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Jardinage

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12Mar

Clematis Armandii

12 mars 2018 Annaïg Le Meliner Plante du mois

La Plante du mois de mars 2018
Autre nom : La clématite d’Armand, Clématite Armandii
Origine : originaire des forêts du centre de la Chine Introduite en Europe au 19ème siècle par le Père Armand Braud (d’où son nom)
Liane de la famille des renonculacées
Taille : 6 à 9 mètres
Feuillage : feuilles vertes luisantes persistantes
Floraison : fin d’hiver début du printemps février- mars
Fleurs parfumées à certaines heures de la journée
Rusticité : assez rustique fleurs -7°C, tiges -12°C, racines -15°C
Sol : pH neutre, riche, pas trop sec, pas trop humide
Exposition : pied à l’ombre, tête au soleil
Plantation : au printemps, ou à l’automne
Taille : après la floraison, mars-avril Multiplication : marcottage/bouturage, au printemps
Arrosage : les deux 1ères années
Variétés : Apple blossom : fleurs blanches rosées, snowdrift : fleurs blanches
Intérêt : floraison précoce, feuillage persistant, idéale pour palisser sur un mur orienté sud ou sud-ouest, culture possible en pot.
Photos et texte : François L

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11Mar

Les légumes anciens par Colette et Gérard

11 mars 2018 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Au potager comme en maraîchage et en agriculture la standardisation des plantes cultivées est allée bon train ces dernières décennies.
Des variétés aux formes plus régulières, plus productives, plus faciles à récolter à grande échelle, supportant mieux le transport et les manutentions ont été développées. L’aspect, la couleur ont primé sur le goût et la diversité.
Aujourd’hui certains grands chefs cuisiniers proposent sur leur carte des légumes «oubliés» pour leurs qualités gustatives et leur diversité de formes, de couleurs.
Au potager aussi une évolution s’opère, nous avons tendance à introduire de la couleur pour le plaisir des yeux. C’est l’occasion de découvrir, ou redécouvrir, des saveurs, des textures différentes.
De surcroît ces variétés se multiplient plus facilement par semis ou par division des touffes favorisant les échanges, le lien social et la biodiversité.
Nous avons choisi de vous présenter :
* Les légumes qui nous paraissent oubliés,
* Les variétés anciennes qui reviennent au goût du jour.

Les légumes «oubliés»

1. Arroche (Chénépodiaceae : Plante cultivée du Moyen-âge au 19ème siècle, mais déjà connue d’Hippocrate, elle a été supplantée par l’épinard ou peut-être a-t-elle été abandonnée pour sa montée en graines rapide qui rend ses feuilles plus dures?
Ses longues feuilles cannelées peuvent être : vertes, roses, rouges et même violettes aussi pouvons-nous lui trouver une place au potager ou au jardin d’agrément
Elle se sème en place, dans une terre plutôt humifère, dans de petits sillons de 1 cm de profondeur, espacés de 40 cm et ce, à partir du mois de mars. Au stade des 4 feuilles éclaircir en ne laissant qu’un plant tous les 35 cm. La croissance est rapide et vigoureuse : elle peut atteindre 1m50 de haut. Elle monte rapidement en graines, ceci peut être ralenti en pinçant les tiges dès que les sommités fleuries apparaissent.
Echelonner les semis toutes les 3 semaines pour pouvoir récolter les feuilles, qui se cuisinent comme des épinards, sur une période plus longue. Elle supporte tant le soleil que la mi-ombre, résiste à la chaleur avec quelques binages, un arrosage en cas de sécheresse et évidemment le paillage.
De culture très facile c’est une plante compagne pour toutes les plantes du jardin à part la pomme de terre et la betterave. (Cf conférence des « Plantes compagnes » de Thérèse).
Encombrement à maturité : Hauteur de 0,60m à 1,50m x largeur de 0,50m à 0,80m

2. Brède Mafane (Asteraceae) : Aussi appelée « Cresson de Para jaune » cette plante est originaire du Brésil et du Pérou mais elle est surtout utilisée à Madagascar, La Réunion, Mayotte, les Comores et tout le sud-est asiatique.
Les feuilles se consomment, fraîchement récoltées, crues ou cuites, elles ont une saveur piquante, poivrée et rafraîchissante.
Sa culture est délicate, bien qu’elle soit résistante aux maladies, car elle craint la sécheresse et le gel et n’apprécie pas le sol détrempé!
Attention aux limaces les premières semaines après le semis qui se fait de mai à juin, la température optimale de germination étant de 18°C.
Lorsque les plants ont 3 ou 4 feuilles les éclaircir en ne laissant qu’un tous les 40 cm en tous sens.
A maturité la plante mesure 10cm de haut, ses feuilles sont ovales et ses fleurs jaunes.
Au bout de 60 jours, lorsque les boutons de fleurs commencent à s’ouvrir, la récolte des feuilles peut commencer en coupant également les tiges pour favoriser la repousse.
Cette plante est réputée anesthésique, diurétique, digestive, antiasthmatiques et antiscorbutique. Ses capitules sont odontalgiques et antiscorbutiques.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,30m x largeur 0,30m.

3. Cerfeuil tubéreux ou cerfeuil bulbeux (Apiaceae) : Cet excellent légume-racine, à la saveur douce, fine et sucrée, se sème à l’automne ou en début de printemps pour une récolte débutant en été. Le stocker dans une cave sombre et attendre octobre pour le consommer car la saveur est meilleure après maturation.
Seule la racine se cuisine, détaillée en bâtonnets, comme la carotte ou la pomme de terre.
Les feuilles, tiges et fleurs sont toxiques.
Semer des graines de l’année précédente, après les avoir stratifiées, car le pouvoir germinatif est faible, dans un sol frais, drainé et humifère à mi-ombre. Arroser modérément mais régulièrement jusqu’à la levée. Lorsque les feuilles sont bien développées pailler les plants.
Encombrement à maturité : Hauteur1,50m x largeur 0,70 m

4. Chayotte (Curcubitaceae :  Aussi appelée Christophine, ou Choucho selon qu’elle est cultivée aux Antilles ou à la Réunion. C’est un légume très intéressant : à part les tiges fibreuses toutes les parties se consomment. Vous utiliserez les jeunes pousses comme des asperges, les feuilles comme des épinards, les fruits et les tubercules comme des pommes de terre.
C’est une plante grimpante ou coureuse, très sensible au froid qu’il s’agisse de sa tige ou de son tubercule.
Son fruit biscornu, de couleur crème ou vert pâle de la taille d’une grosse poire ne contient qu’une seule graine. La chayotte a la particularité d’être vivipare car la graine germe à l’intérieur du fruit.  C‘est donc ce dernier qu’on plante en entier lorsque les températures sont suffisamment chaudes.

5. Chervis (Apiaceae) : La saveur fine de ses racines en faisait une plante appréciée par les Rois de France.
Le semis se fait à l’automne de préférence ou au printemps dans un sol frais, riche en humus et émietté en profondeur. La levée peut s’avérer délicate mais ensuite la culture est simple. Il aime avoir les pieds au frais aussi n’hésitez pas à le biner fréquemment, à le pailler et à l’arroser si nécessaire.
La récolte se fait à partir de l’automne suivant mais son goût devient plus sucré après quelques gelées. Rustique et résistant, il peut rester en terre et être prélevé au fur et à mesure des besoins. Il peut également être conservé en silo ou dans le sable.
Ses racines fines et longues d’environ 20 cm se cuisinent comme le salsifis qui l’a remplacé dans les potagers vers la fin du 18ème siècle. Elles sont plus savoureuses lorsqu’elles sont jeunes.
Le Chervis se cultive comme une plante annuelle alors qu’il peut rester plusieurs années en place sans craindre le gel et les parasites.
Encombrement à maturité : Hauteur 1,50m x largeur 0,30 m

6. Cresson vivace de jardin (Brassicaceae) : Originaire de Turquie et d’Europe du sud, cette plante bisannuelle, rustique se cultive en pleine terre ou en jardinière. Elle trouve sa place au potager et au jardin d’agrément. La semer directement en place de mars à juin dans une bonne terre humifère pas trop ensoleillée. Bien l’arroser afin de favoriser le bon développement des feuilles.  Au goût légèrement poivré, salé et acidulé, riche en vitamines A et C, en fer et en zinc, les feuilles se consomment aussi bien crues que cuites. Elles auraient des vertus cicatrisantes. Les fleurs de couleur jaune qui apparaissent la deuxième année peuvent servir à aromatiser le vinaigre. Si elles montent en graines il se ressème tout seul.
Encombrement : Hauteur 0,60m x largeur 0,20m

7. Crosne (Liamaceae) : Originaire d’Asie (Mongolie intérieure, Chine septentrionale) il a été introduit et cultivé au Japon avant d’être importé en Europe en 1882, plus précisément dans la commune de Crosne en Essonne qui lui a donné son nom. Ce Stachys affinis très énergétique est un légume d’hiver qui se récolte de décembre à février. Il est rustique en région tempérée et résistant aux maladies.
C’est un légume-racine très diététique car il ne contient pas de lipides. Il est riche en oligo-éléments, en phosphore et en potassium.
Il doit se consommer très frais, idéalement le jour de la récolte, après avoir été nettoyé et lavé sans être épluché. Il se cuit à l’eau ou à la vapeur puis accommodé selon nos envies pour nous dévoiler son goût très fin entre le salsifis et l’artichaut.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,60m x largeur 0,30m

8. Cyclanthère ou caïgua (Curcubitaceae) : Aussi appelé « Concombre des Andes » cette plante grimpante est originaire d’Amérique Centrale, elle a la particularité d’être décorative par ses vrilles, ses feuilles palmées composées de 5 à 7 folioles dentées et ses toutes petites fleurs blanches très parfumées. Elle produit de surcroît des fruits allongés, effilés aux extrémités qui se dressent en forme de corne. Ces fruits creux renferment des graines noires qui ne ressemblent à aucune autre semence. Ils se consomment jeunes alors que la peau est toujours verte, ils ont une saveur qui rappelle celle du concombre et ils apportent une note de fraîcheur au plat de crudités. Ils peuvent être également farcis après avoir retiré les graines ou cuits « al dente » et servis en accompagnement. Les tous jeunes fruits peuvent être confis au vinaigre.
C’est une plante annuelle qui se sème à l’abri en avril ou directement en place après les dernières gelées, dans un endroit ensoleillé. La terre doit être fraîche, profonde et riche en humus. Prévoir un paillage et des arrosages en cas de sécheresse. La tige pouvant atteindre 5 m de long il est indispensable de prévoir un support.
C’est une plante auto-fertile, les fruits apparaissent au bout de 3 mois environ jusqu’aux gelées.
Encombrement à maturité : Hauteur : 2,00m x largeur : 3,50m en palissade.

9. Hélianthis : le légume vraiment oublié (Asteraceae) : Plante cousine du tournesol pour sa fleur et du topinambour pour sa saveur réapparaît dans la cuisine de certains chefs qui le trouvent plus facile à éplucher avec un goût plus raffiné que le topinambour.
Aliment riche en fibres, en minéraux, oligo-éléments, vitB1 ce tubercule se consomme de novembre à avril. Il est toutefois délicat et doit être consommé rapidement après avoir été récolté. Il résiste bien au gel et peut donc être prélevé au fur et à mesure des besoins.
Encombrement à maturité : Hauteur 2,00m x largeur 0,40m.

10. Oca du Pérou (Oxalidaceae) : Légume-racine à faible rendement, son tubercule, de la taille d’une noix, se plante en sol léger et riche en avril-mai lorsque les températures sont clémentes.
Butter les plants au fur et à mesure de leur croissance en ne laissant que 20 cm à l’air. Les protéger du froid, le cas échéant, en début d’automne avant la récolte qui se fait vers la mi-novembre. Les conserver dans du sable ensuite.
Ces petits tubercules de couleur blanche, jaune ou rouge selon les variétés se consomment cuits, ils ont la saveur de pomme de terre à laquelle s’ajoute une acidité qu’il est possible d’atténuer en les ébouillantant avant la cuisson.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,45m x largeur 0,60m

11. Oseille large de Belleville : Rumex acétosa : (Polygonaceae) : Plante de culture très facile, très vivace, ses larges feuilles au goût acidulé seront appréciées en salade, en soupe ou en accompagnement.
Se sème de mars à mai, ne pas laisser monter en graines car elle se ressème très facilement.
Encombrement à maturité : Hauteur 0,20m x largeur 0,15m

12. Panais demi-long de Guernesey :(Apiaceae) : Cette variété de panais procure une racine blanche à chair tendre et savoureuse qui s’utilise en potage, purée ou légume d’accompagnement.
La culture est toutefois délicate : il ne faut semer que des graines de l’année précédente car leur pouvoir germinatif est de courte durée. Une fois semé, de mars à juin dans un sol profond ensoleillé, il faut se montrer patient et veiller à maintenir le sol humide jusqu’à l’apparition des premières feuilles au bout de 3 à 4 semaines. Par contre si le sol est lourd ou se ressuie mal ne pas hésiter à semer sur une butte d’une dizaine de cm. Le feuillage pouvant atteindre un bon mètre de haut, espacer les rangs de 40 cm à 50 cm. Sur le rang éclaircir à 15 cm car des racines trop serrées seront trop fines et trop espacées elles seront spongieuses. Une fois les plants bien développés les pailler.
Il est possible de commencer à les récolter environ 5 mois après le semis, soit fin septembre si on les a semés de bonne heure, mais la chair est plus sucrée après les premières gelées.
Le panais se conserve bien en silo ou dans du sable. Il peut être congelé.

