La Plante du mois de mars 2020
Nous connaissons bien les cornouillers ses arbustes aux multiples atouts avec leurs magnifiques floraisons, leurs ports variés parfois étagés, les colorations des feuilles en automne et pour certaines espèces leurs ramures colorées en hiver.
Mais connaissez-vous le « Cornus mas » ou « Cornouiller mâle », il vit naturellement en France et en Europe, sa floraison d’un jaune lumineux se remarque, car très précoce, avant celle des forsythias, son port est élégant, il produit des fruits comestibles.
Sa culture est facile, il s’adapte à tous les sols secs et bien drainés même s’il préfère les terrains calcaires il peut être incorporé dans une haie, seul il demande de l’espace 5m de diamètre et autant en hauteur.

Le cornouiller un arbuste connu et utilisé depuis la nuit des temps…
Son bois très dur au grain très fin fut utilisé en marqueterie, mais également pour fabriquer les manches d’outils. Le « cheval de Troie » fut réalisé en bois de cornouiller dit la légende…
Les fruits du Cornouiller mâle sont comestibles lorsqu’ils sont bien, certains en font des gelées.

Petite expérience avec les feuilles de cornouillers
Prenez une feuille de cornouiller, déchirez-la en maintenant les deux parties assez proches (voir la photo). Vous verrez apparaître des petits fils au niveau des nervures.
Ses petits fils sont des canaux appelés « xylème », ils conduisent la sève brute, celle qui monte des racines vers les différentes parties de la plante. Cette sève apporte aux feuilles de l’eau et des sels minéraux nécessaires aux différences réactions chimiques comme la photosynthèse qui produit du glucose.

Date : mars 2020
Photos / texte : François L

Plante du mois de février 2020

Un Iris pas comme les autres, son feuillage palmé vert-doré habille élégamment les massifs principalement l’hiver. Cet iris, originaire de Chine orientale est une plante rhizomateuse facile à cultiver dans les terres humifères plutôt acides et bien drainées. Il résiste à -9°c, il peut se multiplier par division des touffes au printemps ou par semis.

François L

La Plante du mois de décembre 2019

Nom latin : Metasequoia glyptostroboides
Nom chinois : 水杉云杉
Famille : Taxodiaceae
Le Métaséquoia, un arbre au charme discret. Sa découverte fut une belle histoire.
Depuis la nuit des temps, dans la province du Lechuan en Chine, les habitants l’appelle le sapin d’eau.
Des fossiles datés entre 100 et 2 millions d’années ont été retrouvés dans un vaste territoire couvrant la Sibérie, la Chine, la Corée et le Japon. Il vivait en compagnie du Ginkgo Biloba. Il était considéré comme espèce disparue comme de nombreuses autres.
En 1941, un paléobotaniste japonais Shigeru Miki décrit ces fossiles ; la même année un forestier chinois T. Khan décrit un arbre inconnu.
En 1943, un botaniste chinois Chan Wang découvre dans la province du Sichuan et du Lubei un arbre étrange et l’identifie par erreur comme « Glyptostrobus pensilis ou le cyprès chinois des marais.
En 1948, 2 chercheurs sino-américains Wan Chun Cheng et Hu Xiansu font le rapprochement entre les fossiles et les arbres du Sichuan et du Lubei. Il est alors dénommé officiellement « Métaséquoia ». Un Métaséquoia est planté aux jardins des plantes de Paris.
En 2019, dans le jardin d’eau de Kervezennec à Maël-Carhaix, un Métaséquoia vit paisiblement à côté d’un Ginkgo Biloba.
Cet arbre à croissance rapide 1 mètre par an est réservé aux grands jardins. Son tronc rappelle celui du Séquoia, ses aiguilles disposées en forme de peigne prennent dès les premiers froids une teinte cuivrée et tombe au sol comme le mélèze et le cyprès chauve.
Il a besoin de beaucoup d’eau
Il accepte tous les sols.
Plusieurs cultivars ont été créés, le plus connu est le Metasequoia glyptostroboides Gold Rush.
Sa croissance est plus lente et ses aiguilles de couleur vert-doré.
Texte et photos François L

