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Jardinage

Home / Jardinage
29Mai

La culture des carottes par Jean Yves

29 mai 2014 Ronan Quidu Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Historique :
DAUCUS CAROTA en latin plante bisannuelle de la famille des apiacées anciennement ombellifères. La carotte est un tubercule d’hypocotyle.
L’ancêtre sauvage de la carotte provient d’Iran. La carotte a été domestiquée au Xème siècle.

Type de carotte :
* Amsterdam petite carotte
* Parisienne ou grelot
* Nantaise ou rondelle
* Flakkee ou grosse carotte longue cylindrique
* Chantenay ou grosse carotte courte conique
* Fourragères, blanche à collet vert, jaune du Doubs

Variétés : 500 au catalogue européen
Couleur blanche, jaune, orange, violette, rouge, striée

Rotation : 5 ou 6 ans entre 2 apiacées

Précédent : favorable pomme de terre, poireaux, engrais vert, type phacélie. Eviter crucifères, apiacées, engrais vert, type moutarde. Pas de fumier frais l’année de la culture

Besoins : fumure, 100 n 100p 200k potasse sous forme sulfate de préférence, eau, 250mm, garder frais pour la germination et ensuite arroser à raison de 25mm par passage

Préparation du sol : labour profond au moins 25cm ou faire des buttes

Semis : nombre de graines au gramme 500 à 1700. 40cm entre lignes en éclaté sur 7 à 8 cm et fond plat pour avoir une levée régulière bien imprimer les graines dans le sol frais à 1cm maximum. Densité 400graines par ml pour Amsterdam, 60graines par ml pour Nantaise, 30graines par ml pour Flakkee et Chantenay. Astuces : mélanger des radis pour repérer le rang, du sable pour mieux disperser, existe en bande pré semée, vitesse de germination 7 à 30 jours selon la température du sol et la vigueur des semences

Lutte contre les parasites :
* mouche de la carotte Psila rosae : coriandre, rang alterné avec des poireaux, filet anti insectes, voile P17, plaques jaune engluées, éloigner du carré de persil ou de céleris
* pucerons verts : surveiller au stade dycotylédonaire et au départ des feuilles persillées, appliquer du purin d’ortie
* limaces : cendres de bois, poivre, piège à bière, fougères sèches brisées. Ce parasite fera partie d’un prochain exposé.

Références :
Wikipédia
ITAB Légumes plein champ BIO CULTURE DE CAROTTE
Clos d’armoise culture carotte
Plantes et jardin,com
Gamm Vert

Date : 2014
Photos / texte : Jean Yves

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14Mai

Les pucerons par Thérèse

14 mai 2014 Ronan Quidu Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Mesurant de 1 à 4 mm, vert, noir, gris cendré ou rose, les pucerons sont les ravageurs les plus fréquents au potager, au jardin d’ornement ou au verger.
Ils appartiennent à la famille des Aphibiens en compagnie des cicadelles, psylles et cochenilles, dans l’ordre des Homoptères.
Ce sont des insectes phytophages (se nourrissant exclusivement de plantes).
Ils possèdent 2 antennes, 3 paires de pattes et un rostre avec lequel ils piquent et aspirent la sève des végétaux. Ils rejettent par l’anus un miellat très apprécié des fourmis.
Il existe environ 600 espèces de pucerons en France, certaines ailées, d’autres non (aptères).
Ils ont à leur disposition 2 modes de reproduction : asexué (parthénogénèse) au printemps et en été (ce qui explique leur prolifération), sexué en automne.

Les espèces rencontrées :

  • Les pucerons noirs : ce sont les plus fréquents. Présents d’abord sur les Viburnum Opulus (boules de neige) et les fusains, on les trouve ensuite sur les fèves, les haricots, les artichauts, les capucines, les dahlias…
  • Les pucerons verts dits du pêcher s’installent d’abord sur les arbres du genre Prunus puis sur les pommes de terre, les tomates, les poivrons, les laitues, les chicorées, les épinards, les choux, toutes les cucurbitacées…
  • Les pucerons cendrés parmi lesquels le puceron du pommier qui ira sur le plantain, le puceron du chou et le puceron lanigère du pommier qui migrera vers les racines en hiver.
  • Les pucerons verts ou rose fréquents sur les rosiers. Ils s’installent sur les boutons floraux et les jeunes tiges occasionnant des déformations foliaires.
  • Les pucerons des racines qui attaquent les laitues, les carottes, les chicorées, les haricots, les choux ou les artichauts. 

Les dégâts observés :
Par leur rostre, en prélevant la sève des plantes, les pucerons affaiblissent les plantes et entravent leur croissance. Ils injectent aussi des substances qui sont responsables de déformations foliaires ou de galles. Ils sont aussi le vecteur de virus notamment sur le pêcher.
En aspirant de grandes quantités de sève, les pucerons rejettent un miellat poisseux qui couvre le feuillage et les fruits. Se développe alors la fumagine, sorte de feutrage noirâtre qui réduit la photosynthèse et entraîne le dépérissement des plantes. 

La cohabitation fourmi-puceron.
On dit que les fourmis élèvent les pucerons. En fait, elles les protègent de leurs prédateurs comme les syrphes, les chrysopes, ou les larves de coccinelles et en échange, elles se nourrissent de leur miellat.

Les moyens de lutte :
En prévention :
Evitez les fumures trop riches en azote et veillez à limiter les carences qui fragilisent les plantes et facilitent leur attaque. Favorisez l’installation des auxiliaires (syrphes, chrysopes, larves de coccinelles…) avec des bandes florales (primevères, asphodèles…) des allées enherbées, des zones proches non cultivées comme des haies ou des talus.

Pour une lutte directe :
Commencez par un jet d’eau car un puceron à terre est un puceron mort.
Au verger, posez des colliers anti-fourmis ou attitrez-les au sol avec des préparations sucrées, traitez en fin d’hiver aux huiles blanches pour détruire les œufs.
En début d’attaque, utilisez des préparations à base d’éléments naturels. Faites une pulvérisation de savon noir (25g/l), de purin de fougères aigle ou de rhubarbe, d’infusion d’orties, de tanaisie, d’armoise ou de menthe poivrée, de broyat d’ail. (cf article Décoctions, infusions et purins)
Augmentez les auxiliaires en introduisant des larves de coccinelles ou de chrysopes.

En cas d’infestation, utilisez des insecticides bio à base de Pyrèthre sachant qu’ils ne sont pas sélectifs et détruisent les auxiliaires.
On trouvera peut-être bientôt dans le commerce de l’argile kaolinite calcifiée qui se pulvérise à l’automne et donne de bons résultats chez les professionnels en perturbant l’installation des pucerons.

Date : 3 mai 2014
Photos / texte : Thérèse

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11Mai

Je commence un potager par Thérèse

11 mai 2014 Ronan Quidu Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Quelques réflexions préalables.
1 Le choix de l’emplacement :
au soleil
avec une prise d’eau proche
pas trop loin de la maison
il faut qu’il s’intègre dans le jardin.

La taille :
en fonction du temps disponible pour s’en occuper
en fonction de la taille du terrain dont on dispose
Envisager que l’on va prendre goût à produire ses légumes et qu’il faut que le potager puisse grandir sans pour autant être obligé de le déménager.

La forme du potager :
Plusieurs possibilités
une seule parcelle sur laquelle on fait des allées au gré des semis et des plantations.
des carrés
des bandes de 1,20 m de large. La largeur de 1,20m permet de jardiner en restant dans les allées et donc de ne pas tasser la terre.

Il faut prévoir
le coin fraisier,
le coin rhubarbe,
le coin herbes aromatiques
et le coin des arbustes à petits fruits.

2 La préparation du terrain la 1èreannée.

Le nettoyage
enlever les grosses pierres,
couper l’herbe court

La mise à nu de la terre
avec une houe,
avec un louchet pour découper des mottes et les soulever,
avec la technique des cartons si on peut attendre 4 ou 5 mois avant de commencer à cultiver.

Le bêchage
il faut enlever le maximum de racines, de cailloux.

Le griffage
avec un croc pour garder la terre en grosses mottes jusqu’au printemps.

