Le 19 Septembre nous avons piqueniqué chez Hélène et Pierre à Grand Champ et après ils ont partagé leur jardin avec nous.
Merci à tous les deux pour leur accueil si chaleureux.
Date : 19 septembre 2021
Photos / texte : Sophie T et François L
Ce jardin privé n’est pas ouvert à la visite
Le jardin de Madame Le Moign, un décor pictural sans cesse renouvelé sans cesse remodelé. Nous sommes à Gouarec un joli village bordé par le canal de Nantes à Brest. Il est 10 heures, Madame Le Moign nous accueille dans sa propriété, un « jardin remarquable ». La cour d’entrée est dominée par une imposante maison, l’escalier d’entrée harmonieusement enrubanné de massifs de géraniums, penstemons, rosiers, heuchères, un dégradé de couleur bleu, mauve, avec des pointes de bruns nous évoquent l’Impressionnisme. A droite un tilleul ferme la perspective, à gauche un robinier d’un jaune lumineux nous invite à contourner la maison.
Après avoir traversé un petit jardin à la française nous découvrons en enfilade trois grandes pelouses bordées de massifs finement fleuries, quelques graminées et arbustes créent de la diversité, des rosiers d’un blanc rosé ou blanc orangé en haut des murs de pierres ponctuent le décor ; enfin de grands chênes centenaires rendent le lieu accueillant et paisible. Une allée entourant ces différents espaces nous guide vers un jardin au naturel, un jardin d’eau qui borde le canal et enfin à un petit jardin japonais.
La diversité des plantes, la composition des massifs, l’harmonie des couleurs, l’équilibre entre les différents espaces, les éléments de décors, statues et bancs, font de ce jardin un superbe ensemble.
Nous avons déjà fait une visite en 2013
Date : 30 juin 2021
Photos / texte : FrançoisLe Jardin de Mme Le Moign16 Rue au Lin – 22570 Gouarec
Paula et Denis un couple originaire du sud-est de l’Angleterre se sont installés en 1996 à Neuillac. Au sud le jardin de Paula, au nord le jardin de Denis, une unité d’action « respecter l’environnement » en permettant à la nature de retrouver ses cycles naturels.
Pour Paula de petits espaces très fleuris roses, véroniques, buddleia, œnothères, phlox, un espace particulier pour les papillons, nous avons pu identifier des larves de coccinelles. Denis a lui aussi plusieurs espaces dont un grand potager
Denis et Paula Coombes ont fait d’une prairie en friche un véritable paradis écologique où arbres, fleurs et légumes entretiennent la biodiversité locale.
Sa main plonge dans les eaux grouillantes de vie du petit bassin installé dans un coin de la pelouse. Toujours le même émerveillement devant le cycle de la nature. Dans quelques jours, la minuscule larve deviendra triton, hôte supplémentaire et bienvenu dans le jardin de Denis Coombes, un paradis vert breton à la profusion toute anglaise.
Admirer les plants de fenouil perlés de pluie, s’émerveiller de la valse des chauves-souris au clair de lune, contempler la luminescence des vers luisants cachés dans les graminées sauvages… Plaisirs renouvelés pour le maître et guide des lieux, 71 ans et fière allure en pull shetland bleu marine sur col de chemise azur, en cette fraîche matinée d’été armoricain.
Depuis son installation à Neulliac, petite commune rurale en plein cœur du Morbihan, il y a plus de vingt ans, le jardinier amateur, moitié gallois moitié anglais, a façonné jour après jour un écrin écologique, réserve de faune et de flore locales. « Tout est bio et naturel, ce n’est pas uniquement un jardin ornemental mais productif, avec des variétés de la région ou adaptées au climat. Vous ne trouverez pas de bananiers ici », avertit, avec une pointe d’humour et d’accent, cet ancien de la British Telecom à la main verte.
Oasis végétale : chaque jour ou presque – seuls le froid, le vent et l’arthrose qui raidit parfois ses articulations lui font remiser arrosoir et binette –, il passe de longues heures à cultiver son éden qui s’étend à l’avant et à l’arrière de sa jolie longère de granit. Une passion qu’il partage depuis quelques mois sur son blog « La Rabine jardin » et sur sa page Facebook. Aidé par sa femme Paula, 64 ans, anglo-galloise elle aussi, il y distille, en anglais et en français, conseils de jardinage, photos et vidéos des fleurs, légumes et fruits cultivés sur ses 2.000 m² de terrain, mais aussi de tout le petit monde des insectes et autres animaux qui le peuple.
