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Jardinage

Home / Jardinage
08Fév

Bien travailler le sol dans un potager déjà installé par Thérèse

8 février 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Dès que l’hiver s’éloigne, le jardinier songe à travailler le sol pour permettre de nouvelles cultures.
Les buts fixés : décompacter le sol, l’aérer, le débarrasser des adventices, apporter du fumier, permettre le réchauffement des couches profondes. La solution traditionnelle consiste à bêcher ou à labourer.
Mais on entend de plus en plus parler du phénomène de fatigue des sols.
Mal connu, il y a une dizaine d’années, ce phénomène de fatigue des sols est dû à un travail intensif, aux apports d’engrais de synthèse, aux désherbages chimiques. Ceci se produit également, à moindre échelle peut-être, dans nos potagers. Avec un manque de matières organiques, la terre se minéralise, le sol est lessivé : il ne garde plus les éléments nutritifs.
Les études entreprises pour lutter contre ce phénomène ont permis de mieux comprendre ce qui fait la richesse du sol et comment on peut la préserver, l’enrichir, voire la rétablir.

Le sol, un écosystème complexe

 

Un sol vivant abrite des milliers d’organismes différents :
* des bactéries
* des protozoaires (ce sont des animaux unicellulaires),
* des nématodes (ce sont des vers),
* des vers de terre,
* des arthropodes (invertébrés) parmi lesquels on trouve des insectes (coléoptères, fourmis, collemboles), des crustacés (cloportes), des arachnides (araignées, acariens, mites…) des myriapodes (mille pattes),
* des champignons…

Au nombre de plusieurs milliards dans une poignée de terre, ces organismes vivants différents forment l’un des écosystèmes les plus complexes de la nature.
On les trouve dans les 20 premiers cm du sol, 90% étant dans les 10 premiers cm.
Actuellement, on estime que moins de 10% de ces organismes sont identifiés.
Chacun y joue un rôle qu’il soit bénéfique ou pathogène.

– Les bactéries : 100 millions par g de sol. Elles participent à la décomposition de la matière organique, stabilisent les agrégats, stimulent la croissance des plantes, régulent d’autres microorganismes et dégradent certains polluants et certains pesticides.

– Les protozoaires : de 1 000 à 1 million par g de sol. Ils minéralisent les nutriments pour les rendre disponibles pour les plantes et pour d’autres organismes. Ils ont aussi un rôle de prédateur de certaines bactéries et de certains champignons.

– Les nématodes : 1 à 30 millions par m² de sol. Ils minéralisent les nutriments, régulent les populations de bactéries et de champignons. Ils servent aussi d’alimentation pour des organismes de niveau supérieur. Certains sont responsables de maladies pour les cultures mais d’autres sont des prédateurs d’organismes pathogènes.

– Les arthropodes : 260 millions par m². Ils ont un rôle de broyage et de brassage de la matière organique, ils disséminent les microorganismes dans le sol, ils contrôlent les ravageurs et améliorent la structure du sol par la production de fèces (matières fécales) riches en matière organique.

– Les vers de terre : leur présence est le signe du bon état de santé de la terre, de quelques dizaines à quelques centaines par m². On les regroupe en 3 types selon la profondeur où ils vivent : en surface, à moyenne ou à grande profondeur. Se nourrissant de végétal mort, ils ont un rôle de décomposeur et ils effectuent le brassage du sol par les galeries qu’ils creusent. On estime de 1 à 3 t la terre remuée par ha par jour. Ce brassage de la terre permet l’enfouissement de la matière organique et la remontée de terre minéralisée. Les galeries augmentent la porosité du sol, assurent son aération et sa capacité de rétention en eau, favorisant ainsi une plus forte activité microbienne et une plus grande disponibilité d’éléments minéraux. La terre étant bien ameublie, la pénétration des racines est améliorée.
Tout ceci permet d’augmenter la productivité végétale.
Les vers de terre sont également une ressource alimentaire pour de nombreux animaux (oiseaux, hérissons…)

– Les champignons : Ils forment environ 50% de la biomasse du sol, soit environ 10 000 km de filaments par m². Ils ont un rôle de décomposition de la matière organique en cellulose puis en humus ; ils régulent les populations de nuisibles aux cultures tels que les nématodes ; ils améliorent la nutrition des plantes car ils solubilisent et transportent des minéraux (phosphore et micro éléments) ; ils dégradent certaines substances comme les pesticides ; ils assurent la cohésion des particules minérales et ils sont sources d’alimentation pour de nombreuses espèces.

On voit que le sol abrite une vie intense due à une faune abondante.
Certains de ces organismes vivent dans la couche superficielle du sol, les 5 premiers cm. Ils ont besoin d’oxygène pour vivre.
D’autres ne se trouveront qu’en profondeur car ils n’ont pas besoin d’oxygène, celui-ci étant toxique pour eux.

Ces organismes ont des modes d’alimentation différents :
* ceux qui se nourrissent de végétaux vivants, feuilles, racines : les phytophages, ex : ver fil de fer, nématodes…
* ceux qui se nourrissent d’animaux vivants : les prédateurs ex : coléoptères, araignées…
* ceux qui se nourrissent de litière, de végétal mort : les décomposeurs primaires ex : cloportes, ver de terre…
* ceux qui, en colonisant les matières végétales mortes, fabriquent de l’humus et libèrent des éléments nutritifs : les microorganismes ex : bactéries, champignons
* ceux qui se nourrissent des matières fortement décomposées, de particules d’humus, d’excréments et de microorganismes : les décomposeurs secondaires ex : collemboles, acariens…
Tous ces groupes sont interdépendants.

Ils participent à l’élévation de la productivité végétale car :
* ils recyclent les nutriments de base nécessaires à tous les écosystèmes : azote, phosphore, potassium, calcium.
* en décomposant la matière organique en humus, ils accroissent la capacité de rétention en eau du sol et réduisent le lessivage des éléments nutritifs.
* ils augmentent la porosité du sol et ainsi la pénétration de l’eau ce qui diminue le ruissellement et l’érosion.
Protéger la biodiversité du sol, c’est augmenter sa fertilité, sa régénération. C’est favoriser l’absorption des nutriments par les plantes ainsi que la maîtrise des ravageurs.

Tout ceci étant dit, comment allons-nous préparer le sol de notre potager ?
Les pratiques traditionnelles

Elles sont héritées de nos parents et des générations qui les ont précédées.
Selon la taille du potager, le jardinier effectue soit un bêchage manuel avec retournement du sol, soit un labourage avec un motoculteur, voir un tracteur.

Ces techniques présentent quelques avantages :
Si le travail a été fait avant l’hiver à grosses mottes, il favorise l’action du gel. Cela sera très efficace dans un terrain lourd argileux car le gel va émietter les mottes. Encore faut-il cultiver dans une région où la terre gèle beaucoup !
Le bêchage ou le labour va aussi permettre de décompacter les endroits soumis au tassement par les piétinements répétés.
C’est aussi un moyen d’enfouir rapidement le fumier ou le compost comme on a longtemps pensé qu’il fallait le faire.
En labourant, le jardinier va aussi enfouir profondément les adventices. En bêchant, il va les retirer avec toutes les racines afin d’obtenir un sol propre, la notion de sol propre étant aussi remise en question.

Mais ces pratiques traditionnelles présentent aussi des inconvénients :
En premier lieu, surtout pour le bêchage, il s’agit d’un travail long et fatigant occasionnant mal de dos et autres douleurs.
Avec la bêche ou la fraise, les vers de terre vont être sectionnés et donc tués.
Les couches du sol vont être chamboulées ce qui entraîne sa destruction.

Avec le motoculteur, les racines vont être sectionnées et cela va multiplier les adventices (liseron, bouton d’or, chiendent). De plus, une semelle de labour se forme en profondeur.
La fraise va transformer la terre en une sorte de sable qui formera rapidement une croûte.
La terre est mise à nu et va se tasser dès les premières pluies.
L’enfouissement de la matière organique en profondeur la prive de l’air nécessaire à sa décomposition et sa transformation en humus. Sans compter que cela risque aussi d’entrainer des pourritures, cette matière organique va se minéraliser. La dégradation du sol démarre ainsi.
Pour contrer ce manque de fertilité, il faut ajouter des amendements en quantité chaque année.
Au regard de ce qu’on a vu sur la vie du sol, ces pratiques traditionnelles sont de plus en plus remises en cause par de nombreux agronomes.

Si l’on observe la nature, on constate que les plantes poussent fort bien dans des sols qui ne sont jamais travaillés et qu’en dehors des déserts, il n’y a pas de surfaces laissées à nu.

