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Thérèse P

Home / Thérèse P
02Déc

Cultiver sur des buttes, par Thérèse

2 décembre 2017 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

En relation avec la permaculture, il s’agit d’une pratique en plein développement.
A titre d’exemple, on peut citer le jardin d’Emilie Hazelip ou la ferme du petit colibri de Richard Walluer ,sans oublier la ferme du Bec Hellouin de Charles et Perrine Hervé-Gruyer.

Les principes : Ils sont ceux de la permaculture :

  • butte permanente afin d’éviter toute dépense d’énergie inutile
  • respect de la vie du sol qui n’est pas travaillé mais toujours couvert
  • recyclage des déchets verts
  • volonté de laisser faire la nature
  • meilleure utilisation de l’espace
  • apport esthétique par la variation des formes et des volumes.

En résumé, la butte reste en place, toujours recouverte de paillis, de feuilles, d’herbe ou de végétaux comme dans la nature. La butte est dite auto fertile.

Les avantages
On recrée du sol. Si la terre du potager est gorgée d’eau ou pleine de cailloux, la culture sur butte est idéale car elle élimine ces problèmes.
La terre est moins basse. En général, on réalise des buttes de 50cm de hauteur, ce qui facilite les récoltes. On verra à la réalisation que cela situe le sommet de la butte à environ 1,30m.
La terre se réchauffe plus rapidement car les bords captent mieux les rayons du soleil. Cela permettra aussi des cultures plus précoces ou plus tardives.
La terre est mieux drainée. Les pluies pénètrent mieux et il n’y a pas d’eau stagnante.
Les racines des plantes se développent mieux : elles ont plus d’espace et le sol est plus aéré.
Il y a plus de place pour cultiver que sur une surface plane.
On peut cultiver plus serré car la couche de sol est plus importante. Donc il y a moins de concurrence entre les plantes.
Le sol est respecté car on ne marche pas dessus et on ne le travaille pas.
La butte est auto fertile : c’est la décomposition du paillage qui nourrit la terre.

Les inconvénients
Le plus important est la mise en place de la butte qui nécessite du temps et beaucoup d’énergie.
La sécheresse est plus rapide en été.
L’exposition au vent est plus importante.
Le tassement naturel de la terre nécessite des apports très réguliers de paillage.
Un affaissement des bords intervient au fil du temps et demandera peut-être de reconstruire la butte au bout de quelques années. De même si le tassement est trop important.

En regard de ces avantages et inconvénients, comment savoir si c’est utile de réaliser une butte ?

  • Ce n’est pas utile si :
    • le sol n’est pas trop aride,
    • le sol n’est pas trop humide,
    • l’herbe pousse bien,
    • le sol est profond.

C’est utile si : le sol est de mauvaise qualité : très pauvre, très humide, caillouteux.
Par contre si la terre est trop drainante ou le terrain très venté, on cultivera en creux.

La réalisation d’une butte

Choisir l’orientation
-nord-sud : les pentes capteront davantage les rayons du soleil.
-est-ouest : une pente sera à mi-ombre ce qui est favorable aux salades, l’autre pente bénéficiera du soleil en permanence.

Choisir le lieu
La butte va rester en place plusieurs années ou même définitivement. Elle doit s’intégrer au jardin.

Définir ses dimensions
Largeur entre 1 m et 1,20 m en général, ce qui permet de travailler facilement sur la partie haute.
Hauteur : cela dépend des matériaux dont on dispose, des capacités physiques du jardinier ou de la jardinière.
Plus c’est haut, plus l’exposition aux rayons du soleil est importante. Mais si les pentes sont trop fortes, l’érosion de la butte sera plus rapide. 20, 30 ou 50 cm sont de bonnes hauteurs.
Si on veut faire une butte plus haute, il faudra la faire un peu plus large. Pour travailler on installera des repose-pieds, ce qui évite de tasser la terre.

L’écartement si on en réalise plusieurs

  • étroit (30 cm).
  • 50 cm pour pouvoir travailler à genoux
  • 70 cm pour passer avec une brouette.

Définir sa forme
La butte doit être arrondie avec des pentes faibles pour présenter une grande surface de culture.
Mais il faut tenir compte de la nature du sol.
Avec un sol lourd et argileux, il vaut mieux des pentes de 45° voir plus. Cela évite que la terre ne se compacte.
Avec un sol sableux, les pentes doivent être plus faibles.
On peut aussi soutenir les rebords avec des planches pour éviter l’affaissement. Ces planches serviront aussi si on veut travailler assis sur une planche transversale ou bien à poser pied ou genou.
On peut créer des buttes de formes différentes : bandes, ados contre un mur, courbes, serpentins, trous de serrure…

Choisir la période de réalisation
En automne, en hiver ou au début du printemps.
Il est indispensable que la terre soit humide donc plus meuble mais pas gorgée d’eau car le travail serait trop difficile.
Une réalisation au début du printemps permet de profiter de l’effet coup de fouet dû à l’aération de la terre. Si on réalise la butte en automne, il faudra la couvrir de suite d’un paillis très épais si on ne cultive pas tout de suite. L’effet coup de fouet sera moins important car les plantes consomment moins d’azote (moins d’énergie solaire, donc croissance plus lente). L’azote se transforme en nitrates lessivés par les pluies.

Les différentes façons de procéder

En utilisant la terre de l’allée.
Pour plus de facilité, il faut travailler un sol mouillé. On ameublit la terre, soit à la grelinette, soit au motoculteur. Ensuite on creuse avec une bêche et on monte la butte.
S’il y a de l’herbe, on peut la laisser à condition qu’elle soit intégrée à la butte où elle se décomposera. On peut aussi ajouter du compost, du fumier décomposé, toutes sortes de déchets verts, des feuilles mortes, des tontes…ce qui améliore la fertilité du sol.

En intégrant des troncs, des branchages, du BRF.
On forme le lit de la butte avec ces déchets végétaux, on les tasse pour éviter les poches d’air qui seraient néfastes aux racines et on construit la butte par-dessus.
Plusieurs avantages à cette 2ème technique :
En se décomposant, ces végétaux vont favoriser la libération de nutriments grâce à l’activité des champignons et de la faune du sol.
Cette décomposition produit également de la chaleur ce qui peut permettre des cultures plus précoces.
Le bois absorbe l’humidité du sol et la restitue lentement, ce qui est intéressant avec une terre drainante.
La présence importante de matières organiques favorise l’oxygénation.
Un inconvénient : Comme le bois se décompose, la butte se tasse et il faut la refaire plus souvent.

En pratiquant un double bêchage.
On prélève une motte de terre que l’on emporte au bout de la future butte. On décompacte la terre à la grelinette et on pose sur ce carré une motte prise à côté, toujours sans la retourner.
Quand on a fini ce travail sur toute la surface, il ne reste plus qu’à recouvrir avec la terre des allées additionnée de compost ou de fumier.
Remarque : Le fait de remuer la terre sur une grande profondeur est en contradiction avec le respect du sol. Dans la pratique, il semble que la culture sur butte donne de bons résultats car les apports compensent les aspects négatifs. Au fil du temps, les couches vont se reconstituer.

La culture sur les buttes
La butte doit être constamment recouverte d’un épais paillis. Cela évite le dessèchement et le lessivage des éléments nutritifs. En se décomposant, le paillis favorise la vie du sol et la libération de nouveaux éléments nutritifs. Ainsi la butte devient auto fertile.
Sous le paillis, on enfouira les éléments des légumes non consommables, les déchets de la cuisine…Il faut que la couche soit sans cesse renouvelée. On laissera les racines des plantes, même des adventices afin de ne pas bouleverser le sol.
Deux exceptions à cette couverture :

  • -On peut la retirer au début du printemps pour permettre un réchauffement plus rapide du sol.
  • -Au moment des semis, il est nécessaire de l’écarter pour permettre la germination, surtout pour les graines fines.

Pour les graines plus grosses, on peut se contenter de diminuer l’épaisseur du paillis (5 à 10cm) jusqu’à ce que les plantules soient suffisamment développées.
Une autre technique sera de ne faire que du repiquage de plants préparés en pépinière.
L’arrosage ne doit pas être oublié même si la butte en demande moins.
On installera en haut les plantes qui ont le moins besoin d’eau et en bas les autres.
L’aération du sol pourra être nécessaire au fil des cultures. Il sera fait à la grelinette ou avec le croc sans marcher sur la butte.

Des alternatives à la butte

Jardiner sans butte
Pour éviter la fatigue, les problèmes d’arrosage, la difficulté de garder sa forme à la butte. Dans ce cas, on garde les dimensions pour travailler plus confortablement, pour éviter les piétinements. Pour créer cette bande, on utilise des procédés proches : arrosage puis étalage de BRF si on en dispose, puis étalage de cartons, puis de fumier décomposé et de compost et pour finir une épaisse couche de paillis. La première année, on plantera des pommes de terre en faisant une incision dans le carton. Les racines se chargeront d’ameublir le sol.

Les lasagnes
Elles permettent d’avoir un mini potager très productif et avec des plantations denses. Il s’agit de réaliser un mille feuilles avec des couches sèches (paille, fumier, feuilles mortes, litières broyat des graminées, résidu de la mare) qui apporteront le carbone et des couches vertes (tontes, feuilles vertes broyées, herbes de désherbage, déchets de cuisine) qui apporteront l’azote.
On commence par poser sur le sol non travaillé mais humide des branchages ou des cartons. Puis on étale en alternance des couches sèches et des couches vertes avec des matériaux de plus en plus fins. On terminera avec une couche fine de compost ou de déchets verts broyés à la tondeuse ou de BRF fin.
Chaque couche doit être arrosée abondamment pour permettre la décomposition des matériaux.
L’arrosage est important surtout au début.
Il faut que la lasagne atteigne au moins une hauteur de 30cm car elle va se tasser rapidement en raison de la décomposition des matériaux.
La lasagne s’installe au début du printemps : mars ou avril. On peut stocker les matériaux pendant l’hiver à proximité du lieu choisi.
La création d’une lasagne est idéale pour cultiver des plantes gourmandes en matières organiques telles que les tomates et aubergines, les cucurbitacées, les choux, les bettes et les salades.
Le désherbage est quasiment inexistant.
Par contre, il faudra se méfier des limaces qui trouveront un milieu très favorable.
A la fin de la saison, les restants de la lasagne peuvent être utilisés en compost ou servir à en monter la suivante.

Conclusion
Chacun adaptera ces techniques à la surface de son potager, selon son inspiration et selon ses possibilités quant au choix des constituants ou de ses capacités physiques !