13. Persil tubéreux hâtif (Apiaceae) : Un persil insolite et encore peu connu : il développe une grosse racine blanchâtre d’environ 15 cm de long, assez charnue pour être consommée comme le panais ou le céleri. Ses feuilles, plates, s’utilisent comme le persil classique. A découvrir ! Semis de mars à avril pour une récolte qui s’étalera d’avril à octobre.
Encombrement à maturité :  Hauteur 1,00m x largeur 0,40m

14. Pissenlit à cœur plein amélioré (Asteraceae :  Cette variété de pissenlit très productive et mellifère est un légume à redécouvrir car excellent en salade ou cuit à la façon des épinards. Les feuilles peuvent être blanchies en buttant le plant en automne ou en hiver. Le placer à côté des tomates, ils se protègent mutuellement des ravageurs.
Encombrement à maturité :  H 0,60m x largeur 0,30m

15. Poire-melon (Solanaceae) : Plante vivace souvent cultivée en annuelle sous nos latitudes car elle a été importée d’Amérique du Sud.  Décorative elle peut être également cultivée en pot sur une terrasse. De jolies petites fleurs blanches ou violettes précèdent les fruits lisses, de la forme d’un petit melon, dont la couleur verte vire au jaune-orangé marbré de mauve.
Seuls les fruits sont comestibles, très juteux, à la chair orangée, riche en vitamines C, ils ont une saveur qui oscille entre celle de la poire et du melon. Ils se conservent bien et se consomment crus ou cuits.
Le melon-poire a besoin de beaucoup de chaleur tant pour sa croissance que pour la maturation des fruits aussi est-il judicieux de faire les semis en intérieur en février-mars pour les repiquer en pot ou en pleine terre bien exposée, riche et fraîche après la mi-mai. Pailler.
C’est un plant qui se marcotte facilement, il est possible de garder les jeunes plants en serre pour les repiquer l’année suivante.
Encombrement à maturité : Hauteur :0,60m x largeur :0,60m.

16. Raifort champêtre (Brassicaceae : Plante rustique, vivace cultivée pour sa racine charnue et blanche que l’on utilise en condiment. Elle se consomme crue, râpée. Son goût piquant est très fort, (le raifort remplaçait le poivre autrefois), sa saveur se rapproche de celle de la moutarde. Les feuilles peuvent être préparées en salade, elles ont un goût de chou.
Riche en vitamine C le raifort était jadis consommé par les marins pour éviter le scorbut.
On lui prête des vertus antioxydantes et antiseptiques mais il doit être consommé avec parcimonie car il a des interactions avec certains médicaments.
Autre atout :
* une décoction des feuilles et racines permet de lutter contre la moniliose du pommier et du cerisier : 300gr de feuilles et de racines pour 10l d’eau, à pulvériser non dilué.
* le purin, à raison d’un kilogramme de racines fraîches pour 10litres d’eau, dilué à 10 % est un bon répulsif pour les doryphores.
Pour l’implanter au potager on peut, dans un sol profond, frais et humifère :
* soit semer des graines en avril-mai mais dans ce cas il faut attendre l’année suivante pour le récolter,
* soit prélever un morceau de racine de 20 cm de long pour le planter, toujours en avril-mai.
Pour éviter que la racine ne devienne ligneuse et trop piquante, arroser en cas de sécheresse. Le raifort s’implante facilement et durablement mais il ne devient pas envahissant.

17. Rutabaga (Brassicaceae) : Ce vieux légume est particulièrement adapté au climat froid et humide. Il résiste au gel à condition que le sol soit bien drainé et peut donc être laissé en pleine terre, où il se conserve le mieux, tout l’hiver.
Faible en calories et riche en fibres et vitamines C on lui prête des vertus diurétiques et digestives.
Le semer en mars-avril sous abri ou de mai à juillet directement en place dans un sol frais voire humide, riche en humus et ensoleillé. Le pailler pour conserver l’humidité et lutter contre les adventices.
Encombrement à maturité :  Hauteur 0,45m x largeur 0,40m

18. Scorsonère (Asteracées): Cousine du salsifis dont on la différencie par la couleur de la racine : noire pour la scorsonère et blanche pour le salsifis, et la couleur des fleurs : jaune pour la scorsonère et rose ou bleue pour le salsifis, ce légume-racine est facile à cultiver et donne un bon rendement. Elle peut rester plusieurs années en terre si l’on prend soin de couper la hampe florale.
Le semis se fait de mars à mai pour une culture en annuelle et d’août à septembre pour une culture bisannuelle dans un sol meuble et ensoleillé. La plante pousse facilement en ayant soin de la pailler pour conserver le sol frais. Elle n’est pas sujette aux maladies et ne craint que les chenilles et les limaces. La récolte se fait au fur et à mesure des besoins d’octobre à mars. Il est toutefois possible de les garder 3 à 4 semaines dans du sable à la cave sans les avoir lavées au préalable afin de leur conserver leur fraîcheur.
La scorsonère se consomme crue, râpée pour les jeunes racines et cuites à la vapeur, à l’eau ou encore rôtie lorsqu’elle est à maturité. Elle est riche en potassium et en cuivre ainsi qu’en vitamines B, C, E.
Encombrement à maturité. Hauteur : 1,00m x largeur : 0,50m.

19. Tétragone cornue (Aizoacée :  Riche en vitamines B1, B2 et C, « l’épinard de la Nouvelle-Zélande » présente également l’avantage de bien résister à la sécheresse. Ses feuilles se consomment crues ou cuites, cueillies au fur et à mesure des besoins dès le 3ème mois après le semis et jusqu’aux gelées.
Elle se sème en mai après tout risque de gelées dans un sol frais qui peut être aride mais qui doit être très ensoleillé. Au préalable les graines doivent être trempées dans l’eau pendant 24h. Surveiller les limaces tant que les plants sont jeunes, les pailler lorsqu’ils sont bien développés, arroser modérément si cela est vraiment nécessaire, pincer les tiges pour éviter qu’elles ne montent en graines et favoriser la ramification sont à peu près les seuls soins à apporter à ce légume-feuilles.
Encombrement à maturité : hauteur :1,00m x largeur : 1,00m

20. Topinambour (Asteaceae) : Aussi appelé « truffe du Canada », ce tubercule a été importé en France du Canada en 1607. Sa culture très facile, sa rusticité et sa propension à se multiplier lui vaut rapidement un bel essor au-delà de nos frontières, dans toute l’Europe. Durant la seconde guerre mondiale sa consommation, comme celle du rutabaga, augmente car il remplace les pommes de terre réquisitionnées par les Allemands.
Sa cuisson délicate et longue, les mauvais souvenirs qu’il rappelle le range aux oubliettes durant plusieurs décennies. Depuis quelques années de grands chefs cuisiniers l’ont réhabilité pour son goût d’artichaut qui lui vaut aussi le nom « d’artichaut de Jérusalem ». Il présente également l’avantage d’être peu calorique.
Riche en fibres, vitamines et minéraux, il serait diurétique et tonifiant.
Encombrement à maturité : Hauteur :2,00m-3,00m largeur : 1,00m.

21. Yacon, Polymnia sonchifolia (Asteaceae) : Encore appelé poire de terre, cette plante tubéreuse a été importée d’Amérique du Sud au 19ème siècle. Elle reste cependant peu connue. Ses tubercules comestibles sont pourtant intéressants pour leurs propriétés antioxydantes, leur pouvoir de régulation de la flore intestinale. Grâce à leur teneur en inuline ils sont peu caloriques et peuvent intégrer un régime diabétique malgré leur saveur sucrée.
Planter des éclats de tubercule en mai lorsque les gelées ne sont plus à craindre, dans un sol bien ensoleillé, riche et bien drainé. Les butter, bien les pailler pour éviter les arrosages et les protéger ensuite des gelées car le Yacon ne se récolte qu’en novembre, avant les grosses gelées. Il se conserve bien à l’abri du gel, de la lumière et de l’humidité et sa saveur sucrée s’accentue dans la durée.
Il se consomme cru, salé ou sucré, cuit en purée ou dans une potée.
Encombrement : Hauteur :1 à 2m x largeur : 1m.

Les pâtissons, potimarrons, potirons, et autres courges (Curcubitaceae)
Cette famille de plantes est sans doute celle qui s’est le plus développée dans nos jardins ces dernières années. Il est vrai que le nombre conséquent d’espèces (800) nous donne le choix et a effacé les mauvais souvenirs des « citrouilles » d’autrefois.
Le semis des curcubitaceae se fait dans un sol riche, meuble, frais en godet à l’abri à la mi-avril ou en pleine terre dans un endroit bien ensoleillé en mai. Un PH de 6,0-7,0 est préconisé. Le paillage permet de maintenir une bonne humidité et de protéger les fruits du pourrissement.
Les plants doivent être espacés de 1,20m sur le rang et les rangs de 2m pour la plupart des variétés. Ils apprécient la proximité des choux et haricots, par contre il faut les éloigner des pommes de terre.
La récolte commence le plus souvent 95 à 100 jours plus tard lorsque le pédoncule devient brun et liégeux mais ils peuvent rester en place tant que les températures ne descendent pas au-dessous de 10°C.
Les courges doivent être cueillies avec leur pédoncule afin de se conserver correctement dans un endroit sec, tempéré et aéré.
Elles sont sensibles à l’oïdium, le meilleur remède est d’ôter les feuilles atteintes et les brûler.
Certaines courges sont uniquement décoratives comme la Coloquinte, la Griffe du Diable, la Courge décorative Galeuse qui ornent nos jardins à la belle saison et donnent de la couleur à nos intérieurs pendant les mois d’hiver. La Courge pèlerine ou Calebasse, qui présente différentes formes est de surcroît souvent utilisée pour fabriquer des ustensiles de cuisine ou des instruments de musique.

Mais la plupart allie le plaisir des yeux et du palais.
1. La Courge Baby Boo : Variété coureuse, très productive, elle peut donner de 8 à 20 fruits de 5 à 8 cm de diamètre pesant de 100g à 200g par pied. Leur chair est blanche, farineuse, sucrée au goût de châtaigne. Ils se cuisinent farcis ou sautés.
Les conserver entre 12°C et 20°C dans un local sec et aéré.
2. La Courge blanche de Virginie : Elle doit son nom à l’état de Virginie sur la côte est des Etats Unis d’où elle provient.
Variété non coureuse, précoce qui donne des fruits allongés de 35 cm de long à chair compacte et claire d’excellente saveur 50 jours environ après le semis. C’est une courge d’été qui peut se conserver de 2 à 4 mois et est adaptée à la congélation.
3. La butternut ou doubeurre : C’est une variété de courge musquée, coureuse, très savoureuse remise au goût du jour depuis plusieurs années.
Plante de culture relativement facile dès l’instant où elle trouve suffisamment d’humus et est paillée une fois bien développée ou arrosée régulièrement en période de sécheresse. Par ailleurs il ne vient qu’un nombre limité de fleurs femelles, qui se reconnaissent aisément grâce au renflement à leur base, il est conseillé de procéder à une fécondation manuelle tout en prenant soin de croiser les plants pour optimiser le rendement.
Pincer les tiges à 4 feuilles favorise le développement de rameaux secondaires et la production.
Pour éviter le pourrissement des fruits sur le plant, s’assurer que la fleur est tombée lorsque la courge s’est développée, la retirer à la main lorsqu’elle s’enlève facilement.
La pulpe se consomme crue ou cuisinée comme une pomme de terre. Elle est faible en calories et riche en magnésium, vitamine C, B1, B6 et K. On lui prête également des vertus antioxydantes.
Les graines décortiquées peuvent être grillées (et salées), elles sont riches en zinc.
Les fleurs (mâles) peuvent être farcies et les pétales, au goût subtil, décorent agréablement les plats.
4. La Courgette cou tors d’été ou courgette d’été : Early summer crookneck : Variété originale de courgette jaune aussi appelée courgette torticolis qui se déguste jeune, crue ou cuite.
A maturité elle s’utilise en décoration comme une coloquinte.
5. La Courge galeuse d’Eysines : Si l’espèce est originaire d’Amérique du Sud cette variété a été hybridée dans une exploitation de la commune d’Eysines près de Bordeaux au 19ème siècle.
C’est une grosse courge pouvant atteindre 15 kg mais le plus souvent elle pèse entre 5 et 7 kg. De couleur rose, sa peau s’orne d’aspérités liégeuses au fur et à mesure de sa croissance, ce qui lui vaut son nom de « galeuse ». Sa chair n’en n’est pas moins savoureuse, d’un jaune flamboyant elle est légèrement sucrée. Elle se déguste en potage, purée, gratinée mais également en tarte.
Elle se conserve dans un endroit clair et ventilé durant 3 à 4 mois.
6. La courge Spaghetti : Cette courge coureuse, peu envahissante convient à la plupart des jardins. Elle produit 3 à 5 beaux fruits ovoïdes jaune clair 70 jours après le semis. La chair jaune a la particularité de se détacher, après la cuisson, en filaments qui rappellent les spaghettis. Elle est riche en oligo-éléments : fer, cuivre, manganèse, en vitamines B2, B5, B6, B9, C et K ainsi qu’en bêta-carotène. C’est une courge d’hiver qui se conserve bien.
7. Le potiron Bleu de Hongrie: Récemment introduit en France (1983), il se conserve très bien. Il a une chair jaune savoureuse. Il est beau et bon !
8. Le Patidou courge Sweet Dumpling : Aussi décorative que succulente, c’est une petite courge coureuse de 200g à 600g à la peau blanche et verte.
Sa chair de couleur jaune à orangée est très sucrée avec une saveur rappelant celle de la patate douce. Le patidou se mange cru ou cuit tant dans des recettes salées que sucrées.
9. Le pâtisson :  Aussi appelée « Artichaut de Jérusalem » cette courge d’été non coureuse, formant une touffe buissonnante de 40 cm de haut, donne des fruits ronds qui peuvent atteindre 25 cm de diamètre, bombés, bordés d’excroissances bosselées. Elle se sème en mai en pleine terre dans un sol riche qui doit être, puis rester, meuble et humide (sans excès) à mi-ombre bien qu’elle nécessite de bonnes températures.
Le pâtisson peut se récolter avant sa complète maturité ; la peau est alors tendre, comme celle des courgettes, et peut être consommée avec la chair. À maturité (70 jours après semis), la peau devient dure ; le pâtisson peut, alors, être farci et il se conserve bien tout l’hiver.
Sa pulpe ferme révèle une saveur proche de celle des artichauts.
Il est digeste et riche en eau, peu calorique, il contient beaucoup de minéraux notamment du potassium, du fer et des vitamines A, C et B6
Il peut trouver sa place dans le jardin d’agrément, bien soigné le feuillage est décoratif et il existe des variétés produisant des fruits blancs, jaunes ou panachés.
10. Le Potimarron :  Originaire d’Amérique il nous arrive du Japon et d’Asie où il a transité et a été sélectionné. De la famille des potirons il semble plus apprécié que ces derniers par les consommateurs sans doute, de part sa plus petite taille, sa chair tendre et savoureuse au fort goût de châtaigne. Bien récolté, avant les premières gelées, avec le pédoncule, et entreposé dans un endroit frais, tempéré et sec il peut se conserver jusqu’au mois d’avril suivant. Il n’en perd pas pour autant ses qualités nutritionnelles, bien au contraire.
Il est riche en vitamines A, B, C, en magnésium, calcium, phosphore.
Sa chair peut se consommer crue, râpée en vinaigrette, cuite en purée, soufflé ou tarte.

