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Balades & jardins

Annaïg Le Meliner

04Juin

Pinsla Garden en Cornouailles (GB)

4 juin 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Cornouailles

Paul notre chauffeur attentionné nous a conduits par une jolie route étroite bordée de haies verdoyantes à Pinsla Garden. Claire Woodbine nous y attendait. Après un accueil chaleureux elle nous fit visiter son jardin d’une surface de 8.000 m².

Il y a 33 ans Claire et Mark enlevèrent 300 vieux lauriers. Ils élaborèrent autour du cottage du XVIIIème siècle un jardin qui a son charme en s’inspirant du jardin Albert Kahn, du jardin des Tuileries ainsi que de jardins thaïlandais. Dans cette terre acide ils placèrent de nombreux acers, rhododendrons, azalées. Un labyrinthe de chemins nous emmène vers des massifs colorés de structures variées à une mare abondamment végétalisée, et à une partie boisée à l’aspect sauvage. Des structures, des arcs décoratifs des cercles de pierres, des allées décorées au sol avec des morceaux de carrelage et même avec un vieux fourneau animent ce jardin au caractère romantique. Il s’en dégage un naturel, une impression paisible.

Les arbustes, les plantes vivaces et les annuelles sont finement associés, mis à part quelques rhododendrons et azalées aux couleurs trop vives. Des topiaires sont joliment taillées en vallonnement. Quelques plantes rares parsèment ce jardin, tels un Stewardia sinensis, un pin Wollemia nobilis et des Kirengueshomas.

La pépinière nous offre des vivaces, des crassulacées, des géraniums et quelques objets de décoration. Ce furent les dernières tentations du voyage.

Un jardin agréable, composé avec du goût, quelques belles découvertes nous séduisirent.

Date : 1er juin 2016

Photos / texte : Christine et François L

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04Juin

Anvill Cottage en Cornouailles (GB)

4 juin 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Cornouailles

Un jardin de chambres.

Nous entrons dans le jardin de Geoff et Barbara Clemerson par le portillon qui le sépare du jardin de Windmills. Nous sommes dans une première chambre. Au centre se dresse une statue à l’antique. Des rosiers grimpants envahissent des portiques disposés tout autour avec quelques buissons près de la maison. Le passage par une pergola nous amène vers le devant de la maison. Une ouverture a été aménagée dans le talus qui ouvre une perspective sur la campagne environnante. Il doit faire bon s’installer sur le banc pour profiter de la vue.

Le jardin est bordé sur la rue par un talus planté de grands charmes. Geoff et Barbara ont placé là des petits sujets, histoire de tenir compagnie aux elfes qui peuplent le lieu.

Bordant la maison, des massifs de vivaces et d’arbustes jouent sur des mariages bleu-blanc ou blanc-rose. Un magnifique Lobélia voisine avec une Aquilegia jaune se balançant doucement au gré du vent. Un Dipelta floribunda, arbuste très florifère peu connu et délicatement parfumé, accompagne un Cornus ‘China Girl’.

Nous contournons la maison et entrons dans le grand jardin situé à l’arrière. Un Gunnera en garde l’entrée. Un sentier gravillonné nous conduit de chambre en chambre. De part et d’autre de ce sentier, c’est une profusion de vivaces, d’Azalées jaunes ou oranges. Les couleurs ont été choisies avec soin : des tons chauds, des pastels. On remarque d’un côté une superbe Aquilegia ‘Christopher’, de l’autre un Betula ‘Jackmanii’ délicatement rosé.

Les chambres sont séparées par des pergolas supportant des rosiers tel que ‘Abraham Darby’. L’une d’elle accueille des plantes d’ombre : Hellébores, Hostas, Tiarellas. Nous arrivons au potager, trois petites bandes surélevées pour plus de commodité, et au poulailler. Le sentier fait une boucle pour revenir vers la maison. De chambre en chambre, nous admirons un Prunus caerula et un Embothrium tout en fleurs.

Sur un côté, une serre abrite des plants de tomates, de poivrons, d’aubergines cultivées en pots avec un goutte à goutte pour l’arrosage. Plus loin, après une pergola couverte de pois de senteur, nous arrivons au salon d’été : une petite cabane avec une mini-terrasse permettant de prendre le frais au cœur du jardin. Un Cryptomeria japonica et un Daphné en bordent l’accès.

Geoff est très fier de nous montrer plusieurs Tetrapanax papyrifera qu’il a plantés en bordure de son jardin, derrière un massif de vivaces et de rosiers. Une petite chambre ronde bordée d’arbustes rappelle notre entrée à Anvill Cottage. Au centre, ce n’est pas une statue mais un rosier qui occupe l’espace : Est-ce ‘Dalila’ pour s’allier à Samson ?

Et puis, une rangée de bambous clôture le jardin et nous débouchons sur la terrasse où nous sommes accueillis par Barbara. Elle nous a confectionné de délicieux gâteaux et nous offre un dernier thé avant notre retour.

Nous en profitons pour regarder des photos de ce jardin qui, à l’origine, était surtout un potager, une grande pelouse avec quelques massifs de part et d’autre d’un chemin d’herbe. Que de changements en une dizaine d’années !