Sources: Les 4 saisons du jardin bio.
Le guide de la permaculture de Carine MAYO

Date : 2 décembre 2017
Photos / texte : Thérèse

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05Mai

Le désherbage par Thérèse

5 mai 2017 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Le désherbage, que ce soit au potager, dans les allées ou au jardin d’ornement, est souvent synonyme de corvée. Pour la réduire, plutôt que de parler de désherbage, parlons de maîtrise des herbes indésirables ou adventices.
Cette maîtrise se fera en 2 temps : prévention et attention permanente.

Pourquoi maîtriser les indésirables ?
Pour se développer, les plantes ont besoin de lumière, d’espace, d’eau et d’éléments minéraux.
Or, les adventices germent et poussent souvent plus vite que les légumes ou les plantes cultivées. Elles ont en effet développé une capacité d’adaptation pour survivre aux désherbages successifs.
Leur développement se fera donc au détriment des légumes ou autres plantes que l’on désire cultiver.

Comment réduire le temps de désherbage ?
Pour ne pas avoir à désherber, le mieux, c’est d’éviter de laisser pousser les indésirables !

Au potager, plusieurs solutions :

1 Les engrais verts
Sur les parcelles inoccupées, avant ou après une culture, on peut semer des engrais verts qui, par leur système racinaire dense et leur feuillage, vont limiter la germination des indésirables.
Au début du printemps, on couvrira ainsi les parcelles devant accueillir les tomates, les haricots, les cucurbitacées, les poireaux si ces parcelles sont vides. On coupera l’engrais juste au moment des plantations en laissant le feuillage sur place et en le couvrant de paillis. La surface restera propre toute la saison.
En automne, on sèmera sur les parcelles après récoltes, ce qui évitera de laisser la terre nue tout l’hiver

2 Le faux semis
Cette technique est très ancienne.
3 à 4 semaine avant un semis, on prépare la terre en passant la grelinette, le croc et le râteau et on arrose comme si on avait semé. Les indésirables vont lever. Au bout d’une semaine, on sarcle en coupant les plantules au ras du sol. Il est important de ne pas couper sous la terre car les racines reliées à la plantule peuvent s’enraciner à nouveau, ni de couper trop haut car certaines herbes peuvent repartir. Le sarclage s’effectue le mieux par temps sec ensoleillé afin que les plantules que l’on laisse sur place, puissent sécher.
Ensuite, avant de semer on repasse le croc superficiellement pour niveler la terre et l’émietter si c’est nécessaire.
Quand un sol est envahi de chiendent ou de liseron, on peut repasser la grelinette et ensuite le croc plusieurs fois pour enlever le maximum de racines, ce qui va contribuer à fatiguer l’indésirable.

3 Le semis en ligne
Pour faciliter le désherbage, il vaut mieux semer en ligne en mettant des repères aux 2 bouts des lignes. On pourra biner entre les rangs en attendant la germination des graines semées et ensuite on sarclera au plus près des rangs.

4 Le paillage
Il est indispensable de ne pas laisser la terre nue. Il faut pailler avec tout ce qui est à votre disposition : tontes, broyat de paille ou de graminées, mulch de feuilles mortes ; (cf le paillage sur le site)

5 L’utilisation de bioplastiques
Il s’agit d’utiliser des plastiques fabriqués à partir d’amidon de céréales, donc dégradables en 3 à 6 mois et non toxiques. On les utilise pour des plantations d’oignons, échalotes, salades, cucurbitacées…Avant de planter, on étale le bioplastique sur un terrain nivelé mais légèrement bombé pour éviter des poches d’eau et on le fixe sur les bords. Puis, on incise pour planter.

6 Un entretien très régulier
Le binage ou le sarclage sur des plantules ne prend que quelques minutes. En le faisant très régulièrement, on gagne du temps et on évite de la fatigue par rapport à un désherbage de plantes développées. Veiller à bien affûter la binette ou le sarcloir pour un travail plus efficace.
La binette convient aux plantes à racines superficielles. Il faut prendre son temps pour déraciner plutôt que de couper au collet.
Le sarcloir coupe les herbes, les racines restant dans le sol.
Si c’est efficace sur de jeunes plantules au système racinaire peu développé, cela l’est beaucoup moins sur certaines plantes qui repartiront de plus belle comme le liseron.
Si le terrain est infesté de liseron, chiendent ou autres vivaces résistantes, il faut les retirer avec un couteau désherbeur ou gouge avant de biner ou de sarcler. On ira ainsi chercher la racine plus en profondeur, ce qui fatigue la plante.
Binage ou sarclage se font par temps sec ensoleillé.
Il vaut mieux intervenir souvent quand il s’agit de jeunes plantules qu’on laisse sécher sur place sauf pour le mouron et les laiterons.
En cassant la croûte, le binage et le sarclage favorisent l’aération et l’ameublissement du sol.

Au jardin d’ornement

1 Le désherbage à la main
Avant toute prévention, il faut que les massifs ou plates-bandes soient désherber.
Selon la surface et les herbes en présence, on utilisera les techniques vues pour le potager : couteau à désherber, binette, sarcloir. Il faut être vigilant sur les bordures, portes d’entrée des indésirables comme le chiendent. En passant le rotofil, on crée une surface tampon qui au fil du temps et des passages restera nue.

2 Le paillage
Si la première mise en place d’un paillage prend du temps, le travail de désherbage ira en diminuant de même que l’arrosage, l’apport d’engrais, le bêchage ou la protection contre le froid.
Sur une surface nettoyée et décompactée, on commence par apporter une couche de compost On peut ensuite mettre des cartons et on termine par une épaisse couche de paillis, au moins 5cm.
Selon les plantations, on choisira le paillage le mieux adapté : feuilles mortes broyées sous les arbustes, des herbes sèches broyées ou de la paille broyée ou des tontes entre les vivaces, des cailloux dans les rocailles. Il faut veiller à ne pas enterrer les tiges des fleurs ou les troncs des arbres et arbustes sous le paillis, ce qui leur serait néfaste.
La mise en place du paillage doit se faire tout de suite après le nettoyage et sur une terre humide.

3 L’utilisation de couvre-sol
On peut planter des vivaces à fort pouvoir couvrant qui empêchent le développement d’indésirables quand elles sont installées : Epimedium, certains Geranium, les Symphitum, l’Origanum..

4 Un plan de plantation dense
Il faut éviter les espaces dégagés entre les plantes. Les adventices ne trouveront pas assez de place et de lumière pour pouvoir proliférer.

Le désherbage des allées et terrasses.

1 Choisir de laisser les allées et les terrasses engazonnées ou enherbées.
Le passage de la tondeuse limitera le développement des adventices. Si on choisit le gazon, il faut prendre un gazon résistant au piétinement et ne contenant pas de vivaces rampantes telles que le trèfle. Les vivaces rampantes auraient tôt fait d’envahir les parcelles cultivées voisines, (potager ou plates-bandes).

2 Utiliser un feutre en géotextile.
On le place sous le sable ou les gravillons ou une épaisse couche de paillis. Il est efficace à condition que la couche de sable ou de gravillons soit épaisse. Il ne permet ni aux vers de remonter vers la surface et d’apporter de la terre, ni aux herbes ayant germer de s’installer. Un ratissage ou un sarclage de temps en temps doit suffire à maintenir la surface propre.

3 Le désherbage à l’eau bouillante.
Cette technique est ancienne. On utilise l’eau de cuisson de la cuisine. Cela détruit les herbes mais pas les racines profondes comme celles des pissenlits.

4 Le désherbage thermique.
C’est le même principe plus onéreux mais pas plus efficace. En réchauffant la terre, on favorise même la germination des graines présentes.

5 Le désherbage avec des produits naturels

– sel et vinaigre
Très tendance, naturel, peu onéreux mais pas bio. Vous mélangez 5l d’eau, 1kg de gros sel iodé et 200ml de vinaigre blanc et vous arrosez les herbes indésirables. Mieux vaut utiliser un pulvérisateur qui permet de cibler les feuillages. Lorsque les feuilles jaunissent, vous arrachez. Ce mélange n’est pas sans inconvénients : Le sel est toxique donc pollue la terre et le vinaigre acidifie le sol. Il faut donc utiliser ce moyen avec parcimonie et sur des surfaces de passage : aire de stationnement, cour gravillonnée…Cette méthode n’est pas plus efficace que l’eau bouillante.

– purin d’ortie
Utilisé pur, donc très riche en azote, il agit en gorgeant le sol de nitrates et en intoxiquant les plantes.
C’est donc un moyen très polluant à éviter absolument !

Le désherbage d’un terrain vierge.
il s’agit de désherber des surfaces destinées au potager, au jardin d’ornement ou pourquoi pas un carré de pelouse. Le but est de débarrasser la terre de l’herbe en se fatiguant le moins possible tout en l’enrichissant.
Comment procéder ?
Six mois avant, il faut couper l’herbe le plus ras possible avec une tondeuse, une débroussailleuse, un rotofil. Les plantes à graines tel que les chardons seront coupées avant et jetées.
Ensuite, on étale une couche de compost sur l’herbe coupée, une couche de déchets verts du jardin (feuilles mortes, tontes, BRF.) Cette épaisseur végétale va nourrir toute la faune du sol, favorisant la remontée des lombrics qui transforment la terre compacte en terre grumeleuse plus riche en humus.
Puis, pour éviter les repousses, on recouvre la surface de cartons sur plusieurs épaisseurs en les croisant. A la rigueur, on peut mettre une bâche noire perméable. On termine par un paillis pour cacher le carton et éviter qu’il ne s’envole.
Au bout de 4 à 6 mois, on retire tout ce qui ne s’est pas décomposé et on travaille la terre à la grelinette ou une fourche à bêcher sans la retourner pour finir de la décompacter et retirer les racines qui subsisteraient.
On peut poser le carton directement sur l’herbe mais l’oxygénation du sol va être insuffisante pour tous les micro-organismes. En effet, les herbes coupées, en se décomposant, vont absorber l’oxygène présent au détriment des êtres vivants qui ne pourront assurer leur rôle d’amélioration du sol.

Le désherbage chimique
Dans le cadre d’une culture respectueuse de l’environnement, il est à bannir :
– pour éviter de nuire à la santé du jardinier qui se trouve au contact de produits nocifs,
– pour ne pas participer à la destruction des plantes voisines et du sol,
– parce que les substances actives utilisées se dégradent lentement et restent longtemps dans le sol,
– parce ces substances actives vont se retrouver dans les plantes semées, dans les nappes phréatiques.

Date : 3 mai 2017
Photos / texte : Thérèse

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09Mar

Liste de fleurs, annuelles, vivaces, sauvages pour le potager, par Thérèse, à compléter…

9 mars 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Fleurs pour la cuisine :
* Amarante : feuilles
* Bleuet : fleurs et feuilles
* Bourrache : fleurs et feuilles
* Camomille : fleurs
* Capucine : fleurs
* Primevères : feuilles et fleurs au goût de miel, racines au parfum d’anis et de girofle.