Date : 25 juin 2021
Photos / texte : François LLe Jardin de la Rabine
Propriétaires : Paula et Dennis Coombes
24 Rue du Stade – 56300 Neulliac
Plante du mois juillet 2021
Nom latin : Hydrangea petiolaris
Un hortensia grimpant à l’aspect original.
Il agrémente joliment les entrées de maisons ou les talus ombragés.
Origine : Ile Sakhaline, Corée, Japon Taïwan.
Famille : hydrangacée
Hauteur : 15 mètres
Feuilles : caduc, petite verte au printemps, couleur cuivré à l’automne.
Floraison : ombelles blanches de mai à juillet, jolie structure durant l’automne et l’hiver.
Rusticité : résiste à – 25°C,
Sol : frais plutôt acide, humifère drainé,
Exposition : ombragée
Soin : arrosage la première année,
Multiplication : marcottage
Intérêt : décoratif en toute saison, agrémente les grands murs ou les talus, facile d’entretien il ne connait aucune maladie.
Date : juillet 2021
Photos / texte : François L
La Plante du mois juin 2021
Nom latin : Linaria purpurea, Linaire pourpre en français.
Une vivace qui aime le soleil, les terrains secs.
Elle s’intègre joliment dans les massifs, les rocailles, les talus.
Origine : cultivar obtenu à partir de linaires provenant de la région méditerranéenne,
Famille plantaginacée, famille qui comprend les linaires, les véroniques, les digitales, les mufliers et les plantains.
Hauteur 1m – 1,5m
Feuilles : linéaires ressemblant à celles du lin.
Fleurs : petites fleurs à deux lèvres ressemblant à celles des mufliers, le long de tiges verticales.
Rusticité résiste à – 15°C,
Sol : léger, humifère drainé,
Exposition : plein soleil,
Soin : arrosage la première année,
Multiplication : bouturage des éclats, les semis ne conservent pas toujours les coloris.
Intérêt : facile à cultiver, sans maladies, apporte une touche graphique aux massifs, talus et rocailles.
Principales variétés :
Linaria purpurea à fleurs violettes pourpre
Linaria purpurea ‘Canon J Went’ à fleurs blanches rosées.
Linaria purpurea ‘Springside White’ à fleurs blanches.
Linaria cymbalaria petite vivace qui pousse facilement dans les murs de pierre.
Juin 2021
François L
A quelques kilomètres à peine du premier jardin, voici le second, sis près d’une charmante chapelle du XVème siècle. Mme Thomas nous accueille dans un grand terrain d’un hectare, partagé en un verger, un espace réservé à ses deux lamas noirs et un jardin planté sur un sol de sable et de roches retenant difficilement l’eau.
Ce jardin a été commencé il y a 27 ans et désormais Mme Thomas l’exploite toute seule.
Le regard est tout d’abord saisi par un tulipier et surtout par un magnifique hêtre pourpre qui dresse son imposante silhouette très sombre dès l’entrée de la propriété. Autre curiosité : un puissant chêne poussé dans un rocher qui semble lui avoir donné toute sa vigueur.
Des massifs constitués d’arbres, d’arbustes et de plantes fleuries, choisis de façon à présenter un intérêt toute l’année, sont disséminés sur un espace herbu. On y trouve notamment des cotinus, un aulne à feuilles de fougères, un viburnum bodenenteris, « l’increvable » aux feuilles à odeur de poivron, un grand malus malheureusement défleuri à cette époque et tout un parterre d’iris mêlés aux hémérocalles. Plus loin un rosier liane aux petites fleurs délicates, décore un tronc. Ici aussi les couvre-sol sont abondants ainsi que des espèces sauvages.
Le dernier espace créé il y a 15 ans, alimenté par une source qui a permis la création de 2 petits bassins, est plus touffu ; y poussent des gourmandes en eau telles les primulas qui brodent leurs petits motifs rouges près du petit bassin.
Ces jardins, entretenus avec amour et patience par leurs propriétaires pour notre plaisir à tous, vont peut-être nous inspirer pour nos propres plates-bandes.
Date : 12 juin 2021
Photos / texte : Marguerite R
Ce jardin n’est pas ouvert au public. Mais il participe à des ouvertures ponctuelles (week-end, évènements) organisées par l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne APJB, comme Rendez-vous au jardin.Le Jardin Arc en Ciel
Propriétaire : Nelly ThomasKerfons – 22300 Ploubezre
Nous sommes incontestablement en Bretagne Nord : 3 degrés de moins que dans notre Sud et un petit crachin mouillant. Quelques inconscients dont je fais partie sont en tenue d’été. Mais l’accueil chaleureux de Pascale et de son mari, fait vite oublier les pieds trempés dans l’herbe rase des pelouses.