L’amendement de la terre
épandre du fumier et du compost,
recouvrir ensuite de feuilles mortes qui protègeront le sol pendant l’hiver.
Tout ce travail doit être fait en automne pour pouvoir démarrer les cultures au printemps.

Le travail du printemps
Il diffère selon l’état de la terre
Si elle est restée en grosses mottes avec le fumier et le compost qui ont fini de se décomposer, un griffage ou un bêchage léger permettra de l’enfouir en superficie. En même temps, on retirera les herbes qui pourraient avoir repoussé.
Si la terre est tassée à cause des pluies surtout si le sol est sableux, il faut faire un léger bêchage ou un travail à la grelinette
Le ratissage intervient juste avant les semis ou les repiquages.

Photos / texte : Thérèse

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05Mai

Des produits naturels pour traiter et nourrir les plantes, par Thérèse

5 mai 2014 Ronan Quidu Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Décoctions, infusions et purins : recettes de base

Décoction :
Coupez les herbes en morceaux, couvrez d’eau et faites bouillir 1/4 d’heure.
Laissez refroidir toujours sous couvert.
A utiliser pour la rhubarbe et le clou de girofle.

Infusion :
Même recette que pour votre infusion du soir.
A utiliser dès le complet refroidissement.

Purin :
Il s’agit d’une macération plus ou moins longue, réalisée soit avec des orties, de la consoude, de la prêle ou des fougères. Cette macération a souvent un effet stimulant et elle s’utilise diluée.
Les proportions standard sont de 1kg/10l d’eau de pluie de préférence.
La préparation standard du purin : coupez les herbes en morceaux, couvrez d’eau, laissez macérer à couvert à cause des odeurs en remuant tous les jours.
Dès que le mélange cesse de bouillir, le purin est prêt.
Filtrez et conservez dans des bouteilles bouchées.
Jetez le résidu sur votre tas de compost, il ne fera que l’améliorer.

Préparation à base d’huiles essentielles :
20 gouttes sont mélangées à quelques gouttes de liquide vaisselle ou à une cuillérée de savon noir auxquelles on ajoute 1 litre d’eau ou un lait d’argile fait avec une cuillérée d’argile surfine et un litre d’eau.
Le lait d’argile permet une meilleure adhérence du produit.

Le matériel :

  • L’eau de pluie ou celle du puits. Si vous n’avez que de l’eau de ville, tirez-la la veille pour laisser le chlore s’échapper.
  • Des récipients en plastique avec des couvercles si vos voisins sont proches !
  • Une passoire très fine ou une serviette sur une passoire pour filtrer afin de ne pas boucher la pomme d’arrosoir ou la buse du pulvérisateur.

Des plantes pour nourrir :
La consoude : Quelques pieds cultivés au soleil ou à mi-ombre. 2 à 3 récoltes entre mai et octobre. A utiliser en purin d’une semaine de fermentation dilué à 20%. C’est une préparation stimulante qui favorise la floraison pour les plantes gourmandes : courgettes, tomates, aubergines, poireaux…Elle a l’avantage d’apporter des éléments minéraux puisés profondément dans le sol grâce à ses racines profondes. A apporter directement avec un arrosoir au pied des plantes.

L’ortie : Un coin de 1m² dans un coin du jardin est suffisant. Taillez-la régulièrement pour qu’elle ne graine pas et surveillez les rhizomes pour qu’ils ne s’étendent pas. Attention, celles du bord des routes risquent d’être polluées.  Pour faire le purin, utilisez les parties les plus tendres et mettez le reste au compost. Le purin est prêt en une semaine environ. Il s’utilise en arrosage dilué à 20%. Un demi-litre par plante apporte les nitrates et oligo-éléments nécessaires à toutes les plantes et contribue au démarrage des jeunes plants. N’arrosez jamais sur une terre sèche mais arrosez un peu avant surtout sur les potées. Les géraniums adorent !

La luzerne : Les pellets ou bouchons s’achètent en jardinerie. C’est un excellent apport d’azote. On peut soit mettre quelques pellets à la base des plantes si le temps est pluvieux, soit les faire se dissoudre dans un arrosoir (3 poignées pour 10l) et verser un demi-litre par plant.

Le pissenlit : A prendre avec la racine dans la pelouse quand on en a besoin. Il en faut 1,5kg pour 10l d’eau pour réaliser un purin à utiliser dès qu’il commence à sentir en le diluant à 50%.
On peut aussi réaliser une infusion (1kg de pissenlit haché pour 5l d’eau) qu’on pulvérisera pur.
Les préparations à base de pissenlit sont indiquées pour redonner de la vigueur aux plantes chétives et nourrir les gourmandes.

Les algues de votre bassin : A récupérer à l’épuisette. Elles sont chargées de nitrates et seront bénéfiques à la rhubarbe, aux poivrons et aubergines, de même qu’aux rosiers. Il suffit de les étaler au pied des plantes. Par contre, il est déconseillé d’en donner aux salades et épinards qui absorbent les nitrates trop facilement.

Des plantes pour éloigner les insectes :
L’absinthe :  Elle peut être installée dans un massif fleuri au soleil. A récolter dès qu’elle commence à fleurir et faire sécher les tiges. Elle s’utilise en infusion (30g/1l de feuilles sèches à pulvériser) contre les altises, les vers gris, les louvettes, les vers fil de fer, les vers du pommier, la piéride, les chenilles…On peut aussi planter des pieds d’absinthe dans le jardin non loin des plantes sensibles.

L’ail : Une préparation spéciale : 100g d’ail écrasé dans un verre d’huile d’olive ou de colza qui macèrent 12h. Ensuite, on presse le tout, on ajoute 1l d’eau et 3 cuillérées de savon noir et on laisse reposer une semaine ou plus dans le noir. On l’utilise diluée (3 cuillérées à soupe pour 1l d’eau) contre les aleurodes, les pucerons, les piérides, les acariens, les doryphores, les chenilles, la teigne de la pomme de terre…On peut aussi utiliser des huiles essentielles.

La fougère : C’est un puissant répulsif à utiliser en purin d’une semaine (1kg/10l d’eau) pour lutter contre les vers fil de fer (larves du taupin), les vers gris, les louvettes, la cochenille, les pucerons dont les pucerons lanigères des pommiers (dans ce cas, il faut le passer au pinceau additionné d’une cuillérée de savon noir pour bien faire pénétrer le produit).

La menthe poivrée : Un autre puissant répulsif, très efficace sur la piéride du chou, les pucerons noirs, les chenilles… On l’utilise en purin (1kg/10l dilué à 10%) mais pas sur les semis. On peut aussi utiliser des huiles essentielles.

L’ortie : Pour être efficace, il faut l’utiliser en infusion (3 poignées de feuilles /1l d’eau dilué à 20%) à pulvériser sur les légumes et arbres fruitiers contre les pucerons et les acariens. 

Le piment : Contre les pucerons noirs sur les rosiers, les arbres fruitiers, les fèves, la mouche de l’oignon et de la carotte, les larves de doryphores, les cochenilles, utilisez en pulvérisation du soir une macération de 2 cuillérées à café de piment de Cayenne avec 2 gousses d’ail écrasées pour 1l d’eau. Après filtration, ajoutez 2 cuillérées à soupe de savon noir. On peut aussi utiliser des huiles essentielles.

La rhubarbe : Seules les feuilles sont utilisées, soit en décoction (500g/ 1/4l d’eau pendant 30 minutes plus une goutte de savon noir) contre les pucerons, soit en macération (3 feuilles /3l d’eau pendant 3 jours non diluée) contre les pucerons ou pour éloigner les limaces après un repiquage.

La tanaisie :  Installez un stolon que vous aurez trouvé dans la nature. Un purin pur, réalisé avec 1 seau de feuilles et tiges pour 10l d’eau au bout d’une semaine, est efficace contre l’altise, les chenilles, les pucerons et les fourmis, dilué à 20% contre la mouche de la carotte ou de l’oignon. On peut aussi réaliser une infusion de 20 minutes avec 100g de fleurs pour 1l d’eau à utiliser pure.