Pour faire évoluer nos pratiques, on doit se fixer deux objectifs dans la préparation du sol :

1. ameublir, aérer le sol, le débarrasser de beaucoup d’adventices.
2. préserver la structure du sol.
Ces deux objectifs nous amènent au travail du sol sans retournement.
Celui-ci va se faire plus facilement avec une grelinette ou biobêche mais également avec une bêche à dents.
Avec cet outil, le sol va être ameubli en profondeur, permettant ainsi la pénétration de l’air et de l’eau, évitant l’apparition d’une semelle de labour. Les racines des adventices vont être soulevées et seront retirées soit à la main, soit lors du passage du croc.
ll n’y aura pas de mélange des couches : la faune et la flore ne subissent aucune perturbation, la couche supérieure riche en humus reste en place, les argiles ou les cailloux ne sont pas remontés. Les vers de terre quelle que soit la profondeur où ils se trouvent ne sont pas sectionnés. Nos 2 objectifs sont respectés.
On a donc un respect complet de la structure du sol.
A noter que le passage de la grelinette sur une parcelle est plus rapide qu’un bêchage et surtout beaucoup moins fatigant et douloureux !
On effectue ce travail à l’automne ou en hiver ou au printemps dès que les planches sont libérées. Mais il est important de ne pas travailler une terre trop humide ou trop sèche.

Introduction de compost ou fumier

Si on veut incorporer du compost ou du fumier, on le fera à l’automne. Après le passage de la grelinette, on étale ce compost ou ce fumier et on couvre de paillage. Au printemps ; on repasse la grelinette et on finit d’enfouir le fumier superficiellement avec le croc ou griffe à dents.

Mise en culture.
Lorsqu’ on veut mettre la parcelle en culture, après le passage de la grelinette, il faut finir de briser les mottes en passant un croc ou une griffe à dents. Si on veut semer, on termine avec le râteau. S’il s’agit de plants ou de bulbes ou d’un semis à faire plus tard, le passage du râteau n’est pas nécessaire car cela provoquerait la formation d’une croûte.
Il est important, si on n’utilise pas la parcelle immédiatement de la recouvrir de paillage.

Entretien des parcelles
Par la suite, on utilisera la binette, le sarcloir ou la griffe pour l’entretien : lutte contre les adventices et aération de la couche superficielle qui permet de stimuler l’activité biologique du sol et diminue l’évaporation.

Grands potagers.
Dans les potagers de grande surface où l’on veut quand même travailler au motoculteur, il ne faudra pas labourer à plus de 20cm, il faudra utiliser un soc décentré pour éviter la formation de la semelle de labour ou passer la grelinette après le labourage. Cependant, il ne faudra pas labourer tous les ans, le labour même superficiel détruisant l’organisation du sol.

Paillage.
Cette technique de travail du sol sans bêchage s’accompagne obligatoirement de mise en place d’un couvert végétal.

A l’automne, en hiver, on couvrira entièrement les parcelles. Au printemps et en été, on couvrira entre les sillons.
Nous aurons l’occasion de parler des paillages au mois de mai. De même, en novembre, dans la découverte de la permaculture, nous verrons comment cultiver en l’absence de travail du sol, le travail mécanique étant remplacé par le travail biologique des organismes du sol.
Ne pas retourner le sol, ne pas laisser le sol nu, ne pas enfouir profondément le fumier, constituent un grand chamboulement dans nos pratiques de jardinage. Ce changement peut se faire sur plusieurs saisons. Certainement aurons-nous quelques mauvaises surprises avant que le sol ne retrouve son équilibre et que nos cultures ne nous donnent entièrement satisfaction.

Sources :
Les 4 saisons du jardin bio.
Sur internet : La chambre d’agriculture du Bas-Rhin www.agriculturedeconservation.com

www.aujardin.info

www.gerbeaud.com

www.planetejardin.com

www.potagerdurable.com

www.plantes-et-jardins.com

www.fermedesaintemarthe.com

Date: 6 Février 2016
Photos / texte : Thérèse

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14Déc

Les cochenilles par Thérèse

14 décembre 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

En France, on rencontre environ 180 espèces de cochenilles. Certaines d’entre elles, une vingtaine, provoquent des dégâts importants sur les cultures, essentiellement les arbres fruitiers et les plantes d’ornement.
Les symptômes observés :

  • jaunissement des feuilles,
  • chute des feuilles, notamment sur les ficus,
  • miellat sur les feuilles ou les pousses suivi de fumagine,
  • enduit blanchâtre dans les fentes des écorces,
  • dépérissement des jeunes pousses,

A l’observation, on découvre des petites incrustations noires, brunes, rouges ou orangées qui se détachent si on les gratte ou bien des amas blancs floconneux, cireux ou farineux.

Description et mode de vie : On regroupe les cochenilles les plus fréquentes en 3 grandes familles :

  1. Les cochenilles à bouclier appelées diaspines. Elles ont un corps mou qui s’abrite sous le bouclier fabriqué par leurs déjections. Elles sont peu mobiles. Elles mesurent de 1 à 3mm. Les femelles cachent leurs œufs sous leur bouclier. On les trouve sur les arbres fruitiers et sur des plantes tropicales.
  2. Les cochenilles à carapace appelées lécanines. Celles-ci ont un corps dur recouvert d’une carapace de cire ou d’une laque protectrice. Elles mesurent de 2 à 4mm. On les trouve sur les arbres fruitiers ou sur les agrumes.
  3. Les cochenilles dites pulvinaires ou farineuses. Elles n’ont pas de carapace. Elles mesurent de 2,5 à 4mm. Les femelles secrètent de minuscules filaments blancs cireux.

Certaines cochenilles sont inféodées à une plante spécifique : la cochenille rouge du poirier, la noire de l’olivier, la cochenille virgule du pommier, la noire de l’oranger, la pulvinaire de l’hortensia…
Certains arbres ou arbustes sont plus ou moins sensibles aux attaques : agrumes, groseillier, pêcher, prunier, fusain, cornouiller, hortensia, laurier-rose, conifères (if, pin…), passiflore, bouleau, camélia, catalpa, hêtre, orme, rosier, vigne-vierge, weigela.
Au jardin, les cochenilles sont de redoutables ravageurs car ce sont des insectes piqueurs-suceurs. Outre le prélèvement de la sève, elles sont aussi un facteur de transmission de virus. De plus, leurs excrétions de miellat provoquent le développement de fumagine, champignon responsable d’un déficit de respiration de la plante et de l’action de la photosynthèse. (Le champignon responsable de la fumagine n’est pas un parasite de la plante. Il suffit de laver les feuilles pour s’en débarrasser)
Les cochenilles sont des insectes à métamorphose incomplète. Cela signifie que chaque larve ressemble à l’adulte et se nourrit de la même manière.
Le mode de vie des différentes cochenilles est assez semblable : Les femelles pondent, soit sous leur carapace soit dans une poche qu’elles transportent, un grand nombre d’œufs qui vont éclore en mai-juin. Les larves étant munies de pattes se dispersent sur la plante. Elles percent ensuite les cellules de la tige ou de la feuille avec leur long rostre, y injectent de la salive par un canal et pompent la sève par un autre. Une fois installées, les larves vont secréter leur cire protectrice et ne bougeront pratiquement plus.
Comme leur protection est coriace, on aboutit sur les plantes infectées à des encroutements importants qui vont amener un dépérissement des rameaux voire de l’arbre.
Si les conditions sont favorables, il peut y avoir plusieurs générations par an.

Les moyens de lutte.
Certains oiseaux sont des prédateurs naturels des cochenilles : mésanges, rouge-gorge, pinsons et fauvettes. Il y a aussi certaines espèces de coccinelles dont une noire à tête jaunâtre qui les mangent et des hyménoptères qui parasitent les larves. Ces moyens de lutte sont utilisés par les professionnels.
Pour le jardinier amateur, il existe plusieurs procédés de lutte biologique :

  1. En période hivernale :
  • brosser les branches et les troncs avec une brosse métallique
  • déloger les cochenilles avec un jet d’eau puissant
  • appliquer un badigeon à base d’argile et de bouse de vache.
  1. En automne si l’infestation est importante :
  • un traitement à base d’huile blanche (paraffine, vaseline, colza)
  • un traitement maison fabriqué avec 2 c à soupe de savon noir et 5cl d’alcool à brûler pour 1l d’eau ou bien 2 c à soupe d’huile de colza et 2 c de savon noir pour 1l d’eau.

Ces traitements ont pour but d’asphyxier les cochenilles et leurs larves.

  1. A la fin du printemps et début d’été : -un traitement à base de savon noir

N’oublions pas qu’avec ces traitements, on détruit aussi les larves et insectes auxiliaires.

Cochenilles et fourmis.
Les cochenilles de l’espèce diaspines, celles qui bougent le moins, ont développé un partenariat avec les fourmis. Celles-ci se nourrissent de leur miellat et en échange, elles les transportent et les protègent contre certains prédateurs.

Le côté utile !
Il ne faut pas omettre de souligner que certaines cochenilles produisent le colorant rouge bien connu ou la laque utilisée en Extrême-Orient et cela depuis plus de 2 000 ans.

Sources :
Le traité Rustica des maladies et parasites disponible à la bibliothèque.

Date : 5 décembre 2015
Photos / texte : Thérèse

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05Déc

Les fourmis au jardin d’ornement, au potager et au verger par Thérèse

5 décembre 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Parmi les espèces présentes en France, nous ne retenons que celles que nous pouvons rencontrer dans les jardins.