Date : 1er juin 2016

Photos / texte : Thérèse P

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03Juin

Le paillage, par Thérèse

3 juin 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Les avantages du paillage

  1. Respecter la vie et l’équilibre du sol : dans la nature, le sol est toujours couvert que ce soit par les plantes en végétation ou par les plantes en décomposition, feuilles mortes, branchages, herbes sèches. Sous ce paillis naturel, la faune s’équilibre entre auxiliaires et ravageurs.
  2. Eviter que le sol ne se compacte sous l’action de la pluie et du vent. Le paillis est une excellente protection contre l’érosion générée par les pluies battantes et le vent.
  3. Limiter ou supprimer le désherbage : Le paillis doit être installé sur un sol propre débarrassé au maximum des vivaces indésirables. Si la germination des annuelles est bloquée par le manque de lumière, le paillis n’empêche pas la repousse des vivaces. Cependant, le désherbage sera facilité car le sol sera souple. On peut installer des cartons sous le paillis ce qui aide à se débarrasser des indésirables.
  4. Limiter l’arrosage : Avec un paillage, l’évaporation de l’eau est limitée. On limitera les arrosages aux semis et aux jeunes plants. On installe le paillis sur un sol humide. S’il faut arroser, il faut savoir que l’arrosage en aspersion ne traverse pas le paillis. Il vaut mieux soit arroser à l’arrosoir sans la pomme, soit installer un tuyau microporeux le long du sillon ou un système de tuyaux avec des goutteurs.
  5. Supprimer le binage : Le sol reste souple sous le paillage, il n’y a pas de croûte puisqu’il n’y a pas de phénomène de battance ou d’évaporation. La pluie pénètre dans le sol profondément et favorise la vie des organismes présents.
  6. Supprimer le bêchage : Les paillis naturels favorisent la vie de tous les êtres vivants du sol en les nourrissant. Ce sont eux qui ameublissent le sol et l’aèrent.
  7. Limiter l’apport d’engrais : Tous les organismes vivants présents dans le paillis naturel participent à sa décomposition. Ils apportent au sol les éléments nutritifs que les plantes utiliseront pour leur croissance.

Les différents paillis et leur usage

1 Les paillis naturels

  1. Les feuilles mortes : le meilleur des paillis. Lors de sa décomposition, il nourrit le sol et améliore sa structure. Si on le peut, on utilisera les feuilles tendres qui se décomposent rapidement pour le potager (bouleau, charme, noisetier, noyer, prunus, tilleul.) et les feuilles plus coriaces pour le jardin d’ornement (chêne, érable, hêtre, magnolia, pommier.) Il vaut mieux ramasser les feuilles quand elles sont sèches et ne collent pas et les broyer à la tondeuse avant de les étaler pour éviter de les voir partir avec le vent ! Au potager, ce paillis aura été assimilé au printemps et aura laissé un sol prêt à être cultivé. On peut aussi garder le surplus de feuilles pour les étaler au fur et à mesure des besoins.
  2. Les herbes sèches : au jardin d’ornement, ce sont toutes les tiges des fleurs qui meurent et se couchent sur le sol en automne. La saison suivante, les nouvelles pousses traverseront ce paillis. Si on veut un jardin plus soigné, on peut recouper en petits morceaux ces tiges fanées et les étaler au pied des vivaces et des arbustes.
  3. Les cailloux : un paillis pour le jardin d’ornement qui fonctionne selon la saison ! En hiver, il protège les plantes du gel en emmagasinant la chaleur le jour et il évite une humidité excessive. En été, il protège les plantes de la chaleur et du dessèchement. On réservera ce paillis aux plantes alpines ou méditerranéennes qui retrouveront ainsi des conditions de culture proches de leur milieu naturel.
  4. Le broyat des résidus de taille des arbustes ou de branches fines d’arbres : un très bon paillis facile à broyer avec la tondeuse ou un petit broyeur et qui donne de l’humus en se décomposant. On peut l’utiliser aussi bien au potager qu’au jardin d’ornement, avec les plantes annuelles ou les vivaces. Vous pouvez tout broyer : rosiers, lauriers, cotonéaster… Ce paillis, facile à étaler, est efficace entre 6 mois et 2 ans selon les arbustes utilisés.
  5. Le broyat de branches : il est réalisé avec les branches obtenues en élaguant les arbres. Il est réalisé au broyeur. Plus grossier, il sera utilisé au jardin d’ornement exclusivement, entre les vivaces et les arbustes. Il présente des avantages : facile à étaler, transformation en humus lors de sa décomposition, durée de vie de 2 ou 3 ans. Il suffit de recharger un peu tous les ans. Il est utile de laisser ce broyat se décomposer 1 ou 2 mois avant de l’utiliser. On évitera ainsi le phénomène de faim d’azote, l’apport au sol de tanins ou de résines et la transmission de maladies ou de ravageurs. En broyant vos branchages, vous évitez aussi les déplacements vers la déchetterie. Dans certaines communes se met en place un service de broyage. Renseignez-vous !
  6. Le broyat de graminées, de tiges sèches : c’est un paillis très léger qui convient bien au potager ou avec les annuelles. On l’obtient en broyant les tiges avec la tondeuse ou avec un petit broyeur.
  7. Les tontes de pelouse : un paillis disponible pendant une grande partie de l’année. Facile à étaler, il se décompose rapidement et libère les éléments nutritifs qu’il contient dont l’azote. Il vaut mieux utiliser des tontes sans graines. On étalera les tontes fraîches en couche mince de 2cm maximum, 3cm en été. Ce paillis qui se décompose en 1 ou 2 mois, sera utilisé pour les cultures de durée courte comme les salades, les radis, les haricots…On fera sécher les tontes que l’on veut utiliser pour pailler les cultures de longue durée comme les carottes, les choux, les tomates, les fleurs annuelles, les vivaces, les arbustes…Dans ce cas, on peut étaler une couche de 10cm. Elle se décomposera en environ 6 mois.
  8. Les paillettes de lin ou de chanvre, les cosses de sarrasin, de cacao ou de tournesol : c’est un paillis qui se décompose lentement et qui sera utilisé pour les cultures longues au potager ou pour les vivaces et arbustes au jardin d’ornement. Il faut étaler une couche de 3cm sur un sol désherbé. Cependant, il présente des inconvénients : il se tasse et produit une couche imperméable à l’eau, il n’est d’aucune utilité pour la faune du sol qui n’y trouve pas refuge, il apporte peu d’éléments nutritifs (sauf pour les coques de cacao) et c’est un paillis qu’il ne faut pas enfouir.
  9. La paille : un paillis qu’il n’est pas toujours facile de se procurer et qui servira pour les cultures longues. On l’étale en couche de plus de 5cm, ce qui est efficace contre les indésirables et présente un bon abri pour les auxiliaires. Cependant, la paille se décompose lentement et nourrit peu le sol. Les lombrics n’y trouvant pas de nourriture n’auront pas travaillé le sol pendant l’hiver.
  10. Les cartons : on utilisera la technique des cartons dans des terrains infestés d’indésirables ou de nouveaux terrains à mettre en culture. Il faut utiliser des cartons épais ou en plusieurs couches. On les pose sur l’herbe coupée à ras. Pour masquer les cartons, on couvre avec un paillis épais. Pour que ce soit efficace, il faut laisser l’ensemble pendant au moins 6 mois.
  11. Les aiguilles de pin : un paillis à n’utiliser que pour les plantes de terre de bruyère (azalées, hydrangeas, myrtilles, fraisiers) car elles acidifient la terre. La décomposition est très lente, 1 à 2 ans.
  12. Les feuilles de bambou : elles seront broyées à la tondeuse avant d’être étalées aussi bien au potager qu’au jardin d’ornement pour un paillage de longue durée.
  13. Les fougères : soit on utilise les frondes débarrassées de leur tige pour un paillis léger sur les semis, soit on broie l’ensemble à la tondeuse. C’est un excellent paillis de courte durée à utiliser au potager.