Les variétés anciennes.
Lorsqu’on parle de diversité certains prétendent que le consommateur n’a jamais vu autant de sortes de légumes sur les étalages des marchés et même des supermarchés.
C’est indéniable mais il ne reste pas moins vrai que nous avons perdu bon nombre de variétés des dits légumes.

Les Carottes (Apiaceae)
Les carottes poussent à l’état sauvage dans toute l’Europe. L’Homme les apprécie depuis longtemps et elles restent encore l’un des légumes les plus consommés au monde. Elles ont été sélectionnées à maintes reprises au cours des siècles. De nombreux producteurs ont « amélioré » les carottes blanches venues d’Afghanistan au 14ème siècle puis les carottes oranges qui nous arriveraient des Pays-Bas au 17ème siècle pour les adapter à leur sol, leur climat et au goût du moment.
Avec l’arrivée de l’hybridation les carottes oranges, de forme longue et régulière, prédominaient sur le marché, elles étaient, pour la plupart issues de variétés locales telles que : la « Nantaise », la « Colmar », la « Chantenay », et bien d’autres.
L’essor de la culture biologique a permis de redécouvrir des variétés « anciennes » aux formes, couleurs et saveurs différentes.
Les semer dans un sol bien ameubli, profond, riche et frais. Les protéger avec un voile anti-insectes
1. La Carotte blanche de Kuttingen : Originaire du nord de la Suisse, cette racine de conservation, demi-longue, a une croissance lente. Elle est peu sucrée mais a un fort goût de carotte. Elle se sème en avril-mai.
2. La Carotte de Carentan : Variété ancienne, sans cœur, d’excellente saveur. Elle est précoce, rustique et de bonne conservation aussi convient-elle pour une culture de printemps ou de fin de saison.
3. La carotte de Guérande : Carotte demi-courte cultivée dans la presqu’île de Guérande depuis la fin du 19ème siècle. Elle a une croissance rapide. De couleur rouge elle peut atteindre 10 cm de large. La chair de couleur rouge-orangée avec un cœur pâle est tendre et douce.
Elle a besoin d’un sol profond et d’un climat océanique pour bien se développer. Elle se sème sous abri en février, en pleine terre en mars et en juillet.
4. La carotte Jaune du Doubs : Racines jaunes fusiformes. Chair sucrée, jaune clair très aromatique. Autrefois cette variété tardive, de bonne conservation qui se sème en sol profond en avril et se récolte tout l’automne, était uniquement utilisée en plante fourragère. Elle se consomme cuite.
5. La carotte Saint Valéry : encore appelée “ Carotte d’Amiens ” ou Carotte de Boulogn”. Elle produit abondamment de longues racines rouge-vif à la chair orangée d’une saveur douce et sucrée. C’est une carotte très rustique, de saison, qui se sème de mars à juillet pour une récolte de juillet à novembre et en novembre pour une récolte à partir du mois de mai suivant.
6. La carotte violette de Gniff : Originaire de Suisse cette carotte violette à chair blanche est une variété tardive de bonne conservation. Elle se sème en mai pour se récolter à l’automne, elle craint les excès d’humidité.

Les laitues et autres Astéraceae
Les laitues et chicorées préfèrent un sol riche humifère, bien drainé et bien exposé bien qu’elles redoutent les grosses chaleurs. Elles se cultivent toute l’année à l’abri ou en pleine terre selon la saison et les exigences propres à chaque variété.
1. Laitue « Buttercrunch » : (Laitue beurre) laitue pommée, délicieuse, de couleur vert clair, elle résiste bien à la chaleur. « Tom Thumb » est sa version miniature, de la taille d’une balle de tennis elle est idéale pour la décoration du jardin et des plats.
2. Laitue lollo rosa (Batavia) : du plus bel effet avec ses feuilles dentelées, rouges. Elle ne pomme pas mais repousse après chaque récolte et résiste à la chaleur.
3. Laitue Red Ruby (Batavia) : présente une grosse pomme serrée pouvant aller jusque 40 cm de diamètre qui résiste bien à la chaleur.
4. Laitue rouge d’hiver (laitue romaine) :  vieille variété de laitue romaine à semer en septembre pour être récoltée en hiver et début de printemps car elle résiste très bien au froid. Elle donne une belle pomme verte ornée de feuilles d’un beau rouge foncé. Elle se consomme jeune (28 jours) et à maturité (60 jours).
5. Laitue d’hiver Trémont encore appelée Goutte de sang : cette laitue se sème également en septembre pour une récolte à partir de mars.
6. Chicorée frisée endivette toujours blanche :  C’est une variété de chicorée à couper. Semée de mars à août dans un sol riche en matière organique très décomposée, en la paillant et l’arrosant en cas de sécheresse, elle peut vous donner plusieurs récoltes dans l’année avant les gelées qu’elle craint.

Les choux et autres Brassicaceae
La plupart des choux que nous présentons se cultivent dans un sol pas trop acide, humifère, ensoleillé, humide mais bien drainé. Ils se sèment en mai-juin, se repiquent au stade 4 feuilles en les espaçant de 60cm-70cm en tous sens.
Il est judicieux de les protéger dès le semis de l’altise puis de la piéride du chou par un film anti-insectes.
1. Chou de Chine
Deux plantes distinctes ont été importées de Chine sous le nom de « chou de Chine»:
* le pé-tsaï aux feuilles à côtes blanches très serrées qui forment une pomme allongée bien ferme de couleur vert clair.
* le pak-choï a, au contraire, un port évasé puisque ses feuilles vertes, aux côtes charnues, sont disposées en rosette.
Tous deux ont une saveur douce et sucrée, sont croquants si bien qu’on peut les consommer crus ou cuits.
Les semer d’avril à août pour les récolter à partir de 50 à 60 jours jusqu’aux gelées. On peut mettre les derniers en jauge.
2. Chou Kale : Ce nom regroupe plusieurs variétés botaniques anciennes de chou qui ne pomment pas et résistent au froid jusqu’à – 10°C. Elles ont été reléguées en tant que plantes fourragères durant de nombreuses années avant que l’on ne s’intéresse à leurs qualités nutritives au début de ce siècle. Le chou Kale est riche en vitamines A, C, K, magnésium, potassium, lutéine. Il possède également des propriétés antioxydantes et anti-congestives. Bref, il mérite que nous lui fassions une place au jardin potager ou d’agrément afin de pouvoir utiliser ses feuilles au gré de nos envies après les premières gelées et jusqu’au début du printemps. Il nécessite un sol calcaire.
3. Chou rave : Un bulbe rond de couleur blanche ou violette, d’où partent de longues feuilles vertes, se développe à la base de sa tige. C’est le bulbe de ce légume insolite qui se consomme cuit ou cru, il a une chair tendre et un goût très fin qui se rapproche de celui du navet. Les raves de couleur violette sont plus tardives que les blanches et plus savoureuses. Les feuilles peuvent se cuisiner comme des épinards.
Il est peu calorique et riche en vitamines B3 et C.
Très facile d’entretien, il ne craint pas les petites gelées, il est donc possible de le semer de mars à juillet pour une récolte plus étalée. A partir de 8 à 10 semaines cueillir les bulbes, juste avant de les cuisiner, (privilège du jardinier !), lorsqu’ils atteignent 10cm de diamètre. Trop gros ils deviennent filandreux.
4. Chou Romanesco : C’est un chou-fleur vert originaire d’Italie riche en sels minéraux et vitamines C et E, moins amer que le chou-fleur, peu calorique. Il a une forme originale, une couleur vert tendre et révèle une saveur fine et sucrée aussi bien cru que cuit.

Les navets ont les mêmes exigences de culture que les choux : nature du sol, exposition, protection. Par contre ils peuvent se semer de février-mars à octobre selon les variétés. Prévoir un espacement de 30cm entre les rangs et de 10cm -15 cm entre les plants pour un bon développement.
1. Navet boule d’or : Cette racine ronde à chair dorée, moins amère que celle des navets roses ou blancs a l’avantage de cuire plus rapidement.
Le navet boule d’or est riche en fibres, minéraux, anti-oxydants et oligo-éléments et ses feuilles comestibles apportent la vitamine C. Pour qu’il soit plus digeste il est conseillé de le blanchir avant la cuisson. Les jeunes plants peuvent toutefois se consommer crus.
C’est une variété d’automne-hiver à semer de juillet à septembre. Il craint la sécheresse, l’excès d’ensoleillement et les fortes gelées mais il se garde dans du sable sec plusieurs mois dans une cave sèche et obscure.
2. Navet noir long de Caluire : Originaire de la région lyonnaise cette variété très ancienne est précoce et très résistante aux insectes et au froid. Elle peut être semée en février-mars pour une récolte printanière et/ou de juillet à août pour l’hiver. La récolte peut débuter 55 jours après le semis. C’est un légume de bonne conservation.
Ce navet a une racine allongée de couleur noire, comme son nom l’indique, une chair légèrement grise, sucrée et tendre, riche en potassium. Il se consomme cuit.

Les radis préfèrent un sol plus léger, ensoleillé mais ils craignent les grosses chaleurs. Le voile anti-insecte est de mise également.
1. Radis jaune ovale : radis précoce de printemps et d’été à la saveur légèrement piquante
2. Radis Rave Noir Gros Long d’hiver de Paris : Semé de juillet à septembre pour une récolte d’octobre à janvier ce radis vous donnera de longues racines à chair blanche très ferme.
3. Radis Rave blanche ou Chandelle de glace : est une variété précoce dont même les feuilles vertes et velues se consomment en soupe. La racine complètement blanche donne une chair croquante d’une saveur fine et piquante. Semis d’avril à septembre. Récolte de mai à octobre.
4. Radis violet de Gournay :racine allongée, violette à noire à chair blanche, juteuse, non piquante mais parfumée. Le semer de juin à août pour une récolte de septembre à novembre. Il est originaire de Normandie.
5. Radis Purple  Plum:  originaire des pays germaniques cette variété très précoce (32 jours) donne une petite racine violette à chair blanche non piquante, juteuse . Le semer de mars à septembre pour une récolte d’avril à octobre, en dehors des fortes chaleurs toutefois

Les Curcubitaceae
Cornichon amélioré de Bourbonne : Cette très ancienne variété française donne des cornichons au goût très fin lorsqu’ils sont cueillis très jeunes. Dans ces conditions la récolte qui débute environ 65 jours après le semis (en mai) est abondante. C’est une plante exigeante en fumure.
Coureuse, elle peut être palissée pour occuper moins de place.
A maturité les fruits peuvent être consommés comme des concombres.
1. Melon Petit gris de Rennes :  à adopter dans nos jardins car il se plaît et se développe bien sous un climat frais. Il donne une chair orange savoureuse et parfumée au bout de 85 jours de culture.
2. Melon de Bellegarde : variété très rustique, précoce également (75-8O jours) à chair épaisse, orangée, sucrée et parfumée.
3. Melon Noir des Carmes : Attendre que la peau très foncée de ce melon vire à l’orange pour le cueillir et savourer une chair orangée, épaisse, sucrée et parfumée au bout de 75- 80 jours également. 

