de « désespoir du peintre » empreintes de la nostalgie de nos jardins d’enfance.
Au passage Jean-Luc nous désigne quelques hydrangea remplis de promesses … mais ce sera pour une autre fois !
Et nous voici arrivés sur le belvédère d’où semble être tiré un feu d’artifice ! Ici peu d’arbres mais une vaste étendue exposée aux rayons du soleil permet à chaque plant de libérer ses couleurs les plus chaudes.
Ce jardin n’est pas un aboutissement, Jean-Luc n’est pas rassasié ! En témoigne le denier temps de notre visite, sa pouponnière où sont nés « ses derniers bébés » !
Que de travail déployé au service d’une passion !
Ce jardin « Au bout de la Lande » pourrait aussi se dénommer « Au bout de ses rêves » !

Ce parc est ouvert au public et participe à des ouvertures ponctuelles organisées par l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne (APJB) : Weekend ‘Neurodon’ début mai et weekend ‘Rendez-vous aux jardins’ début juin.
Pour une visite, nous sommes ouverts à partir du dimanche 20 avril 2025, les dimanches et jours fériés de 14h à 18h.
Les groupes sur RDV : 6€ visite libre ou 7€ visite guidée en espèce ou chèque.

Date : 22 avril 2017
Photos / texte : Patricia PLe Jardin au Bout de la Lande
Propriétaires : Dominique et Jean Luc Riou21 Touldous – 22340 Plévin

Read more
12Oct

Atelier Fer à béton

12 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Atelier

Archive

Gérard nous apprend à faire un petit tuteur où accrocher une étiquette en ardoise

Puis nous suivons ses conseils pour fabriquer un ensemble pour soutenir les fleurs qui ont tendance à tomber comme les pivoines ainsi qu’un tipi pour les grimpantes, comme les « Suzanne aux yeux noirs »

Merci Gérard pour ces précieux conseils !

Date : 23 septembre et 6 octobre 2016

Pierrette G

Read more
02Oct

La culture des légumineuses : fèves et pois par Thérèse

2 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Les fèves
Originaire des régions de la mer Caspienne, la culture des fèves remonte à l’antiquité.
La fève ou Vicia faba fait partie de la famille des Fabaceae appelées couramment légumineuses.
Les fèves représentent un excellent atout dans une alimentation diversifiée.
Elles peuvent se consommer crues ou cuites, fraîches ou sèches.
Elles sont riches en protéines, en glucides, en minéraux (magnésium, calcium, potassium) mais pauvres en calories. Leur richesse en fibres facilite la digestion. Elles peuvent même entrer dans le régime des diabétiques car elles n’influent pas sur la glycémie.

La culture des fèves est facile
Elles se sèment en sillons dans un sol propre ameubli sur 30cm à la grelinette.
En général, la terre de culture ne nécessite pas d’apport. Si on veut enrichir le sol, il faudra utiliser un compost complètement mûr ou apporter de la potasse une semaine avant le semis. On n’apporte pas d’azote car la fève en se développant absorbe et fixe l’azote de l’air au niveau de ses racines.
Pour le semis, deux possibilités : en poquets de 2 graines tous les 25 cm ou en lignes un grain tous les 10cm. Selon la période de semis, on enfonce les grains plus ou moins profond : à 4cm au printemps, à 7/8cm en automne. On écartera les rangs de 40cm, sachant qu’il est souvent nécessaire de les tuteurer avec quelques branchages.
Par expérience, je préfère les cultiver en rangs isolés, ce qui facilite le tuteurage et la cueillette, et permet de mélanger les cultures afin de contrer les attaques de pucerons.
La levée dépendra de la chaleur du sol : en général une dizaine de jours. Ensuite, il faut maintenir le sol propre jusqu’au buttage quand les plants atteignent 15-20cm. A ce moment-là, on paillera entre les rangs pour conserver l’humidité ou la chaleur du sol et pour limiter les adventices.
Quand les tiges portent plusieurs rangs de fleurs, on peut pincer au-dessus du 6ème rang : Cela permet d’éviter que les tiges ne se couchent sous le poids des gousses et de lutter préventivement contre les pucerons noirs qui s’installent souvent sur le haut des tiges.
Pendant la durée de la culture, on veillera à maintenir le sol humide, la fève n’aimant pas la sécheresse.