2 Les plantes couvre-sol
On les utilisera au jardin d’ornement pour éviter de pailler entre les arbres ou les arbustes. Faciles à cultiver, elles sont efficaces par leur pouvoir couvrant dû soit à leurs racines, soit à leur feuillage.
C’est le cas des géraniums macrorrhizum ou sanguineum, de la consoude, du lierre, des Epimediums, du Lamium maculatum, de l’origan, du Pachysandra.

3 Les paillis fabriqués

  1. Les films biodégradables : fabriqués en amidon de maïs, ils sont utilisés au potager ou pour les annuelles. Leur durée de vie est très courte, 3 à 6 mois. Outre le fait que leur décomposition laisse sur le sol des débris, ils ont un coût écologique important : énergie pour les fabriquer, surfaces de cultures vivrières supprimées pour les produire…De plus, ils sont inesthétiques, difficiles à installer car il ne faut pas créer de cuvettes qui retiendraient l’eau.
  2. Les toiles en fibres végétales : biodégradables, perméables à l’eau, elles ont une durée de vie de jusqu’à 2 ans. On les utilisera pour pailler les haies, les arbustes, les fraisiers. On leur reproche leur coût.
  3. Les films plastiques : un paillis qui dénature l’environnement par sa laideur ! Ces films empêchent la formation d’humus et donc appauvrissent la terre. Ils sont d’un coût écologique important puisque fabriqués à partir de pétrole. En vieillissant, ils se déchirent. Leur destruction contribue à la dissémination dans l’eau et dans la terre de millions de particules fine : une pollution invisible et destructive à long terme.

La mise en place

Pour débuter un paillage, cela va prendre un peu de temps mais par la suite, vous en gagnerez en heures de désherbage et de préparation de la terre en moins.

Il faut :

  1. désherber soigneusement : retirer toutes les racines de vivaces. Vous pouvez les laisser sécher en surface mais surtout ne les enfouissez pas car elles repousseraient.
  2. décompacter la terre par un grelinage.
  3. apporter un peu d’humus surtout si vous étalez un paillis de longue durée à décomposition lente.
  4. égaliser la terre avec un croc mais surtout ne ratissez pas
  5. étaler le paillis dès que la surface est prête en ayant soin de l’avoir arroser avant et après la pose si elle n’est pas assez humide.

Par la suite:

  1. respecter la hauteur du paillis : épaisse de5 à 10cm au jardin d’ornement et au potager pour les cultures de longue durée; ou plus fines si on utilise des tontes fraîches( 2cm)
  2. ne pas enfouir un paillis si on doit travailler le sol
  3. au potager, retirer les paillis restants au début du printemps pour que le sol se réchauffe plus vite
  4. varier les paillis car ils n’apportent pas les mêmes éléments au sol
  5. bien choisir le paillis en fonction des cultures surtout au potager :
    1. un paillis à décomposition rapide pour les cultures courtes. Il sera décomposé au moment de la récolte (tonte, petits déchets du jardin…)
    2. un paillis de durée moyenne de 3 à 6 mois pour des cultures comme les haricots, les pois ou les pommes de terre (broyats fins)
    3. un paillis longue durée pour les plantes restant longtemps en place: légumes d’hiver, fraisiers, poireaux…
  6. penser au manque d’azote qui peut se faire sentir quand le paillis se décompose.
  7. ne pas oublier l’arrosage : l’utilisation de tuyaux microporeux ou de goutteurs est une bonne façon d’arroser en économisant l’eau
  8. jeter sur le compost les restes de paillis
  9. couvrir tout le sol l’hiver
  10. penser que limaces et escargots sont souvent plus nombreux sous un paillis ! Au bout de quelques années de paillage, leurs prédateurs (crapauds, carabes.) seront présents et limiteront leur population. De même, penser que les campagnols et autres mulots seront mieux à l’abri sous le paillage !