Les solanaceae

Les Pommes de terre :
1. Bonnotte de Noirmoutier : variété originaire en fait de Barfleur dans la Manche qui a bien failli disparaître avec l’arrivée de la mécanisation et la course aux rendements. Elle a subsisté dans quelques jardins de Noirmoutier et a connu un nouvel essor au milieu des années 1990. Elle se plante à la chandeleur pour être récoltée 90 jours plus tard avant complète maturité.
Fragile elle ne se conserve que quelques jours.
2. Corne de Gatte :petite pomme de terre allongée biscornue, de même consistance que la Ratte, cette variété semi-tardive a la chair ferme, jaune pâle au petit goût de noisette. Peu farineuse, la Corne de Gatte est fine et fondante.
Cuite à la vapeur, la pomme de terre Corne de Gatte est moins calorique que le pain ou les pâtes. Elle est particulièrement riche en potassium et en fibres et est un excellent substitut au gluten en cas d‘intolérance.
Son rendement est moyen et sa conservation bonne dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière bien entendu.
3. Œil de perdrix : Variété anglaise « King Edward VII » semi-précoce originale avec sa peau marbrée de rouge mais ce que l’on appréciera particulièrement c’est sa chair jaunâtre, fine au goût très fin que l’on dégustera aussi bien en robe des champs, en purée qu’en frites. Elle se récolte en septembre et son rendement est bon.
4. Vitelotte ou Truffe de Chine ou encore Négresse : est une variété tardive, originale avec sa chair violette. Malgré son rendement moyen, sa culture est intéressante. Sa chair est farineuse et a la particularité de n’absorber que très peu les graisses, elle se prête donc bien pour la friture.
Elle aime les sols humifères et ensoleillés et craint l’excès d’humidité.
Elle se conserve bien mais doit être dégermée régulièrement

Les Tomates
1. Cornue des Andes :variété ancienne de la Cordillère des Andes qui produit des fruits allongés de 80g à 150g à chair juteuse, douce et parfumée. Elle apprécie particulièrement le soleil. Elle est très sensible à la nécrose apicale (maladie du cul noir) qui serait due à une irrégularité dans les arrosages.
2. Howard German Paste : variété allemande qui produit des fruits longs de 12 cm, rouges charnus et riches en pectine, idéale pour la sauce tomate.
3. German Gold : grosse tomate de type beefsteack à chair jaune orangée marbrée, douce, légèrement sucrée, au parfum exotique. Très productive.
4. Golden Jubilée : cette variété ancienne originaire d’Amérique aux fruits de 200g, très juteux et sucrés est particulièrement adaptée pour les jus.
5. Merveille des marchés : tomate de gros calibre à la chair rose très savoureuse. C’est une variété précoce, très productive, facile d’entretien.
6. Orange Bourgoin : petite tomate de la taille d’une balle de ping-pong au goût fruité et sucré, Variété rustique. A déguster à l’apéritif ou en confiture.
7. Précoce de Quimper :variété régionale hâtive (60 j environ), résistante. Elle produit des petits fruits ronds, rouges, juteux et sucrés.
8. Reine des hâtives : qui vous donnera au bout de 42 j à 55 j des petits fruits rouges à la chair douce pour être consommés en salade ou cuisinés. Ils se prêtent bien à la conserve également.
9. Rose de Berne : variété française aux fruits juteux pouvant atteindre 400g de couleur rose à la saveur douce et sucrée. Résistante aux maladies et très productive.
10. Tigirella: cette variété très précoce produit au bout de 65 jours de beaux fruits très juteux de 50g à 100g, rouges, rayés de vert puis de jaune. Elle est vigoureuse, très productive, résistante aux maladies et adaptée aux climats plus froids.

Ceci n’est qu’un aperçu, il existe bien plus de variétés et d’espèces.
Le jardinier n’a que l’embarras du choix pour apporter originalité, diversité, couleur dans son potager et ensuite partager ses expériences.

Date : 10 mars 2018
Photos / texte : Colette et Gérard

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09Déc

Travaux au jardin d’agrément en décembre et janvier

9 décembre 2017 Annaïg Le Meliner Travaux mois par mois

Les plantes se sont préparées au repos d’hiver.

Pelouses et bordures

Après la dernière tonte vous pouvez combler les affaissements du sol avec une bonne terre végétale légère.

Ces parties seront ressemées au printemps.

Arbres, arbustes et conifères

La plantation des persistants doit être terminée depuis le mois de novembre.

Plantation, déplacement des arbres et arbustes caducs.

Rabattre la ramure pour une meilleure reprise.

Élaguer les arbres si nécessaire. Il est préférable de le faire régulièrement pour l’arbre et pour son esthétique.

En cas de fortes gelées, installer des protections pour les plantes fragiles, celles récemment mises en terre, et les plantes en pots, retirer les soucoupes. En cas de gelées passagères ne pas les laisser en permanence, des champignons peuvent se développer.

Au pied des arbustes aérer le sol, épandre compost, engrais organique.

Traitement d’hiver : pulvériser de l’huile de colza contre les insectes qui pondent sur le bois aérien.

Plantes vivaces

Nettoyer les massifs.

Nettoyer les hellébores, supprimer les vieilles feuilles qui peuvent contenir des maladies.

Ne pas toucher aux graminées, le nettoyage sera fait au printemps à la sortie de la nouvelle végétation.

Épandre un lit de feuilles dans les massifs au pied des arbustes, 10cm minimum pour protéger du gel.

Plantes grimpantes

Planter les grimpantes à feuilles caducs : chèvrefeuille, vigne-vierge, clématite…

Rosiers

Plantations des rosiers à racines nues.

Conseils

Surveiller le compost, pas trop humide, bien aéré, pas trop de feuilles mortes.

Désherbage et traitement chimiques : Attention, interdiction des produits de synthèse à partir du 1er janvier 2019, préparons-nous.

 

Date décembre 2018

Texte François L

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02Déc

Cultiver sur des buttes, par Thérèse

2 décembre 2017 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

En relation avec la permaculture, il s’agit d’une pratique en plein développement.
A titre d’exemple, on peut citer le jardin d’Emilie Hazelip ou la ferme du petit colibri de Richard Walluer ,sans oublier la ferme du Bec Hellouin de Charles et Perrine Hervé-Gruyer.

Les principes : Ils sont ceux de la permaculture :

  • butte permanente afin d’éviter toute dépense d’énergie inutile
  • respect de la vie du sol qui n’est pas travaillé mais toujours couvert
  • recyclage des déchets verts
  • volonté de laisser faire la nature
  • meilleure utilisation de l’espace
  • apport esthétique par la variation des formes et des volumes.

En résumé, la butte reste en place, toujours recouverte de paillis, de feuilles, d’herbe ou de végétaux comme dans la nature. La butte est dite auto fertile.

Les avantages
On recrée du sol. Si la terre du potager est gorgée d’eau ou pleine de cailloux, la culture sur butte est idéale car elle élimine ces problèmes.
La terre est moins basse. En général, on réalise des buttes de 50cm de hauteur, ce qui facilite les récoltes. On verra à la réalisation que cela situe le sommet de la butte à environ 1,30m.
La terre se réchauffe plus rapidement car les bords captent mieux les rayons du soleil. Cela permettra aussi des cultures plus précoces ou plus tardives.
La terre est mieux drainée. Les pluies pénètrent mieux et il n’y a pas d’eau stagnante.
Les racines des plantes se développent mieux : elles ont plus d’espace et le sol est plus aéré.
Il y a plus de place pour cultiver que sur une surface plane.
On peut cultiver plus serré car la couche de sol est plus importante. Donc il y a moins de concurrence entre les plantes.
Le sol est respecté car on ne marche pas dessus et on ne le travaille pas.
La butte est auto fertile : c’est la décomposition du paillage qui nourrit la terre.

Les inconvénients
Le plus important est la mise en place de la butte qui nécessite du temps et beaucoup d’énergie.
La sécheresse est plus rapide en été.
L’exposition au vent est plus importante.
Le tassement naturel de la terre nécessite des apports très réguliers de paillage.
Un affaissement des bords intervient au fil du temps et demandera peut-être de reconstruire la butte au bout de quelques années. De même si le tassement est trop important.

En regard de ces avantages et inconvénients, comment savoir si c’est utile de réaliser une butte ?

  • Ce n’est pas utile si :
    • le sol n’est pas trop aride,
    • le sol n’est pas trop humide,
    • l’herbe pousse bien,
    • le sol est profond.

C’est utile si : le sol est de mauvaise qualité : très pauvre, très humide, caillouteux.
Par contre si la terre est trop drainante ou le terrain très venté, on cultivera en creux.

La réalisation d’une butte

Choisir l’orientation
-nord-sud : les pentes capteront davantage les rayons du soleil.
-est-ouest : une pente sera à mi-ombre ce qui est favorable aux salades, l’autre pente bénéficiera du soleil en permanence.

Choisir le lieu
La butte va rester en place plusieurs années ou même définitivement. Elle doit s’intégrer au jardin.

Définir ses dimensions
Largeur entre 1 m et 1,20 m en général, ce qui permet de travailler facilement sur la partie haute.
Hauteur : cela dépend des matériaux dont on dispose, des capacités physiques du jardinier ou de la jardinière.
Plus c’est haut, plus l’exposition aux rayons du soleil est importante. Mais si les pentes sont trop fortes, l’érosion de la butte sera plus rapide. 20, 30 ou 50 cm sont de bonnes hauteurs.
Si on veut faire une butte plus haute, il faudra la faire un peu plus large. Pour travailler on installera des repose-pieds, ce qui évite de tasser la terre.

L’écartement si on en réalise plusieurs

  • étroit (30 cm).
  • 50 cm pour pouvoir travailler à genoux
  • 70 cm pour passer avec une brouette.

Définir sa forme
La butte doit être arrondie avec des pentes faibles pour présenter une grande surface de culture.
Mais il faut tenir compte de la nature du sol.
Avec un sol lourd et argileux, il vaut mieux des pentes de 45° voir plus. Cela évite que la terre ne se compacte.
Avec un sol sableux, les pentes doivent être plus faibles.
On peut aussi soutenir les rebords avec des planches pour éviter l’affaissement. Ces planches serviront aussi si on veut travailler assis sur une planche transversale ou bien à poser pied ou genou.
On peut créer des buttes de formes différentes : bandes, ados contre un mur, courbes, serpentins, trous de serrure…

Choisir la période de réalisation
En automne, en hiver ou au début du printemps.
Il est indispensable que la terre soit humide donc plus meuble mais pas gorgée d’eau car le travail serait trop difficile.
Une réalisation au début du printemps permet de profiter de l’effet coup de fouet dû à l’aération de la terre. Si on réalise la butte en automne, il faudra la couvrir de suite d’un paillis très épais si on ne cultive pas tout de suite. L’effet coup de fouet sera moins important car les plantes consomment moins d’azote (moins d’énergie solaire, donc croissance plus lente). L’azote se transforme en nitrates lessivés par les pluies.

Les différentes façons de procéder

En utilisant la terre de l’allée.
Pour plus de facilité, il faut travailler un sol mouillé. On ameublit la terre, soit à la grelinette, soit au motoculteur. Ensuite on creuse avec une bêche et on monte la butte.
S’il y a de l’herbe, on peut la laisser à condition qu’elle soit intégrée à la butte où elle se décomposera. On peut aussi ajouter du compost, du fumier décomposé, toutes sortes de déchets verts, des feuilles mortes, des tontes…ce qui améliore la fertilité du sol.

En intégrant des troncs, des branchages, du BRF.
On forme le lit de la butte avec ces déchets végétaux, on les tasse pour éviter les poches d’air qui seraient néfastes aux racines et on construit la butte par-dessus.
Plusieurs avantages à cette 2ème technique :
En se décomposant, ces végétaux vont favoriser la libération de nutriments grâce à l’activité des champignons et de la faune du sol.
Cette décomposition produit également de la chaleur ce qui peut permettre des cultures plus précoces.
Le bois absorbe l’humidité du sol et la restitue lentement, ce qui est intéressant avec une terre drainante.
La présence importante de matières organiques favorise l’oxygénation.
Un inconvénient : Comme le bois se décompose, la butte se tasse et il faut la refaire plus souvent.