D’emblée, Pascale nous dit ne pas être collectionneuse et privilégier l’esthétique du jardin. Pari gagné ; mais elle est bien modeste, car nous pouvons admirer plusieurs espèces peu communes. Elle se soucie d’avoir un jardin beau toute l’année si bien que les couleurs de feuillage, de troncs, de fleurs sont pensées en fonction des saisons.
Le couple travaille donc patiemment, depuis 34 ans, ce morceau de campagne d’1 ha entouré de talus planté de chênes, de frênes, qu’ils vont conserver pour enclore le jardin
L’ensemble se divise en cinq parties autour d’une maison ancienne à la façade ornée d’un beau rosier grimpant. Et bien que ces espaces aient été aménagés petit à petit, il s’en dégage une impression d’unité liée sans doute à une structure commune : plages gravillonnées, pelouses rases aux bordures très nettes, plantées d’arbres, arbustes et plantes fleuries choisis pour leur port et le contraste des couleurs (doré, vert, pourpre ; le rose faisant souvent le lien entre le jaune et le vert), l’emploi généreux de couvre-sol (nombreuses variétés de géraniums, lysimaque dorée réveillant l’ombre…), les « brocantes » éparpillées dans les massifs, les nombreuses potées et tout cela réuni par de petits sentiers courant sous les frondaisons ; un escalier de pierre grimpe vers un orme, un buis, un poirier sauvage et plusieurs érables.
Pas de beaux jardins sans pièce d’eau ! Cette propriété en compte deux, le second servant de déversoir au premier car les nombreuses sources et le sol argileux provoquent des inondations. Les premières fleurs de nénuphars sont tout juste écloses et se mêlent aux iris d’eau, aux pontédérias cordata et aux légers plumets des prêles sauvages.
Voilà un jardin structuré avec naturel, où cohabitent des espèces soigneusement choisies et plantes sauvages donnant à l’ensemble élégance et simplicité.
Date : 12 juin 2021
Photos / texte : Marguerite RKergoz – 22300 PloubezreLe Jardin de Pascale
Propriétaires : Pascale et Benoît Landais
Archive
Cet atelier consiste à fabriquer une cloche en grillage équipée à la base d’un ruban en cuivre servant d’anti-limaces.
Nous nous mettons au travail par ce très bel après-midi.
Tout d’abord, il nous faut découper le grillage avant de former la cloche qui sera ensuite refermée à l’aide de fil de fer.
Pour terminer, nous fixons le ruban de fil de cuivre en bas de la cloche.
Le résultat est parfait, il nous reste après ce bon moment qui se termine autour de gâteaux et de café, à installer notre création autour de notre plante préférée pour l’isoler de prédateurs bien voraces.
Date : 3 juin 2021
Cet après-midi du 25 mai, changement de style et de décor. En préfiguration du week-end « Rendez-vous aux Jardins » (seul moment où ce jardin privé est ouvert au public), nous avons pu visiter les Jardins de la Ravillais en compagnie de Mr et Mme Mille. Ils sont à eux deux créateurs et gestionnaires du jardin et du parc entrepris en 1978 autour d’une malouinière à la demande du nouveau propriétaire d’alors. Le site était à l’abandon, la forêt alentour inextricable, il n’y avait pas ou plus de jardin. Mr et Mme Mille y ont consacré 40 ans de leur vie.
Nous avons fait une longue promenade dans le jardin puis dans le parc de 7ha, pour commencer aux abords de l’ancienne ferme. Cette partie a été restaurée par Eric Mille, compartimentée en chambres de verdure, plantée de haies d’ifs et de charmilles, d’une allée de tilleuls, de fruitiers palissés. On y découvre des parterres de vivaces fleuries à plusieurs saisons, des rosiers et autres grimpantes sur les vieux murs. Nous y avons trouvé beaucoup de charme.
La promenade rejoint ensuite la longue pelouse qui descend en pente douce depuis la malouinière jusqu’au « saut de loup ». Ce muret de pierres doublé d’un fossé en eau limitait à l’origine l’accès des animaux au pâturage.