Des astuces pour éviter la dispersion du paillis par les animaux : chats ou oiseaux :

  • poser une collerette autour de chaque plant transplanté pour le protéger. Vous découpez le fond d’un pot en plastique et vous le posez autour du plant. Il faudra le retirer dès que le plant aura grossi. Un avantage de cette collerette est d’augmenter la température et donc de favoriser la pousse.
  • faire une bordure en décaissant le pourtour des massifs sur 15 à 20cm, le paillis gratté s’arrêtera dans ce creux.

Sources :
Je désherbe : Denis Pépin
Les 4 saisons du jardin bio

Date : 3 juin 2016
Photos / texte : Thérèse

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03Juin

Le Jardin de Pencarn à Wadebridge en Cornouailles (GB)

3 juin 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Cornouailles

Le jardin et la maison sont situés sur la face sud d’une colline boisée. Le jardin d’une superficie d’environ 4.000 m² est dominé par la maison familiale bordée par une véranda qui bénéficie d’une vue panoramique sur la ville et la campagne environnante ainsi que sur la rivière Camel et son pont à arches du 12ème siècle.

Le propriétaire a eu une vie très riche et de multiples activités ont jalonné sa carrière : ancien coureur cycliste (il a participé au tour de France en 1978 au côté de Tom Simpson), ancien jardinier en chef du jardin de Rock Garden à Wisley, il a parcouru le monde et a rapporté de ses nombreux voyages (entre autres en Chine et au Japon) beaucoup de plantes que nous retrouvons dans son superbe jardin.

Il est devenu un spécialiste de cyclamens ainsi que des petites fleurs alpines, les Rhodohipoxis.

    

Au nord de la maison, de nombreuses espèces exotiques, trachycarpus et cordyline.

A l’ouest, une vaste pelouse bordée d’arbres (quercus, acers, hêtres, dont un cèdre de 300 ans) qui apporte de l’ombre au jardin l’été, les parterres sont plantés de camélias, rhododendrons, cyclamens, crocus et auto galanthus. Pas moins de sept tonnes de compost ont été utilisées dans ces bordures. En février, la pelouse parsemée de crocus offre un spectacle magnifique.

Au sud, 2 bassins bordant la maison accueillent de belles plantes aquatiques ainsi qu’un jardin de rocaille : l’eau surgit d’une cascade qui anime le second plan d’eau.

En contrebas, un potager très productif régale la famille ; il se prolonge par une serre qui accueille les boutures.

La belle réussite de ce jardin affiche la patte d’un professionnel avisé.

Date : 30 mai 2016

Photos / texte : Solange B

 

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03Juin

Parc Lamp Garden en Cornouailles (GB)

3 juin 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Cornouailles

Lorsqu’elle a fait l’acquisition de cette maison, la propriétaire de ce jardin, Kathleen Ward, s’est lancé le défi d’y implanter un jardin d’inspiration méditerranéenne.

Sa situation à flanc d’un coteau bien orienté au sud conférait à sa propriété l’abri et l’ensoleillement qui créait un microclimat propice au développement de plantes du sud.

De la véranda qui domine la partie de jardin en terrasse garnie de lavandes, la vue se perd sur les collines avoisinantes, par-delà le clocher de l’église de ce charmant village cornouaillais.

Sur ce petit espace étagé qu’elle a commencé à mettre en valeur en 2009, Mme Ward a su créer, le long d’un chemin qui serpente, une succession d’ambiances animées harmonieusement de formes et de couleurs : poteries et statuettes à l’italienne jalonnent ce sentier souligné de gravillons clairs. Des lieux de détente, intimes ou conviviaux se nichent entre les palmes, les tiges lancéolées et les chaumes des bambous qui, avec les magnolias, oliviers, pagoda pleureur, mimosa ou bananiers, offrent un ombrage à une densité végétale d’arbustes et de plantes basses formant une luxuriance de feuillages et de fleurs.

                       

Sur la terrasse, où Madame Ward nous servit le thé et ses excellents gâteaux, des citronniers en pots exhibent fièrement leurs fruits aux rayons du soleil et témoignent d’un défi relevé.

Date : 30 mai 2016

Photos / texte : Christian B

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01Juin

The Lost Gardens of Heligan en Cornouailles (GB)

1 juin 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Cornouailles

On est arrivés la veille en Cornouailles. La nuit a été pluvieuse, la matinée s’annonce plutôt humide et grise … c’est l’Angleterre ! On prévoit chaussures de marche et imper pour cette 1ère journée d’une semaine de visites.

10 heures, nous nous présentons devant « Les jardins perdus de Heligan ». C’est un grand domaine de 400 ha, aménagé pour recevoir de nombreux visiteurs : parking – Monsieur et Madame Murphy ( !) – bureau et réception – restaurant – aire de pique-nique et boutique.

Dès l’entrée, on devine que l’on va osciller entre traditionnel : boîte aux lettres et cabine téléphonique rouge vif typiquement anglaises et exotisme avec géranium de Madère, fougères, palmes et une superbe touffe de « myosotidium hortensia » aux larges feuilles rondes vernissées, aux grandes fleurs bleu vif de myosotis – magnifique !

Pas de visite guidée, mais on nous fournit un plan de la propriété en français !

Heligan est un vaste domaine acquis au 16ème siècle par la famille Tremayne : on lui doit la maison et les jardins privés qui la bordent. Les descendants successifs ont développé les jardins ornementaux, la Grande Allée, le flora’s green et le jardin italien qui descendent en pente douce vers la maison ; à l’ouest et au sud des zones plus sauvages avec « la vallée perdue » et la « Jungle » descendent vers la mer.