En pratiquant un double bêchage.
On prélève une motte de terre que l’on emporte au bout de la future butte. On décompacte la terre à la grelinette et on pose sur ce carré une motte prise à côté, toujours sans la retourner.
Quand on a fini ce travail sur toute la surface, il ne reste plus qu’à recouvrir avec la terre des allées additionnée de compost ou de fumier.
Remarque : Le fait de remuer la terre sur une grande profondeur est en contradiction avec le respect du sol. Dans la pratique, il semble que la culture sur butte donne de bons résultats car les apports compensent les aspects négatifs. Au fil du temps, les couches vont se reconstituer.

La culture sur les buttes
La butte doit être constamment recouverte d’un épais paillis. Cela évite le dessèchement et le lessivage des éléments nutritifs. En se décomposant, le paillis favorise la vie du sol et la libération de nouveaux éléments nutritifs. Ainsi la butte devient auto fertile.
Sous le paillis, on enfouira les éléments des légumes non consommables, les déchets de la cuisine…Il faut que la couche soit sans cesse renouvelée. On laissera les racines des plantes, même des adventices afin de ne pas bouleverser le sol.
Deux exceptions à cette couverture :

  • -On peut la retirer au début du printemps pour permettre un réchauffement plus rapide du sol.
  • -Au moment des semis, il est nécessaire de l’écarter pour permettre la germination, surtout pour les graines fines.

Pour les graines plus grosses, on peut se contenter de diminuer l’épaisseur du paillis (5 à 10cm) jusqu’à ce que les plantules soient suffisamment développées.
Une autre technique sera de ne faire que du repiquage de plants préparés en pépinière.
L’arrosage ne doit pas être oublié même si la butte en demande moins.
On installera en haut les plantes qui ont le moins besoin d’eau et en bas les autres.
L’aération du sol pourra être nécessaire au fil des cultures. Il sera fait à la grelinette ou avec le croc sans marcher sur la butte.

Des alternatives à la butte

Jardiner sans butte
Pour éviter la fatigue, les problèmes d’arrosage, la difficulté de garder sa forme à la butte. Dans ce cas, on garde les dimensions pour travailler plus confortablement, pour éviter les piétinements. Pour créer cette bande, on utilise des procédés proches : arrosage puis étalage de BRF si on en dispose, puis étalage de cartons, puis de fumier décomposé et de compost et pour finir une épaisse couche de paillis. La première année, on plantera des pommes de terre en faisant une incision dans le carton. Les racines se chargeront d’ameublir le sol.

Les lasagnes
Elles permettent d’avoir un mini potager très productif et avec des plantations denses. Il s’agit de réaliser un mille feuilles avec des couches sèches (paille, fumier, feuilles mortes, litières broyat des graminées, résidu de la mare) qui apporteront le carbone et des couches vertes (tontes, feuilles vertes broyées, herbes de désherbage, déchets de cuisine) qui apporteront l’azote.
On commence par poser sur le sol non travaillé mais humide des branchages ou des cartons. Puis on étale en alternance des couches sèches et des couches vertes avec des matériaux de plus en plus fins. On terminera avec une couche fine de compost ou de déchets verts broyés à la tondeuse ou de BRF fin.
Chaque couche doit être arrosée abondamment pour permettre la décomposition des matériaux.
L’arrosage est important surtout au début.
Il faut que la lasagne atteigne au moins une hauteur de 30cm car elle va se tasser rapidement en raison de la décomposition des matériaux.
La lasagne s’installe au début du printemps : mars ou avril. On peut stocker les matériaux pendant l’hiver à proximité du lieu choisi.
La création d’une lasagne est idéale pour cultiver des plantes gourmandes en matières organiques telles que les tomates et aubergines, les cucurbitacées, les choux, les bettes et les salades.
Le désherbage est quasiment inexistant.
Par contre, il faudra se méfier des limaces qui trouveront un milieu très favorable.
A la fin de la saison, les restants de la lasagne peuvent être utilisés en compost ou servir à en monter la suivante.

Conclusion
Chacun adaptera ces techniques à la surface de son potager, selon son inspiration et selon ses possibilités quant au choix des constituants ou de ses capacités physiques !

Sources: Les 4 saisons du jardin bio.
Le guide de la permaculture de Carine MAYO

Date : 2 décembre 2017
Photos / texte : Thérèse

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19Nov

Conférence : Hydrangea et autres hydrangéacées des sous-bois asiatiques par Fabrice Gautier

19 novembre 2017 Annaïg Le Meliner Conférence, Conseils Jardin d'ornement

Conférence qui n’a pas donné lieu à un compte-rendu, seulement une présentation générale

Fabrice Gautier est jardinier pépiniériste, passionné d’hydrangea pour lesquels sa pépinière « Sous un arbre perché » sise à Guerlesquin (Finistère) a été labellisée deux fois Collection Nationale par le CCVS (Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées) : « Hydrangea serrata » et « Hydrangéacées asiatiques ».

Il a rédigé un article en 2016 sur les H. serrata dans « Hommes et Plantes » (revue du CCVS).

Cette conférence n’a abordé que le côté Hydrangea des forêts d’Asie (donc ni macrophylla, ni paniculata, ni quercifolia, ni arborescens).

Elle a porté sur la présentation et la répartition géographique des différentes familles d’Hydrangea que l’on peut trouver dans les milieux ombragés d’Asie, à savoir :

  • les H. aspera,
  • les H. serrata,
  • les H. involucrata,
  • les H. petalanthes,
  • les hydrangéacées herbacées…

Ainsi nous avons découvert la richesse insoupçonnée de ce que nous nommons parfois de façon simplifiée les hortensias.
Voici un petit rappel en photos de cette belle conférence.
Merci Fabrice !
Date : 18 novembre 2017
Photos / texte : Fabrice Gautier, pépiniériste ‘Sous un arbre perché’, Kervocu, 29650 Guerlesquin

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15Nov

Travaux au jardin d’agrément en novembre et décembre

15 novembre 2017 Annaïg Le Meliner Travaux mois par mois

Mi-novembre mi-décembre : période idéale pour planter déplacer à votre guise…

Pelouse et bordures

Aérer les pelouses anciennes principalement aux endroits de passage. Taille des bordures.

Tondre et mulcher avec les feuilles, laisser sur place sinon mettre au compost.

Arbres, arbustes et conifères

Récupérer les drageons de lilas, spirée, corète, symphorine…

Bouturer groseilliers à fleurs paulownia, …

Planter les sujets à racines nues à partir de mi-novembre.

Planter les conifères et les arbustes à feuillage persistant, fusain, camélia, rhododendron, azalée, bruyère.

Taille des haies

Plantes vivaces

Nettoyer les massifs, rabattre les asters

Continuer à diviser les touffes d’épimédium, phlox, ophiopogon, pivoine herbacée, bergénia, hosta, véronique

Planter les pivoines, pivoines herbacées, pervenches, épimédium, sedum, graminées, hélianthèmes…

Repiquer les semis, fenouil, alchémille, ancolie, campanule, euphorbe, hellébore…

Pailler les plus sensibles au froid, certaines hellébores, fuchsias, cistes sauges,…

Fleurs saisonnières

Semer pois de senteur, coquelicot, bleuet, muflier, pied d’alouette, nigelle, pavot.

Planter les semis naturels, pensée, myosotis, nigelle, giroflée, digitale, primevère…

Plantes grimpantes

Taille de propreté,

Bouturer ou marcotter actinidia, glycine, vigne-vierge.

Planter jasmin, lierre, chèvrefeuille, vigne-vierge…

Rosiers

Rabattre de moitié les rosiers buissons, desépaissir les grimpants.

Ajout d’engrais organique, de compost, sang séché, corne torréfiée.

Plantations des rosiers à racines nues.

Plantes bulbeuses

Planter les bulbes de printemps, tulipe, narcisse, crocus, jacinthe, scille, ail, muscari, lis, iris…

Déterrer les bulbes d’été, dahlia, glaïeul, canna, bégonia.

 

Conseils : pailler les massifs, le pieds des arbres et arbustes ; vous pouvez utiliser, fougère sèche, feuille morte, résidu de nettoyage des touffes de vivaces, de tailles de haies. Attention n’utiliser que des résidus sains.

Penser à marquer les emplacements des vivaces qui perdent leurs feuillages, pivoines, anémones du Japon…

Epandre les cendres de bois autour des plantes exceptés les plantes de terre de bruyère. La cendre augmente le pH du sol.

Préparer les protections des plantes sensibles au froid.

Plantation des arbres à racines nues, suivre les conseils de Claude Cadio : « La plantation des arbres en racines nues ».

 

PHOTO d’un Myosotis provenant d’un semis naturel

 

Date 18 novembre 2017

Photos et texte François L

 

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18Oct

Travaux au jardin d’agrément en octobre et novembre

18 octobre 2017 Annaïg Le Meliner Travaux mois par mois

L’automne est bien installé, vous pouvez planter déplacer à votre guise …..

mi-novembre mi-décembre est une période idéale.

 

Pelouse et bordures

Semer les nouvelles pelouses,

Aérer les pelouses anciennes principalement aux endroits de passage. Taille des bordures.

Tondre en mulchant, arroser rouler.

Arbres, arbustes et conifères

Récupérer les drageons de lilas, spirée, corète, symphorine…

Préparer les trous de plantations (mélange compost/terreau/bonne terre), laisser la vie biologique s’installer.

Planter les sujets à racines nues à partir de mi-novembre.

Planter les conifères et les arbustes à feuillage persistant, fusain, camélia, rhododendron.

Plantes vivaces

Récolter les graines des plantes défleuries. Bouturer le seringat sur bois sec.

Nettoyer les massifs, rabattre les touffes, conserver les plus élégantes pour le jardin d’hiver.

Continuer à diviser les touffes d’épimédium, phlox, ophiopogon, pivoine herbacée, bergénia.

Planter les pivoines, pivoines herbacées, pervenches, épimédium, sedum, graminées, hélianthèmes…

Repiquer les semis, fenouil, alchémille, ancolie, campanule, euphorbe, hellébore…

Fleurs saisonnières

Semer pois de senteur, coquelicot, bleuet, muflier, pied d’alouette, nigelle, pavot.

Planter les semis naturels, pensée, myosotis, nigelle, giroflée, digitale, primevère…

Plantes grimpantes

Taille de propreté,

Marcotter les clématites.

Bouturer actinidia, glycine, vigne-vierge.

Planter jasmin, lierre, chèvrefeuille…

Rosiers

Rouille: supprimer les feuilles en fin de saison.

Ajout d’engrais organique, de compost.

Premières plantations de rosiers à racines nues.

Plantes bulbeuses

Planter les bulbes de printemps, tulipe, narcisse, crocus, jacinthe, scille, ail, muscari, lis, iris…

Déterrer les bulbes d’été, dahlia, glaïeul, canna, bégonia.

Conseils :

Pailler les massifs, le pieds des arbres et arbustes ; vous pouvez utiliser, fougère sèche, feuille morte, résidu de nettoyage des touffes de vivaces, de tailles de haies. Attention n’utiliser que des résidus sains.

Pensez à aérer le compost au moins une fois par mois.

Étaler la tonte de pelouse aux pieds des arbustes à fleurs, dans les massifs floraux.

Épandre du compost dans les massifs.

Laisser les feuilles mortes saines recouvrir les massifs, sinon les mettre au compost.

 

Date 21 octobre 2017

Texte François L

 

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29Sep

Conférence : Les ombellifères ou apiacées (nouvelle nomenclature) par Evelyne

29 septembre 2017 Annaïg Le Meliner Conférence, Conseils Jardin d'ornement

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

GENERALITES
Les APIACEES (nouvelle nomenclature) ou OMBELLIFERES forment une très grande famille de plantes herbacées annuelles, bisannuelles ou vivaces.
Dans le monde cette famille comprend 446 genres et 3540 espèces, en particulier dans les régions tempérées de l’hémisphère Nord et dans les montagnes tropicales.
En France, nous avons 90 genres et 180 espèces.
Pas de doute, les ombellifères appartiennent à nos paysages. Elles nous sont familières car elles occupent aussi bien les bords des routes, les potagers, elles viennent agrémenter nos plantations décoratives d’inspiration naturaliste.
Nous avons dans cette famille beaucoup d’espèces comestibles mais également certaines contiennent des substances toxiques (cigüe)

FICHE D’IDENTITE
Cette famille est relativement homogène, caractérisée pour la plupart des sujets par son inflorescence caractéristique : L’OMBELLE.
Les têtes florales plates ou en dôme sont composées de minuscules fleurons, d’où cet effet étoilé. Chaque ombelle est composée de milliers de fleurs minuscules architecturées en « parapluie » ou en dôme. Les pédoncules ombellés se subdivisent en petites ombelles ou ombellules qui portent chacune une fleur. A la base des ombellules, on voit des petites bractées formant une collerette analogue à l’involucre et que l’on nomme involucelle.
Cette « présentation » en plateaux permet de séduire les insectes pollinisateurs principalement les mouches, les moustiques les papillons. L’autofécondation est très courante. Certains botanistes parlent de « plateformes d’atterrissage » pour les insectes ! Les fleurs sont de type 5, sont généralement petites souvent blanches, hermaphrodites ou parfois unisexuées. Elles sont régulières bien que celles du pourtour de l’ombelle soient parfois irrégulières et dans certains cas stériles. Les pétales sont au nombre de 5, les 5 étamines alternent avec les 5 pétales. Les feuilles sont alternes généralement très découpées et à pétiole engainant à la base. Le fruit mûr est composé de 2 akènes soudés qui se séparent à maturité. Du fait du grand nombre d’espèces et de l’homogénéité de la structure florale, les genres et espèces de la famille des Apiacées sont parmi les plus difficiles à caractériser aussi dans un premier temps nous allons parler des Ombellifères à feuilles composées et laisser de côté les Apiacées à feuilles épineuses (Eryngium), les Astrances, et les Apiacées à feuilles simples (Bupleurum) qui feront l’objet d’un autre exposé.
Dans le jardin, ces herbacées sont entrées par l’enclos des plantes médicinales et condimentaires.