Les fourmis noires ou brunes. Elles mesurent de 3 à 4mm. Elles vivent dans le sol, sous les pierres, sous les écorces des arbres, dans les vieilles souches. Elles forment des petits monticules au-dessus de leur nid.

Les fourmis des gazons. Elles sont brunes avec des pattes, des mandibules et des antennes jaunes. Elles mesurent aussi de 3 à 4mm. Elles vivent dans les jardins, les prairies et les forêts où la végétation est peu dense. Elles installent parfois leur nid dans les racines des plantes.

Les fourmis rouges. Elles mesurent de 4 à 5mm. Leur couleur varie du jaune au rouge brun. Elles possèdent un aiguillon et leur piqûre est douloureuse. On les rencontre partout, bois, jardins, prairies, sous la terre, dans les écorces, dans des vieilles souches. Elles forment un petit monticule au-dessus de leur nid.

La nourriture des fourmis
Elles sont omnivores et capables d’adapter leur régime alimentaire aux ressources du milieu qu’elles habitent.
Elles consomment de préférence des aliments sucrés : miellat produit par certaines larves d’insectes dont les pucerons et les cochenilles, du nectar, des baies et des graines.
Elles consomment aussi des insectes en très grande quantité (jusqu’à 10 000 par jour pour une colonie de fourmis noires) 

Les fourmis : insectes nuisibles
Les fourmis ne sont pas des ravageurs. Cependant, elles peuvent être responsables de certains dégâts :

  1. Quand elles élèvent des pucerons qui leur fournissent le miellat. Comme il s’agit de leur nourriture préférée, elles en prennent grand soin : elles les lavent, les déplacent sur les tiges les plus tendres, les protègent contre d’éventuels prédateurs. Retenons que ce sont les pucerons qui sont les nuisibles et que ce ne sont pas les fourmis qui les installent !
  2. Quand elles s’installent dans les racines des plantes. Elles empêchent la terre d’adhérer aux racines et provoquent ainsi le dépérissement de la plante.
  3. Quand elles sont en trop grand nombre. Comme elles consomment aussi beaucoup d’insectes sans distinction, elles peuvent créer un déficit en insectes auxiliaires.

fourmis et pucerons

Les fourmis : insectes auxiliaires.

  1. Elles participent au travail du sol, enfouissant les matières organiques et remontant les nutriments utiles aux plantes. Elles décompactent le sol permettant la circulation de l’air et l’écoulement de l’eau.
  2. Elles consomment des chenilles, des mouches, des araignées et toutes sortes de larves, limitant ainsi leur population.
  3. Elles pollinisent les fleurs.
  4. Elles débarrassent le jardin des cadavres de petits animaux dont les insectes et diminuent le risque de dissémination de microbes pathogènes.
  5. Elles participent au bon fonctionnement de l’écosystème et au maintien de la biodiversité en disséminant les graines.
  6. Elles font partie de la chaîne alimentaire en servant de nourriture à d’autres animaux. 

Comment limiter les populations de fourmis avec des procédés qui ne détruisent pas l’équilibre biologique

  1. Lutter contre les populations de pucerons ou de cochenilles avec des préparations à base de plantes (cf. l’article sur les décoctions, infusions et purins).
  2. Utiliser des plantes répulsives, soit fraîches, soit en décoction, directement sur les fourmilières ou bien sur le passage des fourmis : lavande, tanaisie, tomate, noyer, menthe, absinthe, laurier sauce, mélisse. L’odeur dégagée par ces plantes perturbe la reconnaissance olfactive des pistes pour retrouver les lieux de nourriture.
  3. Epandre sur les fourmilières ou sur les pistes des coquilles d’œufs, de la cendre, du sang séché, du talc, de la poudre d’os, du marc de café.
  4. Déménager les fourmilières en posant un pot de terre dessus. Les fourmis vont rapidement l’envahir et il n’y aura plus qu’à le mettre ailleurs.
  5. Et si tous ces moyens échouent, on peut inonder la fourmilière avec de l’eau bouillante ou de l’eau salée ou savonneuse.

Et s’abstenir d’utiliser des produits toxiques et pour le sol et pour le jardinier
Dans beaucoup de sites et de revues, on conseille de coller des bandes de glue sur les troncs. Ce moyen, s’il arrête effectivement les fourmis participe à la destruction de l’équilibre biologique car il détruit aussi tous les insectes auxiliaires et touche aussi les oiseaux, les lézards…
A lire également un article dans ‘Les 4 saisons du jardin bio de novembre/décembre page 30 qui vous fera considérer les fourmis sous un autre regard !

Sources :
le site Horticulture de l’Yonne, très complet sur la vie des fourmis.
internet

Date : 5 décembre 2015
Photos / texte : Thérèse

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24Nov

Les limaces par Jean Yves

24 novembre 2015 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Classification : Gastéropodes
Utilité : Minéralise les matières organiques et contribue à la formation de l’humus
Nuisibilité : Attaque les végétaux pour se nourrir, l’activité est très liée aux conditions atmosphériques (humidité, chaleur, froid)
Reproduction : Les limaces sont hermaphrodites
Espèces :

  • la grosse limace (Arion rufus)
  • la limace horticole (Arion hortensis)
  • la petite limace grise (Deroceras reticulatum)

Méthodes de lutte :

  • piégeage: mettre des abris artificiels (tuiles, pots, cartons) avec des appâts (feuille de consoude, son, bière)
  • ramassage: manuel
  • barrières physiques: cendre de bois, sciure, fougère sèche, cloche de forçage, coquille d’œuf broyée
  • répulsifs: thym, ail, menthe, oignon, capucine
  • prédateurs: escargots, crapauds, hérissons, carabe, oiseaux, taupes, volailles principalement le canard)
  • phosphate de fer (féramol)

 

Date : 2015
Photos/ texte : Jean-Yves

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09Nov

Le pH du sol, par Thérèse

9 novembre 2015 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Définition :
PH est l’abréviation de potentiel Hydrogène. Sur une échelle de 1 à 14, il exprime le degré d’acidité ou d’alcalinité de la terre.
En fait, le pH indique la concentration d’ions Hydrogène (H+) libérés.
Plus il y a d’ions Hydrogène libérés, plus le pH est bas, moins il y a d’ions Hydrogène libérés, plus le pH est haut.
Le sol est dit acide si son pH est inférieur à 7.
Il est dit neutre lorsque le pH est égal à 7.
Il est dit alcalin ou basique si le pH est supérieur à 7
Un sol sableux ou un sol riche en matières organiques est souvent acide.
Un sol calcaire est basique.

Comment connaitre le pH du sol de son jardin ?
– en faisant une analyse soit avec un kit de test acheté en jardinerie, soit en faisant tester la terre en laboratoire. Dans ce cas, outre le pH, on connaitra la composition du sol et sa richesse en minéraux et oligo-éléments.
On peut aussi faire l’analyse soi-même en utilisant du chou rouge ou du vinaigre ou du bicarbonate de soude. (voir sur internet wikiHow.com) Ces méthodes sont plus empiriques!
– en observant la végétation naturelle du lieu :
La présence de chênes, de prêle, de rumex, de digitale, de bruyère, de fougères aigles indique que le sol est à tendance acide.
La présence de géraniums, de primevères, de mauves indique un sol à tendance basique.

Pourquoi faut-il connaitre le pH du sol ?
Le pH du sol modifie le comportement des éléments nutritifs contenus dans le sol. Ainsi, si le pH est trop haut ou trop bas, les racines des plantes auront des difficultés pour absorber ces éléments et l’on observera des carences ou bien l’absorption sera trop importante et il y aura risque d’empoisonnement des plantes.

Au potager, le pH doit être légèrement acide à 6,5 pour obtenir des légumes sains et résistants. Sur le site de ‘Jardiner autrement’, on trouve un tableau plus précis du pH optimum correspondant à chaque légume.

Au jardin d’ornement, le pH déterminera le choix des plantes :
La plupart des vivaces poussent bien dans un sol au pH compris entre 5,5 et 6,5.
Les plantes acidophiles tels les Azalées, Hydrangeas, Magnolias, Piéris, Sarcoccocas, Daphnés, Kalmias, Osmanthus s’épanouissent en sols acides de ph 4,5 à 5,5 De même certaines vivaces comme les Heuchères, les Lupins, les Astilbes.
A noter que lorsqu’on s’informe sur les conditions de culture d’une plante, il ne faut pas oublier le pH du sol qui lui convient.

Pour la pelouse, un pH inférieur à 6,5 donne un sol moins vivant. La terre se tasse et les mousses prolifèrent ainsi que nombre d’herbes sauvages.
Avec un pH supérieur à 7, l’herbe risque de jaunir car elle assimile moins l’azote et les éléments nutritifs.

Comment corriger le pH de la terre de son jardin ?
La correction du pH du sol est un travail à renouveler régulièrement.