Passé le guichet sous la futaie, une « tête de géant » nous accueille : sculpture végétalisée rigolote qui ressemble plutôt à un lutin facétieux nous guidant du regard vers le jardin du Nord et là, le long des allées, c’est un déferlement de couleur, de Rhododendrons, de fougères, de primevères. Les troncs des myrtes « Luma » sublimés par l’humidité ambiante sont d’un orange éclatant. On admire des arbrisseaux inconnus dont les fleurs en clochettes sont d’un mauve délicat.

Au 19ème siècle, les « Grandes maisons » vivaient en autarcie. Après la 1ère Guerre mondiale, faute de personnel, les Jardins sont laissés à l’abandon, envahis par les ronces. Il y a environ 20 ans, les nouveaux propriétaires ont fait renaître ces « Jardins perdus » et en particulier restaurer la « petite cour au melon » protégée par des murs en briques et appentis où sont rangés outils et pots de semis, avec au centre l’alignement des châssis.

À la suite, le vaste potager très structuré, impeccable, alimente le restaurant du Domaine. L’allée centrale, sous sa double voute de pommiers en arceaux doit être somptueuse au printemps…

En descendant vers la « maison », on découvre le « jardin de fleurs » ceint de hauts murs en briques : Jardin très ordonné avec des allées pavées. Dans la partie centrale, les rangs de fleurs sont pour la plupart étiquetés. Au pied des murs de superbes touffes de vivaces : l’harmonie des couleurs, les associations de feuillages paraissent parfaitement coordonnées.

En continuant vers le « jardin du cadran solaire », on découvre des scènes où les rappels, contrastes entre couleurs et formes sont très pensés – un vrai régal.

Une harmonie de blanc avec un majestueux « Davidia involucrata », arbre au mouchoirs avec ses bractées blanches, entouré de deux imposantes jarres plantées d’arums : scène très élégante.

L’allée qui conduit au « Flora’s green », grande pelouse avec des massifs de Rhododendrons – impressionnants – est bordée de Caméllias, Stewartias, rhododendrons certains plus que centenaire dont les troncs humides capent la lumière – remarquable !

En redescendant vers « la jungle » on découvre « le pavillon d’été ». Au fond, au nord le préau ouvert sur un patio avec calades et dallages, bassin central avec fontaine, de chaque côté , deux grands bancs classiques, en bordure tout autour des massifs de petits arbustes et vivaces et au sud une haie ondulante taillée en arche, cadre la vue sur la campagne avec la mer en arrière-plan. Un bijou – une foule d’idées pour l’aménagement d’un petit jardin sans problème et entretien.

Dans la jungle, des cheminements en bois aident à la descente vers le fond du vallon, enjambent les ruisseaux : l’eau est partout présente. Sur les pentes, la végétation est très serrée, touffue, c’est un foisonnement de bambous, gunneras, de dicksonias « Antartica » immenses,un enchevêtrement de végétaux.

Et, surprise un pont de corde est suspendu en travers du vallon … on s’empresse de le traverser … on tangue au-dessus d’une mer de fougères arborescentes … Le soleil est enfin au rendez-vous, la végétation luxuriante, la chaleur moite, on s’y croirait presque … ! Mais il est temps de remonter vers l’accueil du domaine, lieu de rendez-vous pour le pique-nique. En chemin sous les frondaisons, nous croisons les sculptures végétalisées qui ont fait la réputation du domaine.

En cours de visite, un jardinier nous a donné le nom de l’arbrisseau aux fleurs mauves délicates : « JOVELLANA », originaire de Nouvelle-Zélande…

Très belle visite enthousiasmante. Merci Bidou, très bon choix !

Date : 27 mai 2016
Photos / texte : Joëlle BLost Gardens of HeliganPentewan – St Austell 6 PL26 6EN

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01Juin

Fondant au chocolat d’Hélène

1 juin 2016 Annaïg Le Meliner Recette

Ingrédients :

  • 200g de chocolat noir (1 tablette)
  • 200g de sucre
  • 200g de beurre
  • 4 œufs
  • 100g de farine
  • ½ paquet de levure

Préparation :

Battez les œufs avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse et double de volume

Faire fondre le beurre avec le chocolat au bain-marie.

Ajouter la farine puis le beurre et le chocolat mélangé.

Ajouter la levure

Travailler bien et faire cuire 45mn à 170°

Pour voir si le gâteau est cuit planter la lame du couteau dans le gâteau, si la lame est propre, le gâteau est cuit.

Hélène

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01Juin

Gâteau breton de Claudine

1 juin 2016 Annaïg Le Meliner Recette

Bonjour !

Claudine m’a chargé de vous transmettre sa recette du gâteau breton.

En préambule,

Je vous dirai –je ne veux pas être désagréable- que ceux ou celles qui utilisent une balance journellement devraient, à mon avis passer leur chemin afin de ne pas éprouver des tentations ou remords épouvantables, car, dans l’histoire qui nous amène ici, la balance va exclusivement servir à peser des ingrédients pas compatibles du tout avec un régime !

Les ingrédients :

  • 450 gr de farine, la meilleure, la Francine Suprême (en boîte de carton),
  • 350 gr de beurre : les finistériens trouvent facilement le beurre (demi-sel bien sûr) de baratte Le Gall…il faut un très bon beurre !
  • 350 gr de sucre, le St Louis extra fin est extra,
  • 6 + 1 beaux jaunes d’œufs,
  • 1 sachet de levure,
  • quelques cuillerées à soupe de crème de pruneaux, genre Andros (en pot de verre).

LE MEILLEUR : oubliez la crème de pruneaux et répartissez, entre les deux couches de pâte, un nombre certain de pruneaux dénoyautés, c’est le top !

  • du papier pour cuisson
  • un plat rectangulaire 28x18x8 cm ou équivalent.