La tomate : Une macération pure de 24h (un seau de feuilles et de tiges rempli d’eau) pour lutter contre les pucerons et les acariens sur les choux, les poireaux, les rosiers, les fruitiers…

Des plantes pour traiter les plantes malades :
L’absinthe : En macération de 24h de 100g/1l d’eau non diluée, elle a un effet contre la rouille des rosiers ou des arbres à petits fruits. On peut ajouter une pincée de soufre mouillable qui renforce l’action. 

L’ail : Contre la cloque du pêcher ou l’oïdium de la vigne, utilisez une infusion préparée avec une tête d’ail pour 1l utilisée pure en pulvérisation.

La capucine : Une infusion utilisée pure (une casserole de feuilles remplie d’eau mise juste à frémir) est efficace contre l’oïdium des pommiers.

Le clou de girofle : Une décoction de 10 clous dans 1l d’eau pendant 30 minutes est efficace contre une fonte des semis en cours.

La prêle : Pour lutter de façon préventive contre le mildiou, la moniliose, la rouille, la tavelure, la cloque et un peu moins contre l’oïdium, sur les rosiers, les tomates, les arbres fruitiers, utilisez une infusion de 100g de tiges sèches pour 1l d’eau dilué à 20%. Contre la moniliose, il vaut mieux ajouter une pincée de Cuivrol qui renforce l’action et traitez à la chute des pétales.

La sarriette : Une préparation à base d’huiles essentielles est très efficace contre le mildiou des pommes de terre, de la tomate ou de la vigne, la cloque du pêcher et le chancre des arbres fruitiers.

Le raifort :  Pour lutter contre la moniliose des pruniers, pommiers, cerisiers… utilisez cette préparation : 2 ou 3 tiges et racines broyées au mixer sur lesquelles on verse 1l d’eau bouillante en continuant de mixer 2 à 3 minutes. On laisse infuser et après dilution à 20% on pulvérise à la chute des fleurs et un mois plus tard.

La tanaisie : Plus qu’une infusion, l’utilisation d’huiles essentielles a une action préventive efficace contre la rouille des rosiers ou des roses trémières et le mildiou des pommes de terre, tomates et vigne. On peut aussi traiter avec une infusion de fleurs diluée à 20% (cf. paragraphe précédent).

Date : 3 mai 2014
Photos / texte : Thérèse

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04Mai

La culture des haricots par Jean Yves

4 mai 2014 Ronan Quidu Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Le haricot : phaseolus vulgaris
Famille : fabaceae papillionacées
Originaire d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud

Type de haricots à rames ou nains
* filet vert / variétés : gusty-  coktel – delinel
* filet beurre / variétés : safran
* filet pourpre / variétés : velour – améthyst
* filet marbré / variétés : triomphe de Farcy
* mangetout rond vert / variétés : proscessor
* mangetout rond beurre / variétés : maxid’or – rocquencourt
* mangetout plat vert / variétés : nassau – artémis
* mangetout plat beurre / variétés : romano wax
* haricot grains / variétés : Paimpol – Cocagne – Soissons – mogette – lingot – michelet
* flageolet / variétés : flageoly – chevrier vert
* haricot germes / variétés : mungo ou pousses de soja

Rotation : 5 ans

Fumure :
100N 100P 100K pas de fumure organique fraîche
La croissance végétative est conditionnée par les conditions climatiques, chaleur et humidité font généralement un grand développement.

Eau : 150mm

Semis :
La température idéale du sol doit être à plus de 12°, je sème en ligne en distançant chaque rang de 50 à 60 cm et 15 à 20 graines au m linéaire ou en poquet en mettant 3 à 4 graines tous les 15 cm.
Je prévois des tuteurs pour les haricots à rames genre tipi ; le nombre de graines au ml est à moduler selon le type de haricot. Je sème à 1 cm de profondeur en enfonçant bien la graine dans la terre fraîche. La levée se fera au bout de 5 à 15 jours selon la météo.
Je programme des semis tous les 15 à 20 jours pour avoir une récolte échelonnée et toujours tendre.
Il est possible de semer à partir du 10 mai en pleine terre et ceci jusqu’au 1 août ou un peu plus précocement avec voile de forçage.
Le haricot est bien adapté en culture hâtive sous serre.

Lutte contre les ravageurs
* La mouche du haricot : pas de fumure organique fraîche
* Les pucerons noirs de la fève : purins d’orties
* Les sitones : pyrèthre
* Les limaces : cendres – feramol
* Les noctuelles terricoles ou défoliatrices : bacillus thuriengensis (bactospeine)
* Les araignées : arrosage urgent
* Les bruches dans les haricots secs :  je ramasse avant complète maturité et je stocke hermétiquement à température en dessous de 13 degrés

Lutte contre les maladies
* Fusariose : plus longue rotation des cultures
* botryris et sclérotinia : éviter l’excès de végétation par une fumure adaptée, un arrosage  contrôlé et une densité correcte. Arroser au pied du haricot le matin de bonne heure. Il existe une méthode biologique (Contans) pour réguler cette maladie.
* anthracnose et graisse : choisir des variétés résistantes ou faire des applications de bouillie bordelaise

Lutte contre les oiseaux :
Filet – épouvantail- fils entrecroisés

Lutte contre les lapins :
* Grillage – fils de clôture électrifiés 1er rang à 5 cm et le second à 10 cm du sol
* Pulvérisation de lait dilué à 10%, c’est à dire 1L de lait pour 10 L d’eau

Références:
Wikipédia
Nature jardins le haricot
Plantes et jardins
Gamm vert

Date : 3 mai 2014
Photos / texte : Jean Yves

 

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19Avr

Conférence : Les iris de jardins par Alain Chapelle

19 avril 2014 Ronan Quidu Conférence, Conseils Jardin d'ornement

Texte fourni par le conférencier pour illustrer son propos

Quelques notions d’agronomie
Texture de la terre : sableuse, limoneuse ou argileuse. Trop sableuse : séchante et lessivante ; fractionner les apports d’engrais trop argileux : trop compacte et risque de blocage d’éléments : apports précoces.
L’idéal étant le mélange des 3 = 40%de sable, 30% de limon et 20% d’argile.
Pour les Iris de zones humides il peut être intéressant de rajouter du compost. Mais pour l’iris des jardins c’est assez peu important.
Le pH c’est-à-dire le degré d’acidité de la terre. L’intérêt d’un pH neutre : l’assimilation des nutriments est beaucoup plus importante. L’influence du pH sur l’assimilation des éléments fertilisants par la plante. (Etude faite par : Semences de France)
Le pH de la Bretagne est d’environ 4,5 à 5.

Plantes
Les plantes peuvent se diviser en :

  • Plantes acidophiles (pH de 4 à 6,5) : Azalées, Rhododendrons, Bruyères, Hortensias bleus
  • Plantes neutrophiles (pH de 6,5 à 7,5) : la plupart des bulbes et autres plantes de jardins dont l’Iris
  • Plantes basophiles (pH de 7,5 et plus)

Comment remonter le pH
Il faut 300 gr de CAO pur au m² pour remonter d’un point le pH sachant qu’on ne peut pas en mettre plus de 100 gr à chaque fois afin d’éviter les blocages d’oligoéléments et que 30g r seront perdus tous les ans par lessivage.
En pratique mettre 100 gr de chaux vive à 90%, 200 gr de carbonate de chaux à 45% ou 300 gr de lithothamne à 35% et ce, tous les ans.

Il faut donc plus de 4 ans pour remonter le pH d’un point.

Culture de l’Iris
Certains Iris acceptent un sol acide (Iris Sibiricas, I. Pseudacorus, Spurias, Ensatas, iris de Hollande)
L’Iris des jardins fait partie des plantes neutrophiles d’où la nécessité d’apports de chaux, magnésienne de préférence.

Conseils de plantation (cf : fiche ci-jointe)

Pourquoi l’Iris ?
La fleur Arc-en-Ciel
L’Iris est la fleur qui offre le plus de possibilités en formes, en couleurs et en parfums.