AU JARDIN AROMATIQUE :
1. L’Aneth odorant, Anethum Graveolens.
Plante annuelle spontanée dans les champs de moissons surtout dans le Midi.
Fleurs jaunes, feuilles à gaine courte. Ressemble au Fenouil officinal en plus petit. Hauteur 60 cm sur 30. Connue depuis les temps les plus reculés, les Romains l’utilisaient dans leur festin. Très aromatique. Mêmes emplois que le Fenouil, feuilles et graines parfument poissons, pommes de terre, salades.
En thérapeutique : stimulante, stomachique, carminative, emménagogue, contre les choliques (chez les jeunes enfants), galactogène.
2. L’Anis Vert, Pimpinella Anisum
Plante annuelle, hauteur 60 cm, étalement 20 cm. Fleurs petites, blanches, Feuilles peu nombreuses. Culture facile.
Utilisation des graines très parfumées dans la composition des liqueurs de ménage, pains d’épice, gâteaux de Noël.
En thérapeutique : stimulant de l’appareil digestif.
3. L’Angélique, Angelica Archangelica
Grande plante vivace spectaculaire, bisannuelle, hauteur 1 à 2 mètres, étalement 80 cm. Tiges glabres, vert glauque ou violacées, grosses, épaisses, cylindriques. Feuilles grandes, alternes, engainantes, d’un beau vert.
Sa réputation remonte au Moyen Age. Les différentes parties de la plante sont distillées pour en tirer une essence qui entre dans la préparation de liqueurs diverses (Bénédictine). La tige est récoltée avant la floraison et est utilisée en confiserie. (Niort).
4. Le Carvi, Carum Carvi
Plante annuelle souvent employée comme succédanée du cumin. Hauteur 50cm, étalement 20 cm. Fleurs petites en ombelles. Tiges fines vertes, cylindriques, feuilles alternes finement découpées. Fruits ovoïdes formés de 2 graines accolées brun clair, convexes et striées sur la face externe.
Les graines sont utilisées comme condiment dans les soupes, les ragouts, la choucroute. Le carvi est plus spécifique des pays du Nord (pour accompagner le fromage). Autrefois sa racine était consommée comme celle de la carotte
En thérapeutique, ses graines font partie des « 4 semences chaudes » (Anis, Carvi, Cumin, Fenouil) : propriétés carminatives, stimulantes, digestives, diurétiques, emménagogues, galactogènes.
5. Le Cerfeuil Musqué, Myrrhis Odorata
Plante vivace, hauteur 50-60 cm, étalement 50 cm. Tiges, pétioles, jeunes feuilles aromatisent salades et soupes. Les graines jeunes et tendres sont bonnes à croquer.
6. La Coriandre, Coriandrum Sativum
Plante annuelle, hauteur 40 à 50 cm, étalement 15 cm, tige droite, glabre. Feuilles inférieures à folioles arrondies, feuilles supérieures très divisées (odeur particulière) Fleurs blanches, légèrement rosées en ombelles terminales. Fruits globuleux au parfum suave, saveur aromatique, chaude, piquante, agréable.
Les graines rentrent dans la préparation des liqueurs spéciales (Eau des Carmes, Eau de Mélisse). En Angleterre et en Allemagne, la graine rentre dans la préparation de certaines bières. En cuisine les graines et le feuillage frais sont utilisées dans les soupes Nord Africaines, le couscous, les plats de mouton, les courts bouillons…
7. Le Cumin, Cuminum Cyminum
Plante annuelle, originaire d’Egypte, hauteur 30-40cm, étalement 20 cm. Feuilles ayant beaucoup d’analogie avec celles du Fenouil. Fleurs petites, blanches. Graines oblongues, striées sur la face externe.
Le cumin est une épice forte, piquante au goût très dominant. Ses graines « chaudes » sont inséparables de la cuisine d’Orient (tagines, couscous).
Les graines ont les mêmes propriétés que celles de l’Anis : carminatives, stimulantes, efficaces dans les troubles digestifs et intestinaux. Elles sont également galactogènes.
Dans l’esprit des anciens, le cumin avait le pouvoir de chasser les mauvais sorts : les graines veillaient les tombes des pharaons d’Egypte et les Romains les faisaient garder par leurs esclaves.
8. Le Fenouil, Foeniculum Vulgare
Encore appelé, Aneth doux, plante vivace, tiges de 1mètre à 1 mètre 50, robustes.
Feuilles glabres, filiformes. Fleurs petites jaune en ombelles.
Les tiges et feuilles sont utilisées aussi bien fraiches que sèches en cuisine (courts bouillons, poissons) ainsi que les graines.
Les semences sont considérées comme apéritives, stomachiques, carminatives, diurétiques, pectorales. Elles font parties des « 4 semences chaudes » déjà citées.
Petite anecdote : c’est une des plantes préférées de la jolie chenille d’un de nos plus beaux papillons, le machaon grand porte queue.
9. La Livèche ou Ache des Montagnes, Levisticum Officinale
Encore appelée Céleri Perpétuel, cette plante rustique d’une hauteur de 60-90 cm, étalement 50 cm est une grande plante vivace avec un arôme balsamique encore surnommée Herbe à Maggi. Feuilles découpées ressemblant beaucoup à celles du Céleri.
Parfum subtil idéal pour parfumer une soupe, une salade.
En thérapeutique : propriétés expectorantes, aide à lutter contre la rétention d’eau, efficace contre les rhumatismes, les affections de la vessie et des reins.
10. Le Persil,Petroselinum Sativum
Plante aromatique la plus cultivée au monde, rustique, vivace dans son berceau d’origine (Sardaigne), bisannuelle chez nous. Tiges striées, feuilles luisantes d’un beau vert. Fleurs petites, verdâtres. Il existe trois sortes de persil, le persil plat et le persil frisé utilisés dans les bouquets garnis, les marinades, les courts bouillons et un persil à grosse racine, utilisé pour sa racine dans les pays de l’Est.

AU JARDIN POTAGER :
Cette famille comprend un certain nombre de légumes « racines »
1. La Carotte, Daucus Carotta
Plante alimentaire des plus répandues.
2. Le Panais, Pastinaca Sativa
Plante appréciée pour sa grosse racine blanche, fait partie de ces légumes oubliés redevenus à la mode.
3. Le Céleri, Apium Graveolens
Plante dérivée de l’Ache des Marais, elle tient autant du condiment que du légume. Elle sert à aromatiser les bouillons. Une variété cultivée, le Céleri Rave (Apium Graveolens var Rapaceum) possède une racine charnue consommée cru ou cuite.
4. Le Fenouil, Foeniculum Vulgare
Plante potagère au bulbe charnu, se consomme cru ou cuit. Ses fruits aromatiques et sucrés servent à parfumer les liqueurs, pastis….
5. Le Cerfeuil Tubéreux, Chaerophyllum Bulbosum
Plante dont on consomme la racine mais attention car la tige est toxique.
La racine rappelle à la fois le goût de la pomme de terre et la châtaigne (elle doit être entreposée au froid deux mois avant d’être consommée.
6. Le Persil Tubéreux, Petroselinum Tubérosum
Persil à grosse racine de la taille de la carotte ou du panais (environ 15 cm).
Se consomme comme le salsifis.

AU JARDIN D’ORNEMENT :
Cette vaste famille offre au jardin décontraction et simplicité, et trouve place dans les plantations décoratives d’inspiration naturaliste. Elle est appréciée des plus grands jardiniers tel que Christopher LLoyd, jardin de Great Dixter.
1. L’Aegopodium, Podagraria Variegatum
Encore appelé l’herbe aux goutteux. Plante vivace caduc, hauteur 30 cm est un couvre sol panaché précieux pour l’ombre et la mi ombre. S’il peut s’avérer envahissant en terrain frais, un simple coup de bêche suffit à limiter son développement. Grande rusticité.
2. L’Ammi
Plante annuelle, bisannuelle champêtre très peu connue, née mauvaise herbe et grâce à sa beauté, sa longue floraison et sa bonne tenue en vase, elle est entrée au jardin. Elle est plus souvent présente dans les parterres de ville que dans les jardins privés. Il existe deux variétés : l’A visnaga Casablanca et l’A majus Graceland. Les fleurs de l’A visnaga sont plus bombées et la plante a une hauteur de 100 cm alors que l’A Graceland ne fait que 80 cm.
Très élégante, son feuillage est fin, léger. Elle produit d’abondantes et délicates ombelles tabulaires. Elle est considérée par les jardiniers anglais comme la meilleure des fleurs blanches. Elle peut atteindre 80 cm à 1 m.
A semer au printemps mais l’idéal est le semis en place à l’automne.
Sa floraison est longue de Juillet à Septembre.
En association avec d’autres fleurs blanches (Hydrangea Annabelle) et des feuillages panachés tel que la graminée, Phalaris Arundinacea.
3. L’Angélique, Angelica Archangelica
Plante vivace architecturale, spectaculaire pouvant atteindre jusqu’à 2 mètres. Tiges épaisses peu ramifiées, creuses.
Grandes feuilles composées très engainantes vert tendre, très aromatiques. Ombelles caractéristiques sphériques de couleur verte en Mai, Juin.
Culture en terre ordinaire, fraiche au soleil ou à mi ombre.
La variété la plus connue est l’officinale. Il existe d’autres variétés :
L’A. Atropurpurea, grandes feuilles composées vert plus ou moins pourpré, dômes de fleurs pourpres.
L’A. Gigas de couleur pourpre, impressionnante, très prisée des collectionneurs.
L’A. Vicar’s Mead pourpre foncé, ombelles vieux rose en Juillet et Aout. Meurt après avoir produit des graines mais se ressème facilement.
4. Le Cerfeuil Sauvage, Anthriscus Sylvestris.
Il se naturalise au jardin où il est utile pour sa verdure précoce. Jusqu’à 1 mètre de hauteur. Ses ombelles blanches, délicates » vaporisent » les parties ombragées du jardin durant plusieurs semaines. Se ressème facilement.
L’A. Sylvestris ‘Ravenswing’, feuilles très découpées chocolat foncé dès Février et jusqu’en Juillet. Fleurs blanches en ombelles légères au sommet de tiges fines. Soleil ou mi-ombre.
5. Le Cenolophium Denudatum
Vivace caduc rarement proposée, provient de Russie. Hauteur 70 cm
Elégante avec son feuillage ciselé bronze et ses grandes ombelles blanches très graphiques portées par des tiges noires. Culture en sol drainé, frais un peu sec.
Floraison longue de Juillet à Octobre, très présente au jardin de Christopher Lloyd, Great Dixter.
6. La Carotte, Daucus Carota Dara
Grande plante annuelle offrant une floraison en ombelles nuageuses, faites de toutes petites fleurs s’ouvrant vieux rose, virant au rose pâle puis au blanc.
Particularité de l’ombelle : la fleur centrale est stérile en anglais porte le nom de : Queen Anne’s Lace !
Fabuleuse pour la fleur à couper ou dans un massif de vivaces.
A maturité l’ombelle se contracte en « nid d’oiseau »
7. La Férule, Ferula Communis Glauca
Plante méditerranéenne, fleurit tôt dans les garrigues. Géante, peut atteindre 3 à 6 mètres sur 1 mètre carré d’envergure.  Tiges solides. Attire les insectes.
Anecdote : les maîtres antiques frappaient leurs élèves avec la tige séchée d’où l’expression : être sous la férule.
8. Le Fenouil, Foeniculum Vulgare
Plante très décorative par son feuillage vaporeux et ses ombelles jaunes, hauteur 1 mètre à 1 mètre 50. Prend place dans les plates-bandes ensoleillées, l’effet nébuleux de son feuillage constitue un atout irremplaçable. Attention toutefois à ne pas laisser « grainer » car cette vivace à la vie brève se ressème plus que généreusement.
F Vulgare Purpureum, feuilles pourpre bronze magnifique, s’harmonise avec beaucoup d’autres vivaces.
9. La Grande Berce du Caucase, Heracleum Mantegazzianum.
Plante robuste velue, tige creuse. Très spectaculaire, les ombelles sont de vraies soucoupes où les insectes pollinisateurs viennent se poser.
Mais attention cette plante est toxique : la projection de sève sur la peau est responsable de photosensibilisation et brulûres au premier et second degré. (cf article Ouest France Juin 2016).
10. Orlaya à Grandes Fleurs, Orlaya Grandiflora
Belle annuelle.Hauteur 45-60cm.floraison de Mai à Juillet. L’une des plus belles ombellifères de notre flore.
Ombelle particulière : fleurs de l’extérieur de l’ombelle asymétriques. Floraison
Plante poussant à l’état sauvage dans certaines régions de France (Ardèche)
A semer à l’automne directement en place.
11. Selinum Wallichianum syn. Tenuifolium
Plante provenant de la flore himalayenne.
Grande vivace caduque, elle s’intègre bien aux compositions estivales avec de fines ombelles au-dessus d’un feuillage vaporeux. A son attrait tout l’été.
Très recherchée par les amateurs de plantes d’exception.