La préparation :

Avec de si bons ingrédients, il serait dommage de confier l’affaire à un robot, genre celui qui a pour nom, le prénom du p’tit copain de Barbie (la poupée, bien sûr) et qui habite dans les bois (en anglais) ! Vous suivez ?

Donc, Mesdames, vous allez ôter vos bagues et mettre les mains à la pâte !

  • mélanger la farine et la levure, facile !
  • ajouter le beurre, bien mou, facile !
  • ajouter un à un les 6 jaunes, mon tout colle bien les mains !
  • trouver une âme charitable pour verser le sucre en pluie sur la pâte et vos mains : bien malaxer, un plaisir, afin que le sucre fonde bien.

C’est presque fini !

Vous avez maintenant devant vous une belle boule d’un jaune magnifique.

Coupez –la en 2 parts égales : vous allez étaler la première part dans le plat où vous aurez préalablement placé une feuille de papier cuisson. (user du rouleau)

Puis, vous allez étaler sur cette pâte quelques cuillerées de crème de pruneaux en veillant à ne pas l’étaler sur les bords (laisser 1 cm de libre)

Enfin, prenez la deuxième part de pâte et étalez-la dans le plat en pressant légèrement sur les bords afin que la pâte du dessus se soude avec celle de dessous.

Les finitions :

Etaler et lisser le dessus du gâteau avec le dos de la cuiller à soupe et le dernier jaune d’œuf ; puis, avec une fourchette, tracer de belles rayures obliques en croisant, cela fera un beau damier… jaune !

La cuisson :

Votre four, je ne le connais pas, nous n’avons pas été présentés !

Sachez que le nôtre cuit le gâteau en 48 minutes à 180°, en chaleur tournante.

IMPORTANT : avec ce jaune d’œuf et tout ce beurre, le gâteau dore très vite aussi, je vous en prie, surveillez de très près la fin de la cuisson et n’hésitez pas, si cela dore trop vite, à placer une feuille de papier d’alu sur le plat… cela vous évitera de sortir un gâteau trop bronzé !

Le gâteau se coupe en suivant les rayures : cela fait des morceaux en forme de losanges, p’tits ou gros, c’est (expression en vogue) une tuerie !

Amis bretons, amis belges, amis de Franche –Comté et d’autres contrées,

Profitez et usez de cette recette !

Nous ne sommes pas trois vieilles mémés acariâtres, nous ne vous dirons pas « Pirates !! »

Jean-Paul et Claudine

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27Mai

Le Jardin du Levant à St Germain du Pinel (35)

27 mai 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Ille-et-Vilaine

Visiter le jardin du Levant, c’est franchir les portes du Japon.
Pour les passionnés, une pépinière qui regorge de bonsaïs intéressants.
Arrêt sur images à Saint Germain du Pinel, situé entre Le Mans et Rennes, une vision sublimée mais sobre de la nature.


L’histoire du bonsaï s’enracine en Orient, en Chine d’abord, puis et surtout au Japon qui l’a codifié et lui a conféré ses lettres de noblesse. En Asie, les bonsaïs accompagnent toutes les fêtes importantes. En France et en Europe, cet art ancestral serait plutôt affaire d’initiés.
Jérôme HAY, bonsaïste reconnu, est le 1er producteur français de jeunes plants destinés aux Bonsaïs issus de variétés asiatiques, de chêne, de hêtre, de charme ou de conifères bien de chez nous.
Son jardin est à l’image de son exigence sans maniérisme, dans la plus pure tradition japonaise.
C’est une invitation à la rencontre de deux cultures que nous avons découvert dans ce havre de paix…

Date : 21 mai 2016
Photos / texte : Chantal BLe Jardin du LevantPropriétaire : Jérôme Hay
Lieu-dit les Haies – 35370 St Germain du Pinel

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23Avr

Le Parc floral de Boutiguéry en 2016 à Gouesnac’h (29)

23 avril 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Finistère

Le domaine de Boutiguéry est situé sur la commune de Gouesnach, dans le Finistère sud, à 40m au-dessus des « Vire-courts », là où serpente la rivière l’Odet et à côté de Pors Meillou (abri du moulin en Français) non loin du mouillage des Pen Duick d’Eric Tabarly qui habitait à proximité. La propriété se trouve située dans le prolongement du placître de la chapelle de Notre Dame du Vray Secours ; nous sommes chez les Blanchet de La Sablière.
Le samedi 23 avril 2016 les voitures des membres de l’association Balades et Jardins se présentent à l’entrée du parc et se regroupent sous les grands arbres. A 9h45 Bidou et Sophie, responsable de l’organisation des visites, font les comptes : nous sommes 31 sur 33 inscrits. A 10h Virginie Blanchet de le Sablière, la jeune maîtresse des lieux, nous accueille avec son grand sourire.
Entrer à Boutiguéry c’est aussi une invitation à voyager. Issue d’une famille d’explorateurs et d’artistes, Virginie se lance d’abord dans la vente, alterne longues périodes au service des assurances, de la restauration ou du prêt à porter et périples autour du monde, sac au dos. En 2007 elle arpente le Pérou, la Bolivie, chemine en Indonésie mais ce qui définitivement la bouleverse c’est la Nouvelle Zélande. Le temps passe, la beauté des fleurs et des feuilles lui manque terriblement…Elle reprend ses études, cette fois de paysagiste. Depuis 5 ans Virginie est à la tête du plus grand conservatoire des nouveaux rhododendrons hybrides de France. Son père, jamais vraiment loin, veille à ses côtés un sécateur à la main.
Avant de nous inviter à entrer dans son domaine hautement réputé chez les botanistes et les amoureux des parcs « à l’anglaise », Virginie nous rappelle brièvement l’histoire des Blanchet de La Sablière et de la création du parc.