L’Iris
Tous les Iris sont composés de 3 pétales, 3 sépales et 3 styles qui sont les organes sexuels de la plante comprenant les étamines portant le pollen et le pistil composé d’un stigmate servant de réceptacle au pollen et surmontant les ovaires.
Certains iris possèdent une barbe sur laquelle se posent les bourdons pollinisateurs.

Quelques espèces d’Iris

IRIS A BULBES

– Iris Reticulatas les premiers à fleurir

– Iris Xiphium à bulbes du pourtour méditerranéen dont l’I. latifolia, l’iris des Pyrénées qui a donné l’iris de Hollande.

Ces bulbes sont à planter en automne à 10cm de profondeur 

IRIS A RHIZOMES

APOGON sans barbe

– IRIS D’EAU

  • Laevigata un joli bleu venant d’Asie
  • Pseudacorus de nos marais, plutôt jaune
  • Versicolor venant d’Amérique du Nord, bleu violet

– IRIS DES ZONES HUMIDES

  • Ensata ou I. Kaempferi du Japon
  • Sibirica
  • Spuria

– IRIS DES TERRES SECHES

  • Foetidissima à petites fleurs bleutées et graines rouges les seuls avec le I. Pseudacorus à fleurir à l’ombre
  • Unguicularis d’Alger fleurit en hiver
  • Tectorum originaire de Chine et Japon mais depuis des années sur le toit des chaumières souvent croisés avec des nains
  • Arilbred du Moyen Orient

– POGONIRIS avec barbe

  • Pumila petites fleurs violettes
  • Lutescens nain du sud de France
  • Germanica
  • Florentina
  • Pallida
  • Variegata
  • Plicata 

Iris Hybrides ou Iris des jardins tétraploïdes

Histoire de l’hybridation
Au 19ème siècle : les amateurs d’iris récoltaient les graines fécondées par les bourdons et les semaient : De Bure, Jacques, Lemon en France.
Au début du 20ème siècle : ils ont commencé à hybrider en choisissant les parents : Vilmorin et Ferdinand Cayeux, en France et Foster en Angleterre.
En 1920 aux USA naissance de l’AIS (American Iris Society).
La SFIB (Sté Française des Iris et Bulbeuses) en 1959.
Cependant jusqu’en 1939, 95 % des créations mondiales étaient françaises.
Après la guerre, les américains prennent le monopole.
Les principaux Schreiner et Black & Johnson (Mid-America).
Et aussi en plus Keppel, Ghio, Sutton, Aitken, etc.
En Australie surtout Barry Blyth.

Créations de nouvelles variétés :

BUT : AMELIORATION

  • Tiges (solidité, ramifications, étagement)
  • Plante (multiplication, résistance aux maladies)
  • Fleur (Forme, largeur des épaules, ondulations, tenue, texture, frisure)
  • Couleurs (nouvelles couleurs ou associations de couleurs, barbes de couleurs parfois surmontées d’un éperon ou d’une cuillère c-à-d en forme de petit pétale, broken, striure, spot)

LA TECHNIQUE :

  • Choisir les bons parents
  • Prendre le pollen sur les étamines du père et le déposer sur le pistil de la mère

Classification :

HAUTEUR < de 40 cm : Floraison mi-fin avril

  • Iris Nains Miniatures < 25 cm
  • Iris Lilliputs de 25 à 40 cm

HAUTEUR de 40 à 70 cm : Floraison fin avril à mai

  • Iris Grands Miniatures : fleurs de <10 cm
  • Iris Intermédiaires : fleurs de 10 à 13 cm (floraison entre les nains et les grands Iris)
  • Iris De Bordure : fleurs de 10 à 15 cm (floraison avec les grands Iris)

HAUTEUR > de 70 cm : Floraison de début mai pour les précoces à début juin pour les tardifs – Pour les remontants (seulement 10% des variétés) fin d’été et automne

  • Grands Iris Standards

Catégories :

Selfs ou unicolores (blanc, blanc teinté, jaune, orange, brun rouge, pourpre, rose, bleu, noir)

  • Variegatas : jaune/brun rouge
  • Bitones : 2 tons d’une même couleur
  • Amoénas : blanc/couleur
  • Plicatas : blanc bordé d’une couleur
  • Luminatas : lumière sous la barbe
  • Bicolores : 2 couleurs différentes
  • Brokens : des striures aléatoires
  • Striés : stries foncées sur fond clair
  • Space Age : un éperon prolongeant la barbe portant parfois une cuillère

Quelques questions souvent posées

Les Iris dégénèrent t’ils ?

  • Heureusement non s’ils sont issus d’un rhizome, c’est ce qu’on appelle la multiplication végétative ;
  • La reproduction sexuée donne des graines ; les fleurs correspondront au patrimoine génétique des parents et dans la même gousse vous pouvez avoir toutes les couleurs ;
  • Ils ont été plantés trop près d’autres variétés qui les ont étouffés ou à l’emplacement d’autres iris c-à-d dans une terre épuisée par cette monoculture.

Les fleurs changent-elles de couleur selon le sol ?

  • Non, par contre un apport de potasse renforce les couleurs des 1ères fleurs ;
  • De même un sol riche (sauf en azote) donnera de plus grandes fleurs en plus grand nombre.

Pourquoi mes Iris ne fleurissent pas ? (Cf : conseils de plantation)

  • Rhizomes trop enfoncés ;
  • Pas assez de soleil ;
  • Le sol trop acide ;
  • Ils ont besoin d’être divisés et replantés dans une terre nouvelle (tous les 5 ans).

Conclusion
Que sera l’Iris dans les années à venir ?
En 1900 on pensait avoir atteint les limites de l’évolution.
Quelques pistes du BLEU sans violet
Un ROUGE plus rouge malgré l’absence de la pélargonidine, le pigment rouge.
De nouvelles associations de couleurs
Des iris très STRIES
De nouvelles formes plus PETITES mais plus NOMBREUSES ou au contraire des fleurs plus grandes mais avec une substance plus épaisse durant plus longtemps
Les SPACE AGE : la cuillère au bout de la barbe formant une 4ème pièce florale.
Plus de remontants et de meilleure qualité.

Date : 12 avril 2014
Alain Chapelle et Yolande Airaud
Pépinière “Jardin d’Iris ” – Trévingard – 56340 Bubry
02 97 51 73 20 – 06 78 10 41 15
www.jardindiris-bubry.com

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06Avr

Les laitues par Thérèse

6 avril 2014 Ronan Quidu Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Du printemps à la fin de l’automne, avec ou sans protection, il y a toujours une variété de laitue à cultiver dans son potager.
Crue ou cuite, contenant 95% d’eau, la laitue est un légume riche en fibres, en minéraux (potassium et calcium) et oligo-éléments et pauvre en calories (15 à 20 kcal pour 100g).
C’est un aliment indispensable dans nos assiettes pour équilibrer nos repas.

Les 5 principaux types de laitues :

1 Les laitues pommées ou beurre
Des feuilles larges, lisses ou gaufrées, tendres, épaisses ou croquantes, serrées autour d’un cœur jaune, forment des pommes rondes légèrement aplaties.
Des variétés précoces pour le printemps :
* Bon jardinier (volumineuse),
* La première (début de saison, feuilles épaisses),
* Gotte jaune d’or (petite pomme),
* Reine de Mai (petite pomme légèrement teintée de rouge)

Des variétés pour une culture du printemps à l’automne, résistantes à la montée à graines :
* Nadine (feuilles épaisses et croquantes, pomme volumineuse et bien fermée),
* Merveille de Nancy (croquante, vert blond),
* Santoro (vert clair, serrée et croquante),
* Sanguine améliorée (tendre, teintée de rouge),
* Lobela (vert brillant, très bonne saveur),
* Merveille des 4 Saisons (pomme rouge brun)

Des variétés à forcer (culture sous abri) :
* Matinale et Diola (semis en automne, récolte de novembre à avril) volumineuses, feuilles épaisses,
* Alexandria (semis août, récolte en automne)

Des variétés pommées d’hiver : semis du 15 août à fin septembre pour une récolte au printemps, résistantes au gel, repiquage en automne :
* Val d’Orge,
* Brune d’Hiver,
* Grosse Blonde d’Hiver,
* Merveille d’Hiver,
* Passion Blonde…

2 Les batavias
Des laitues pommées aux feuilles croquantes, gaufrées, ciselées ou crispées, vertes ou rouges, souvent lentes à monter.