INTERÊT MELLIFERE DES APIACEES

Les Apiacées ont un grand intérêt apicole. L’ombelle est un plateau de milliers de fleurs minuscules réunies en petits bouquets qui attirent les insectes pollinisateurs et leur permettent de se poser.
Certains parlent de « bars à pollen », « d’aimants » pour les abeilles et autres insectes utiles. Grace à leurs inflorescences disposées en « baleine de parapluie « la famille des Apiacées est appréciée des abeilles car très facilement accessibles à tous les insectes butineurs.

UTILISATION AU JARDIN

Les ombellifères offrent au jardin décontraction et simplicité.
Elles ajoutent pour la plupart de la légèreté à tout programme de plantation. Leur silhouette élégante, aérienne, plastique apporte beaucoup de personnalité à un massif. La forme des inflorescences adaptée pour attirer les insectes pollinisateurs s’oppose à celle des épis (Veroniques, Lysimaches clethroides, Lobelias). Leur silhouette un peu arrondie contrebalance l’énergie des épis dressés vers le ciel.
Le feuillage élégant, bien disposé constitue un véritable atout pour la mise en valeur d’un parterre.
Les jardiniers anglais (jardin de Great Dixter, Sisinghurst) et Piet Oudolf (paysagiste le plus innovant de ce début de XXIe siècle) utilisent largement les Apiacées dans leurs différentes compositions.

QUELQUES SELECTIONS

Ombellifères à feuillage remarquable :
* Anthriscus Sylvestris Ravenswing
* Pimpinella
* Selinum Wallichianum

Ombellifères hautes et spectaculaires :
* Angelica Gigas
* Angelica Archangelica
* Angelica Atropurpurea
* Ferula Communis
* Heracleum Mantegazzianum.

Ombellifères pour compositions florales :
* Ammi visnaga
* Anethum Graveolens…….

QUELQUES ADRESSES :
* Le Jardin du Pic Vert : jardinerie en ligne
*Le jardin de Bellenau, Bastien Lestrande, 50500 St Côme du Mont (jardindubellenau.com)
* Les Pépinières Caillarec, 29270 Motreff
* Les graines Baumaux pour les annuelles 

GLOSSAIRE DES TERMES MEDICINAUX :
* Carminatif : qui facilite l’expulsion des gaz de l’intestin.
* Emmenagogue : qui régule les règles.
* Galactogène : qui stimule la sécrétion lactée
* Stimulant : qui active provisoirement la circulation sanguine et accroît momentanément l’énergie des fonctions organiques
* Stomachique : qui favorise le bon fonctionnement de l’estomac.

CONCLUSION
Avec leur allure de « filles de la campagne » les Apiacées apportent spontanéité et légèreté.
Très architecturées, elles évoquent une dentelle d’une finesse incroyable, les ombellifères concourent à l’équilibre des jardins écologiques et favorisent la biodiversité.

Date : septembre 2017
Photos / texte : Evelyne

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05Mai

Le désherbage par Thérèse

5 mai 2017 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Le désherbage, que ce soit au potager, dans les allées ou au jardin d’ornement, est souvent synonyme de corvée. Pour la réduire, plutôt que de parler de désherbage, parlons de maîtrise des herbes indésirables ou adventices.
Cette maîtrise se fera en 2 temps : prévention et attention permanente.

Pourquoi maîtriser les indésirables ?
Pour se développer, les plantes ont besoin de lumière, d’espace, d’eau et d’éléments minéraux.
Or, les adventices germent et poussent souvent plus vite que les légumes ou les plantes cultivées. Elles ont en effet développé une capacité d’adaptation pour survivre aux désherbages successifs.
Leur développement se fera donc au détriment des légumes ou autres plantes que l’on désire cultiver.

Comment réduire le temps de désherbage ?
Pour ne pas avoir à désherber, le mieux, c’est d’éviter de laisser pousser les indésirables !

Au potager, plusieurs solutions :

1 Les engrais verts
Sur les parcelles inoccupées, avant ou après une culture, on peut semer des engrais verts qui, par leur système racinaire dense et leur feuillage, vont limiter la germination des indésirables.
Au début du printemps, on couvrira ainsi les parcelles devant accueillir les tomates, les haricots, les cucurbitacées, les poireaux si ces parcelles sont vides. On coupera l’engrais juste au moment des plantations en laissant le feuillage sur place et en le couvrant de paillis. La surface restera propre toute la saison.
En automne, on sèmera sur les parcelles après récoltes, ce qui évitera de laisser la terre nue tout l’hiver

2 Le faux semis
Cette technique est très ancienne.
3 à 4 semaine avant un semis, on prépare la terre en passant la grelinette, le croc et le râteau et on arrose comme si on avait semé. Les indésirables vont lever. Au bout d’une semaine, on sarcle en coupant les plantules au ras du sol. Il est important de ne pas couper sous la terre car les racines reliées à la plantule peuvent s’enraciner à nouveau, ni de couper trop haut car certaines herbes peuvent repartir. Le sarclage s’effectue le mieux par temps sec ensoleillé afin que les plantules que l’on laisse sur place, puissent sécher.
Ensuite, avant de semer on repasse le croc superficiellement pour niveler la terre et l’émietter si c’est nécessaire.
Quand un sol est envahi de chiendent ou de liseron, on peut repasser la grelinette et ensuite le croc plusieurs fois pour enlever le maximum de racines, ce qui va contribuer à fatiguer l’indésirable.

3 Le semis en ligne
Pour faciliter le désherbage, il vaut mieux semer en ligne en mettant des repères aux 2 bouts des lignes. On pourra biner entre les rangs en attendant la germination des graines semées et ensuite on sarclera au plus près des rangs.

4 Le paillage
Il est indispensable de ne pas laisser la terre nue. Il faut pailler avec tout ce qui est à votre disposition : tontes, broyat de paille ou de graminées, mulch de feuilles mortes ; (cf le paillage sur le site)

5 L’utilisation de bioplastiques
Il s’agit d’utiliser des plastiques fabriqués à partir d’amidon de céréales, donc dégradables en 3 à 6 mois et non toxiques. On les utilise pour des plantations d’oignons, échalotes, salades, cucurbitacées…Avant de planter, on étale le bioplastique sur un terrain nivelé mais légèrement bombé pour éviter des poches d’eau et on le fixe sur les bords. Puis, on incise pour planter.

6 Un entretien très régulier
Le binage ou le sarclage sur des plantules ne prend que quelques minutes. En le faisant très régulièrement, on gagne du temps et on évite de la fatigue par rapport à un désherbage de plantes développées. Veiller à bien affûter la binette ou le sarcloir pour un travail plus efficace.
La binette convient aux plantes à racines superficielles. Il faut prendre son temps pour déraciner plutôt que de couper au collet.
Le sarcloir coupe les herbes, les racines restant dans le sol.
Si c’est efficace sur de jeunes plantules au système racinaire peu développé, cela l’est beaucoup moins sur certaines plantes qui repartiront de plus belle comme le liseron.
Si le terrain est infesté de liseron, chiendent ou autres vivaces résistantes, il faut les retirer avec un couteau désherbeur ou gouge avant de biner ou de sarcler. On ira ainsi chercher la racine plus en profondeur, ce qui fatigue la plante.
Binage ou sarclage se font par temps sec ensoleillé.
Il vaut mieux intervenir souvent quand il s’agit de jeunes plantules qu’on laisse sécher sur place sauf pour le mouron et les laiterons.
En cassant la croûte, le binage et le sarclage favorisent l’aération et l’ameublissement du sol.

Au jardin d’ornement

1 Le désherbage à la main
Avant toute prévention, il faut que les massifs ou plates-bandes soient désherber.
Selon la surface et les herbes en présence, on utilisera les techniques vues pour le potager : couteau à désherber, binette, sarcloir. Il faut être vigilant sur les bordures, portes d’entrée des indésirables comme le chiendent. En passant le rotofil, on crée une surface tampon qui au fil du temps et des passages restera nue.

2 Le paillage
Si la première mise en place d’un paillage prend du temps, le travail de désherbage ira en diminuant de même que l’arrosage, l’apport d’engrais, le bêchage ou la protection contre le froid.
Sur une surface nettoyée et décompactée, on commence par apporter une couche de compost On peut ensuite mettre des cartons et on termine par une épaisse couche de paillis, au moins 5cm.
Selon les plantations, on choisira le paillage le mieux adapté : feuilles mortes broyées sous les arbustes, des herbes sèches broyées ou de la paille broyée ou des tontes entre les vivaces, des cailloux dans les rocailles. Il faut veiller à ne pas enterrer les tiges des fleurs ou les troncs des arbres et arbustes sous le paillis, ce qui leur serait néfaste.
La mise en place du paillage doit se faire tout de suite après le nettoyage et sur une terre humide.

3 L’utilisation de couvre-sol
On peut planter des vivaces à fort pouvoir couvrant qui empêchent le développement d’indésirables quand elles sont installées : Epimedium, certains Geranium, les Symphitum, l’Origanum..

4 Un plan de plantation dense
Il faut éviter les espaces dégagés entre les plantes. Les adventices ne trouveront pas assez de place et de lumière pour pouvoir proliférer.

Le désherbage des allées et terrasses.

1 Choisir de laisser les allées et les terrasses engazonnées ou enherbées.
Le passage de la tondeuse limitera le développement des adventices. Si on choisit le gazon, il faut prendre un gazon résistant au piétinement et ne contenant pas de vivaces rampantes telles que le trèfle. Les vivaces rampantes auraient tôt fait d’envahir les parcelles cultivées voisines, (potager ou plates-bandes).

2 Utiliser un feutre en géotextile.
On le place sous le sable ou les gravillons ou une épaisse couche de paillis. Il est efficace à condition que la couche de sable ou de gravillons soit épaisse. Il ne permet ni aux vers de remonter vers la surface et d’apporter de la terre, ni aux herbes ayant germer de s’installer. Un ratissage ou un sarclage de temps en temps doit suffire à maintenir la surface propre.

3 Le désherbage à l’eau bouillante.
Cette technique est ancienne. On utilise l’eau de cuisson de la cuisine. Cela détruit les herbes mais pas les racines profondes comme celles des pissenlits.

4 Le désherbage thermique.
C’est le même principe plus onéreux mais pas plus efficace. En réchauffant la terre, on favorise même la germination des graines présentes.

5 Le désherbage avec des produits naturels

– sel et vinaigre
Très tendance, naturel, peu onéreux mais pas bio. Vous mélangez 5l d’eau, 1kg de gros sel iodé et 200ml de vinaigre blanc et vous arrosez les herbes indésirables. Mieux vaut utiliser un pulvérisateur qui permet de cibler les feuillages. Lorsque les feuilles jaunissent, vous arrachez. Ce mélange n’est pas sans inconvénients : Le sel est toxique donc pollue la terre et le vinaigre acidifie le sol. Il faut donc utiliser ce moyen avec parcimonie et sur des surfaces de passage : aire de stationnement, cour gravillonnée…Cette méthode n’est pas plus efficace que l’eau bouillante.

– purin d’ortie
Utilisé pur, donc très riche en azote, il agit en gorgeant le sol de nitrates et en intoxiquant les plantes.
C’est donc un moyen très polluant à éviter absolument !

Le désherbage d’un terrain vierge.
il s’agit de désherber des surfaces destinées au potager, au jardin d’ornement ou pourquoi pas un carré de pelouse. Le but est de débarrasser la terre de l’herbe en se fatiguant le moins possible tout en l’enrichissant.
Comment procéder ?
Six mois avant, il faut couper l’herbe le plus ras possible avec une tondeuse, une débroussailleuse, un rotofil. Les plantes à graines tel que les chardons seront coupées avant et jetées.
Ensuite, on étale une couche de compost sur l’herbe coupée, une couche de déchets verts du jardin (feuilles mortes, tontes, BRF.) Cette épaisseur végétale va nourrir toute la faune du sol, favorisant la remontée des lombrics qui transforment la terre compacte en terre grumeleuse plus riche en humus.
Puis, pour éviter les repousses, on recouvre la surface de cartons sur plusieurs épaisseurs en les croisant. A la rigueur, on peut mettre une bâche noire perméable. On termine par un paillis pour cacher le carton et éviter qu’il ne s’envole.
Au bout de 4 à 6 mois, on retire tout ce qui ne s’est pas décomposé et on travaille la terre à la grelinette ou une fourche à bêcher sans la retourner pour finir de la décompacter et retirer les racines qui subsisteraient.
On peut poser le carton directement sur l’herbe mais l’oxygénation du sol va être insuffisante pour tous les micro-organismes. En effet, les herbes coupées, en se décomposant, vont absorber l’oxygène présent au détriment des êtres vivants qui ne pourront assurer leur rôle d’amélioration du sol.