Une histoire de famille unique
Le 16 juin 1841, au dernier feu de la troisième bougie, Charles Fidèle de Kerret et son épouse, Félicie Lefeuvre de La Faluère, déjà possesseurs du domaine de Lanniron (près de Quimper) depuis 1833, deviennent également propriétaires des terres de Boutiguéry.
Le manoir à l’abandon depuis 22 ans est en piteux état. Sa restauration ne semble pas utile à Charles Fidèle. Le projet d’un nouveau château plus moderne et d’une basse-cour est mis à l’étude. Il est fait appel aux frères Denis et Eugène Bülher, architectes paysagistes d’origine suisse, pour établir le tracé des allées, perspectives et accès du futur parc à l’anglaise. En 1867 les plans des communs sont achevés et leur construction peut débuter, notamment grâce aux briques rouges produites sur le domaine. En 1872 Charles Fidèle et son épouse font donation de leurs biens à leurs enfants. C’est Carl qui reçoit Boutiguéry.
Né en1842 à Lanniron il étudie à Saint François Xavier à Vannes. Après la guerre de 1870 il s’installe à Boutiguéry qu’il embellit et qui lui doit certainement ses premiers rhododendrons. Il décède en 1887 et est inhumé dans la chapelle de Vray Secours à Boutiguéry. Sans postérité il lègue le domaine à sa sœur Hermine qui avait épousé en 1855 Georges Blanchet de La Sablière dont elle eut cinq enfants.
L’un de leurs cinq enfants, né en 1863, n’est autre que Georges, le grand-père de Christian de La Sablière et l’arrière-grand-père de Virginie. Epris de montagne et de botanique il prend goût à l’aventure. Il a été bercé par les récits d’expéditions à Tahiti, aux Marquises puis à Honolulu de son oncle Jean René Maurice de Kerret, embarqué comme dessinateur et auteur d’un Journal de Voyage Autour du Monde de 1852 à 1855. A peine âgé de 19 ans, Georges crapahute déjà au Spitzberg. Le voici nommé en 1884 membre de la Société de Géographie alors présidée par Ferdinand de Lesseps. Deux ans plus tard, il prend la route de l’Alaska, traverse les Etats-Unis, côtoie les chercheurs d’or. En 1889 il passe de la chasse à l’alligator en Louisiane aux expéditions vers les terres polaires…A son retour en Bretagne il meurt de la fièvre typhoïde laissant une veuve et trois enfants.
Le château ne sera donc jamais construit. Quand Carl, le père de Christian, en hérite, il décide de réaménager les écuries en les transformant en cottage de style anglo-normand pour les rendre habitables. Carl de La Sablière fut médaillé d’or en voile en 1928 aux JO d’Amsterdam ; il fera construire plusieurs yachts d’après ses propres plans. La passion de la mer restera très présente dans la famille. Il commencera également une collection de rhododendrons et d’azalées à Boutiguéry. A son décès en 1979 il laisse la demeure à son fils cadet, Christian, le père de Virginie.
Né à Boutiguéry en 1931 Christian de La Sablière fréquente l’Ecole des Beaux-Arts à Quimper où il acquiert le goût et la connaissance des couleurs. Attiré par la mer il ouvre sur un chantier naval; fou de régates et de compétitions il va finir par réaliser son rêve en intégrant l’équipe Bic pour le défi de la Coupe de l’America.
Un autre défi se présente à lui quand, en 1987, un terrible ouragan dévaste le parc et le domaine forestier. C’est de ce désastre que va naître l’actuel parc de Boutiguéry, 20 hectares couverts de nouveaux plans chaque année pour aboutir aujourd’hui à plus de 40.000 plants. Le vent avait créé l’espace, le jardinier – terrassier l’a organisé, le peintre le colore….
Avec Marc Colombel, fondateur en 1993 de la Société Bretonne du Rhododendron, Christian de La Sablière expérimente l’hybridation. Aujourd’hui on peut dire qu’ils sont en France les deux grands spécialistes des rhododendrons hybrides modernes.
La visite peut commencer. Virginie attend une livraison de rosiers pour sa pépinière; c’est Christian, son papa, qui nous guidera. Elle nous rejoindra un peu plus tard.
C’est en suivant une longue et large allée bordée de cerisiers en fleur et de plusieurs chênes centenaires que le groupe de Balades et Jardins se dirige vers le ‘manoir-cottage’ où le maître des lieux nous attend. Sur notre gauche d’imposants massifs de Rhodo Sapho; ce très ancien hybride mentionné pour la première fois en 1847, est reconnaissable à sa macule noire qui contraste avec la corolle blanche.
Après un accueil chaleureux, Christian de La Sablière nous propose de nous rendre dans une zone du parc qu’il vient d‘aménager et de planter. Sur le parcours on peut reconnaître la ‘patte’ des frères Bülher dans le tracé des allées qui suivent les courbes de niveau, les grands arbres en point de mire et les imposants massifs de rhododendrons.
Sur le chemin nous pouvons admirer un hêtre greffé en pleureur, des prunus eux aussi greffés sur cerisiers, en pleine floraison et qui tentent d’éclipser des magnolias centenaires tandis qu’un Cedrela sinensis s’élève en colonne avec de jolies feuilles roses devenant crème, créant une scène parfaite avec les paulownias aux fleurs parfumées, d’un bleu violet soutenu. Une gelée tardive vient de roussir les fleurs d’un Magnolia sieboldii.
Christian est aussi un forestier inscrit à la chambre d’agriculture du Finistère et les arbres de son domaine n’ont plus aucun secret pour lui. Il nous explique que les châtaigniers sont victimes d’un mal qui fait pourrir les racines et les fait mourir. Beaucoup de séquoias ont été plantés après l’ouragan de 1987. Aujourd’hui Christian plante des métaséquoias qui perdent leurs feuilles en hiver et laissent passer la lumière.
Le Métaséquoia glydostroboïdes était considéré comme un arbre fossile. La découverte au Sichuan (Chine) de quelques individus vivants en 1941 fut un évènement. Le premier planté en France le fut en 1948 à Paris. C’est par semis de graines originaires de Nouvelle Zélande que notre ‘forestier-botaniste’ de Boutiguéry obtient des dizaines de plants qui seront mis en terre afin de tester leur résistance et leur adaptation à la terre et au climat de l’Odet.
Inutile de vouloir marier entre elles les deux grandes familles de rhododendrons : les lépidotes avec les écailles sur les feuilles et les élépidotes aux grosses fleurs et aux feuilles toute lisses. Elles voisinent avec les Azalées mollis à feuilles caduques venues de Chine et les azalées indica ou azalées japonaises qui gardent leurs feuilles ; en fait on ne dit plus azalée aujourd’hui. Toutes ces plantes sont aussi des rhododendrons.
« L’hybridation m’intéresse car je suis un coloriste et j’aime créer ce qui n’existe pas » avoue Christian de La Sablière.
L’opération est simple mais demande de la patience : faire tomber le pollen d’une fleur sur le pistil d’une autre, puis le protéger par un capuchon d’aluminium. Une fois les graines formées et récoltées, les semer dans des terrines abritées dans une serre où elles mettent environ trois semaines à germer. Choisir les jeunes plants les plus ‘costauds’, les repiquer et attendre de deux à trois ans avant de les replanter au jardin. Il conviendra encore de patienter deux ou trois ans pour voir apparaître la première fleur et savoir enfin si l’hybridation est réussie. Le coloris de la fleur hybridée est définitif mais comme le résultat n’est jamais parfait on réhybride souvent pour l’améliorer. Christian est obligé d’avoir des carnets où chaque plante est répertoriée avec sa date de naissance et le nom de ses parents. Ses carnets ne le quittent guère pendant ses visites.
Les couleurs préférées de Christian de La Sablière se situent dans la gamme des tons chauds. Il mène aussi d’autres recherches pour obtenir un beau feuillage, augmenter la grosseur des fleurs ou leur nombre dans un bouquet. Il y a peu d’hybrideurs en France ; les plus nombreux étant américains, une grande amitié les lie.
Ce qui intéresse en ce moment Christian c’est la poliploïdie. Avec son ami et voisin, Marc Colombel, ils possèdent actuellement deux ans d’avance sur les Américains dans leurs hybridations de rhodos polyploïdes.