Floraison en fin d’hiver et début de printemps :
Arabis alpina (corbeille d’argent) (Brassicacées) : février à mai, 20cm, à fleurs simples pour les pollinisateurs
Aubrieta deltoidea (Brassicacées) : avril à mai, 15cm, pour les pollinisateurs
Erica carnea (la bruyère d’hiver) (Ericacées) : de décembre à avril, 10-20cm, attire les premiers butineurs
Giroflée ravenelle : (Erysimum cherii) (Brassicacées) : 20-60cm, mars à juin, pour les pollinisateurs, très utile au pommier
Helleborus (Renonculacées) : dès fin janvier jusqu’en avril, attire les butineurs ; indispensable
Lonicera fragans (Caprifoliacées), un chèvrefeuille à floraison très précoce pour nourrir les abeilles et les bourdons dès leur sortie
Myosotis (Boraginacées) : mars à mai, lutte contre le ver des framboisiers
Primevères (Primula acaulis et Primula veris) (Primulacées) : 15-30cm, février à avril, attire bourdons et syrphes ; le feuillage sert de nourriture aux chenilles des papillons
Souci (Calendula officinalis) (Astéracées) :50-70cm, fleurit presque toute l’année mellifère attirant pollinisateurs et auxiliaires dont les syrphes ; contrôle des nématodes ; répulsif de certains ravageurs : aleurodes, altises, chenilles, doryphores. Excellent compagnon du fraisier et de la tomate (alternariose), de la carotte (aleurodes et nématodes), de la PDT, du haricot, du chou (piérides), de la laitue (pucerons), des framboisiers et des rosiers. Action racinaire améliorant et assainissant la terre ; indispensable au potager.

Floraison de printemps et d’été
Achillea millefolium (Astéracées) : 50cm, juin-août, l’une des meilleures pour attirer butineurs et auxiliaires (chrysopes, coccinelles, syrphes, guêpes, parasites du puceron, de la cochenille, de la mouche blanche) ; protège les pommiers de nombreux ravageurs ; réservoir de graines pour les oiseaux en hiver
Agastache (Lamiacées) : 60cm à 1m, juillet-septembre, attire les pollinisateurs
Alyssum maritimum (Brassicacées) : 20-30cm, avril-mai, hôte de nombreux auxiliaires. Ses effets se font sentir très largement autour (15m)
Amarante (Chenopodiacées) : 1-2m, juin à octobre, attire les carabes
Aneth (Apiacées) : 30-50cm, juillet à août, attire des auxiliaires par son nectar ; répulsif de ravageurs, très utile au verger. Protège la carotte de la mouche mais n’est pas favorable à sa croissance.
Angelica (Apiacées) : 2m, mai à août, attire les insectes pollinisateurs et des auxiliaires tels que coccinelles et chrysopes, mais fort pouvoir allélopathique. La tenir éloignée des cultures (2- 3m)
Aquilegia (Ancolie) (Renonculacées) : avril à mai, 25 à 60cm, mellifère
Artemisia alba (Armoise) (Astéracées) : 1m, juin à août, pour brouiller les repères d’indésirables par    l’odeur du feuillage. Fort pouvoir allélopathique ; la tenir éloignée car elle inhibe la croissance de nombreuses plantes.
Bleuet (Centaurea cyanus) (Astéracées) annuelle ou bisannuelle : 60cm, été, mellifère pour les abeilles ; attire des auxiliaires pour la protection des choux et des pommiers
Bourrache (Boraginacées) : 30-40cm, mai à septembre, mellifère ; attire les auxiliaires prédateurs de pucerons, de chenilles et autres insectes ; éloigne escargots et limaces ; répulsif de la piéride du chou, du sphinx et des vers de la tomate, des noctuelles, des doryphores ; c’est un antifongique du fraisier et un excellent engrais vert.
Camomille allemande (Matricaria recutita) (Astéracées) : 60-80cm, juin à août, attire chrysopes et syrphes et des butineurs ; répulsif de parasites ; agit sur les nématodes de la tomate ; favorise la croissance des légumes proches à petite dose ; protège les pommiers contre leurs ravageurs.
Capucine (Tropaéloacées) : juin à octobre, contre les pucerons qui sont détournés des autres plantes ; limitation des carpocapses et des pucerons lanigères par une plantation sous les pommiers ; contre les mouches blanches ; excellente compagne de nombreux légumes
Centaurea (Astéracées) : de 20 à 80cm, de mai à août selon les espèces, attire les auxiliaires : papillons, coccinelles et chrysopes ; indispensable dans le verger.
Chicorée en fleurs :  répulsif des altises ; il est facile de laisser monter quelques salades
Coreopsis (Astéracées) : 40-80cm, juin à octobre, attire les butineurs ; plante hôte d’auxiliaires
Cosmos (Astéracées) : de 20cm à 1,5m selon les espèces, juin à septembre, attire abeilles et papillons ; répulsif des altises et de la piéride du chou ; propriétés nématicides et à ce titre les cultiver l’année précédant la culture de tomates ; hôte d’auxiliaires
Eschscholtzia (pavot de Californie) (Papavéracées) : 15-40cm, mai à août, mellifère
Gaillarde (Astéracées) : 20-70cm, juin à septembre, pour les butineurs ; détruit les nématodes nuisibles par ses sécrétions racinaires
Géranium (Géraniacées) : attire des butineurs et des auxiliaires prédateurs de la mouche blanche et d’acariens
Géranium Herbe à Robert (Géraniacées) : plante sauvage pas envahissante à très longue floraison. Les fleurs sont riches en pollen facilement accessible
Helenium (Astéracées) : 60cm-1m, juin à septembre, propriétés nématicides
Héliotrope (Boraginacées) : 30cm-1m, juin à octobre, mellifère
Hysope (Lamiacées) : 30-60cm, juillet à septembre, mellifère ; attire papillons et pollinisateurs ; répulsive contre fourmis, limaces et escargots
Laiteron (Astéracées) : 30cm-1,50m, juillet à septembre, dite mauvaise herbe, répulsif d’insectes et nématicide après sa décomposition
Lamium album (Lamier blanc ou ortie blanche) (Lamiacées) : 60cm, été, attire les pollinisateurs, surtout les bourdons, et possède des effets répulsifs contre les nuisibles des fruitiers et les doryphores
Lavande (Lamiacées) : 50cm, juin à août, riche en nectar pour les pollinisateurs et les auxiliaires ; répulsif contre les fourmis et certains indésirables
Liatris (Astéracées) : 50cm-1m, juin à septembre, attire les papillons
Linum (lin)(Linacées) :20-50cm, mai à juillet, répulsif des doryphores ; décompacte le sol par ses racines ; favorable à la laitue et à la carotte
Lupin (Fabacées) : 60cm-1,50m, mai à septembre, attire les auxiliaires ; excellent engrais vert
Mélisse citronnelle (Melissa officinalis) (Lamiacées) : 80-100cm, juillet à août, très riche en nectar pour tous les butineurs ; attention à la propagation
Menthe (Lamiacées) : 60cm, juillet-août, attire de nombreux insectes : abeilles, bourdons, papillons, auxiliaires prédateurs ; répulsif des fourmis, des pucerons noirs, de la piéride du chou ; à installer au verger ; attention à son développement
Moutarde (Brassicacées) : attire les pollinisateurs et les auxiliaires dont les syrphes ; protection contre les altises et les chenilles quand elle est en fleur car plante-piège ; engrais vert
Nepeta (Lamiacées) : 30-80cm, juin à septembre, mellifère
Œillet et rose d’inde (Tagètes patula et erecta) (Asteracées) : les plus indispensables ; très florifères ; hôtes d’auxiliaires ; puissants répulsifs olfactifs pour beaucoup d’insectes : aleurodes, altises, mouches blanches, pucerons, certains nématodes, anguillules ; favorisent les légumes proches par leur action racinaire ; aident à lutter contre le chiendent
Papaver orientalis (Pavot d’orient) (Papavéracées) : riche en nectar, pour les pollinisateurs
Pétunia (Solanacées) : 35cm, été, mellifère
Phacélie (Hydrophillacées) : attire les pollinisateurs en masse ; hôte d’auxiliaires prédateurs d’insectes nuisibles ; engrais vert ; les racines ameublissent la terre
Pissenlit (Asteracées) : dès mars, riche en nectar ; attire des auxiliaires dont certains acariens prédateurs
Potentille (Rosacées) : 15-50cm, avril à août, hôte de l’acarien auxiliaire prédateur de l’araignée rouge
Silene latifolia (compagnon blanc) (Caryophyllacées) : attire les insectes plutôt le soir et la nuit
Tabac d’ornement (Nicotiana) (Solanacée) : 60cm-1,50m, été, répulsif des aleurodes et des thrips des PDT
Tanacetum parthenium (grande camomille) (Astéracées) :30 cm, juillet à août, répulsive pour des nuisibles ; attire coccinelles et papillons
Tanacetum vulgare (tanaisie) (Astéracées) : répulsif des fourmis, pucerons, doryphores, vers gris ; aide à la lutte contre la mouche de la carotte et la piéride du chou ; attire les auxiliaires surtout les coccinelles
Trèfle blanc (Trifolium) (Fabacées) :30cm, juin à août, mellifère ; hôte d’auxiliaires : carabes, prédateurs de pucerons, de mouches ; répulsif de ravageurs ; bon compagnon des choux, des pommiers, oignons, fraisier ; engrais vert
Vipérine annuelle (Echium plantagineum) (Boraginacées) : 30-40cm, mai à juillet, très mellifère ; attire toutes sortes d’insectes