Le choix de la date de semis
Selon le climat, il y a deux possibilités : en automne, d’octobre à début décembre, ou au printemps de mi-février à avril. Les fèves peuvent résister aux petites gelées non continues jusqu’à moins 5°C mais elles n’aiment pas les grandes chaleurs et la sécheresse. Une culture tardive est donc à exclure.
Un semis en automne quand la terre est encore chaude peut être envisagé dans notre région, éventuellement en plaçant un tunnel en janvier si la température descend.
Sur les cultures d’automne, l’attaque de pucerons, qui se fait sur le haut des tiges, sera moins gênante dans la mesure où les gousses seront déjà formées et pleines.
La récolte intervient dans les 3 mois après le semis pour les fèves semées au printemps, à partir d’avril pour celles semées en automne.

Parasites et maladies possibles
* Les pucerons noirs : Comme ils se multiplient rapidement, ils peuvent compromettre la formation et le développement des gousses si l’invasion est trop forte. En prévention, on diversifiera les cultures voisines pour permettre la présence de coccinelles et autres insectes auxiliaires. La plantation de capucines à côté des fèves offrira aux pucerons un autre terrain de développement et limitera l’invasion sur les fèves. On utilisera aussi des pulvérisations de plantes répulsives : ail, menthe poivrée, rhubarbe, tanaisie, tomate. ( cf les infusions, décoctions et purins). On peut aussi retirer à la main les premiers pucerons.
* Le mildiou et l’oïdium : en action préventive, on utilise du purin d’ortie ou de tanaisie. Sinon on traitera le mildiou avec de la bouillie bordelaise.

Les plantes compagnes :
L’artichaut, l’aneth, la laitue sont de bonnes compagnes de la fève.
Par contre, la fève ne supporte pas le voisinage des Alliacées (ail, échalote, oignon) ainsi que celui de la betterave.

Une idée d’associations :
On sème les fèves en sillons espacés d’un mètre. D’un côté, on repique des choux à 25cm des fèves. Entre les choux, on repique des laitues qui ont une durée de culture courte et des fleurs. De l’autre côté, on sème des haricots (selon la date du semis) et des légumes racines. Les fèves feront office de brise-vent et apporteront de l’azote pour les légumes gourmands.

La rotation des cultures :
Il faut attendre 4 ans avant de cultiver des fèves sur le même sillon.

L’apport au sol :
Les fèves fixent l’azote de l’air. Elles enrichissent le sol en libérant cet azote par les nodosités se trouvant sur les racines où il s’est fixé. Plutôt que d’arracher les tiges, il vaut mieux les couper et les laisser se décomposer dans le sol. Le feuillage restant peut être broyé à la tondeuse et déposé comme paillage sur le sol en vue de sa décomposition. On installera ensuite des cultures gourmandes comme les laitues, les poireaux ou les choux après avoir passé la grelinette pour décompacter le sol.

Les variétés de fèves :
* ‘Aguadulce’: la plus connue, longues cosses, très hâtive, pour une consommation des graines jeunes;
* ‘3 fois blanche’: rustique;
* ‘Red Epicure’: résistante au froid et d’une jolie couleur;
* ‘Primabel’: un très bon rendement;
* ‘De Séville’: précoce, longues cosses;
* ‘Hystal’: très précoce;
* ‘Aquitaine’: la plus précoce;
* ‘The Sutton: précoce, forme naine;
* ‘Express Eleonora’: croissance forte et rapide, longues cosses de fèves blanches;
* ‘Hangdown Grünkerning’: précoce, longues cosses de fèves vertes;
* ‘Ratio’:haut rendement, plusieurs tiges bien rigides;
* ‘Grenn Windsor’: ancienne variété, cosses courtes, adaptée à la congélation;
* ‘Karmazyn’: grains roses très gustatifs;
* ‘Masterpiece Green Longpod’: grains verts de qualité supérieure, récolte remarquable;
* ‘Longue de Belgique’: précoce résistante au froid, grains verts.

Les pois
Le pois, Pisum sativum, fait également partie de la famille des Fabaceae.
C’est un légume riche en protéines, en fibres, en potassium et en vitamines qui apporte 81 calories pour 100g.

Les variétés de pois :
On peut regrouper les pois en 2 grands groupes :
* Les pois à écosser.
* Les pois gourmands ou mangetout ou beurre.
Dans chaque groupe, on trouvera des pois à grains ronds ou lisses et des pois à grains ridés et dans chacun de ces sous-groupes, des pois nains et des pois à rames.