Pendant une déambulation sur le domaine, nous avons pu admirer:

  • Un Magnolia Campbelli (magnolia de Campbell)
  • Un Embothrium coccineum lanceolatum, surnommé l’arbre de feu du Chili, souvent ‘taillé’ par les chevreuils, graines rapportées par Marc Colombel de Nouvelle Zélande.
  • Une Azalée mollis qui se plait sur les bords de l’Odet.
  • Une Glycine blanche et bleue en arbre sur des tuteurs en bambou.
  • Un Rhodo Williamsianum hybrides.
  • Un Camellia réticulata.
  • Un Rhodo Boddaertianum (rhodo de Pâques)
  • Un Rhodo Augustini Hybrides avec leurs petites fleurs bleues.
  • Un Rhodo Madenii ssp crassum avec promesse de parfum.
  • Un Rhodo excellens
  • L’ancienne motte féodale qui dominait la vallée de l’Odet.
  • Un hybride de rhodo Yak par Elliotti.
  • Un rhodo décorum
  • Un Cedrela sinensis Flamingo
  • Un Accacia cultriformis
  • Un Rhodo maccabeanum issus de semis avec leurs gros boutons à fleur.
  • Un Rhodo Thomsonii
  • Un Rhodo eximium avec ses grandes feuilles.
  • Un Rhodo polyandrum avec beaucoup de parfum.
  • Un Rhodo L’Engin,une création de Christian de la Sablière au potentiel remarquable en hybridation.
  • Un Koromo shikibu, azalée introduite par Marc Colombel en France.
  • Un Rhodo Horizon Monarch/l’Engin, une hybridation obtenue par Christian de le Sablière pour obtenir un plant vigoureux et une couleur jaune/rouge. Actuellement, plus de 80 hybridations sont issues de ce croisement.

Il est 12h45 la visite va se poursuivre par la pépinière de Virginie qui existe maintenant depuis deux ans. Les membres de Balades et Jardins sont fascinés par le nombre de plantes rares à la vente et superbement mises en scène. Les 400 m2 de la serre ont permis de développer des ateliers botaniques et de mettre à la vente des variétés créées et produites à Boutiguéry. Virginie de La Sablière est la princesse de ce parc enchanté entièrement façonné par son père, Christian. J’emprunte la conclusion à Marc Colombel : « Ce parc fera un jour référence dans le petit monde du rhododendron en France car il possède un potentiel extraordinaire »
Boutiguéry et Christian de La Sablière représentent pour moi d’excellents souvenirs. C’est dans ce parc que le 8 mai1993 je rencontrai Marc Colombel et Christian pour la première fois. Marc me dédicaça son livre, « Rhododendrons, Mode d’Emploi », et je décidai d’adhérer à la toute nouvelle Société Bretonne des Rhododendrons (S.B.R) qu’il venait de créer.

Date : 23 avril 2016
Texte : Christian H
Photos : BidouLe Parc floral de Boutiguéry et sa pépinièreChristian de La Sablière et sa fille Virginie de La Sablière
61 route de Pors Meillou – 29950 Gouesnach

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