Floraison de fin d’été et d’automne
Aster cordifolius ‘Little Carlow’ ou novii-belgii, petits asters, (Astéracées) : 20cm à-1,50m, septembre à octobre, floraison mellifère ; attire les syrphes dévoreurs de pucerons ; graines pour les oiseaux
Bourrache
Colchicum autumnale (Liliacées) : 10cm, septembre à octobre, pour les pollinisateurs
Dahlia (Astéracées) à fleurs simples : été jusqu’aux gelées, mellifère ; hôte de papillons
Erica herbacea (bruyère) (Ericacées) : 50cm, de novembre à avril, très utile pour les derniers et les premiers insectes à sortir
Fenouil (Apiacées) : 1m-1,50m, août à septembre, attire les auxiliaires mais répulsif des papillons
Gaura (Oragranacées) 60cm-1m, de juin aux gelées, mellifère
Tournesol (Helianthus annus) (Astéracées) :2-4m, juillet à octobre, mellifère ; favorise le concombre
Moutarde
Sauge (Salvia) (Lamiacées) : 60cm à 1m, juin à décembre selon les variétés, mellifère
Scabieuse (Dipsacacées) : 20 à 80cm, avril à octobre, très mellifère, attire les papillons
Sedum (Crassulacées) : 10-20cm, de mai à septembre selon les espèces, très mellifère
Solidago (Astéracées) : 40cm à 1m, juillet à octobre, mellifère, très utile en fin de saison
Souci
Thym (commun, citron, serpolet) (Lamiacées) : 10-30cm, juin à octobre, très mellifère ; hôte de certaines chenilles
Verbascum thapsus (bouillon blanc) (Scrophulariacées) : 2m, de juillet jusqu’aux gelées, attire les butineurs, de minuscules guêpes qui parasitent les chenilles, une punaise prédatrice de pucerons du pommier et toutes sortes d’insectes
Verveine de Buenos-Aires (Verbénacées) : 1,50m de juin aux gelées, mellifère
Zinnia (Astéracées) :30-70cm, juin-octobre, mellifère, hôte d’auxiliaires, propriétés nématicides

Quelques arbustes à installer autour du potager
Cotonéaster,
Bulddleia,
Camelia,
Cognassier du Japon,
Symphorine,
Lierre,
Romarin,
Laurier-tin,
Mimosa,
Cornouiller…

Date : 4 mars 2017
Photos / texte : Thérèse

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06Mar

Fleurir le potager par Thérèse

6 mars 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

L’an dernier, nous avons vu l’association entre plantes compagnes, surtout en ce qui concerne les légumes.
L’utilisation des fleurs au potager, outre le rôle de plantes-compagnes, comporte d’autres atouts plus importants.

Les raisons de fleurir son potager et son verger

1. Pour l’esthétique, pour le plaisir des yeux
La plupart des légumes sont verts ou vert-bleuté. En introduisant des fleurs, on crée des contrastes et on ajoute de la gaieté au potager.
On choisira de préférence des fleurs aux couleurs vives plutôt que des couleurs pastel.
Il ne s’agit pas de créer un jardin de fleurs : 20% de la surface maximum seront dédiés aux fleurs.

2. Pour disposer de fleurs à couper
Si les floraisons sont abondantes, on peut toujours faire des bouquets.

3. Pour introduire des fleurs dans la cuisine
A ce propos, une conférence est programmée l’an prochain !

4. Pour faire de l’ombre
Certaines fleurs, par leur hauteur apportent une ombre légère à certains légumes : cosmos, lavatères, amarantes protègent melons, tomates, concombres, bettes aux heures chaudes. Les courgettes apprécient l’ombre des dahlias.

5. Pour pratiquer une agriculture biologique
* En attirant les butineurs par la plantation de fleurs mellifères (nectarifères) Les insectes butineurs, tels que abeilles domestiques (responsables de 80% de la pollinisation), abeilles sauvages, bourdons, papillons seront plus nombreux s’ils trouvent des fleurs riches en nectar pour se nourrir. La pollinisation des fleurs des légumes-fruits en sera renforcée.
* En attirant les insectes auxiliaires. La présence d’auxiliaires nombreux et variés permet de lutter contre de nombreux prédateurs et indirectement contre certaines maladies. Ainsi les larves de syrphes et de chrysopes dévorent les pucerons. S’ils sont attirés seulement par un légume hôte pour y pondre, les insectes auxiliaires adultes puis les jeunes issus de cette ponte ne resteront pas sur la parcelle, n’ayant pas de quoi se nourrir. Si la parcelle est riche en fleurs nectarifères, source de nourriture, les auxiliaires s’y installeront et produiront d’autres générations. De même, les insectes ont besoin d’accumuler des réserves nutritives pour passer l’hiver. La présence de fleurs à floraison tardive couplée à la conservation d’espaces naturels va les y aider.
* En utilisant l’interaction entre plantes compagnes. On a vu les associations entre légumes. Mais il en existe aussi entre légumes et fleurs. Elles permettent de protéger certains légumes de certains ravageurs et même de renforcer leur système immunitaire.
* En utilisant les compétences de certaines fleurs. Par l’odeur qu’elles dégagent, certaines fleurs ont un pouvoir répulsif contre certains insectes et certains parasites. Le brouillage des odeurs les empêche de trouver leurs légumes favoris.
* En attirant des parasites. Certaines fleurs sont le refuge favori de certains parasites, ce qui a pour effet de les éloigner des légumes qui seraient envahis en leur absence.
* En gardant des plantes dites plantes-relais. Elles abritent des pucerons non-ravageurs. Elles serviront d’abri et de nourriture aux auxiliaires quand les autres ravageurs dont ils se nourrissent habituellement, sont absents. A noter qu’il est important de laisser des ravageurs là où ils ne posent pas de problème afin de ne pas détruire tous les auxiliaires.
* En limitant le désherbage grâce aux substances secrétées par les racines, surtout celles des plantes aromatiques. 

Quelques règles à respecter

Où installer des fleurs ?
Il ne faut pas le nier : mettre des fleurs dans son potager va donner un surcroît de travail. Il est important pour le limiter de réfléchir aux emplacements des fleurs lors du dessin du plan de jardin.
Il faut garder un aspect pratique pour la culture des légumes : les fleurs ne doivent gêner ni pour l’entretien ni pour les récoltes. Cependant, il faut qu’elles se trouvent au plus près des cultures, soit qu’elles agissent par brouillage olfactif, soit par interaction racinaire, soit qu’elles servent d’abri ou de réserve de nourriture.
On sèmera des annuelles ou bisannuelles, plantera des vivaces ou laissera des fleurs sauvages
* en bordure des rangs ou entre les rangs en longues bandes
* entre les plantes par pieds isolés ou touffes
* dans les rangs en quinconce
* au bout des rangs
* près des légumes-fruits qui ont besoin des pollinisateurs pour mieux fructifier
* tout autour du potager pour former des haies plus ou moins larges, hautes et denses selon l’espace disponible.
Au verger, on pourra installer des bandes fleuries autour des arbres ou entre les arbres. Une haie servant d’abri et de réserve de nourriture sera la bienvenue.
En dehors du potager et du verger, l’installation de fleurs abritant des auxiliaires est aussi utile près des rosiers et des arbustes sujets à maladies ou attaques de prédateurs.

Quels types de fleurs choisir ?
Il faut que les floraisons soient échelonnées sur presque toute l’année.
* En fin d’hiver et début du printemps pour servir de nourriture aux premiers insectes qui sortent et pour aider à la pollinisation des arbres fruitiers précoces.
* Au printemps et en été pour attirer et fixer les pollinisateurs et les auxiliaires en leur offrant du nectar.
* En automne pour aider les insectes à accumuler leurs réserves nutritives et pour leur servir d’abri, surtout dans la partie haie.

Il faut adapter la hauteur des fleurs aux légumes.
* Les fleurs ne doivent pas priver les légumes de soleil : une hauteur égale en général.
* Les fleurs les plus hautes auront leur place autour du potager, sauf si on les utilise pour ombrer certaines cultures.
* Celles qui servent de barrières olfactives devront être légèrement plus hautes que les légumes à protéger.

Dans le choix des fleurs, il faut privilégier les fleurs simples : les insectes s’y posent plus facilement et tous les insectes, y compris les plus petits, les butinent plus facilement car elles sont plus faciles d’accès.
Il faut éviter d’installer des plantes qui drageonnent telles que certains asters, la consoude, l’oenothera speciosa, la saponaire officinale, la menthe…On les plantera plutôt en périphérie.

Des conseils de culture
Pour les annuelles, on peut, soit semer sous châssis ou en godets puis transplanter quand les plants sont suffisamment développés, soit semer en place en ligne, en poquets ou à la volée. A ce moment-là, il faut être vigilant sur les attaques de limaces.
Les vivaces seront plutôt installées en bordure ou autour du potager pour des raisons pratiques. En général, elles se développent et prennent plus de place risquant de gêner pour les cultures suivantes.
Il faut aussi respecter la rotation des cultures et le bon compagnonnage, ce qui devient compliqué si les vivaces sont installées au milieu des carrés ou des planches.
En revanche, si leur durée de floraison est plus courte, les vivaces demandent moins de temps pour leur culture.
Pour obtenir une floraison plus rapide et plus fournie, il ne faut pas mettre de fumier ou d’engrais riche en azote à l’emplacement choisi pour installer les fleurs. Fumier et engrais favorisent le feuillage au détriment des fleurs. Privilégier les engrais plus fournis en phosphore et potassium.

Petit rappel

Le phosphore (P) a une action importante sur la croissance du végétal, le développement racinaire, et la précocité de la floraison. Son excès bloque l’action d’oligo-éléments et ralentit le métabolisme.

Le potassium (K) favorise la coloration des fleurs, la rigidité des tiges, la résistance aux maladies, la formation de réserves. Son excès a peu de conséquences.

Date : 4 mars 2017
Photos / Texte : Thérèse

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10Jan

La rotation des cultures au potager par Thérèse

10 janvier 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Chacun, en cultivant son potager recherche des plantes saines et un bon rendement sans oublier de respecter la terre. La rotation des légumes va nous y aider.
La succession des légumes a pour objectifs :
* de respecter l’équilibre du sol,
* d’apporter à chaque légume ce dont il a besoin,
* de limiter l’apparition et la propagation de maladies et de ravageurs,
* d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce,
* de valoriser ou d’éviter les influences que les plantes exercent entre elles.
Cela aide aussi à garder un sol souple et propre en limitant le bêchage.

Pour organiser la rotation des cultures au potager, nous retiendrons 2 types de classement des légumes, chaque classement permettant de poursuivre certains des objectifs définis : Voir tableau 1

  1. Classement par familles botaniques : Ce classement permet de limiter la propagation des parasites et des maladies, d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce.
  2. Classement par type de légumes : feuilles, fruits, racines et tubercules, bulbeux, grains : Ce classement permet d’éviter un prélèvement trop important des mêmes éléments nutritifs au même niveau du sol et il facilite les apports d’amendements.

Organisation de la rotation
Pour organiser la rotation, on se base sur le classement par type de légumes et on ne cultive pas à la suite ou dans les 2 ou 3 cultures suivantes un légume de la même famille.
Cette succession peut se faire soit d’une année à l’autre mais aussi dans la même saison.
Selon la place dont on dispose et la quantité de variétés de légumes que l’on veut cultiver, on peut organiser la rotation sur 3, 4 ou 5 ans, soit sur l’ensemble soit sur des parties du potager : Voir tableau 2
1 : Rotation sur 3 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 3 parcelles ou en multiples de 3.
2 : Rotation sur 4 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 4 parcelles ou multiples de 4.
3 : Rotation sur 5 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 5 parcelles ou multiples de 5.