Pour un sol acide, on peut apporter :

  • du compost : S’il est légèrement acide en début de compostage, le pH d’un compost mûr est compris entre 7,5 et 8,5. La concentration des sels minéraux tel que le calcium, le magnésium et le potassium augment le pH. Il ne faut pas en mettre de trop sous prétexte que le pH est trop faible ou trop haut : 200 à 500g par m²suffisent. Le compost apporté sera étalé en surface, les vers de terre se chargeront de l’enfouir.
  • de la cendre de bois : 100g par m² et par an.
  • de la dolomie, roche calcaire et magnésienne.
  • du carbonate de calcium comme la chaux Azet de chez Neudorff.

On évitera absolument d’épandre

  • du lithothamne ou maërl. Il s’agit d’une algue semblable à du corail. De croissance lente, elle contribue à protéger les côtes de l’érosion et accueille poissons et crustacés. C’est donc tout un écosystème à préserver. L’exploitation est interdite en Bretagne et nous ne devons pas contribuer à détruire les ressources des autres pays.
  • de la chaux agricole (oxyde de calcium) car elle brûle les réserves d’humus et contribue au tassement du sol.
  • du cyanamide calcique vendu en jardinerie comme engrais azoté et calcique car il est toxique pour les lombrics et les microorganismes du sol.

Corriger un sol alcalin est beaucoup plus difficile. On s’attachera plutôt à en corriger la structure.
En apportant du compost, on rendra la terre plus grumeleuse et drainante et donc plus facile à travailler.
L’apport de tourbe est à éviter car il contribue à la destruction de milieux fragiles tout en n’étant pas efficace pour corriger un pH.

Date : 7 novembre 2015
Photos / texte : Thérèse

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05Oct

Des insectes auxiliaires du jardinier pour un jardin au naturel, par Thérèse

5 octobre 2015 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Abeilles et bourdons pour polliniser les fleurs, coccinelles pour réduire une colonie de pucerons, ces insectes sont bien connus du jardinier. Mais, il en existe beaucoup d’autres.
Nous allons essayer d’apprendre à les reconnaitre, de comprendre comment ils agissent et comment favoriser leur présence.
Selon qu’il s’agit de l’insecte adulte ou de sa larve, notre auxiliaire n’aura pas la même action.
Il y a des insectes pollinisateurs, en général des adultes, des insectes ou des larves carnassiers, des insectes parasitoïdes et des insectes décomposeurs.

Des insectes pollinisateurs.

1.Des butineurs.

L’abeille : c’est le plus connu de tous les pollinisateurs. Elle assure 80% de la pollinisation des fleurs, au verger et au potager. Elle entre en action dès la fin de l’hiver. On connait les problèmes actuels, entre l’action des pesticides et les frelons asiatiques.

Le bourdon : Il est actif dès mi-janvier par tous les temps, ne craignant ni la pluie ni le froid. La pollinisation de beaucoup de plantes n’est réalisée que par le bourdon car, pour des raisons soit morphologiques (pistil profond) soit physiques (fréquence du battement des ailes), l’abeille n’est pas efficace.

Les abeilles solitaires : il en existe plusieurs centaines de variétés. Elles ne fondent pas de colonies et chaque femelle doit nourrir ses larves. Elles nichent (dans le sol, le bois mort, des tiges creuses) à proximité des lieux de culture où elles trouveront pollen et nectar. Elles entrent en action plus tôt que les abeilles sociales et sont donc utiles pour polliniser les arbres fruitiers précoces.
Plus que les abeilles et bourdons, elles sont sensibles (adultes et larves) aux pesticides et au manque d’espaces un peu sauvages pour nicher.
On les reconnait à leur abdomen plus velu, à leurs antennes plus courtes.
Parmi les plus courantes, citons :

-les osmies, rousses (poils roux sur le thorax) ou cornues (poils noirs sur le thorax). Ce sont elles qui bouchent les évacuations d’eau des fenêtres !

–les mégachiles, appelées aussi coupeuses de feuilles, elles ne prélèvent que les feuilles nécessaires à fabriquer des rouleaux pour pondre leurs œufs (1 dans chaque).

-les xylocopes, dites abeilles charpentières, noires bleutées à la taille conséquente (20 à 28mm) qui, malgré leur nom, ne sont pas xylophages.

Les papillons : grâce à leur trompe, ils aspirent le nectar des fleurs qu’ils visitent, pouvant ainsi polliniser des fleurs dont les calices sont longs et peu ouverts, inaccessibles à beaucoup d’insectes. Par contre, leurs larves se nourrissant de végétaux ne sont guère appréciées des jardiniers !

2.Des butineurs dont les larves sont carnassières

La chrysope :
Un corps vert, de longues ailes nervurées translucides et des antennes longues et mobiles permettent de reconnaitre facilement cet insecte très utile, fréquent dans nos jardins. L’adulte pollinise les fleurs car il se nourrit de pollen et de nectar. La chrysope pond ses larves à proximité de colonies de pucerons, de cochenilles ou d’acariens. Elle consomme aussi des mouches blanches et des thrips et s’attaque aux psylles du poirier.
Les chrysopes sont très sensibles aux pesticides et aux huiles de traitement qu’il faut éviter en dehors de l’hiver.

Certains diptères :
Ce sont des sortes de mouches dont certaines ressemblent à des abeilles. On les distingue cependant car elles n’ont qu’une paire d’ailes et des antennes plus courtes.

Les syrphes :
Ils sont des auxiliaires indispensables au jardin.
Ils se reconnaissent facilement par leur vol stationnaire avec de brusques changements de direction. Ce sont d’efficaces butineurs. Les larves ont l’aspect d’asticots aplatis et consomment des pucerons en grandes quantités, les œufs ayant été pondus au milieu des colonies à détruire. Ne détruisez pas leurs nymphes qui ressemblent à des gouttes d’eau fixées sur les feuilles !

3.Des insectes butineurs dont les larves participent à la décomposition de végétaux

Le bibion appelé aussi mouche de la St Marc. C’est un insecte noir brillant au corps recouvert de poils. Son vol est lourd, maladroit. On le trouve en grandes quantités en mars-avril sur les arbres dont il pollinise les fleurs. Si les larves se nourrissent de débris végétaux, elles attaquent aussi, si elles sont en trop grand nombre, les racines des plantes, essentiellement des graminées.

L’oedémère noble :
Petit coléoptère de 8 à 12 mm, vert aux reflets cuivrés avec des antennes très longues. Il se nourrit de pollen. Ses larves vivent au sol et se nourrissent de bois en décomposition.

La cétoine dorée : très fréquente dans les jardins, on la reconnaît à sa carapace vert métallisé. L’adulte butine les fleurs. La larve vit dans le tas de compost, se nourrissant de débris végétaux et de matières organiques en décomposition.

4.Des insectes pollinisateurs qui chassent :

Les guêpes solitaires : Parmi les milliers d’espèces vivant en France, citons la famille des eumènes dites guêpes maçonnes ou guêpes potières. Mesurant de 11 à16 mm, elles ont la taille fine et élancée avec un rétrécissement très marqué entre le thorax et l’abdomen, cet abdomen étant long et filiforme.
Comme elles se nourrissent de nectar, elles ont un rôle de pollinisation. Mais leur intérêt pour le jardin réside dans la capture de proies destinées à nourrir leur descendance. A cet effet, elles construisent des nids en forme de pot de terre, les remplissent de proies paralysées mais encore vivantes, puis y pondent un œuf avant de le clore. La larve trouvera ainsi de la nourriture fraîche à sa naissance. Les eumènes contribuent à réguler des populations de papillons de nuits en capturant leurs chenilles.

Des insectes carnassiers

Les guêpes polistes : elles mesurent de 14 à 18 mm avec un abdomen effilé aux 2 extrémités, ce qui les différencie des guêpes communes. Une autre particularité est la confection de nids sans enveloppe. Ces nids peuvent être déplacés et installés dans des lieux infestés de chenilles consommées en grandes quantités par ces guêpes très utiles. Elles ne sont ni agressives ni dangereuses.

Les carabes : Parmi les 50 espèces vivantes en France, on voit surtout le carabe doré à la carapace vert brillant et le carabe des bois à la carapace noire. Cet insecte ne peut pas voler ce qui le distingue des scarabées, de même que ses antennes longues. Son alimentation consiste en vers, limaces, escargots, chenilles, larves de taupins. Ils ont plutôt une activité nocturne. Une particularité de cet insecte : il ne mange que des proies qu’il a prédigérées extérieurement en les imbibant de sucs digestifs.

La coccinelle : Bien connue du jardinier pour sa capacité à dévorer les pucerons aussi bien au stade de larve qu’au stade adulte, la coccinelle peut aussi s’attaquer à d’autres indésirables du jardin telles que les chenilles et limaces.

Des insectes ou des larves décomposeurs

La panorpe, appelée aussi mouche-scorpion est un insecte de 9 à 20 mm, aux ailes transparentes, à la tête allongée munie de pièces buccales broyeuses. Elle se nourrit ainsi que sa larve d’insectes morts mais non décomposés et de débris végétaux. Cependant, on la trouve aussi sur les fruits présentant des attaques d’autres insectes.