Les pois à écosser.
* Les pois à gains lisses sont les plus rustiques et les plus précoces. Ils peuvent être semés en automne, d’octobre à début décembre quand la terre est encore chaude, ou au début du printemps, à partir de mi-février jusque fin avril, selon les régions. Dans des gousses jeunes, ces pois sont fins et tendres. Ces pois résistent à des gelées non continues de moins 5 à moins 10°C.
* Les pois à grains ridés se sèment au printemps à partir de mi-mars jusqu’à fin mai. Les grains récoltés sont plus gros, plus sucrés et tendres plus longtemps. Les plants résistent mieux à la chaleur. Ils aiment l’humidité. Ils sont plus productifs.

Les pois mangetout
A grains lisses ou à grains ridés, le semis est plus tardif, en mars, avril, mai, juin selon les variétés.
On consomme les jeunes cosses. La récolte doit être régulière tous les 2 à 3 jours.

Les conditions de culture.
Les pois se cultivent au soleil non brûlant ou à mi-ombre. Ils n’aiment pas le calcaire, les sols lourds et la chaleur. La température idéale se situe entre 18 et 23°C le jour et 7 à 10°C la nuit. L’arrosage sera limité en début de culture pour favoriser la production de fleurs (sans sécheresse cependant) et régulier sans excès par la suite.
Si le sol est trop lourd, on sèmera dans des sillons remplis de compost bien mûr.
On sème les pois en lignes tous les 2 à 3cm ou en poquets de 5 à 6 graines tous les 50cm.
En automne, le sillon fera 6/8 cm de profondeur et au printemps 3/4cm. Après avoir recouvert les graines, il vaut mieux poser un filet pour protéger le semis des oiseaux. Une lutte préventive contre les mulots est souvent nécessaire : soit planter quelques ardoises en travers des sillons, soit planter des tiges de laurier sauce le long des sillons pour un effet répulsif.
Les pois seront buttés une première fois 15 jours après la levée et une deuxième fois 15 jours plus tard. Ensuite, on paillera entre les rangs.
Si l’on sème des pois à rames, on installera des filets avant le semis et les rangs seront espacés de 1m.
Si l’on sème des pois nains, les rangs seront espacés de 50cm et on installera des tuteurs avec des branchages (taille d’arbustes) quand les pois auront été buttés. Les pois nains se couchent souvent quand ils sont couverts de gousses.
Pour hâter le semis de février, on peut installer un tunnel plastique quelques semaines auparavant. Cela permet d’assécher le sol, de le réchauffer et de protéger ensuite le semis des écarts de température et des oiseaux.
La récolte, pour les semis de printemps, a lieu 3/4 mois après le semis, et, pour les semis d’automne, au printemps.

Les plantes compagnes
Les pois aiment le voisinage des carottes, du céleri, des choux, de la laitue, des navets, des pommes de terre, des radis. Cela permet d’envisager des associations diverses au printemps avec des semis ou des plantations au même moment.

Les apports au sol
Ils sont les mêmes que pour les fèves. On gèrera les tiges de la même façon et on profitera de l’apport d’azote pour les cultures suivantes.

Les maladies et parasites possibles
* Le mildiou et l’oïdium : à prévenir ou traiter comme pour les fèves.
* Les sitones : Ce sont des charançons qui causent des dégâts sur les feuilles en début de culture. On les détruit en poudrant le feuillage avec de la cendre de bois.
* Les thrips : Ce sont des insectes de 1 à 2mm, difficiles à repérer. Ils occasionnent des taches ou des marbrures sur le feuillage. On évite la prolifération en arrosant les feuillages. On peut traiter avec une décoction d’ail additionnée de savon noir.
* Les tordeuses de pois : Ce sont des petites chenilles qui attaquent le feuillage. Le mieux est de couper les feuilles atteintes dès qu’on les repère et d’attirer les auxiliaires.

La rotation des cultures
Il faut respecter une rotation de 3/4 ans.