La Plante du mois de septembre 2019
Le Tricyrtis formosana Baker est une plante vivace rhizomateuse ; les fleurs étoilées originales, apparaissent en automne, idéales pour les endroits frais et humides
Originaire des forêts humides de l’est de l’Himalaya
Famille : Liliacée
Taille : 30 à 80 cm
Feuilles : vertes caduques
Floraison : fleurs tachetées violet, blanc jaune de septembre à octobre
Rusticité : résiste à – 15°C
Sol neutre profond, humifère, frais, humide
Exposition :  mi ombre
Plantations : printemps ou automne
Soins : arrosages en période sèche et paillage en hiver
Multiplication : semis ou divisions
Intérêts : fleurs originales, fleurs coupées.
Photos et texte: François L

La Plante du mois de juin 2019
Je vis dans l’ombre des sous-bois, mes fleurs sont cachées sous mes feuilles, mes feuilles ont la forme d’un pied, mes feuilles imitent la peau des batraciens,
J’ai une place dans les jardins de collectionneurs. Qui suis-je ?
Le Podophyllum, une plante d’ombre au feuillage étrange, connue pour plusieurs vertus médicinales, virucide. L’industrie pharmaceutique extrait du Podophyllum Peltatum des molécules pour soigner les diarrhées, les troubles du foie, le cancer.
Origine : Amérique du nord, Asie du sud-est
Famille : berbéridacées, petite famille qui comprend environ 700 espèces botaniques.
Ce sont des plantes herbacées, parfois des arbustes ou des lianes des régions tempérées essentiellement d’Amérique, berbéris, mahonia…
9 espèces de Podophyllum :
Hauteur : 15 à 50 cm suivant les variétés
Feuilles : larges feuilles caduques rondes ou lobées, de couleur jaune vert panaché
Floraison : fleurs mauves d’avril à juin
Rusticité : résiste à – 15°C
Sol : sol frais, plutôt acide, humifère drainé
Exposition : mi-ombre
Soins : arrosage la première année
Multiplication : division après 7 à 8 ans.
Photos et texte : François L

La Plante du mois de mai 2019
Le Phlox Subulata ‘Benita’, une plante généreuse facile à cultiver.
Phlox du mot grec Φλόγα signifiant flamme
Origine : Amérique du nord
Famille : Polémoniacées. Petite famille qui comprend environ 400 espèces botaniques.
Ce sont des plantes herbacées, parfois des arbustes ou des lianes des régions tempérées essentiellement d’Amérique.
67 espèces de phlox : amoena, paniculata, subulata, maculata stolinifera
Hauteur :10 cm à 1m50
Feuilles : petite feuille verte caduque de janvier à décembre,
Floraison : fleurs mauves d’avril à juin,
Rusticité : résiste à – 15°C,
Sol : sol indifférent plutôt humifère drainé,
Exposition : soleil mi-ombre,
Soins : arrosage la première année suivant les variétés
Multiplication : semis, bouturage, marcottage
Phlox Paniculata, une vedette dans les massifs fleuris, Il apporte des couleurs variés, éclatantes
Le panicule : une prouesse architecturale !
Les fleurs sont portées par une tige principale et des tiges secondaires
Les longueurs des tiges sont adaptées pour que chaque fleur ait de la lumière sans faire de l’ombre à ses voisines. De l’optimisation structurelle.!
Il existe d’autres organisations de fleurs, épi, épillet, grappe, corymbe, ombelle simple ou composée, capitule, cyme scorpïoide.
Photos et texte : François L

La Plante du mois d’avril 2019
Le Muehlenbeckia, une plante facile à vivre dédié au botaniste alsacien Henri Gustav Muehlenbeck 1798-1845.
Origine : Nouvelle Zélande, Australie, Amérique du sud
Famille : Polygonacées, comme les persicaires, l’oseille
Taille : 1 à 6 mètres suivant les variétés
Feuilles : persistantes en climat doux
Floraison : fleurs blanches peu visible
Rusticité : résiste à – 15°C
Sol : sol indifférent drainé, supporte la sécheresse
Exposition : soleil mi-ombre
Soins : arrosage la première année
Multiplication : semis, bouturage, marcottage naturel.

Quelques usages :
en mur végétal : Ses longues tiges grimpantes ont besoin d’un support peuvent former des murs hauts de deux mètres, éviter de laisser retomber.
en topiaire : un support est nécessaire, se taille comme un buis.
en pot.