Nous sommes remontés plus loin vers le fond du jardin consacré aux arbustes de terre de bruyère puis entrepris une grande boucle dans le bois. Les plus beaux arbres (encore debout après la dramatique tempête de 1987) ont été mis en valeur et complétés par de nouvelles plantations. Le point d’attraction qui a retenu notre attention est le vaste étang créé en 1995. On y remarque les cyprès chauves …et les animaux qui l’ont investi. En se rapprochant de la malouinière du côté opposé à l’ancienne ferme, les sentiers ouvrent de nouveaux points de vue sur la grande prairie, les jeux de topiaires. Il nous restait à remercier Mr et Mme Mille de nous avoir consacrés leur après-midi alors qu’ils ont tant à faire…
Les deux types de jardins si différents visités le matin et l’après-midi ont alimenté des discussions entre nous et favorisé les échanges. N’est-ce pas un des atouts de notre association ?
Date : 25 mai 2021
Ce parc n’est pas ouvert au public. Mais il participe à des ouvertures ponctuelles (week-end, évènements) organisés par l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne APJB.Le Jardin de la Ravillais
Propriétaires absents lors de notre visite : M et Mme Alain de Rouvray
Gardiens et jardiniers présents sur place : M et Mme Mille22650 Ploubalay
Le froid glacial et venteux de ce mois de mai n’a rebuté personne : car ce mardi matin nous avions la chance d’être reçus et accompagnés par Louis dans son jardin de Kerlouis près du cap Fréhel. Lorsqu’il a démarré ce jardin de toutes pièces, il a d’abord planté par précaution des coupe-vent en périphérie, utiles aussi pour s’isoler des riverains. Nous étions donc bien à l’abri pour déguster – le mot n’est pas trop fort- la visite de son jardin. Un jardin bien plus que remarquable, un jardin extraordinaire.
Louis a parfaitement réussi ce qu’il a entrepris il y a 40 ans : « faire du paysage ». Avec quelques idées fortes. Dessiner le jardin pour commencer : nous avons emprunté des allées étroites ou larges, toujours en courbe ouvrant de nouvelles perspectives, ce qui a attisé sans relâche notre curiosité. Louis a multiplié les points de vue axés sur un point de mire : un arbre majestueux au lointain, une silhouette, une écorce spectaculaire, une couleur vibrante. Le jardin paraît plus grand que les 2ha annoncés.
Il a aussi a dessiné des clairières « pour respirer », créé une pièce d’eau creusée à partir d’une source et enfin posé en bordure du jardin une maison de thé, interprétation personnelle du jardin japonais : son lieu favori de contemplation.
Le jardin profite de la qualité du sol argilo-siliceux et acide (et de tous ses soins) : arbres et arbustes se développent vite et formidablement. Nous avons pu les comparer avec des sujets implantés dans nos propres jardins…
Avec un rare sens esthétique, une curiosité et un émerveillement insatiables devant les beautés de la nature, Louis a introduit dans son jardin une palette inouïe de végétaux, arbres, arbustes, grimpantes, d’origine asiatique, américaine ou australe. Erables du Japon en grand nombre, rhododendrons, camellias, magnolias, chênes, araliacées, hydrangéas, rosiers lianes, clématites…impossible de citer toutes les familles, espèces et variétés qu’il affectionne.
Son choix est pourtant très sélectif : le jardin doit être beau en toutes saisons. Chaque plante doit s’harmoniser avec ses voisines et dans une vue d’ensemble.
Il aime les arbres et arbustes spectaculaires, leurs formes originales, la dimension ou l’étrangeté du feuillage, de l’écorce, des fleurs, les couleurs chaudes comme les couleurs froides, les pastels et le blanc. Plusieurs plantes sont des exemplaires uniques en France : il les rapporte de voyages lointains en Asie, Birmanie, Tonkin… Nous avons été éblouis par tant de merveilles.
Très attentif aux contrastes des volumes, à l’étagement de la végétation, il se sert aussi beaucoup de couvre-sols faciles : aspérule odorante, saxifrage stolonifera, géranium maccrorhizum, hellébore orientale, épimédium…elles enrayent la pousse des adventices.
Son jardin est magnifiquement entretenu. Il fait tout lui-même, Louis : la taille de transparence qu’il sait très importante, le maintien des bordures, les tontes, le désherbage, le ratissage etc… « un gros mi-temps de 12 heures par jour » dit-il en boutade. Tout est pensé et observé au détail près. « Un jardin beau en toutes saisons ».
En le remerciant chaudement nous le prendrons au mot : nous avons tant le désir de revoir son jardin en octobre, en février…Merci Louis.
Date : 25 mai 2021
Photos / texte :Le Jardin de Kerlouis
Propriétaires : Michèle et Louis TranchantMalavenir – 22240 Plévenon-Cap Fréhel