Les variétés
1 Les pois à écosser
-nains à grains lisses ou ronds :
* ‘Caractacus’ : le plus hâtif, à semer en novembre, très productif
* ‘Charmette’ : 40 à 50cm, très hâtifs, très fins
* ‘Feltham First’ : 45cm, idéal pour les semis d’automne, haut rendement
* ‘Petit provençal : rustique et hâtif, gousses de7 à 9 grains
* ‘Douce Provence’ : très précoce
* ‘Proval’ : 40cm, précoce, amélioration de ‘Douce Provence’ et de ‘Petit Provençal’

-à rames à grains lisses ou ronds :
* ‘Meiköningin’ :1,40 à 1,50m
* ‘Roi des conserves’ : tout est dit !

-nains à grains ridés :
* ‘Karina’ : très productif, précoce
* ‘Merveille de Kellvédon’ : excellent, très précoce, récolte abondante
* ‘Progres 9’ : précoce et productif

–à rames à grains ridés :
* ‘Ambassador’ : 75cm, très productif
* ‘Hurst green Shaft’ : très sucré, très productif, haut rendement
* ‘Onward’ : 60cm, semi-tardif
* ‘Rondo’ 90cm, vigoureux
* ‘Téléphone’ : hâtif, 2m, très productif
* ‘Senator’ :90cm à 1,10m, semi-tardif, sucré et fondant
* ‘Télévision’ : 1,50m, moins productif que Téléphone

2 les pois gourmands ou mangetout
-nains
* ‘Ambrosia’ : 70cm, rustique et productif
* ‘De Grace’ : 70 à 80cm, hâtif et productif, grains ronds
* ‘Heraut’ : 70 à 80cm, hâtif et très productif
* ‘Norli’ : 50cm, très productif, très bonne tenue
* ‘Oregon Sugar Pod’ : 60cm, excellent, congélation

– à rames
* ‘Weggiser’ : 1,50m, croissance rapide
* ‘Sugar Snap Delikett’ : 90cm, peut se semer dès janvier
* Vroege Hendriks : 1,20m, variété ancienne, pois tendre, supporte les gelées légères.

Date : 1er octobre 2016
Photos / texte : Thérèse

Read more
23Sep

Les Jardins et le Potager du Château de Montriou à Feneu (49)

23 septembre 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Maine-et-Loire

Après un copieux petit déjeuner, nous quittons notre lieu de résidence temporaire, le château de Briançon à Baune et nous dirigeons vers Feneu dans la vallée de la Loire pour visiter le parc, les jardins et le potager du Château de Montriou.
Un véritable château dans la famille de Régis et Nicole de Loture depuis plus de 318 ans.
Nous arrivons sur le domaine par une magnifique allée bordée de Platanes et soudain nous entendons des Oh ! des Ah ! des Oh là là ! provenant de l’arrière de la voiture. Je me retourne pour vérifier que Meg Ryan (actrice à vocalises dans Quand Harry rencontre Sally) ne se trouve pas entre France et Annaïg, mais non c’est juste France qui s’extasie devant les tapis de cyclamens blancs. C’est incroyable l’effet produit par ce petit bulbe.
Il faut bien reconnaître que ce spectacle est un enchantement et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, car au cours de notre visite nous pourrons admirer dans ce parc à l’anglaise d’autres tapis de cyclamens allant du blanc au rose pâle en passant par des tonalités de parme.

Nous sommes chaleureusement accueillis par Nicole et Régis de Loture. Le propriétaire évoque l’histoire de ce domaine et nous propose de commencer la visite par la chapelle du XVème siècle dite des Trois Maries. Classée monument historique, construite par Charles de Beauvau en 1404 et terminée par sa fille Charlotte, en l’honneur du roi René d’Anjou. Ce dernier, décédé en 1480, n’a pas eu le loisir de connaître cet édifice qui fût achevé en 1484.
Cette chapelle abrite un ensemble magnifique de quatre statues de l’époque en pierre polychrome véritable trésor de l’Anjou, représentant les Saintes Marie de la Mer, thème cher au Roi René, qui entre autres titres était comte de Provence et de Forcalquier (1434-1480). Régis de Loture nous conte que ces statues avaient été recouvertes de plâtre sans doute pour éviter la spoliation en 1939-1945. Au XIXème siècle, les vitraux initiaux de la chapelle ont été déposés et installés sur les fenêtres de l’escalier du château.