Le plan de culture
Concrètement, il est indispensable de noter sur un carnet, l’organisation et les cultures que vous mettez en place.
En premier lieu, faites le relevé des légumes que vous voulez cultiver et classez-les selon le type de légume : feuille, fruit, racine, bulbe, grain. Voir tableau 3
Ensuite, réservez une page pour chaque parcelle. Y noter les cultures installées et la place qu’elles occupent. Cela permettra d’éviter de cultiver 2 plantes de la même famille côte à côte ou à la suite.
Tracez un plan de votre potager en numérotant les parcelles.
Consultez aussi les tableaux des plantes compagnes
On notera aussi pour chaque parcelle les apports en fumure effectués.

Les apports en fumure
Sur 3 parcelles :
Apport de fumure riche en automne : hiver (compost, fumier), sur la parcelle 1.
Rien pour les 2 autres parcelles.
Sur 4 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais et fumier) sur la parcelle 1.
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 2.
Rien sur les 2 autres.
Sur 5 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais, fumier) sur les parcelles 1 et 2
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 3.
Rien sur les parcelles 4 et 5.
Ensuite, selon le légume cultivé, il faudra apporter un complément si nécessaire surtout sur les légumes racines (exemple les carottes)

Petit rappel : La culture des engrais verts en fin de rotation est un apport d’azote à la terre. Elle peut se faire après la récolte sauf sur les parcelles qui accueilleront les légumes bulbeux et les légumineuses

Des plantes à ne pas cultiver avant et après la culture :
* des Cucurbitacées : les Solanacées,
* de l’aubergine : les Fabacées,
* des Liliacées : les Fabacées,
* de la betterave : la carotte, l’oignon, l’endive,
* de la carotte : la PDT, le maïs, la betterave, l’endive,
* du céleri : la betterave, la carotte, l’endive, le haricot,
* de l’endive : la carotte, le maïs,
* de l’épinard : la carotte, l’endive,
* du haricot : la carotte,
* de la laitue : le haricot,
* de l’oignon : le maïs, la carotte,
* de la PDT : la carotte, l’endive, le poireau,
* de la tomate : la betterave.

TABLEAU 1

LES FAMILLES BOTANIQUES
FAMILLES LEGUMES AROMATIQUES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri, céleri-rave, fenouil, panais angélique, cerfeuil, coriandre, persil
Astéracées (composées) artichaut, cardon, chicorée, endive, laitue, salsifis, topinambour estragon
Brassicacées (crucifères) choux, navet, radis, roquette, rutabaga, moutarde raifort
Chénopodiacées betterave, épinard, poirée
Cucurbitacées citrouille, concombre, courge, courgette, cornichon, pâtisson, potimarron, potiron
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche, trèfle lupin
Lamiacées crosne basilic, marjolaine, mélisse, menthe, origan, sariette, sauge, thym
Liliacées ail, asperge, échalote, oignon, poireau
Solanacées aubergine, piment, poivron, pomme de terre, tomate, physalis
Valérianacées mâche
LES TYPES DE LEGUMES
Légumes feuilles (ceux dont on consomme la tige ou la feuille) salades, choux, épinard, poirée, céleri, endive, fenouil, poireau, mâche, oseille
Légumes racines et tubercules carotte, navet, radis, céleri-rave, betterave, pomme de terre, topinambour, panais, salsifis
Légumes bulbeux ail, oignon, échalote
Légumes fruits aubergine, citrouille, courgette, concombre, cornichon, melon, poivron, tomate
Légumes grains ou légumineuses haricots, fèves, pois, lentilles
Légumes vivaces artichauts, rhubarbe, asperges, fraisiers

TABLEAU 2

ROTATION DES CULTURES
ROTATION SUR 3 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3
ANNEE 1 légume feuilles et fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles et fruits
ANNEE 3 légume grains légumes feuilles et fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 4 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4
ANNEE 1 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles
ANNEE 3 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles légumes fuits
ANNEE 4 légumes grains légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 5 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4 PARCELLE 5
ANNEE 1 pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre
ANNEE 3 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles
ANNEE 4 légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits
ANNEE 5 légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux

TABLEAU 3

ROTATION DES CULTURES
FEUILLES ET TIGES
Apiacées (ombellifères) céleri à côtes, fenouil
Astéracées (composées) cardon, chicorée, endives, laitues
Brassicacées (crucifères) choux, roquette
Chénopodiacées épinard, poirée
Liliacées poireau
Valérianacées mâche
FRUITS
Cucurbitacées citrouille, concombre, cornichon, courgettes, courges, melon, pâtisson, potimarron
Solanacées aubergine, physallis, piment, poivron, tomate
RACINES ET TUBERCULES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri-rave, panais
Astéracées (composées) salsifis, topinambour
Brassicacées (crucifères) navet, radis, rutabaga
Chénopodiacées betterave
Lamiacées crosne
Solanacées pomme de terre
BULBES
Liliacées ail, échalote, oignon
GRAINS
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche

Date : 7 janvier 2017
Photos et texte : Thérèse

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05Déc

La culture des poireaux par Thérèse

5 décembre 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Nom scientifique : Allium porrum de la famille des Alliacées
C’est un légume d’origine méditerranéenne qui est maintenant cultivé dans le monde entier.
Il a de nombreuses qualités :
* il est riche en vitamines B9, C et E, en pro-vitamines A
i* l contient du fer et du potassium
* riche en fibres (3,2g pour 100g), il favorise le transit intestinal
* peu calorique, il convient bien aux régimes
* il est diurétique
* en sirop, il a une action sur les voies respiratoires
* en lotion, il embellit la peau et aide à lutter contre boutons et rougeurs ainsi que contre les piqûres d’insectes.
* il se cuisine facilement et entre dans beaucoup de recettes.

Culture
Le semis : Les graines germent à une température comprise entre 10 et 15°C. On sèmera sur couche chaude en février, sous châssis, tunnel ou serre froide dès début mars pour les poireaux d’été, en pleine terre vers fin mars début avril pour les poireaux d’hiver et fin août pour les poireaux de printemps.  On sème dans un sillon de 5mm de profondeur et on plombe le sol. Il faut semer clair pour avoir des plants plus gros et espacer les rangs pour pouvoir désherber. En couvrant avec un voile de forçage, on évite les attaques de mouche et on favorise la pousse.
Le sol : A exposition ensoleillée, la culture se fait dans un sol bien travaillé et enrichi en compost. Le mieux est d’avoir étalé le compost à l’automne. Pour les poireaux, il faut compter 2 à 4kg au m² car c’est un légume gourmand.
Le repiquage : dès que les plants ont le diamètre d’un crayon, soit environ 3 mois après le semis. Il faut habiller les plants : on recoupe les racines à 4 5cm et le haut du feuillage. Dans un sillon profond de 5cm qui aura été inondé avant si la terre est sèche, avec un plantoir, on forme le trou, on enfonce le plant sans retourner les racines, on rebouche en enfonçant le plantoir sur le côté ce qui tasse la terre en même temps. Il faut un espacement de 10 à 15cm entre les plants et 30cm entre les rangs. Il ne reste plus qu’à arroser abondamment en inondant le sillon plusieurs jours de suite pour une bonne reprise.
Le buttage : Pour obtenir des fûts blancs et longs, il est indispensable de les butter. Quand ils sont déjà bien développés, avec une houe, ramenez la terre de chaque côté des poireaux en creusant un sillon entre les rangs. On peut procéder en 2 fois, au fur et à mesure de la croissance du fût. Veillez à ne pas mettre de la terre entre les feuilles. Ensuite, il faut pailler.
Le paillage : Choisissez un paillage de feuilles mortes qui gardera le sol souple, à l’abri du gel, permettant un arrachage au fur et à mesure des besoins. En se décomposant, elles nourriront le sol et les êtres vivants qui s’y trouvent. Un paillage épais permet en plus de blanchir les fûts. N’hésitez pas à couper les feuilles retombantes des poireaux pour faciliter l’installation de ce paillis.
L’arrosage : Il faut arroser seulement en cas de sécheresse ou de fortes chaleurs.
La rotation : Le poireau étant autocompatible, on pourrait le laisser à la même place sauf s’il y a eu des attaques de ravageurs l’année précédente. Mais comme il est gourmand, le sol risque de s’épuiser. Mieux vaut le planter après des pommes de terre, après des légumineuses ou après des légumes feuilles ou fleurs peu gourmands.
Après des poireaux, on cultivera des légumes racines.

Les plantes compagnes du poireau :
* le céleri-rave : moins de mauvaises herbes, moins d’insectes et meilleure récolte
* la carotte : bénéfique pour les 2, chacun repoussant les ravageurs de l’autre
* le fraisier : le poireau bénéficie au fraisier par son action fongicide et acaricide
* l’asperge : il prévient le rhizoctone de l’asperge( pourriture des racines)
* la laitue, la mâche, la tomate, le fenouil, l’artichaut

Les plantes mauvaises compagnes :
La bette, la betterave, le concombre qui contrarie la germination et le développement, le chou, le haricot, le persil, le pois et la pomme de terre.

Les ravageurs

 

La teigne du poireau
Ce ravageur s’attaque aussi aux Alliacées.
On l’appelle aussi le ver du poireau.
Les symptômes : croissance ralentie, feuilles lacérées, galeries dans le fût. Cela peut aboutir au pourrissement complet.
Le responsable est un petit papillon nocturne (Acrolepiopsis assectella) qui est attiré par le composé soufré très volatile dégagé par les Alliacées. La femelle pond sur les feuilles ou au pied du poireau jusqu’à une centaine d’œufs en 20 jours. Après 4 à 6 jours d’incubation, les larves naissent et se déplacent le long de la plante, puis creusent des galeries et s’enfoncent à l’intérieur du fût où elles poursuivent leur développement. Ensuite, la chenille sortira du poireau pour tisser son cocon pour se nymphoser afin que le cycle recommence.
Les vols de ces papillons se produisent de mars à mai et surtout de juin à octobre lorsque la température dépasse 10-12°C la nuit.
La prévention :
* favoriser la présence d’oiseaux et de coléoptères qui mangent les chenilles ou de certains insectes qui les parasitent.
* ne pas laisser sur le sol les déchets de poireaux qui ont été attaqués
* ne pas replanter au même endroit ni à proximité
* associer aux poireaux des carottes et des céleris dont les composés dégagés brouilleraient les repères des papillons
* laisser sécher 2 à 4 jours au soleil les plants préparés avant de les repiquer. Cela a pour but de permettre aux composés aromatiques que dégagent les poireaux lorsqu’on raccourcit feuilles et racines de s’évaporer et ainsi de moins attirer les papillons.
Les moyens de lutte :
On ne peut intervenir qu’au stade du papillon ou de la jeune larve se déplaçant sur les feuilles.
Un piège à phéromones placé au-dessus des poireaux permet de repérer les vols et peut suffire si la parcelle est petite. On peut aussi alors traiter avec le bacillus thuringiensis, traitement à effectuer le soir car les UV détruisent les bacilles et avec une température comprise entre 15 et 22°C
Le meilleur moyen de lutte reste la pose d’un voile anti-insectes. On le posera entre mars et mai, puis de juin à octobre, voire novembre si le temps reste doux.
Si vos poireaux ont été attaqués, vous pouvez les couper même près de la base, ils repousseront.
Le traitement à l’eau de javel est à bannir. L’eau de javel détruit les microorganismes du sol car elle produit des substances toxiques pour la faune souterraine et elle oxyde l’humus par le sodium qu’elle contient.
Le traitement à la nicotine était utilisé par nos anciens depuis le XVIème siècle : 50g de tabac/l d’eau que l’on fait bouillir 1/2h, dilué ensuite avec 4 fois son volume. Attention, cette décoction est toxique : bien se protéger pour la pulvérisation et attendre 10 jours avant de consommer les poireaux. Elle est aussi toxique pour tous les autres insectes.