Le désherbage chimique
Dans le cadre d’une culture respectueuse de l’environnement, il est à bannir :
– pour éviter de nuire à la santé du jardinier qui se trouve au contact de produits nocifs,
– pour ne pas participer à la destruction des plantes voisines et du sol,
– parce que les substances actives utilisées se dégradent lentement et restent longtemps dans le sol,
– parce ces substances actives vont se retrouver dans les plantes semées, dans les nappes phréatiques.

Date : 3 mai 2017
Photos / texte : Thérèse

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09Mar

Liste de fleurs, annuelles, vivaces, sauvages pour le potager, par Thérèse, à compléter…

9 mars 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Fleurs pour la cuisine :
* Amarante : feuilles
* Bleuet : fleurs et feuilles
* Bourrache : fleurs et feuilles
* Camomille : fleurs
* Capucine : fleurs
* Primevères : feuilles et fleurs au goût de miel, racines au parfum d’anis et de girofle.

Floraison en fin d’hiver et début de printemps :
Arabis alpina (corbeille d’argent) (Brassicacées) : février à mai, 20cm, à fleurs simples pour les pollinisateurs
Aubrieta deltoidea (Brassicacées) : avril à mai, 15cm, pour les pollinisateurs
Erica carnea (la bruyère d’hiver) (Ericacées) : de décembre à avril, 10-20cm, attire les premiers butineurs
Giroflée ravenelle : (Erysimum cherii) (Brassicacées) : 20-60cm, mars à juin, pour les pollinisateurs, très utile au pommier
Helleborus (Renonculacées) : dès fin janvier jusqu’en avril, attire les butineurs ; indispensable
Lonicera fragans (Caprifoliacées), un chèvrefeuille à floraison très précoce pour nourrir les abeilles et les bourdons dès leur sortie
Myosotis (Boraginacées) : mars à mai, lutte contre le ver des framboisiers
Primevères (Primula acaulis et Primula veris) (Primulacées) : 15-30cm, février à avril, attire bourdons et syrphes ; le feuillage sert de nourriture aux chenilles des papillons
Souci (Calendula officinalis) (Astéracées) :50-70cm, fleurit presque toute l’année mellifère attirant pollinisateurs et auxiliaires dont les syrphes ; contrôle des nématodes ; répulsif de certains ravageurs : aleurodes, altises, chenilles, doryphores. Excellent compagnon du fraisier et de la tomate (alternariose), de la carotte (aleurodes et nématodes), de la PDT, du haricot, du chou (piérides), de la laitue (pucerons), des framboisiers et des rosiers. Action racinaire améliorant et assainissant la terre ; indispensable au potager.

Floraison de printemps et d’été
Achillea millefolium (Astéracées) : 50cm, juin-août, l’une des meilleures pour attirer butineurs et auxiliaires (chrysopes, coccinelles, syrphes, guêpes, parasites du puceron, de la cochenille, de la mouche blanche) ; protège les pommiers de nombreux ravageurs ; réservoir de graines pour les oiseaux en hiver
Agastache (Lamiacées) : 60cm à 1m, juillet-septembre, attire les pollinisateurs
Alyssum maritimum (Brassicacées) : 20-30cm, avril-mai, hôte de nombreux auxiliaires. Ses effets se font sentir très largement autour (15m)
Amarante (Chenopodiacées) : 1-2m, juin à octobre, attire les carabes
Aneth (Apiacées) : 30-50cm, juillet à août, attire des auxiliaires par son nectar ; répulsif de ravageurs, très utile au verger. Protège la carotte de la mouche mais n’est pas favorable à sa croissance.
Angelica (Apiacées) : 2m, mai à août, attire les insectes pollinisateurs et des auxiliaires tels que coccinelles et chrysopes, mais fort pouvoir allélopathique. La tenir éloignée des cultures (2- 3m)
Aquilegia (Ancolie) (Renonculacées) : avril à mai, 25 à 60cm, mellifère
Artemisia alba (Armoise) (Astéracées) : 1m, juin à août, pour brouiller les repères d’indésirables par    l’odeur du feuillage. Fort pouvoir allélopathique ; la tenir éloignée car elle inhibe la croissance de nombreuses plantes.
Bleuet (Centaurea cyanus) (Astéracées) annuelle ou bisannuelle : 60cm, été, mellifère pour les abeilles ; attire des auxiliaires pour la protection des choux et des pommiers
Bourrache (Boraginacées) : 30-40cm, mai à septembre, mellifère ; attire les auxiliaires prédateurs de pucerons, de chenilles et autres insectes ; éloigne escargots et limaces ; répulsif de la piéride du chou, du sphinx et des vers de la tomate, des noctuelles, des doryphores ; c’est un antifongique du fraisier et un excellent engrais vert.
Camomille allemande (Matricaria recutita) (Astéracées) : 60-80cm, juin à août, attire chrysopes et syrphes et des butineurs ; répulsif de parasites ; agit sur les nématodes de la tomate ; favorise la croissance des légumes proches à petite dose ; protège les pommiers contre leurs ravageurs.
Capucine (Tropaéloacées) : juin à octobre, contre les pucerons qui sont détournés des autres plantes ; limitation des carpocapses et des pucerons lanigères par une plantation sous les pommiers ; contre les mouches blanches ; excellente compagne de nombreux légumes
Centaurea (Astéracées) : de 20 à 80cm, de mai à août selon les espèces, attire les auxiliaires : papillons, coccinelles et chrysopes ; indispensable dans le verger.
Chicorée en fleurs :  répulsif des altises ; il est facile de laisser monter quelques salades
Coreopsis (Astéracées) : 40-80cm, juin à octobre, attire les butineurs ; plante hôte d’auxiliaires
Cosmos (Astéracées) : de 20cm à 1,5m selon les espèces, juin à septembre, attire abeilles et papillons ; répulsif des altises et de la piéride du chou ; propriétés nématicides et à ce titre les cultiver l’année précédant la culture de tomates ; hôte d’auxiliaires
Eschscholtzia (pavot de Californie) (Papavéracées) : 15-40cm, mai à août, mellifère
Gaillarde (Astéracées) : 20-70cm, juin à septembre, pour les butineurs ; détruit les nématodes nuisibles par ses sécrétions racinaires
Géranium (Géraniacées) : attire des butineurs et des auxiliaires prédateurs de la mouche blanche et d’acariens
Géranium Herbe à Robert (Géraniacées) : plante sauvage pas envahissante à très longue floraison. Les fleurs sont riches en pollen facilement accessible
Helenium (Astéracées) : 60cm-1m, juin à septembre, propriétés nématicides
Héliotrope (Boraginacées) : 30cm-1m, juin à octobre, mellifère
Hysope (Lamiacées) : 30-60cm, juillet à septembre, mellifère ; attire papillons et pollinisateurs ; répulsive contre fourmis, limaces et escargots
Laiteron (Astéracées) : 30cm-1,50m, juillet à septembre, dite mauvaise herbe, répulsif d’insectes et nématicide après sa décomposition
Lamium album (Lamier blanc ou ortie blanche) (Lamiacées) : 60cm, été, attire les pollinisateurs, surtout les bourdons, et possède des effets répulsifs contre les nuisibles des fruitiers et les doryphores
Lavande (Lamiacées) : 50cm, juin à août, riche en nectar pour les pollinisateurs et les auxiliaires ; répulsif contre les fourmis et certains indésirables
Liatris (Astéracées) : 50cm-1m, juin à septembre, attire les papillons
Linum (lin)(Linacées) :20-50cm, mai à juillet, répulsif des doryphores ; décompacte le sol par ses racines ; favorable à la laitue et à la carotte
Lupin (Fabacées) : 60cm-1,50m, mai à septembre, attire les auxiliaires ; excellent engrais vert
Mélisse citronnelle (Melissa officinalis) (Lamiacées) : 80-100cm, juillet à août, très riche en nectar pour tous les butineurs ; attention à la propagation
Menthe (Lamiacées) : 60cm, juillet-août, attire de nombreux insectes : abeilles, bourdons, papillons, auxiliaires prédateurs ; répulsif des fourmis, des pucerons noirs, de la piéride du chou ; à installer au verger ; attention à son développement
Moutarde (Brassicacées) : attire les pollinisateurs et les auxiliaires dont les syrphes ; protection contre les altises et les chenilles quand elle est en fleur car plante-piège ; engrais vert
Nepeta (Lamiacées) : 30-80cm, juin à septembre, mellifère
Œillet et rose d’inde (Tagètes patula et erecta) (Asteracées) : les plus indispensables ; très florifères ; hôtes d’auxiliaires ; puissants répulsifs olfactifs pour beaucoup d’insectes : aleurodes, altises, mouches blanches, pucerons, certains nématodes, anguillules ; favorisent les légumes proches par leur action racinaire ; aident à lutter contre le chiendent
Papaver orientalis (Pavot d’orient) (Papavéracées) : riche en nectar, pour les pollinisateurs
Pétunia (Solanacées) : 35cm, été, mellifère
Phacélie (Hydrophillacées) : attire les pollinisateurs en masse ; hôte d’auxiliaires prédateurs d’insectes nuisibles ; engrais vert ; les racines ameublissent la terre
Pissenlit (Asteracées) : dès mars, riche en nectar ; attire des auxiliaires dont certains acariens prédateurs
Potentille (Rosacées) : 15-50cm, avril à août, hôte de l’acarien auxiliaire prédateur de l’araignée rouge
Silene latifolia (compagnon blanc) (Caryophyllacées) : attire les insectes plutôt le soir et la nuit
Tabac d’ornement (Nicotiana) (Solanacée) : 60cm-1,50m, été, répulsif des aleurodes et des thrips des PDT
Tanacetum parthenium (grande camomille) (Astéracées) :30 cm, juillet à août, répulsive pour des nuisibles ; attire coccinelles et papillons
Tanacetum vulgare (tanaisie) (Astéracées) : répulsif des fourmis, pucerons, doryphores, vers gris ; aide à la lutte contre la mouche de la carotte et la piéride du chou ; attire les auxiliaires surtout les coccinelles
Trèfle blanc (Trifolium) (Fabacées) :30cm, juin à août, mellifère ; hôte d’auxiliaires : carabes, prédateurs de pucerons, de mouches ; répulsif de ravageurs ; bon compagnon des choux, des pommiers, oignons, fraisier ; engrais vert
Vipérine annuelle (Echium plantagineum) (Boraginacées) : 30-40cm, mai à juillet, très mellifère ; attire toutes sortes d’insectes

Floraison de fin d’été et d’automne
Aster cordifolius ‘Little Carlow’ ou novii-belgii, petits asters, (Astéracées) : 20cm à-1,50m, septembre à octobre, floraison mellifère ; attire les syrphes dévoreurs de pucerons ; graines pour les oiseaux
Bourrache
Colchicum autumnale (Liliacées) : 10cm, septembre à octobre, pour les pollinisateurs
Dahlia (Astéracées) à fleurs simples : été jusqu’aux gelées, mellifère ; hôte de papillons
Erica herbacea (bruyère) (Ericacées) : 50cm, de novembre à avril, très utile pour les derniers et les premiers insectes à sortir
Fenouil (Apiacées) : 1m-1,50m, août à septembre, attire les auxiliaires mais répulsif des papillons
Gaura (Oragranacées) 60cm-1m, de juin aux gelées, mellifère
Tournesol (Helianthus annus) (Astéracées) :2-4m, juillet à octobre, mellifère ; favorise le concombre
Moutarde
Sauge (Salvia) (Lamiacées) : 60cm à 1m, juin à décembre selon les variétés, mellifère
Scabieuse (Dipsacacées) : 20 à 80cm, avril à octobre, très mellifère, attire les papillons
Sedum (Crassulacées) : 10-20cm, de mai à septembre selon les espèces, très mellifère
Solidago (Astéracées) : 40cm à 1m, juillet à octobre, mellifère, très utile en fin de saison
Souci
Thym (commun, citron, serpolet) (Lamiacées) : 10-30cm, juin à octobre, très mellifère ; hôte de certaines chenilles
Verbascum thapsus (bouillon blanc) (Scrophulariacées) : 2m, de juillet jusqu’aux gelées, attire les butineurs, de minuscules guêpes qui parasitent les chenilles, une punaise prédatrice de pucerons du pommier et toutes sortes d’insectes
Verveine de Buenos-Aires (Verbénacées) : 1,50m de juin aux gelées, mellifère
Zinnia (Astéracées) :30-70cm, juin-octobre, mellifère, hôte d’auxiliaires, propriétés nématicides

Quelques arbustes à installer autour du potager
Cotonéaster,
Bulddleia,
Camelia,
Cognassier du Japon,
Symphorine,
Lierre,
Romarin,
Laurier-tin,
Mimosa,
Cornouiller…

Date : 4 mars 2017
Photos / texte : Thérèse

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