Non sans humour, il désigne les différentes pierres tombales où reposent ses ancêtres et nous montre les deux derniers emplacements vierges de toute inscription précisant malicieusement que ce sera sa dernière demeure et celle de son épouse. Au sortir de la chapelle, certains d’entre nous se sont interrogés sur cette pratique qu’ils pensaient récemment interdite. Après renseignements pris auprès du service dédié à la commune où je sévis, il s’avère qu’il est toujours possible d’être inhumé sur sa propriété, après avoir satisfait à trois conditions cumulatives obligatoires : l’accès à la sépulture doit être public (droit au recueillement), une étude hydrogéologique et enfin recueillir un avis favorable du Préfet.

Le château originel date d’avant le XVème siècle. En 1860, Ferdinand Cassin de La loge, l’arrière-grand-père des propriétaires actuels, agrandit le logis sans dénaturer la construction existante, la surface est pratiquement doublée. Il agrandit le parc par une futaie et des pièces d’eau qui lui donnèrent un caractère accueillant. Il crée des jardins, le jardin italien agrémenté depuis de son originale volière dite volière de Monseigneur réalisée sur le même plan que la basilique Saint Pierre de Rome (cf. explication ci-dessous) et reboise (hêtres pourpres, séquoias et platanes, parterres de buis et topiaires). Il fit également construire la ferme, les communs et la basse-cour. Il créa enfin le jardin potager clos de murs, riche de fleurs et de légumes qui s’est vu enrichir depuis de cucurbitacées avec le jardin dit « de la Princesse », réalisant ainsi avec un goût parfait un élégant ensemble XIXème au creux d’un vallonnement harmonieux et verdoyant.
Le domaine était en désuétude depuis 1968. Nicole et Régis de Loture de retour d’Afrique où ils vivaient, commencent en 1992 à restaurer cet ensemble et à créer de nouveaux jardins.

En entrant dans le potager, si vous tournez à gauche à hauteur du bassin central, vous découvrez d’autres ambiances. Il y a le jardin de la Princesse, dessiné en 1997 par Régis de Loture lui-même. Le nom de cet espace végétal rend hommage à la princesse d’Arenberg qui fit grimper des courges sur un tunnel dans sa propriété de Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle). En apprenant cette anecdote, les Loture décidèrent de reprendre cette astuce à Montriou et ainsi dresser leurs coloquintes sur des tonnelles. Depuis, la princesse d’Arenberg est devenue la marraine du jardin.

Nicole de Loture va s’attacher à semer des graines de cucurbitacées et organise chaque année la fêtes des courges, une exposition d’excentriques cucurbitacées a lieu devant le château ; elle attire de nombreux visiteurs.
En revenant le long du potager et derrière un sequoia gigantea haut de 39 mètres (son écorce est souple comme une éponge), vous arrivez dans le jardin à l’italienne, intime et reposant. Au centre de cette verdure de buis et de thuyas taillés, trône une volière majestueuse offerte au couple par l’évêque d’Angers en 1998. La châtelaine en raconte la belle histoire. « Un jour, Monseigneur est venu déjeuner avec le curé. Il nous a alors montré les dessins d’un projet de volière pour son parc. Mon mari a glissé qu’il rêverait de la voir. Monseigneur, jouant sur les mots, lui a répondu, vous allez “l’avoir” parce que vous avez beaucoup de chance ».

Le potager de Montriou fait désormais partie du réseau des potagers de France. Il a gagné le deuxième prix national organisé par la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF) des plus beaux potagers de France en 2005 et c’est amplement mérité, il est superbe et néanmoins original. Ses allées sont bordées de buis, à l’instar du potager de Villandry qui mélangent légumes et fleurs, des dahlias et cosmos parsèment les parterres de choux, certains arbres fruitiers avoisinent les 140 ans. Dans la gestion du potager, Nicole et Régis de Loture sont aidés d’un jardinier.
Alentour le parc, chaque année se dessine à une échelle plus grande et de nouvelles promenades sont créés telle celle de « La Forêt enchantée ». Actuellement, sur le dernier jardin, 100 m² de serres sont en projet.
Nous quittons nos hôtes en les remerciant vivement de leur sympathique accueil.

Date : 17 septembre 2016
Photos / texte : Martine A

Les Jardins et le Potager du Château de MontriouPropriétaires : Nicole et Régis de Loture
Montriou – 49460 Feneu

Read more
  • 1…3132333435…38
Mentions légales

© 2025 Balades & jardins. Tous droits réservés.