Des variétés traditionnelles pour le printemps :
* Dorée de Printemps (très bonne),
* Blonde de Paris…

Des variétés pour le printemps et l’automne :
* Cocktail (excellente),
* Batavia La Croquante (vert pâle bordée de rouge, culture facile)

Des variétés résistant à la chaleur :
* Blonde de Laeken,
* Carmen,
* Chou de Naples,
* Merveille de Vérano,
* Pasquier,
* Kamikaze,
* Rouge Cardinal…

Des variétés pour les 3 saisons :
* Reine des Glaces (une des meilleures batavias),
* Eole (amélioration de Dorée de Printemps)
* Nauplus (grosse pomme), Or Ros (vert clair bordée de rouge)

3 Les romaines
Des feuilles allongées épaisses et croquantes forment des pommes souvent volumineuses appelées chicons.
* Blonde Maraîchère (lente à monter),
* Blonde Lente à Monter (cœur serré),
* Chandor (résistante aux virus, du printemps à l’automne)..

4 Les feuilles de chêne
Vertes, rouges ou brunes, à cultiver du printemps à l’automne, des feuilles découpées, croquantes.
* Salad Bowl (très décorative),
* Kipling (+++, récolte de juin à septembre),
* Gourmandine( comme son nom l’indique)
* Panisse (supporte bien la chaleur),
* Prunaï (rouge)

5 Les laitues à couper
Pour des récoltes feuille à feuille si on ne coupe pas le collet.
* Lolla Rossa (vert brun bordé de rouge, décorative),
* Saint Vincent(vert marqué de brun rouge),
* SaladBowl (peut se récolter aussi en 1 fois)

Conditions de culture
Les laitues appartiennent à la famille des Astéracées.
On les classe dans le groupe des légumes feuilles. Pour se développer, il leur faut une terre fertile, riche en humus. Elles ont essentiellement besoin d’azote (N) (sans excès) mais aussi de potasse et de phosphore.
Comme c’est un légume peu gourmand, une fertilisation de fond apportée à l’automne ou au moment de la plantation suffit.
On apportera donc du compost décomposé et/ou du fumier bien mûr.
A noter qu’un manque de calcium (fréquent dans notre région) peut entraîner un brunissement au bord des jeunes feuilles.
Après une culture de laitues, on peut encore cultiver d’autres laitues car elles épuisent peu la terre.

Semis et transplantation
Pour avoir des laitues toute l’année, il ne faut pas hésiter à échelonner les semis. Mieux vaut semer en toute petite quantité toutes les 2 ou 3 semaines, la récolte survenant 7 à 8 semaines plus tard.
Le semis peut se faire en serre (surtout pour les cultures précoces), sous châssis, en pépinière ou directement en pleine terre.
A savoir que pour germer, les graines ont besoin d’une température de la terre de 12 à 15° mais jamais plus de 22° (blocage de la germination).
Le semis peut se faire en godet (ce qui permet une reprise plus rapide après la transplantation) en caissette, en terrine ou en ligne dans une terre ou un terreau léger. On enfonce les graines à moins d’un centimètre en ne les serrant pas trop. De toutes façons, il faudra éclaircir en ne gardant qu’un plant dans un godet ou un plant tous les 5 cm en pleine terre. Ensuite, il faudra maintenir le semis humide.Au bout d’un mois environ, il faut mettre les plants en place à 30 cm d’écart en tous sens minimum.
Si vous avez opté pour les godets, vous devez émietter la terre sur laquelle vous placez votre motte en appuyant dessus pour l’enterrer de moitié. Lorsque le plant se développera, le collet restera hors de terre et cela limitera la pourriture des feuilles de base.
Si vous avez opté pour des plants à racines nues, vous faites un trou avec le plantoir, vous placez le plant sans retrousser les racines (que vous avez éventuellement raccourcies) et en laissant le collet libre. Ensuite vous tassez la terre en plantant votre plantoir à côté du plant (ce qui fait un trou pour l’arrosage).
Si vous avez effectué un semis direct, il n’y a qu’à éclaircir.

Ensuite, il faudra :
* veiller à un arrosage régulier mais modéré (plutôt au pied), pour éviter une montée à graines trop rapide qui se produit lorsque l’arrosage est irrégulier.
* pailler entre les rangs pour maintenir l’humidité et protéger la terre.
Au moment de la récolte, arrosez la pomme pour qu’elle garde sa fraîcheur, coupez le collet et retirez les feuilles extérieures abîmées en laissant le tout en place.

Problèmes rencontrés

1 La fonte des semis.
2 Les limaces ! surtout lors des semis et de la transplantation.
3 Les larves de taupins appelés vers fil de fer, les vers gris qui sont les chenilles de la noctuelle et les louvettes qui sont les chenilles du petit hépiale.
Ces indésirables creusent des galeries dans le collet et font mourir les plants. La lutte est difficile puisque ces prédateurs sont sous terre :
* un travail du sol régulier pour détruire les œufs et les larves,
* un nettoyage autour des collets des salades pour trouver les intrus lorsqu’un plant flétrit,
* aux pieds des plants, un arrosage de purin de fougères (très efficace sur les taupins), d’infusion d’absinthe ou d’extraits d’ail comme répulsif

4 Les virus qui affectent certaines variétés anciennes.

Date : 5 avril 2014
Photos / texte : Thérèse

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20Fév

Conférence : Les viburnum par Maurice Laurent

20 février 2014 Ronan Quidu Conférence, Conseils Jardin d'ornement

Conférence qui n’a pas donné lieu à un compte-rendu, seulement une présentation générale

Les viburnum squattent l’ensemble du monde de manière naturelle selon Maurice, sauf l’Australie. Mais sinon, on les trouve de l’Asie en passant par la Chine au continent américain (les trilobum).

A l’état sauvage, on recense 250 espèces environ, mais si on parle hybridation il faut compter 650 taxons environs qui ne présentent pas tous d’intérêt pour les jardins.

Les Viburnum sont quasiment exempts de maladies. Il faut toutefois surveiller les pucerons (principalement sur les V. opulus et V. carlesii et les othiorhynques), qui poinçonnent les feuilles façon tickets de métro !

Les difficultés de la greffe et de la multiplication des viburnum seront abordées à plusieurs reprises. Ce n’est pas une plante qui se laisse faire si aisément. Les V. Carlesi sont par exemple greffés sur V. Lantana, et le porte-greffe peut facilement reprendre le dessus. Maurice en montre un exemple, une potée qu’il a apportée. Débat : faut-il couper ou arracher les rejets qui apparaissent ?

Maurice conseille, quand c’est encore possible et que le rejet n’est pas trop costaud, d’arracher le rejet, petit truc à lui, donné par la Princesse Sturdza.

Chez les Viburnum, il y a les caducs et les persistants. Il n’est guère nécessaire de les tailler, sauf pour les régénérer si besoin au bout de 10 à 15 ans. Sinon « on fait de l’esthétique si nécessaire » car il y a un risque de ne pas avoir les baies qui suivent la floraison.

Autrefois, classé dans la famille des Caprifoliaceae, le genre des Viburnum s’est retrouvé dans la famille des Adoxaceae depuis les modifications de la classification phylogénétique.