La mouche mineuse
Arrivé en France en 2003 voire 2001, ce ravageur s’est répandu et cause d’importants dégâts sur les poireaux et autre Alliacées.
Il s’agit d’une petite mouche grise (Phytmomyza gymnostoma) de 3mm de long. On observe 2 périodes de ponte : avril-juin et août-novembre. Les mouches se posent sur les feuilles pour se nourrir et pour pondre. On peut repérer les piqûres alignées régulièrement sur les bords des feuilles produisant une décoloration du tissu. Les larves sont des petits asticots jaunes qui creusent des galeries verticales qui ne pourrissent pas mais font éclater les feuilles. Ensuite la nymphe se trouve à l’intérieur d’un pupe brun-rougeâtre de 3,5mm (sorte de capsule). Les pupes résistent à l’hiver et sont capables de se déplacer. Elles ne sont pas éliminées dans le compost.
Il n’y a aucun traitement contre ce ravageur. Tout passe par la prévention.
* éliminer toutes les pupes des déchets de culture. C’est un travail long mais indispensable
* faire une rotation d’un an sans Alliacées à la place infestée
* poser des pièges jaunes croisés au-dessus des cultures ; c’est surtout efficace au printemps
* poser un voile anti-insectes ; il est indispensable qu’il soit bien hermétique et qu’il ne touche pas les feuilles car les mouches sont capables de pondre à travers. (voile de maille inférieure ou égale à 0,8mm)
* essayer l’aneth qui repousserait la mouche mineuse semer des fleurs simples près des poireaux pour attirer les auxiliaires.
Il semble en effet qu’au bout de 3 ans, les attaques soient moins virulentes, peut-être par la présence de prédateurs qui parasitent les mouches et régulent leur population. Il est donc judicieux de favoriser la biodiversité.
Enfin, si vos poireaux sont attaqués, ne les arrachez pas car ils se redresseront au cours de l’hiver par la pousse de nouvelles feuilles au centre du fût.

La rouille
Elle survient lors d’automne pluvieux. Un excès d’engrais azotés la favorise ainsi qu’un repiquage trop serré empêchant une bonne ventilation.
Lutte contre la rouille : infusion de tanaisie (100g/l diluée à 20%)

Le mildiou
Il survient lors d’hiver doux et entraîne le dessèchement du plant. Utiliser une décoction de prêle (50g/l diluée à 1/5).

Des variétés :
Poireaux d’été et d’automne
* Blaugrüner Herbst : bleu-vert, long fût, bon rendement
* Electra: fût court, rustique
* Géant Précoce : très précoce, gros fût court
* Gros long 2 : vert clair, fût 1/2 long et volumineux, pour fin août
* Haldor: vert foncé, long fût, pour un semis dès février
* Hilari : fût très long, récolte d’automne
* Jaune Gros du Poitou : précoce et productif, croissance rapide
* Maxim : précoce, fût très long

Poireaux d’hiver :
* Blaugrüner Winter : résistant au froid et au ver du poireau, supérieur à bleu de Solaise
* Bleu d’hiver : fût large et épais, croissance rapide
* Bleu de Solaize : résistant au froid
* Géant d’hiver ou géant 2 bio : vert, 1/2 long, tiges épaisses et lourdes, pour janvier
* Long de Mézières : long fût blanc
* Malabar : gros fût court, rustique
* Monstrueux d’Elbeuf : précoce, fût gros et court
* Monstrueux de Carentan : vert, fût court, très rustique et productif
* Musselburgh : fût long et épais, pour toutes saisons, semis dès mars
* Northern Lights : bleu-vert à violet en hiver, robuste
* Saint-Victor : gros fût court
* Sultan F1 : vert foncé, excellente saveur, résistant à la rouille, récolte de fin d’hiver

4 variétés à végétation rapide sans repiquage, aux fûts longs :
* F1 Faraday : semis de septembre à mars
* F1 Easton : type géant d’été
* F1 Longton : gros fût, résistant au ver du poireau
* F1 Vitation : récolte en fin d’hiver

Date : 3 décembre 2016
Photos / Texte : Thérèse

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08Nov

La permaculture, pour aller plus loin, par Thérèse

8 novembre 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Après la conférence de samedi 5 novembre, si vous voulez développer le sujet, vous pouvez aller sur les sites suivants :

https://permacultureprinciples.com/fr

Les principes de la permaculture en français
Sur ce site vous pouvez télécharger le livre de David Holmgren

www.fermedubec.com/permaculture.aspx 

C’est la ferme du Bec Hellouin

www.permaculture-sans-frontieres.org/fr/synthese-definition–permaculture

http://heol2.org/

Un exemple de permaculture

www.aupetitcolibri.free.fr/Permaculture/def_perma.html

C’est le site de la ferme du Petit Colibri.

Des livres :

  • Permaculture par Perrine et Charles HERVE-GRUYER chez ACTES SUD
  • Le guide de la permaculture au jardin par Carine MAYO chez TERRE VIVANTE

Et un site vous donnant un large choix de livres qui développe une démarche permaculturelle :

www.sosculture.net

LIVRES › Livres Jardinage Agriculture

Date : 8 novembre 2016
Photos / texte : Thérèse

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02Oct

La culture des légumineuses : fèves et pois par Thérèse

2 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Les fèves
Originaire des régions de la mer Caspienne, la culture des fèves remonte à l’antiquité.
La fève ou Vicia faba fait partie de la famille des Fabaceae appelées couramment légumineuses.
Les fèves représentent un excellent atout dans une alimentation diversifiée.
Elles peuvent se consommer crues ou cuites, fraîches ou sèches.
Elles sont riches en protéines, en glucides, en minéraux (magnésium, calcium, potassium) mais pauvres en calories. Leur richesse en fibres facilite la digestion. Elles peuvent même entrer dans le régime des diabétiques car elles n’influent pas sur la glycémie.

La culture des fèves est facile
Elles se sèment en sillons dans un sol propre ameubli sur 30cm à la grelinette.
En général, la terre de culture ne nécessite pas d’apport. Si on veut enrichir le sol, il faudra utiliser un compost complètement mûr ou apporter de la potasse une semaine avant le semis. On n’apporte pas d’azote car la fève en se développant absorbe et fixe l’azote de l’air au niveau de ses racines.
Pour le semis, deux possibilités : en poquets de 2 graines tous les 25 cm ou en lignes un grain tous les 10cm. Selon la période de semis, on enfonce les grains plus ou moins profond : à 4cm au printemps, à 7/8cm en automne. On écartera les rangs de 40cm, sachant qu’il est souvent nécessaire de les tuteurer avec quelques branchages.
Par expérience, je préfère les cultiver en rangs isolés, ce qui facilite le tuteurage et la cueillette, et permet de mélanger les cultures afin de contrer les attaques de pucerons.
La levée dépendra de la chaleur du sol : en général une dizaine de jours. Ensuite, il faut maintenir le sol propre jusqu’au buttage quand les plants atteignent 15-20cm. A ce moment-là, on paillera entre les rangs pour conserver l’humidité ou la chaleur du sol et pour limiter les adventices.
Quand les tiges portent plusieurs rangs de fleurs, on peut pincer au-dessus du 6ème rang : Cela permet d’éviter que les tiges ne se couchent sous le poids des gousses et de lutter préventivement contre les pucerons noirs qui s’installent souvent sur le haut des tiges.
Pendant la durée de la culture, on veillera à maintenir le sol humide, la fève n’aimant pas la sécheresse.

Le choix de la date de semis
Selon le climat, il y a deux possibilités : en automne, d’octobre à début décembre, ou au printemps de mi-février à avril. Les fèves peuvent résister aux petites gelées non continues jusqu’à moins 5°C mais elles n’aiment pas les grandes chaleurs et la sécheresse. Une culture tardive est donc à exclure.
Un semis en automne quand la terre est encore chaude peut être envisagé dans notre région, éventuellement en plaçant un tunnel en janvier si la température descend.
Sur les cultures d’automne, l’attaque de pucerons, qui se fait sur le haut des tiges, sera moins gênante dans la mesure où les gousses seront déjà formées et pleines.
La récolte intervient dans les 3 mois après le semis pour les fèves semées au printemps, à partir d’avril pour celles semées en automne.

Parasites et maladies possibles
* Les pucerons noirs : Comme ils se multiplient rapidement, ils peuvent compromettre la formation et le développement des gousses si l’invasion est trop forte. En prévention, on diversifiera les cultures voisines pour permettre la présence de coccinelles et autres insectes auxiliaires. La plantation de capucines à côté des fèves offrira aux pucerons un autre terrain de développement et limitera l’invasion sur les fèves. On utilisera aussi des pulvérisations de plantes répulsives : ail, menthe poivrée, rhubarbe, tanaisie, tomate. ( cf les infusions, décoctions et purins). On peut aussi retirer à la main les premiers pucerons.
* Le mildiou et l’oïdium : en action préventive, on utilise du purin d’ortie ou de tanaisie. Sinon on traitera le mildiou avec de la bouillie bordelaise.

Les plantes compagnes :
L’artichaut, l’aneth, la laitue sont de bonnes compagnes de la fève.
Par contre, la fève ne supporte pas le voisinage des Alliacées (ail, échalote, oignon) ainsi que celui de la betterave.

Une idée d’associations :
On sème les fèves en sillons espacés d’un mètre. D’un côté, on repique des choux à 25cm des fèves. Entre les choux, on repique des laitues qui ont une durée de culture courte et des fleurs. De l’autre côté, on sème des haricots (selon la date du semis) et des légumes racines. Les fèves feront office de brise-vent et apporteront de l’azote pour les légumes gourmands.