Les larves d’oedémère, de syrphe et de bibion que nous avons vu précédemment.

Des insectes parasitoïdes
Ce sont des insectes dont la femelle pond ses œufs à l’intérieur d’autres insectes ou de leurs larves ou de leurs œufs, ce qui aboutira à leur destruction.
Beaucoup de ces insectes ont un hôte spécifique et sont donc utilisés en agriculture biologique ou pour la lutte intégrée, évitant ainsi les pesticides. Exemple : la lutte contre la pyrale du maïs, contre la mouche du poireau.
Certains de ces insectes parasitoïdes ressemblent à des guêpes.

Comment favoriser la présence de ces insectes auxiliaires dans les jardins

– Cultiver des plantes
Pour certains insectes commençant à butiner dès mi-janvier comme les bourdons, les syrphes, les coccinelles : les hellébores, le lamier pourpre, des euphorbes, des véroniques, le mouron blanc, la cardamine hérissée.  Ces plantes auront toute leur utilité au verger si la floraison des fruitiers est précoce.
Ensuite, les primevères, les pissenlits pour les premières abeilles.
Et tout l’été, la tanaisie, la consoude, les lamiacées (basilic, lavande, menthe, thym…)
Certaines fleurs ont leur hôte préféré : l’asphodèle pour les guêpes solitaires, l’échinacée pour le bourdon, la gaura et l’érigéron pour les abeilles, les syrphes et les mouches, l’amarante pour le carabe. La camomille pour les coccinelles, l’onagre pour les papillons.
Les apiacées (ex ombellifères) attirent beaucoup les insectes butineurs. Comme les espèces sauvages disparaissent, on laissera fleurir quelques pieds de carottes, de panais ou de cerfeuil tubéreux.
Dès fin avril, on peut semer des annuelles dans le potager ou créer une prairie fleurie.
Dans un coin du jardin, il est utile de laisser pousser quelques orties qui servent de refuge aux coccinelles et aux papillons. Tout comme il est utile, si on a de la place, de laisser des bandes enherbées ou seulement fauchées lorsqu’elles sont défleuries.
Quantité d’autres plantes ont un rôle d’hôte à insectes auxiliaires. Pour nous, pensons à varier le plus possible nos cultures que ce soit les vivaces ou les annuelles, à les disperser dans le potager, le verger, le jardin d’ornement.

– Permettre aux auxiliaires d’hiverner
Beaucoup d’insectes ont besoin d’abri pour passer l’hiver. Il est judicieux de laisser quelques tas de branchages, de feuilles mortes à proximité des zones de cultures et dans le jardin d’ornement. Ce peut être les restants de mulch étendus en paillage l’été ou les feuilles mortes installées pour l’hiver pour protéger le sol.
La mode est à l’installation d’hôtels à insectes. Ils sont certes décoratifs mais il est illusoire de croire que les insectes ayant des modes de vie différents vont venir cohabiter. Réservons-les aux petits jardins ou bien mettons-en partout, sans oublier que rien ne vaut les abris naturels.
Certains insectes pondent ou construisent leur nid à même le sol ; certaines larves s’y développent et détruisent des indésirables. On essayera donc de ne pas systématiquement griffer la terre, de penser à étaler des paillis afin de ne pas détruire ces nids où des œufs et des larves peuvent s’être installés.

Les insecticides
Un insecticide, chimique ou naturel, n’est jamais complètement sélectif. A partir du moment où nous l’utilisons, nous participons à la destruction de nombreux autres insectes, aussi bien des indésirables que des auxiliaires, ce qui entraîne un appauvrissement de la diversité de la faune et souvent une prolifération des indésirables.
D’une façon générale, essayons de bannir l’usage des pesticides.
Rétablir l’équilibre naturel de la faune dans le jardin, utiliser des moyens naturels comme nous l’avons vu dans l’exposé ‘Comment favoriser les défenses naturelles des plantes’ et comme nous le verrons bientôt dans les associations de plantes, permettent d’y arriver.
Et puis, la perte de quelques plantes ou quelques feuilles découpées ou racornies est peut-être moins grave que la disparition de la biodiversité !

Sources :
Magazine : Les 4 saisons du jardin bio.
Sites Jardiner autrement – Wikipedia – Terre vivante

Date : 3 octobre 2015
Photos / texte : Thérèse P

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05Sep

Le Compost par Joël

5 septembre 2015 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Une terre en bonne santé est essentielle au jardinage. Elle doit être fertile et riche en organisme favorables au développement des racines. Elle doit être aussi bien aérée et cependant humide. L’ajout régulier d’humus ou de matières biologiques en décomposition, du compost de jardin par exemple, permet de maintenir la terre en bonne condition.
Il est aisé de récupérer des déchets organiques de cuisine et du jardin avec lesquels on obtient facilement à peu de frais, du compost à mélanger à la terre ou à utiliser en paillage.

EFFETS BENEFIQUES DU JARDINAGE BIOLOGIQUE :

  • Une économie financière :
    Composter les déchets organiques dispense d’acheter du fumier ou engrais pour augmenter la valeur nutritive de la terre.
  • De meilleurs produits :
    Une terre de bonne qualité produit des cultures en meilleures santé.
  • Amélioration de l’environnement :
    Le compost de jardin, enfoui ou sous forme de paillage favorise la présence d’insectes qui, à leur tour attirent les oiseaux et petits mammifères. Ces différentes espèces contribuent au contrôle des ravageurs.
  • Un sol sain :
    Le compost des jardins et le fumier apportent aux plantes des nutriments indispensables, tels que l’azote, les phosphates et la potasse, et autres oligoéléments.
  • Emission lente des nutriments :
    Avec le compost de jardin et le fumier, les nutriments sont libérés lentement, notamment lorsque le froid ralentit le développement des plantes. Ils le sont plus rapidement l’été, car les températures élevées accélèrent l’activité des organismes responsables.
  • Se passer de brûler :
    Le feu était un élément traditionnel du jardinage, notamment en automne il fallait se débarrasser du bois des plantes ligneuses. Aujourd’hui la législation ne permet plus cette pratique, les restes ligneux peuvent être broyés et utilisés comme paillis ou incorporés au compost.
  • Réduire les décharges :
    Les résidus organiques de la maison, les tontes de gazon, sont déversés dans le composteur.

LES TECHNIQUES :

Les techniques utilisées par les particuliers. Elles sont simples à réaliser et n’exigent ni investissement couteux ni grand effort.

  • Le fût :permet de gagner de la place et de le cacher facilement dans un petit jardin. Le brassage de la matière est difficile voire impossible du fait de l’étroitesse du cylindre. Attention également aux trous d’aérations bien souvent insuffisants.
  • Le silo :pour jardins plus conséquents, le brassage de la matière est plus aisé que dans le fût. Attention également aux trous d’aérations pour les silos vendus dans le commerce.
  • Le tas :idéal pour les grands volumes, brassage facile, mais il faut plusieurs tas de compost car la transformation est lente (1 an minimum) d’où 1 tas par année. Prévoir un enclos grillagé pour les feuilles qui sont à la merci du vent.
  • Le vermicompost :permet un compostage sur balcon ou terrasse en ville, afin d’éliminer les résidus ménagers mais ne permet pas de transformer de grands volumes.

Quelle que soit la technique utilisée, le principe est toujours le même : il faut s’assurer que les micro-organismes aient les conditions idéales pour se multiplier et décomposer les matières organiques.
Pour qu’un compost évolue bien, il faut tenir compte des paramètres suivants :

  • L’aération : les matières vivantes ont besoin d’oxygène
  • L’humidité : vital pour les champignons vers de compost et micro-organismes
  • Le rapport Carbone/Azote : les carbonés source de chaleur, les azotés et leurs dérivés nécessaires à la croissance des plantes.
  • Une bonne gestion : surveillance de l’oxygénation, de l’humidité et un brassage régulier de l’ensemble.

LE PRINCIPE
Dans un tas de compost la température peut atteindre 50 à 60° parfois plus (70 à 80° dans des tas de plusieurs m3) c’est la phase thermophile (B). Lorsqu’on atteint de telles valeurs, la digestion est très rapide, dans cette zone chaude, les germes , maladies et les graines adventices sont neutralisées.
C’est dans cette phase qu’est engendré en grande partie la réduction de volume du substrat (perte de structure de la matière, transformation en matière carbonée sous forme de CO2, et évaporation de l’eau.
La température redescend progressivement : phase de refroidissement (C) et les champignons colonisent la matière.
Sous une température de 30°, les micro-organismes restent actifs mais sont accompagnés par des organismes de plus grandes tailles : phase de maturation (D)
Des vers de compost, des acariens, des collemboles, des cloportes, des coléoptères, des mille-pattes …ont élus domicile dans la matière et la digèrent.
Ils grignotent les bouts de bois devenus tendre ou aspirent les substances des cellules. Le matériau est réduit en petites particules qui continuent leur décomposition dans le tube digestif de ces insectes.
La transformation finale de la matière organique en éléments nourriciers eau et oxygène est appelée « minéralisation », principalement grâce aux vers de compost.
Ces substances minérales ainsi formées sont les nutriments pour les plantes.
Au fur et à mesure de la décomposition des matières organiques, l’humus se forme.