Après les mots savants, Maurice nous présente une série de Viburnum en photos. Nous voilà dans le monde du rêve… Rêve de fleurs, rêves de parfums…

  • acerifolium, dont l’écorce était utilisée par les indiens pour soigner les crampes d’estomac
    V. carlcephalum (x) ‘Cayuga’ 1m50, 1m 80, très florifère
  • plicatum ‘Fireworks’ n’est pas encore dans le commerce, ses boutons floraux sont colorés
  • plicatum ‘Janny’ tout en boules blanches, magnifique, feuillage coloré à l’automne comme beaucoup de Viburnum.
  • plicatum ‘Kilimandjaro’ qui est vendu pour être pyramidal, mais qui ne l’est pas vraiment
  • plicatum ‘Mary Milton’ très difficile à bouturer
  • plicatum ‘Molly Schroeder’ magnifique floraison rose
  • plicatum ‘Pink Beauty’
  • Pour les sols, les plicatum venant du Japon, se plairont en terre acide.
  • plicatum ‘Rosace’ reste beau longtemps, selon Maurice, puisqu’il garde ses fleurs de 3 à 4 week-end de suite (en évoluant dans ses nuances de couleurs), équivalent à ‘Mary Milton’ mais plus facile à bouturer
  • dentatum ‘Côte Rôtie
  • plicatum ‘Mary Milton’
  • plicatum ‘Summer Pastel’, fleurs plus petites que Shasta, mais très apprécié
  • prunifolium, une allure d’arbre. 5 à 6 m de haut. Couleurs d’automne +++, la forme pyriformis a des fruits en forme de poire
  • sargentii ‘Flavum’, feuille vert-jaune, fruits jaunes
  • sargentii ‘Onondaga’, à arroser en été, peut atteindre 4 mètres de haut
  • Pour avoir de nombreuses baies dans nos viburnum, pas de secret, sauf celui de posséder… plein de Viburnum, qui se croisent et se pollinisent les uns les autres
  • trilobum, baies comestibles, en gelée par exemple. Boule de feu en automne
  • ‘Bois Marquis’, attention la résistance n’est pas celle de tous les Viburnum, peu rustique
  • plicatum ‘Jackie’, un plicatum à floraison en boules de neige, reste petit
  • plicatum ‘Quintessence’, floraison plus tardive que les autres plicatum, au moment des glycines, visible au jardin de la Souloire (que Maurice et Alain nous recommandent, magnifique jardin)

La plupart des Viburnum se marcottent facilement.

Et quel est le petit favori de Maurice ? Le V. bitchiuense, au parfum incomparable…

Date : 19 février 2014
Photos / textes : Maurice Laurent

Après la conférence, Maurice Laurent a proposé un certain nombre de plants qui ont été écoulés auprès des adhérents présents.

Pépinière spécialisée CCSV de viburnum
Pépinière Maurice Laurent
2374 Route de Rive de Gier – 69560 Saint Romain en Gal
Tel 04 75 53 03 80 – 06 26 58 12 59
https://www.pepiniere-laurent.fr/

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29Jan

Aménagement d’un potager par Jean Yves

29 janvier 2014 Ronan Quidu Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Exposition :
Orientation Nord-Sud.
Eviter les grands arbres, au moins 10 mètres de distance
Eviter les courants d’air sinon prévoir une palissade, ou un filet brise-vent.

Sol :
Prévoir une profondeur de terre de 20cm sans pierre sinon apporter de la terre arable.
Si la terre est hydromorphe : prévoir un drainage.

Astuces :
Pour améliorer la profondeur de terre, faire des buttes.
Couverture du sol par un paillage ou un cartonnage pour désagréger une pelouse ou un gazon.

Eau :
Construction d’un puits ou d’une mare, sinon récupération d’eau de pluie.

Compost :
Composteur acheté dans le commerce ou fait-maison.

Organisation :
Plate-bande à plat ou en hauteur de 1,20m de largeur,
En bac,
En barrique,
Prévoir une allée de 30cm minimum pour la culture à plat et de 50 cm en permaculture.
Aménager la surface en fonction du temps consacré à son potager.

Amendement :
Réaliser un test pH (si possible)
Apport de chaux, carbonate (si besoin)
Fumiers
Algues
BRF

Fumure :
Cendres, consoude, compost, engrais.

Structures :
Châssis, serre, bâche noire ou blanche, tunnel nantais, voile de forçage (P17)

Astuces contre les prédateurs :
Taupins : pomme de terre coupée en 2
Limaces : poivre moulu, cendre sèche
Lapins : enclos grillagé, clôture électrique
Mouches : voile de forçage, plaque jaune engluée
Pigeons : fils tendus, effaroucheur, épouvantail

Outillage :
Acheter de préférence du matériel de qualité : grelinette, bêche, râteau, semoir, binette …

Références : www.monpotager.net, potager au carré, jardin carambole

Date : 25 janvier 2014
Photos / texte : Jean Yves

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14Déc

Conférence : La culture des camellias par René Mahuas

14 décembre 2013 Ronan Quidu Conférence, Conseils Jardin d'ornement

Texte issus des propos du conférencier 

Il ne sera pas question ici de bouturage ou de greffage, ou des différentes espèces ou variétés de camellias, mais de leur culture par les amateurs : achat, exposition, sol, implantation, plantation ou transplantation, protections, arrosage, alimentation, accidents de parcours.

ACHAT D’UN PLANT
Attention aux plants trop jeunes : les plants trop jeunes (petits conteneurs) sont délicats à conserver et à faire pousser. Les plants en conteneurs sont plus sensibles au gel et à la sécheresse. Ne pas attendre pour les planter.
Quel camellia ? Pour planter où ? Avec quelles autres plantes ? Pour quel effet décoratif ou floral ? Quelle couleur de fleurs ? Quelle forme de plant ? Quelle période de floraison ? etc.
Bien formé, ni chétif ni malade : Attention ! La forme et l’aspect des jeunes plants peuvent être très divers suivant les variétés, et différer de l’aspect adulte.
Bien boutonné : mais en sachant bien que les professionnels savent forcer la floraison !
Bien raciné, et dans un bon substrat : les racines doivent être bien visibles et saines et se répartir sur toute la surface de la motte, sans trop s’enchevêtrer, mais on ne peut pas toujours sortir la motte du conteneur pour vérifier ! Le conteneur ne doit pas être trop léger, il soit y avoir autre chose que de la tourbe légère et des écorces de pin !

Jardinerie, grande surface, ou professionnel ?
En jardinerie et en grande surface, on trouve généralement des arrivages saisonniers, quelquefois mal étiquetés, ou sans indication de producteur, et on trouve rarement des camellias bien soignés en dehors des périodes de “promotion”, on passe donc à côté des floraisons tardives (hors gelées), et on ne trouve que ce qui se vend bien, c’est-à-dire peu de variétés, et pratiquement toujours les mêmes. Chez un pépiniériste producteur et vendeur, on a plus de choix, mais il y a de moins en moins de professionnels vendant aux particuliers !

EXPOSITION
Du soleil pour les sasanquas ! Exposition au soleil (sud ou sud-ouest de préférence) pour les sasanquas, sinon la floraison risque d’être décevante. Mais il faut éviter la réverbération trop forte d’un mur trop proche qui peut griller les jeunes pousses, les bourgeons et les boutons.
Ombre, mi-ombre, ou soleil ? Peu de camellias en Bretagne demandent la mi-ombre. Attention ! La mi-ombre n’est pas l’ombre, et l’exposition peut être très différente en été et en hiver. Il faut quand même un minimum de lumière pour obtenir une floraison intéressante.
Un minimum d’abri aussi ! Abriter autant que possible contre le vent, éviter en particulier les couloirs de vents froids qui peuvent griller le feuillage et les boutons. En bord de mer, prendre encore plus de précaution.

SOL
Sol acide, évidemment ! Les camellias sont des plantes de terre de bruyère, qui demandent un pH entre 4 et 6. Les sasanquas, en général, peuvent s’accommoder d’un pH plus neutre (pH 6 à 7).
On est gâté en Bretagne, pas de problème de pH en général ! Mais on peut avoir de mauvaises surprises : les entours de bâtiments ou bas de murs ou de murets peuvent être malsains par contamination avec des déchets calcaires de construction (ciment, plâtre, etc.). Et même dans un sol apparemment sans problème, on peut tomber sur un piège caché en profondeur (plâtre enfoui, fosse d’inhumation d’un animal avec de la chaux, etc.). Et on peut avoir dans son jardin une ou plusieurs zones ponctuelles maudites où tout végète ou crève, quoi qu’on fasse !
Et si le pH est trop haut ? On peut améliorer le pH en l’abaissant par un apport de terre de bruyère, ou de tourbe, mais les “terres dites de bruyère” vendues dans le commerce ne sont souvent que de la tourbe stérile. A ne pas utiliser seule. Il faut compléter par de la nourriture pour vos camellias.
Sol pas trop lourd, et riche en humus. On peut améliorer année après année par des apports d’humus renouvelés (matelas permanent de feuilles par exemple). Du sable ? Avec précaution, et pas de sable inconnu ! Les sables vendus dans les magasins de bricolage sont prévus pour faire du béton et sont généralement calcaires !
Sol bien drainant. Les camellias ne sont pas des plantes de marécages ! Leurs racines ne supportent pas de baigner dans l’eau. Elles s’asphyxient et meurent si elles sont noyées On peut pallier au problème soit par une tranchée drainante, soit par des billons (petits talus de plantation) qui rehaussent les racines et les mettent à l’abri de la noyade.
Et si on a de gros problèmes ? On peut toujours cultiver en grands bacs, ou dans un trou bâché rempli de terre convenable.