La rotation des cultures :
Il faut attendre 4 ans avant de cultiver des fèves sur le même sillon.

L’apport au sol :
Les fèves fixent l’azote de l’air. Elles enrichissent le sol en libérant cet azote par les nodosités se trouvant sur les racines où il s’est fixé. Plutôt que d’arracher les tiges, il vaut mieux les couper et les laisser se décomposer dans le sol. Le feuillage restant peut être broyé à la tondeuse et déposé comme paillage sur le sol en vue de sa décomposition. On installera ensuite des cultures gourmandes comme les laitues, les poireaux ou les choux après avoir passé la grelinette pour décompacter le sol.

Les variétés de fèves :
* ‘Aguadulce’: la plus connue, longues cosses, très hâtive, pour une consommation des graines jeunes;
* ‘3 fois blanche’: rustique;
* ‘Red Epicure’: résistante au froid et d’une jolie couleur;
* ‘Primabel’: un très bon rendement;
* ‘De Séville’: précoce, longues cosses;
* ‘Hystal’: très précoce;
* ‘Aquitaine’: la plus précoce;
* ‘The Sutton: précoce, forme naine;
* ‘Express Eleonora’: croissance forte et rapide, longues cosses de fèves blanches;
* ‘Hangdown Grünkerning’: précoce, longues cosses de fèves vertes;
* ‘Ratio’:haut rendement, plusieurs tiges bien rigides;
* ‘Grenn Windsor’: ancienne variété, cosses courtes, adaptée à la congélation;
* ‘Karmazyn’: grains roses très gustatifs;
* ‘Masterpiece Green Longpod’: grains verts de qualité supérieure, récolte remarquable;
* ‘Longue de Belgique’: précoce résistante au froid, grains verts.

Les pois
Le pois, Pisum sativum, fait également partie de la famille des Fabaceae.
C’est un légume riche en protéines, en fibres, en potassium et en vitamines qui apporte 81 calories pour 100g.

Les variétés de pois :
On peut regrouper les pois en 2 grands groupes :
* Les pois à écosser.
* Les pois gourmands ou mangetout ou beurre.
Dans chaque groupe, on trouvera des pois à grains ronds ou lisses et des pois à grains ridés et dans chacun de ces sous-groupes, des pois nains et des pois à rames.

Les pois à écosser.
* Les pois à gains lisses sont les plus rustiques et les plus précoces. Ils peuvent être semés en automne, d’octobre à début décembre quand la terre est encore chaude, ou au début du printemps, à partir de mi-février jusque fin avril, selon les régions. Dans des gousses jeunes, ces pois sont fins et tendres. Ces pois résistent à des gelées non continues de moins 5 à moins 10°C.
* Les pois à grains ridés se sèment au printemps à partir de mi-mars jusqu’à fin mai. Les grains récoltés sont plus gros, plus sucrés et tendres plus longtemps. Les plants résistent mieux à la chaleur. Ils aiment l’humidité. Ils sont plus productifs.

Les pois mangetout
A grains lisses ou à grains ridés, le semis est plus tardif, en mars, avril, mai, juin selon les variétés.
On consomme les jeunes cosses. La récolte doit être régulière tous les 2 à 3 jours.

Les conditions de culture.
Les pois se cultivent au soleil non brûlant ou à mi-ombre. Ils n’aiment pas le calcaire, les sols lourds et la chaleur. La température idéale se situe entre 18 et 23°C le jour et 7 à 10°C la nuit. L’arrosage sera limité en début de culture pour favoriser la production de fleurs (sans sécheresse cependant) et régulier sans excès par la suite.
Si le sol est trop lourd, on sèmera dans des sillons remplis de compost bien mûr.
On sème les pois en lignes tous les 2 à 3cm ou en poquets de 5 à 6 graines tous les 50cm.
En automne, le sillon fera 6/8 cm de profondeur et au printemps 3/4cm. Après avoir recouvert les graines, il vaut mieux poser un filet pour protéger le semis des oiseaux. Une lutte préventive contre les mulots est souvent nécessaire : soit planter quelques ardoises en travers des sillons, soit planter des tiges de laurier sauce le long des sillons pour un effet répulsif.
Les pois seront buttés une première fois 15 jours après la levée et une deuxième fois 15 jours plus tard. Ensuite, on paillera entre les rangs.
Si l’on sème des pois à rames, on installera des filets avant le semis et les rangs seront espacés de 1m.
Si l’on sème des pois nains, les rangs seront espacés de 50cm et on installera des tuteurs avec des branchages (taille d’arbustes) quand les pois auront été buttés. Les pois nains se couchent souvent quand ils sont couverts de gousses.
Pour hâter le semis de février, on peut installer un tunnel plastique quelques semaines auparavant. Cela permet d’assécher le sol, de le réchauffer et de protéger ensuite le semis des écarts de température et des oiseaux.
La récolte, pour les semis de printemps, a lieu 3/4 mois après le semis, et, pour les semis d’automne, au printemps.

Les plantes compagnes
Les pois aiment le voisinage des carottes, du céleri, des choux, de la laitue, des navets, des pommes de terre, des radis. Cela permet d’envisager des associations diverses au printemps avec des semis ou des plantations au même moment.

Les apports au sol
Ils sont les mêmes que pour les fèves. On gèrera les tiges de la même façon et on profitera de l’apport d’azote pour les cultures suivantes.

Les maladies et parasites possibles
* Le mildiou et l’oïdium : à prévenir ou traiter comme pour les fèves.
* Les sitones : Ce sont des charançons qui causent des dégâts sur les feuilles en début de culture. On les détruit en poudrant le feuillage avec de la cendre de bois.
* Les thrips : Ce sont des insectes de 1 à 2mm, difficiles à repérer. Ils occasionnent des taches ou des marbrures sur le feuillage. On évite la prolifération en arrosant les feuillages. On peut traiter avec une décoction d’ail additionnée de savon noir.
* Les tordeuses de pois : Ce sont des petites chenilles qui attaquent le feuillage. Le mieux est de couper les feuilles atteintes dès qu’on les repère et d’attirer les auxiliaires.

La rotation des cultures
Il faut respecter une rotation de 3/4 ans.

Les variétés
1 Les pois à écosser
-nains à grains lisses ou ronds :
* ‘Caractacus’ : le plus hâtif, à semer en novembre, très productif
* ‘Charmette’ : 40 à 50cm, très hâtifs, très fins
* ‘Feltham First’ : 45cm, idéal pour les semis d’automne, haut rendement
* ‘Petit provençal : rustique et hâtif, gousses de7 à 9 grains
* ‘Douce Provence’ : très précoce
* ‘Proval’ : 40cm, précoce, amélioration de ‘Douce Provence’ et de ‘Petit Provençal’

-à rames à grains lisses ou ronds :
* ‘Meiköningin’ :1,40 à 1,50m
* ‘Roi des conserves’ : tout est dit !

-nains à grains ridés :
* ‘Karina’ : très productif, précoce
* ‘Merveille de Kellvédon’ : excellent, très précoce, récolte abondante
* ‘Progres 9’ : précoce et productif

–à rames à grains ridés :
* ‘Ambassador’ : 75cm, très productif
* ‘Hurst green Shaft’ : très sucré, très productif, haut rendement
* ‘Onward’ : 60cm, semi-tardif
* ‘Rondo’ 90cm, vigoureux
* ‘Téléphone’ : hâtif, 2m, très productif
* ‘Senator’ :90cm à 1,10m, semi-tardif, sucré et fondant
* ‘Télévision’ : 1,50m, moins productif que Téléphone

2 les pois gourmands ou mangetout
-nains
* ‘Ambrosia’ : 70cm, rustique et productif
* ‘De Grace’ : 70 à 80cm, hâtif et productif, grains ronds
* ‘Heraut’ : 70 à 80cm, hâtif et très productif
* ‘Norli’ : 50cm, très productif, très bonne tenue
* ‘Oregon Sugar Pod’ : 60cm, excellent, congélation

– à rames
* ‘Weggiser’ : 1,50m, croissance rapide
* ‘Sugar Snap Delikett’ : 90cm, peut se semer dès janvier
* Vroege Hendriks : 1,20m, variété ancienne, pois tendre, supporte les gelées légères.

Date : 1er octobre 2016
Photos / texte : Thérèse

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04Juin

Anvill Cottage en Cornouailles (GB)

4 juin 2016 Annaïg Le Meliner Jardins visités Cornouailles

Un jardin de chambres.

Nous entrons dans le jardin de Geoff et Barbara Clemerson par le portillon qui le sépare du jardin de Windmills. Nous sommes dans une première chambre. Au centre se dresse une statue à l’antique. Des rosiers grimpants envahissent des portiques disposés tout autour avec quelques buissons près de la maison. Le passage par une pergola nous amène vers le devant de la maison. Une ouverture a été aménagée dans le talus qui ouvre une perspective sur la campagne environnante. Il doit faire bon s’installer sur le banc pour profiter de la vue.

Le jardin est bordé sur la rue par un talus planté de grands charmes. Geoff et Barbara ont placé là des petits sujets, histoire de tenir compagnie aux elfes qui peuplent le lieu.

Bordant la maison, des massifs de vivaces et d’arbustes jouent sur des mariages bleu-blanc ou blanc-rose. Un magnifique Lobélia voisine avec une Aquilegia jaune se balançant doucement au gré du vent. Un Dipelta floribunda, arbuste très florifère peu connu et délicatement parfumé, accompagne un Cornus ‘China Girl’.

Nous contournons la maison et entrons dans le grand jardin situé à l’arrière. Un Gunnera en garde l’entrée. Un sentier gravillonné nous conduit de chambre en chambre. De part et d’autre de ce sentier, c’est une profusion de vivaces, d’Azalées jaunes ou oranges. Les couleurs ont été choisies avec soin : des tons chauds, des pastels. On remarque d’un côté une superbe Aquilegia ‘Christopher’, de l’autre un Betula ‘Jackmanii’ délicatement rosé.

Les chambres sont séparées par des pergolas supportant des rosiers tel que ‘Abraham Darby’. L’une d’elle accueille des plantes d’ombre : Hellébores, Hostas, Tiarellas. Nous arrivons au potager, trois petites bandes surélevées pour plus de commodité, et au poulailler. Le sentier fait une boucle pour revenir vers la maison. De chambre en chambre, nous admirons un Prunus caerula et un Embothrium tout en fleurs.

Sur un côté, une serre abrite des plants de tomates, de poivrons, d’aubergines cultivées en pots avec un goutte à goutte pour l’arrosage. Plus loin, après une pergola couverte de pois de senteur, nous arrivons au salon d’été : une petite cabane avec une mini-terrasse permettant de prendre le frais au cœur du jardin. Un Cryptomeria japonica et un Daphné en bordent l’accès.