Variétés pour jardins d’agrément :
Muehlenbeckia Complexa : variété la plus répandue, ses tiges peuvent atteindre 4m, elles s’enracinent naturellement ses fleurs sont presque invisible.
Muehlenbeckia Axillaris : variété proche de la variété complexa, se plait en rocaille et se parent de petites fleurs décoratives.
Muehlenbeckia Astonii : variété formant un petit arbuste avec des branches à l’écorce orange en hiver. Les feuilles sont caduques, la floraison à lieu en décembre, janvier et les fruits sont matures en juin. Il peut être cultivé en topiaire ou en pot.
Photos et texte : François L

Plante du mois de mars 2019
Sambuscus Nigra ou Sureau noir
Origine : Est de l’Amérique du nord
Le sureau noir arbuste aux multiples propriétés
L’homme l’utilise depuis le néolithique
Famille : caprifoliacee, viburnums, chèvrefeuilles, sureaux
Taille : 4 à 6 mètres suivant les variétés
Feuilles : caduques, vert foncé à noir
Floraison : fleurs blanches en été
Rusticité : résiste à – 15°C
Sol : sol profond, supporte la sécheresse
Exposition : soleil, mi ombre
Soins : arbuste robuste, supporte toutes les tailles, y compris totale
Multiplication : semis, bouturage ou récupération des drageons
Intérêts : Le sureau noir, les pollinisateurs l’adorent !

Un hôtel à insectes auxiliaires : Le Cul brun polyphage, les thrips du sureau, la chrysope, les acariens prédateurs, araignées. Les pinces-oreilles et de nombreuses abeilles et guêpes solitaires pondent dans les tiges creuses. Il est classé par Denis Pépin comme hôtel très recherché !
Un aide pour les jardiniers : Le purin de feuilles est un répulsif de pucerons, cochenilles, chenilles et un antifongique grâce à la sambucine
Un régal pour les gourmets : Les beignets de fleurs, les confitures de baies, les sirops.

Variétés pour jardins d’agrément
Black Lace : Feuilles très découpées, pourpre foncé. Fleurs roses en juin. Baies rouges puis noires. Croissance rapide. Port ouvert. Jusqu’à 6m × 6m.
Black Tower : Feuilles pourpre-noir. Fleurs roses. Baies rouges puis noires. Forme colonnaire, jusqu’à 4m × 1m.
Black Beauty : Feuilles vert sombre virant au pourpre foncé. Fleurs roses à pétiole pourpre. Baies rouges puis noires à maturité. Croissance rapide. Port ouvert. Jusqu’à 4m ×4 m

Sources : Denis Pépin « Stop aux ravageurs dans mon jardin » mars 2016
Thérèse Perrot : « Des insectes auxiliaires du jardinier » oct. 2015
Sophie Toumelin : « les plantes qui attirent les pollinisateurs » sept. 2011
Photos et texte : François L

La Plante du mois de novembre 2019
Le Clerodendron trichotonum ou Clérondendron de Chine
Arbuste de 2 à 3 mètres de hauteur de la famille des lamiacées, anciennement famille des verbénacées. Son port est régulier en forme de parasol.
En août, les bourgeons donnent d’élégantes fleurs blanches légères, parfois odorantes
En été des fruits d’un bleu profond se forment, ils sont comestibles.
Clerodendrum : en grec, arbre de la chance ou arbre du clergé.
Le Clerodendrum trichotonum : en grec, qui se divise en trois parties.
Origine : Chine et Japon
Famille : Lamiacée, anciennement verbénacée
Taille : 2 à 3m
Feuilles : grandes, vert pâle, caduques
Floraison : fleurs blanches, roses très parfumées d’août à septembre
Fruits : bordeaux et noirs
Rusticité : résiste à – 15°C
Sol : sol neutre profond, humifère, frais, voire humide
Exposition :  le soleil favorise la floraison
Plantation de préférence à l’automne
Taille : après floraison si nécessaire
Multiplication : bouturage, au printemps, récupération de drageons
Arrosage : les deux 1ères années.

Autres variétés
Clerodendrum Trichotonum variegatum : Variété de Clerodendron aux feuilles panachées ayant une odeur de beurre de cacahuète, ‘Peanut butter shrub’
Clerodendrum Thomsoniae : Plante grimpante gélive, à cultiver en serre.
Clerodendrum Bungei : petit buisson d’environ 1,20 m de hauteur qui drageonne beaucoup. Même si le feuillage et les rameaux sont détruits par l’hiver, la souche repart au printemps.
Photos et texte François L