IMPLANTATION
Les camellias sont divers ! Les camellias ont des ports très variés. Leurs fleurs ont aussi des formes et des couleurs très variées. Leurs floraisons, suivant les espèces et les variétés, peuvent s’échelonner sur au moins 8 mois.
Divers par leurs couleurs de fleurs : du blanc au rouge très foncé en passant par tous les roses et tous les rouges, plus les panachés par taches, bandes ou stries, ou bordures.
Divers par leurs formes et tailles de fleurs : simples, semi-doubles, en anémone, en pivoine, imbriquées. Miniatures, petites, moyennes, grandes, très grandes, de 2 à plus de 15 cm de largeur !
Divers par leurs périodes de floraison : en général, les sasanquas et leurs hybrides ou les hybrides d’oleifera fleurissent de septembre à janvier selon les variétés, les japonicas fleurissent en général de janvier à avril, les hybrides de japonica fleurissent en général de mars à mai, et les reticulatas et leurs hybrides sont plutôt tardifs de mars à mai également en général.
Divers par leurs ports naturels ou dirigés : fastigié, dressé, retombant, pleureur, buissonnant, étalé, couvre-sol, élevé en tige, etc.
Ils se prêtent à de nombreuses utilisations : isolés, en ensembles ou massifs, bordures de jardins, entours de maison, rocailles, haies moyennes ou hautes, alignements, etc.
Ils ont tous un feuillage persistant ! Il faut toujours avoir à l’esprit que les camellias sont des plantes à feuillage persistant particulièrement résistant, pouvant servir autant de brise-vent que de brise-vue en toutes saisons.
On a toujours tendance à planter les jeunes plants trop serrés. Certains camellias poussent en hauteur et ne prennent pas beaucoup de place au sol en grandissant, mais la plupart s’étalent plus ou moins. Une bonne moyenne pour prévenir l’encombrement des plants âgés est 1,20 m entre chaque plant, au moins.

PLANTATION
Les camellias en conteneur peuvent être plantés toute l’année, mais, évidemment, les périodes de gel ou de forte chaleur ou de sécheresse sont à éviter.
Attention au substrat du conteneur ! Quelquefois, ce n’est que de la tourbe et des écorces de pin avec des engrais professionnels. Substrat qui a souvent du mal à s’accorder avec la terre du jardin, et qu’il faut quelquefois enlever au moins en partie.
Trou de plantation : faire un trou de plantation en fonction du volume de la motte en conteneur : 3 fois plus large et 2 fois plus profond pour bien ameublir la terre. On peut garnir le fond du trou d’éléments nutritifs (compost bien décomposé par exemple), on peut aussi enrichir la terre de comblement (on en reparlera plus loin).
Préparation de la motte : on peut trancher ou “écorcher” légèrement la surface de la motte pour limiter le “tournis” des racines et forcer leur extension radiale. C’est parfois même indispensable.
Mise en place : positionner le plant en hauteur (remettre de la terre au fond du trou si nécessaire) de façon que le collet soit au niveau du sol environnant, et l’orienter pour lui donner la meilleure présentation. Lui ajouter un tuteur si nécessaire (ça peut servir à le maintenir en cas de vent mais aussi à le redresser ou à le resserrer plus tard).
Arrosage et comblement : arroser copieusement avant de combler le trou avec le reste de terre, et tasser légèrement, en ménageant si possible une rigole circulaire pour faciliter l’arrosage. Arroser encore copieusement.
Et ensuite ? Ne pas oublier de protéger toute la surface de la motte par du paillage ou un équivalent, et d’arroser régulièrement au moins pendant 6 mois, sinon 1 an, même en période de pluie !

TRANSPLANTATION
On peut transplanter même des gros sujets. Il ne faut surtout pas hésiter si c’est nécessaire. Mais il ne faut pas avoir peur de mouiller sa chemise !

Déplantation :
Cernage préalable, et préparation si possible : si la transplantation est prévue, il est bon de “cerner” la motte assez longtemps à l’avance (plusieurs mois si possible) pour permettre aux racines tranchées de se régénérer avant la transplantation, la reprise sera meilleure. On peut aussi préparer à l’avance le trou de transplantation pour ameublir la terre et faciliter l’adaptation du plant transplanté.

Quand transplanter ? Transplanter de préférence en automne, après une bonne période de pluie ayant profondément trempé la terre, sinon préparer le terrain autour du camellia à déplanter et à l’endroit de la transplantation par des arrosages réguliers et copieux. Evidemment, ne pas transplanter en période de gel ou de grosse chaleur.

Rabattre et ceinturer : commencer par rabattre la plante d’un tiers pour adapter le volume de feuilles aux racines transplantées. Ceinturer la plante pour faciliter le reste du travail.

Dégager la surface de la motte racinaire : enlever la terre à la base tout autour en creusant progressivement pour dégager la surface de la motte et trouver son contour en profondeur. Utiliser une bonne bêche ou un louchet (bêche spéciale renforcée pour déplanter).

Cernage vertical : trancher verticalement tout autour de la motte à profondeur de bêche ou de louchet. Ne jamais remuer l’outil d’avant en arrière (ou l’inverse !), mais toujours de droite à gauche pour ne pas désagréger la motte.

Dégagement latéral : dégager la terre tout autour de la motte pour permettre la suite du travail. Si nécessaire, approfondir le cernage vertical pour pouvoir trancher le dessous de la motte sans la briser.

Libération de la motte : à partir du dégagement latéral, trancher en biais la base de la motte tout autour, en manœuvrant toujours l’outil latéralement, sans forcer pour soulever, pour ne pas désagréger la motte. Continuer tant que la motte ne se libère pas toute seule.

Extraction, soins : soulever délicatement la plante, la poser délicatement sur le côté et la tourner pour retailler proprement les racines au sécateur, pour éviter les infections et enlever les moignons de racines tordus ou divergents. Si possible envelopper la motte dans une tontine ou un équivalent pour faciliter son transport.

Replantation
Creusement : creuser un trou nettement plus large et plus profond que la motte à replanter, et ameublir la terre. Si nécessaire, humidifier fortement. Garnir si possible le fond du trou avec des éléments nutritifs. Arroser copieusement.
Mise en place : positionner la motte en remettant de la terre en-dessous de façon que le collet soit au niveau du sol environnant, et présenter le plant le mieux possible. Ajouter un tuteur si nécessaire.
Comblement : combler le trou avec la terre restante, et tasser légèrement, en ménageant autant que possible une rigole pour l’arrosage. Arroser encore copieusement.

Et ensuite ? Protéger tout autour du pied par du paillage ou un équivalent, et arroser régulièrement au moins pendant 6 mois, sinon 1 an, même en période de pluie !

PROTECTIONS HIVERNALES ET ESTIVALES
Pourquoi ? Il est indispensable de protéger contre le dessèchement et le gel les jeunes plants et les plants transplantés récemment.
Comment ? Avec quoi ? On peut utiliser toutes sortes de paillages, d’épaisseur suffisante et sur une surface assez large pour être efficaces (10 cm d’épaisseur au moins, la largeur dépendant de l’ampleur de la motte) : paille hachée, feuilles hachées, fougères hachées, aiguilles de pin hachées, etc. L’important est d’employer des matériaux qui gardent assez longtemps une structure un peu aérée, qui ne “feutrent” pas et se décomposent assez lentement pour garder un rôle protecteur. Les camellias aiment une terre aérée. Il faut que la terre continue à respirer et ne soit pas étouffée. Les galettes compactes d’herbes humides ne conviennent pas ! Il y a quelque temps, la mode était aux écorces de pin. Mais elles posent des problèmes de décomposition.