Conclusion :
Pour que le processus de transformation s’accomplisse normalement, il ne faut pas l’interrompre par l’ajout de matière « neuve » dans le composter, car il en résulte de nouveau une montée en température qui perturbe le processus de décomposition engagé précédemment.
La transformation est interrompue, et reportée sur la courbe de transformation de la matière qui vient d’être introduite.
Aussi pour obtenir rapidement un compost, il faudra utiliser non pas 1 mais 2 composteurs : le premier destiné à la montée en température (phase thermophile) ainsi que la phase de refroidissement puis le second composteur gèrera la phase de maturation. De cette façon, les champignons, macro-organismes, insectes et vers ne seront pas dérangés et pourront travailler sans interruption dans un milieu qui leur est propice.
Concrètement : vous mettrez vos déchets dans le premier composteur, puis au bout d’un mois environ, vous enlevez par le bas la matière en cours de transformation pour le transvaser dans le second composteur.

MATIERES COMPOSTABLES ET NON COMPOSTABLES :

LE RAPPORT CARBONE /AZOTE
« Il faut faire attention aux quantités de Carbone et d’azote apportés. Pour que le compostage se fasse dans des conditions optimales, le bon rapport Carbone/Azote doit être de 20- 30. »

Les matières carbonées :
Ce sont principalement les déchets bruns, durs et secs : feuilles mortes, la paille, branches broyées, papier, carton.

Les matières azotées :
Ce sont les déchets verts, mous et mouillés : épluchures de fruits, restes de légumes et tontes de gazon.
Chaque élément introduit dans le composteur a un rapport C/A qui lui est propre !!!
La gestion de ce rapport s’avère compliquée.

Dans la pratique, il est préconisé 1 part de vert (azotés) avec une part de brun (carbonés).
Il vaut mieux avoir un peu trop de carbone mais une bonne structure.

QUELQUES MOIS PLUS TARD :
Au bout de 4 à 8 mois, votre compost est prêt à être utilisé. Il est homogène, de couleur sombre, s’émiette facilement et à une bonne odeur d’humus (comme le sous-sol forestier).
Tamisez le pour éliminer les matières qui ne sont pas encore entièrement décomposées.
Un compost à maturité peut être utilisé de 3 manières différentes :

  • Comme amendement organique : l’épandre en couche mince (1 à 5 litres par m²), puis l’incorporer au sol superficiellement par binage (sur une profondeur de 15 à 20 cm).
  • Comme support de culture : incorporez de la terre à votre compost. En effet, il faut éviter de semer ou de planter directement dans le compost, la majorité des plantes ne le supportent pas.
  • Pour les plantes vertes chez soit : préparez un mélange avec 1 /3 de compost et 1/3 de terre et 1/3 de sable pour le rempotage des plantes.

LES OUTILS :

www.brasscompost.com

Date : 5 septembre 2015
Photos / texte : Joël

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08Juil

Les plantes sauvages comestibles ou le régal végétal par Jean Yves

8 juillet 2015 Ronan Quidu Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Conopodium (C4) Conopode – (grec kônos, cône ; podio, pied)
La racine sphérique du C. majus (= denudatum) (génottes) est à consommer crue ou cuite. Son goût de noisette est très agréable. Les plantes poussent généralement en colonies et il est donc possible d’en récolter d’importantes quantités. Les racines, généralement grosses comme une noisette, atteignent parfois la taille d’une noix.

Salicornia (B2) Salicorne
(Nom italien de la plante, de sal, sel ; cornu, corne : les tiges de la plante ont un goût salé)
Les tiges charnues et remplies d’un jus salé sont excellentes crues lorsqu’elles sont jeunes et tendres. Plus tard, elles deviennent ligneuses, en commençant par l’intérieur. Elles ont fréquemment été conservées au vinaigre.
Les jeunes tiges de la Salicornia europaea (= herbacea) ont un goût très délicat. On nomme souvent la plante « passepierre » ou « cornichon de mer ».
Les salicornes contiennent de la vitamine C et de nombreux sels minéraux.
Les minuscules graines seraient comestibles.

Beta (A4) Betterave – (Nom latin de la plante)
La forme originale de la betterave cultivée est la Beta vulgaris subsp. maritima (betterave maritime).
Ses feuilles, très tendres, sont comestibles crues ou cuites. Elle était déjà consommée dans l’Antiquité et c’est toujours l’une des plantes sauvages les plus récoltées en Europe.
La culture a produit de nombreuses variétés de betterave (Beta vulgaris subsp. vulgaris) dont on utilise différentes parties : poirée ou bette, (var. Cicla), les feuilles ; carde (var. Flavescens), les pétioles blancs, jaunes ou rouges et les nervures principales des feuilles ; betterave rouge (parfois jaune) (var. Rapa), fourragère (var. Alba), à sucre (var. Altissima), la racine.
Ces deux dernières variétés n’ont été développées que récemment ; le sucre blanc en particulier, n’est extrait de la betterave que depuis la fin du XVIII ème siècle.
D’autres variétés sont ornementales. Diverses formes de betterave cultivée sont spontanées en Europe. Elles sont fréquemment récoltées. Les feuilles peuvent être mangées crues ou cuites.
Elles contiennent les vitamines A, B1, B2, PP et C, des sels minéraux et beaucoup de fer, des saponines, de l’asparagine et d’autres substances (bétaïne…).
Les racines des betteraves sauvages sont en général minces et ligneuses, mais la partie extérieure est parfois assez tendre pour pouvoir être utilisée : on peut la détacher et la râper, ou bien la cuire à l’eau.
Les racines de la betterave rouge contiennent beaucoup de sucre et de vitamine A. Celles de la betterave à sucre contiennent de la vanilline et beaucoup de saccharose : c’est ce dernier qui chimiquement pur, forme le sucre blanc.

Stellaria (A1) Stellaire – (du Latin stella, étoile : de la forme de la fleur)
La Stellaria media (mouron des oiseaux, mouron blanc, morgeline) est extrêmement commune et c’est l’une des meilleures plantes de base pour les salades. On récolte habituellement la plante entière et il est facile d’en ramasser de grandes quantités toute l’année. Mais il vaut mieux ne cueillir que les jeunes pousses. Feuilles et tiges nouvelles sont tendres, juteuses, et ont un léger goût de noisette très agréable. Elles peuvent aussi se faire cuire.
La plante contient entres autres de la vitamine C, des sels minéraux et de l’huile grasse et de la saponine.
Elle est tonique, diurétique, expectorante et légèrement laxative.
On peut également consommer les minuscules graines, si on a la patience de les ramasser.
Les autres espèces de stellaire sont généralement trop coriaces pour être comestibles. On a néanmoins consommé comme légume de disette en Asie les jeunes feuilles de la Stellaria neglecta.

Umbilicus (B2-3) Umbilic – (Nom latin de la plante, d’umbilicus, nombril, petit cercle)
Les feuilles charnues, très tendres et au goût agréablement acidulé de l’Umbilicus rupestris (= pendulinus) sont comestibles crues. On en prépare de délicieuses salades. Les inflorescences sont par contre amères et peu plaisantes à manger.
Après en avoir retiré l’épiderme, on place les feuilles sur les plaies pour les aider à cicatriser ou sur les brûlures pour en calmer la douleur.
En Bretagne les feuilles servent à graisser les poêles, en particulier pour les « culotter » lorsqu’elles sont neuves : on les écrase et on frotte avec un chiffon.

Cardamine (B2-3) Cardamime
Les feuilles de plusieurs espèces peuvent être consommées crues, en salade
Cardamine amara (cardamine amère).
Les feuilles sont amères et piquantes, mais agréables dans des salades composées. Elles formaient jadis en Savoie un légume.

Cardamine subsp. alpina (= C. alpina).
Les feuilles relèvent agréablement le pique-nique des randonneurs en montagne.

Cardamine hirsuta (cardamime hérissée).
Feuilles et fleurs fournissent de bonnes salades, de goût légèrement piquant. Elle est parfois nommée « cresson des vignes ».

Cardamine pratensis (cardamine des prés, cresson des prés).
Les feuilles ont la même saveur piquante que le cresson (Nasturtium officinale) auquel elles ressemblent également par la forme. Elles ont parfois un goût d’éther et une amertume plus ou moins prononcée. On peut les employer crues dans des salades composées (seules elles sont trop fortes), mais on peut aussi les cuire comme le cresson.
La plante a été cultivée dans les potagers.
En Bosnie, on mange comme légume cuit les jeunes feuilles avec la racine.
Elles contiennent beaucoup de vitamine C et un glucoside.
La cardamine des prés est tonique, stomachique, expectorante et antiscorbutique.

Cardamine resedifolia
Les feuilles relèvent agréablement le pique-nique des randonneurs en montagne.
Les feuilles sont comestibles crues ou cuites.