ARROSAGES
Quand ? Les jeunes plants ou les plants récemment transplantés doivent être arrosés régulièrement, même en période de pluie. Mais, en période de sécheresse estivale, il peut être intéressant, ou même nécessaire si la sécheresse est forte et prolongée, d’arroser même les camellias bien développés, pour empêcher trop de dégâts dans le feuillage et dans la formation des boutons à fleurs.
Et en cas de gel ? Le gel, surtout pour les camellias en conteneurs ou en bacs, prive les racines d’eau liquide assimilable. En cas de gel prolongé, il est conseillé d’arroser pour éviter la déshydratation des racines, mais modérément pour ne pas les asphyxier dans une carapace de glace. Lors du dégel, il est conseillé également d’arroser progressivement pour réhydrater la plante sans la noyer.
Comment ? Suivant l’importance des plantations et leur disposition, on peut privilégier tel ou tel mode d’arrosage (goutte à goutte, arrosoir, aspersion, bruine, etc.). L’important, c’est que la motte reste suffisamment humide. Pour une collection assez dense, par forte chaleur, une aspersion fine prolongée, en créant une couche d’air humide rafraichissante au-dessus du sol, donne de bons résultats.
Quelle eau ? En Bretagne, l’eau n’est pas naturellement calcaire, et l’eau du robinet, sauf exceptions locales, peut convenir à l’arrosage des camellias. Si on peut disposer de réserves d’eau de pluie, c’est la meilleure solution.

ALIMENTATION
Les jeunes camellias ont besoin d’être nourris, et les professionnels ne s’en privent pas pour leur donner une bonne mine ! Mais les jeunes camellias ne trouvent pas forcément dans leur terre de plantation tout ce qui est nécessaire à leur croissance et à leur floraison. Et les vieux camellias ont aussi des besoins.
Quoi ? Comment ? Un bon moyen de leur assurer un complément naturel est de renouveler régulièrement à leur pied un bon tapis de feuilles mortes qui se transforme peu à peu en terreau aéré et fertilisant. Pour donner quelque chose de plus substantiel, le meilleur engrais est le crottin de cheval bien décomposé.  D’autres compléments organiques sont possibles, comme le brf, le compost, ou la corne broyée, ou le sang séché.
Quand ? Précautions ! La meilleure période pour les compléments organiques est au début de l’hiver. La libération dans le sol pendant les mois de décembre, janvier et février est lente et progressive et ne risque pas de brûler les racines. Mais attention au brf et au compost dont le pH peut être trop élevé (idem pour or brun, fumier de volaille, cendres, etc.). Et il ne faut pas oublier que tous les compléments organiques, surtout les matières dures (bois, écorces, etc.), ont besoin d’azote pour se décomposer, et s’ils ne sont pas suffisamment décomposés, ils pompent cet azote dans le sol au détriment de la plante. Les compléments organiques doivent donc être complètement décomposés avant d’être incorporés.
Et les engrais minéraux ? On peut utiliser des engrais minéraux pour pallier aux manques du sol. Mais les engrais minéraux ont souvent besoin de chaleur pour agir (billes d’osmocot par exemple). Et la chaleur et l’humidité peuvent provoquer des libérations brutales incontrôlables qui peuvent brûler les racines et fusiller la plante. Le dosage des engrais minéraux et le contrôle de leur libération sont très délicats et l’excès peut être plus dangereux que le manque.
Et les vieux camellias qui jaunissent et dépérissent ? Les camellias en général vieillissent bien, beaucoup de camellias centenaires sont en excellente santé sans soins particuliers. Mais si le terrain d’origine est plutôt pauvre, ou si le sol est peu profond, l’épuisement des ressources est plus rapide que leur renouvellement, et les camellias en vieillissant jaunissent et dépérissent. En ce cas, il est indispensable de renouveler la terre en surface au-dessus de la masse racinaire et de faire des apports renouvelés d’éléments nutritifs. Il ne faut pas hésiter dans certains cas à recéper pour donner au camellia une nouvelle jeunesse.

ACCIDENTS DE PARCOURS
Les camellias en général sont peu sujets aux maladies ou aux attaques de parasites. Les problèmes ont le plus souvent d’autres causes.

La météo d’abord !

  • gelures sur les fleurs qui prennent des taches de rouille, plus visibles, évidemment, sur les fleurs blanches ou roses que sur les rouges.
  • chute des boutons floraux à cause du gel
  • dessèchement des boutons floraux à cause de la chaleur ou de la sécheresse
  • flétrissement ou jaunissement des feuilles à cause des excès de chaleur ou d’humidité dans le sol (attention! Il est normal que les vieilles feuilles jaunissent et tombent!)
  • brûlure des feuilles par le gel ou la neige
  • déformation des jeunes feuilles par des gelées tardives
  • boursouflures ou cicatrisations de l’écorce ou des nervures suite à l’éclatement des vaisseaux par le gel ou la chaleur, ou par excès d’eau (œdèmes)
  • apparition de lichens sur les rameaux suite à des décollements ou à des fissures d’écorce causés par le gel.

Des petites bêtes quelquefois !

  • découpes ou entailles des feuilles par les limaces ou les escargots,
  • limbe grignoté superficiellement par les limaces et nécrosé ensuite
  • vrillage ou déformation des feuilles par des chenilles ou des pucerons. (Mais certains camellias ont naturellement des feuilles vrillées ou d’aspect maladif : ‘Lady Vansittart’ et ses mutations, ‘Helen Bower’, par exemple.)

Champignons et virus :

  • fleurs qui flétrissent et pourrissent suite à des “explosions” de “petal blight” par temps chaud et humide, surtout en mi-saison, les floraisons précoces et tardives y échappent généralement.
  • fumagine qui recouvre le dessus des feuilles d’un enduit noir produit par un champignon qui se développe  sur le miellat des pucerons ou cochenilles qui infestent la plante souvent trop touffue (traitement avec du savon noir ou une émulsion huileuse). Les vieux camellias ont souvent besoin d’une taille d’aération.
  • décolorations par taches ou points jaunes ou blancs, produites par un virus qui détruit la chlorophylle, virus qui peut déjà être présent lors de l’achat ou avoir été transmis par les insectes ou les outils de coupe. A ne pas confondre avec les décolorations dues au soleil. Les camellias virosés sont plus sensibles au gel et à la chaleur, et on ne doit pas en prélever de boutures ou de greffons qui propageraient l’infection.

Sans oublier les erreurs ou les négligences humaines ! :

  • attention aux bordureuses ou débroussailleuses/tondeuses à fil ! Rien de tel pour trancher l’écorce tout autour du pied, et voir le plant se dessécher complètement et brutalement « sans raison apparente » !
  • attention aussi aux capots de tondeuse dont l’avant est souvent blessant. Un coup dans l’écorce peut causer de gros dommages à un jeune plant !
  • une chlorose (décoloration générale des feuilles) peut survenir sur un plant récemment transplanté qui n’a pas été rabattu et qui n’a peut-être pas été assez arrosé ou protégé ou nourri. Cela peut atteindre aussi des camellias âgés, mais trop proches de grands arbres qui pompent l’eau et la nourriture, forcément. Les camellias ont soif, et souffrent.

Finalement, et malgré tout, les camellias sont des plantes très agréables à vivre et à cultiver !

PAS DE JARDIN SANS CAMELLIA !
(Titre du livre écrit par Jean Le Bihan, de Poullaouen, en 1972)

Date : 14 décembre 2013
Photos / Texte : Brighid GD / René Mahuas
René Mahuas a participé avec Jacques Soignon à la rédaction du livre « 1001 camellias à Nantes et dans toute la Bretagne », éditions d’Orbestier

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