Plantago (A1) Plantain – (Nom latin de la plante – de planta, plante des pieds : de la forme des feuilles de certaines espèces)
Une dizaine d’espèces ont des feuilles d’assez grande taille et relativement tendres pour être consommées (chez les autres elles sont linéaires et coriaces),
Jeunes, elles peuvent se manger crues en salade.
Plus tard, il est préférable de les faire cuire, en particulier dans les soupes.
Leur goût est agréable. Cru, il rappelle le champignon.

Solanum( B-F1) Morelle – (Nom latin de la plante- de sol, soleil)
Six espèces, originaires d’Amérique, se rencontrent à l’état subspontané sur notre continent.
L’aubergine et la pomme de terre sont cultivées comme légumes.
Parmi nos morelles indigènes, la Snigrum (morelle noire), adventice fréquente des cultures et cosmopolite, est la seule à avoir été consommée.
Les feuilles, tiges et fruits verts contiennent le gluco-alcaloïde solanine, surtout lorsqu’elles deviennent âgées.
Elles sont de ce fait, considérées comme toxiques.
A maturité, les baies noires ne contiennent pratiquement plus de solanine.
On les consomme, crues ou cuites dans le sud de notre continent ainsi qu’en Amérique du Nord. On a d’ailleurs dérivé de la morelle noire une forme horticole que l’on cultive pour ses fruits. Il est possible d’en faire des desserts ou des sirops.
Les baies crues sont sucrées, d’une saveur agréable bien qu’un peu fade.
On a utilisé la plante comme antispasmodique, analgésique et sédatif, du fait de sa teneur en solanine.
Toutes les morelles possèdent une certaine toxicité. Parmi nos espèces indigènes figurent en particulier les S, dulcamara (douce-amère) et sodomeum (pomme de Sodome). Il en est de même du S. pseudo-capsicum (pommier d’amour), espèce sud-américaine cultivée comme ornementale et parfois subspontanée dans le sud-ouest de l’Europe.

Bellis (D1) Pâquerette
Les feuilles de la bellis perennis, l’espèce la plus répandue, sont comestibles crues, mais elles ont un arrière goût un peu âcre et il vaut mieux les mélanger à d’autres plantes dans les salades composées.
On consomme les jeunes rosettes crues, en Sardaigne et dans certaines régions d’Italie.
Les boutons floraux sont parfois conservés au vinaigre et utilisés comme des câpres.
On fait avec les fleurs (capitules) un vin, Elles servent aussi à décorer les salades.

Arctium (C1) Bardane
(Nom grec de la plante – arktion – de arktos, ours)
On utilise principalement les Arctium. Lappa (= majus) (grande bardane) et minus (petite bardane).
A la fin de la première année de la croissance de cette plante bisannuelle, les racines sont charnues et tendres. Il faut les ramasser entre l’automne et le début du printemps, avant la reprise de la végétation qui va épuiser leurs réserves. Elles sont alors comestibles crues ou cuites. Elles ont un goût d’artichaut, très agréable, et une saveur sucrée due à l’inuline, un sucre très facilement assimilable – même par les diabétiques, souvent rencontré chez les Composées. On les consomme assez fréquemment en Bosnie.
Au Japon, on cultive la bardane pour ses racines que l’on fait cuire à l’eau ou dans de la sauce de soja, après les avoir brossées ou pelées.
Elles sont aussi consommées crues. On les connaît sous le nom de « gobo » – il s’en vend en Europe, fort cher, dans les magasins de nourriture macrobiotique, alors qu’il serait facile d’aller chercher son propre « gobo » dans le terrain vague avoisinant.
La racine de bardane est également un légume courant en Corée et en Chine.
Sous l’influence de la communauté asiatique, il s’en vend fréquemment sur les marchés de New York ou du Brésil. On en même vendu, sur le marché de Lorient.
Pour conserver la couleur blanche des racines, une fois pelées, on les met à tremper dans de l’eau vinaigrée.

Taraxacum Pissenlit – Le Taraxacum officinale n’est cultivé comme salade que depuis le siècle dernier, mais la plante sauvage est consommée et utilisée en médecine depuis l’antiquité.
Le pissenlit est l’une des plantes sauvages les plus abondantes et les plus couramment récoltées en Europe.
Aux États-Unis, un festival du pissenlit est organisé chaque année, avec concours de cuisine à l’appui.
La racine est comestible crue malgré son amertume. Il est possible de la manger comme des salsifis ou bouillie, puis servie avec de l’huile d’olive.
Torréfiée, comme la chicorée, elle fournit un bon succédané du café. On la récolte pendant la période de repos de la végétation.
Les jeunes feuilles forment une excellente salade de printemps ; il suffit de cueillir les tendres feuilles du centre de la rosette.
Les fleurs, décorent joliment les salades. Elles ont un goût agréable.
On peut également les faire cuire avec du sucre, pour avoir un sirop très épais nommé « miel de pissenlit »

Daucus Carotte – La D.carota(carotte sauvage), est l’ancêtre de la carotte potagère que nous cultivons depuis l’antiquité.
La racine de la carotte sauvage, plante bisannuelle, doit être récoltée au cours de la première année de la vie de la plante. Elle est alors tendre, sucrée, et délicieuse. L’année suivante, elle devient ligneuse à l’intérieur.
Les feuilles sont comestibles crues ou cuites. On les déguste lorsqu’elles sont encore en rosette, avant que n’apparaisse la tige.
Les ombrelles des fleurs blanches, présentant souvent une fleur centrale rouge foncé, peuvent être consommées. On les consomme frits.
Les fruits, récoltés avant maturité, sont très aromatiques et forment un bon condiment. Ils ont une odeur marquée de poire et parfument délicieusement desserts et boissons.

Heracleum Berce – Deux espèces, l’une indigène, l’autre asiatique, sont parfois cultivées comme plantes ornementales et se rencontrent à l’état subspontané sur notre continent.
On peut consommer les racines, mais sa saveur est extrêmement aromatique et piquante ; on ne peut les employer qu’en petite quantité, comme condiment dans les soupes par exemple.
Les jeunes tiges des berces sont comestibles crues après avoir été pelées.
Elles sont aromatiques tendres et juteuses. Elles sont excellentes mangées telles quelles, ou bien en salades. Il serait dommage de les faire cuire car elles perdraient leur arôme délicat et leur texture croquante, semblable, en plus tendre, à celle du concombre.
Les pétioles peuvent être confits au sucre, à la façon de la tige d’angélique.
Les jeunes feuilles sont très bonnes à manger crues, dans les salades, et les feuilles développées forment l’un des meilleurs légumes sauvages. On en fait d’excellents gratins.

Rumex Rumex, patience – Quelques espèces sont cultivés comme légumes, telle la patience – épinard et quelques espèces d’oseille.
Les feuilles de toutes les espèces de rumex sont comestibles. Si elles sont trop amères, on peut les cuire à deux eaux pour en éliminer les tanins.
Les pétioles du rumex alpin sont légèrement acides et totalement exempts d’astringence et d’amertume ; ils sont très agréables à manger crus après avoir été pelés. Ils sont rafraîchissants. On peut aussi en faire de délicieuses compotes et salées ou sucrées.
Les graines de Rumex sont consommables ; il est préférable, mais difficile, de les débarrasser de leur enveloppe qui est très astringente, après quoi on peut les moudre et les mélanger en petites quantités à la farine pour faire des bouillies, des galettes, voire du pain. Leur apport alimentaire est faible.

Urtica (A1) Ortie – (Nom latin de la plante – de uro, brûler)
Les jeunes pousses et feuilles des diverses orties forment un des meilleurs légumes sauvages. On peut les ramasser en abondance… et la plante est facile à reconnaître. Le goût des jeunes pousses est très délicat. En Revanche, celui des feuilles un peu âgées est plus fort et rappelle assez nettement le poisson. On en prépare ainsi d’étonnantes « brandades d’ortie ».
On ne cueille habituellement que les quatre feuilles du sommet de la plante. Il est possible de les ajouter crues aux salades composées, à condition de les hacher finement. On en prépare aussi de savoureux canapés. Les orties crues ont une agréable saveur de haricots verts.
C’est cependant cuit qu’on les consomme le plus en Europe, en Asie et en Amérique : on en fait d’excellentes soupes ou on les utilise dans d’innombrables autres préparations, à la façon des épinards. Elles peuvent être mangées telles quelles, en légume, ou en quiche, en gratin, en soufflé, etc. On peut même en préparer des desserts, telles des tartes ou des sorbets. Il est possible de les faire sécher pour profiter de leurs vertus pendant l’hiver.
Les espèces les plus utilisées sur notre continent sont les Urtica dioica (dont urtica gracilis) (ortie dioïque, grande ortie) et urens (ortie brûlante, petite ortie).
L’ortie dioïque est la plus répandue. C’est sans doute la plante la plus largement consommée sur l’ensemble de notre continent (son usage alimentaire est noté dans chacun des pays d’Europe) et même au-delà, seule ou en mélange avec d’autres plantes en Suède et en Turquie. En Provence, on préparait des pâtes vertes, les « boursouses », avec les pousses d’ortie. En Catalogne, en Italie et en Turquie on en fait des omelettes. En Pologne, on en farcissait les écrevisses jusque dans les années 1950. On a utilisé une décoction concentrée des feuilles, salée, comme présure pour cailler le lait. Cet usage se pratique encore au Liban, où l’on fait également une sorte de bière.

L’Urtica dubia (=membranacea) (ortie à membrane) – région méditerranéenne – est couramment consommée en Espagne et en Italie. On les consomme bouillies avec de l’huile d’olive et du citron et on en prépare du risotto et des pâtes vertes.

L’Urtica pilulifera (ortie à pilules, ortie romaine) a été consommée en Crète pendant la dernière guerre. On la mangeait cuite à l’eau, mélangée à d’autres légumes sauvages.
Il a été recommandé de ne pas manger crues les feuilles âgées en été ou en automne car elles pourraient provoquer des lésions rénales du fait de leur teneur excessive en minéraux. Leur texture est d’ailleurs peu agréable. D’autre part, les substances urticantes de l’ortie ont engendré par absorption de la plante des éruptions cutanées et de la rétention d’urine chez certains sujets très sensibles.
Le pouvoir urticant de l’ortie est dû à de l’histamine et à de l’acétylcholine, substances allergisantes contenues dans des poils creux et cassants, qui provoquent les éruptions cutanées et les démangeaisons bien connues ?
Les feuilles renferment des protéines, des lipides, des vitamines A et C, des sels minéraux ; beaucoup de chlorophylle, du tanin, du mucilage et des acides organiques (gallique, formique). Elles se montrent sept fois plus riches en vitamine C que les oranges et trois fois mieux pourvues en fer que les épinards.
Elles sont dépuratives, toniques, astringentes, diurétiques, galactagogues, antianémiques…
En lotions, elles tonifient le cuir chevelu.
Les piqûres d’ortie soulagent l’arthrite et les rhumatismes. Les feuilles de plantain ou de rumex, écrasées et frottées sur la peau, suppriment d’ailleurs rapidement la sensation douloureuse due à l’ortie.
Les orties étaient jadis fréquemment données aux animaux qui les appréciaient beaucoup. En été ou en automne, on peut faucher la plante montée pour récolter les pousses qui ne tarderont pas à se développer.
Les graines d’ortie peuvent se consommer grillées à la poêle.
Les fibres de la tige ont été employées depuis des temps reculés pour fabriquer cordes, filets de pêcheurs et tissus, principalement dans le nord de l’Europe.

Chenopodium (A1) Chénopode, ansérine – (du grec chên, oie ; podion, petit pied, patte : de la forme des feuilles de certaines espèces)
Le Chenopodium album (chénopode blanc), plante rudérale très commune, a été consommé par l’homme depuis le Néolithique. Les Romains le cultivaient.
Les feuilles sont comestibles crues ou cuites et leur goût est agréable. Le chénopode blanc, « mauvaise herbe » extrêmement répandue ;
Les feuilles du chénopode blanc contiennent beaucoup de protéines et de provitamine A, ainsi que les vitamines et d’importantes quantités des sels minéraux. Arthritiques, rhumatisants… devront donc y veiller, ainsi qu’en cas d’inflammation gastrique et intestinale. Les feuilles renferment aussi des saponines.
Le chénopode blanc est sédatif et rafraîchissant.

Le Chenopodium bonus-henricus (Bon-Henri) a des feuilles de grandes dimensions qui sont excellentes crues ou cuites. Le Bon-Henri était fréquemment cultivé comme légume en Angleterre et parfois ailleurs en Europe jusqu’au début de ce siècle. On le consomme encore, sous divers noms et de manières variées dans la plupart de nos montagnes européennes.
On l’appelle souvent « épinard sauvage ».
On mange les jeunes inflorescences à la façon des asperges.
La composition des feuilles du Bon-Henri est similaire à celle de l’espèce précédente.
La plante est émolliente, rafraîchissante et légèrement laxative.
Les graines des chénopodes sont comestibles. Elles sont très petites, mais il est généralement facile de les ramasser en quantité.
Les graines du chénopode blanc et du Bon-Henri (et probablement de plusieurs autres espèces) faisaient partie de l’alimentation de nos ancêtres préhistoriques. Celles de plusieurs espèces locales, et aussi du chénopode blanc (d.c.) étaient consommées par certains Indiens des deux Amériques, bouillies ou moulues en une farine de couleur sombre. On faisait parfois griller les graines du Chenopodium ficifolium (d.c.) pour les utiliser comme condiment à la façon des graines de sésame (Sessamum indicum – Pedaliaceae).

Le C. quinoa (quinoa), originaire d’Amérique du Sud, est abondamment cultivé pour ses graines dans les Andes. Elles forment la nourriture de base de certaines populations indiennes, et on en fait aussi une boisson fermentée. Le quinoa est devenue une céréale courante en Europe et en Amérique du Nord. Sur son continent d’origine, on cultive principalement des variétés riches en saponine, qu’il faut cuire à deux eaux. En Occident, on préfère celles qui n’en contiennent pas et que l’on peu simplement faire bouillir sans devoir changer d’eau.
Ses feuilles sont également comestibles.
Cette espèce est parfois cultivée en Europe et se rencontre à l’état subspontané.

RECONNAÎTRE ET CUISINER LES PLANTES COMESTIBLES

Sources :
* Le régal végétal (Nouvelle Edition) de François Couplan aux Editions Sand de la Terre.
* L’encyclopédie des plantes sauvages.

FRANCOIS COUPLAN est botaniste et docteur ès-sciences. Il est l’auteur de plus de soixante ouvrages sur les plantes et la nature. Il a entrepris le recensement exhaustif des plantes comestibles voici plus de quarante ans.

Date : 6 juin 2015
Photos / texte : Jean Yves

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14Juin

Conférence : Les fougères (aspects botaniques et évolutifs) par Michèle et Henri Couderc

14 juin 2015 Ronan Quidu Conférence, Conseils Jardin d'ornement

Conférence qui n’a pas donné lieu à un compte-rendu, seulement une présentation générale

Les Fougères (Ptéridophytes 10500 espèces dont environ 8500 fougères), sont des plantes qui, bien que très anciennes, sont des végétaux supérieurs appartenant aux Cormophytes car possédant un cormus c’est-à-dire un axe feuillé, ce qui les oppose aux Thallophytes (algues etc) où il est absent avec une organisation beaucoup plus simple.

Dans les Cormophytes on distinguera les Bryophytes (Mousses, 25000 espèces) et les Rhizophytes (251000 espèces) qui, à l’inverse des Mousses, ont des racines et des vaisseaux lignifiés d’où leur autre dénomination de « Plantes vasculaires ». Ces dernières comprennent les Ptéridophytes (plantes sans ovule) et les Spermaphytes (240500 espèces ayant ovules et graines) qui regroupent les Gymnospermes (500 espèces, résineux etc., plantes à ovules nus) et surtout les Angiospermes végétaux les plus évolués (200.000 espèces à ovules inclus dans un ovaire avec style et stigmates).

Nous traitons essentiellement des fougères proprement dites, donc de la classe des Filicinées, à travers la présentation d’une dizaine d’espèces présentes en France, depuis la fort commune fougère aigle longtemps exploitée par l’homme, jusqu’à la rarissime Hyménophylle. Le mode de reproduction est décrit, en soulignant son caractère primitif, avec l’exemple du cycle de développement de Dryopteris, l’alternance sporophyte diploïde – gamétophyte haploïde, l’étude du mécanisme de fécondation et des organes reproducteurs.

La structure anatomique des fougères montre également son archaïsme.

La description de fougères arborescentes modernes, véritables fossiles vivants, sert d’introduction à la paléobotanique, évidemment très schématique, des Ptéridophytes et surtout à leur importance considérable dans la formation des combustibles fossiles selon des mécanismes qui sont évoqués.

Paradoxalement ces plantes, devenues largement minoritaires dans la flore terrestre, jouent aujourd’hui un rôle déterminant, dans l’histoire et l’évolution du monde, comme source d’énergie pour l’humanité.

Date : 13 juin 2015

Photos / texte : Henri et Michèle Couderc

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10Mai

Les travaux au potager en juin par Thérèse

10 mai 2015 Ronan Quidu Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

* Continuez de semer des laitues, des tétragones, des haricots, des carottes et des betteraves, du cerfeuil, des radis.
* Repiquez les choux d’automne : verts, rouges, brocolis, les tomates, les courgettes, les concombres, les céleris-branches, les poivrons, les poireaux d’été.
* Buttez les haricots, les pommes de terre, les pois.
* Surveillez vos cultures pour intervenir à temps en cas de maladies ou d’attaque de ravageurs.   *Préparez des purins pour en avoir en réserve.
* Récoltez les fèves, les petits pois, les premières pommes de terre et carottes, les navets, les salades.
* Sarclez et paillez.
* Arrosez régulièrement si le temps est sec de préférence le soir
* Pulvérisez vos tomates avec du purin d’orties et de consoude tous les 15 jours.

Date : 2015
Texte / photos : Thérèse

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