Geoff est très fier de nous montrer plusieurs Tetrapanax papyrifera qu’il a plantés en bordure de son jardin, derrière un massif de vivaces et de rosiers. Une petite chambre ronde bordée d’arbustes rappelle notre entrée à Anvill Cottage. Au centre, ce n’est pas une statue mais un rosier qui occupe l’espace : Est-ce ‘Dalila’ pour s’allier à Samson ?

Et puis, une rangée de bambous clôture le jardin et nous débouchons sur la terrasse où nous sommes accueillis par Barbara. Elle nous a confectionné de délicieux gâteaux et nous offre un dernier thé avant notre retour.

Nous en profitons pour regarder des photos de ce jardin qui, à l’origine, était surtout un potager, une grande pelouse avec quelques massifs de part et d’autre d’un chemin d’herbe. Que de changements en une dizaine d’années !

Date : 1er juin 2016

Photos / texte : Thérèse P

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03Juin

Le paillage, par Thérèse

3 juin 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Les avantages du paillage

  1. Respecter la vie et l’équilibre du sol : dans la nature, le sol est toujours couvert que ce soit par les plantes en végétation ou par les plantes en décomposition, feuilles mortes, branchages, herbes sèches. Sous ce paillis naturel, la faune s’équilibre entre auxiliaires et ravageurs.
  2. Eviter que le sol ne se compacte sous l’action de la pluie et du vent. Le paillis est une excellente protection contre l’érosion générée par les pluies battantes et le vent.
  3. Limiter ou supprimer le désherbage : Le paillis doit être installé sur un sol propre débarrassé au maximum des vivaces indésirables. Si la germination des annuelles est bloquée par le manque de lumière, le paillis n’empêche pas la repousse des vivaces. Cependant, le désherbage sera facilité car le sol sera souple. On peut installer des cartons sous le paillis ce qui aide à se débarrasser des indésirables.
  4. Limiter l’arrosage : Avec un paillage, l’évaporation de l’eau est limitée. On limitera les arrosages aux semis et aux jeunes plants. On installe le paillis sur un sol humide. S’il faut arroser, il faut savoir que l’arrosage en aspersion ne traverse pas le paillis. Il vaut mieux soit arroser à l’arrosoir sans la pomme, soit installer un tuyau microporeux le long du sillon ou un système de tuyaux avec des goutteurs.
  5. Supprimer le binage : Le sol reste souple sous le paillage, il n’y a pas de croûte puisqu’il n’y a pas de phénomène de battance ou d’évaporation. La pluie pénètre dans le sol profondément et favorise la vie des organismes présents.
  6. Supprimer le bêchage : Les paillis naturels favorisent la vie de tous les êtres vivants du sol en les nourrissant. Ce sont eux qui ameublissent le sol et l’aèrent.
  7. Limiter l’apport d’engrais : Tous les organismes vivants présents dans le paillis naturel participent à sa décomposition. Ils apportent au sol les éléments nutritifs que les plantes utiliseront pour leur croissance.

Les différents paillis et leur usage

1 Les paillis naturels

  1. Les feuilles mortes : le meilleur des paillis. Lors de sa décomposition, il nourrit le sol et améliore sa structure. Si on le peut, on utilisera les feuilles tendres qui se décomposent rapidement pour le potager (bouleau, charme, noisetier, noyer, prunus, tilleul.) et les feuilles plus coriaces pour le jardin d’ornement (chêne, érable, hêtre, magnolia, pommier.) Il vaut mieux ramasser les feuilles quand elles sont sèches et ne collent pas et les broyer à la tondeuse avant de les étaler pour éviter de les voir partir avec le vent ! Au potager, ce paillis aura été assimilé au printemps et aura laissé un sol prêt à être cultivé. On peut aussi garder le surplus de feuilles pour les étaler au fur et à mesure des besoins.
  2. Les herbes sèches : au jardin d’ornement, ce sont toutes les tiges des fleurs qui meurent et se couchent sur le sol en automne. La saison suivante, les nouvelles pousses traverseront ce paillis. Si on veut un jardin plus soigné, on peut recouper en petits morceaux ces tiges fanées et les étaler au pied des vivaces et des arbustes.
  3. Les cailloux : un paillis pour le jardin d’ornement qui fonctionne selon la saison ! En hiver, il protège les plantes du gel en emmagasinant la chaleur le jour et il évite une humidité excessive. En été, il protège les plantes de la chaleur et du dessèchement. On réservera ce paillis aux plantes alpines ou méditerranéennes qui retrouveront ainsi des conditions de culture proches de leur milieu naturel.
  4. Le broyat des résidus de taille des arbustes ou de branches fines d’arbres : un très bon paillis facile à broyer avec la tondeuse ou un petit broyeur et qui donne de l’humus en se décomposant. On peut l’utiliser aussi bien au potager qu’au jardin d’ornement, avec les plantes annuelles ou les vivaces. Vous pouvez tout broyer : rosiers, lauriers, cotonéaster… Ce paillis, facile à étaler, est efficace entre 6 mois et 2 ans selon les arbustes utilisés.
  5. Le broyat de branches : il est réalisé avec les branches obtenues en élaguant les arbres. Il est réalisé au broyeur. Plus grossier, il sera utilisé au jardin d’ornement exclusivement, entre les vivaces et les arbustes. Il présente des avantages : facile à étaler, transformation en humus lors de sa décomposition, durée de vie de 2 ou 3 ans. Il suffit de recharger un peu tous les ans. Il est utile de laisser ce broyat se décomposer 1 ou 2 mois avant de l’utiliser. On évitera ainsi le phénomène de faim d’azote, l’apport au sol de tanins ou de résines et la transmission de maladies ou de ravageurs. En broyant vos branchages, vous évitez aussi les déplacements vers la déchetterie. Dans certaines communes se met en place un service de broyage. Renseignez-vous !
  6. Le broyat de graminées, de tiges sèches : c’est un paillis très léger qui convient bien au potager ou avec les annuelles. On l’obtient en broyant les tiges avec la tondeuse ou avec un petit broyeur.
  7. Les tontes de pelouse : un paillis disponible pendant une grande partie de l’année. Facile à étaler, il se décompose rapidement et libère les éléments nutritifs qu’il contient dont l’azote. Il vaut mieux utiliser des tontes sans graines. On étalera les tontes fraîches en couche mince de 2cm maximum, 3cm en été. Ce paillis qui se décompose en 1 ou 2 mois, sera utilisé pour les cultures de durée courte comme les salades, les radis, les haricots…On fera sécher les tontes que l’on veut utiliser pour pailler les cultures de longue durée comme les carottes, les choux, les tomates, les fleurs annuelles, les vivaces, les arbustes…Dans ce cas, on peut étaler une couche de 10cm. Elle se décomposera en environ 6 mois.
  8. Les paillettes de lin ou de chanvre, les cosses de sarrasin, de cacao ou de tournesol : c’est un paillis qui se décompose lentement et qui sera utilisé pour les cultures longues au potager ou pour les vivaces et arbustes au jardin d’ornement. Il faut étaler une couche de 3cm sur un sol désherbé. Cependant, il présente des inconvénients : il se tasse et produit une couche imperméable à l’eau, il n’est d’aucune utilité pour la faune du sol qui n’y trouve pas refuge, il apporte peu d’éléments nutritifs (sauf pour les coques de cacao) et c’est un paillis qu’il ne faut pas enfouir.
  9. La paille : un paillis qu’il n’est pas toujours facile de se procurer et qui servira pour les cultures longues. On l’étale en couche de plus de 5cm, ce qui est efficace contre les indésirables et présente un bon abri pour les auxiliaires. Cependant, la paille se décompose lentement et nourrit peu le sol. Les lombrics n’y trouvant pas de nourriture n’auront pas travaillé le sol pendant l’hiver.
  10. Les cartons : on utilisera la technique des cartons dans des terrains infestés d’indésirables ou de nouveaux terrains à mettre en culture. Il faut utiliser des cartons épais ou en plusieurs couches. On les pose sur l’herbe coupée à ras. Pour masquer les cartons, on couvre avec un paillis épais. Pour que ce soit efficace, il faut laisser l’ensemble pendant au moins 6 mois.
  11. Les aiguilles de pin : un paillis à n’utiliser que pour les plantes de terre de bruyère (azalées, hydrangeas, myrtilles, fraisiers) car elles acidifient la terre. La décomposition est très lente, 1 à 2 ans.
  12. Les feuilles de bambou : elles seront broyées à la tondeuse avant d’être étalées aussi bien au potager qu’au jardin d’ornement pour un paillage de longue durée.
  13. Les fougères : soit on utilise les frondes débarrassées de leur tige pour un paillis léger sur les semis, soit on broie l’ensemble à la tondeuse. C’est un excellent paillis de courte durée à utiliser au potager.

2 Les plantes couvre-sol
On les utilisera au jardin d’ornement pour éviter de pailler entre les arbres ou les arbustes. Faciles à cultiver, elles sont efficaces par leur pouvoir couvrant dû soit à leurs racines, soit à leur feuillage.
C’est le cas des géraniums macrorrhizum ou sanguineum, de la consoude, du lierre, des Epimediums, du Lamium maculatum, de l’origan, du Pachysandra.

3 Les paillis fabriqués

  1. Les films biodégradables : fabriqués en amidon de maïs, ils sont utilisés au potager ou pour les annuelles. Leur durée de vie est très courte, 3 à 6 mois. Outre le fait que leur décomposition laisse sur le sol des débris, ils ont un coût écologique important : énergie pour les fabriquer, surfaces de cultures vivrières supprimées pour les produire…De plus, ils sont inesthétiques, difficiles à installer car il ne faut pas créer de cuvettes qui retiendraient l’eau.
  2. Les toiles en fibres végétales : biodégradables, perméables à l’eau, elles ont une durée de vie de jusqu’à 2 ans. On les utilisera pour pailler les haies, les arbustes, les fraisiers. On leur reproche leur coût.
  3. Les films plastiques : un paillis qui dénature l’environnement par sa laideur ! Ces films empêchent la formation d’humus et donc appauvrissent la terre. Ils sont d’un coût écologique important puisque fabriqués à partir de pétrole. En vieillissant, ils se déchirent. Leur destruction contribue à la dissémination dans l’eau et dans la terre de millions de particules fine : une pollution invisible et destructive à long terme.

La mise en place

Pour débuter un paillage, cela va prendre un peu de temps mais par la suite, vous en gagnerez en heures de désherbage et de préparation de la terre en moins.

Il faut :

  1. désherber soigneusement : retirer toutes les racines de vivaces. Vous pouvez les laisser sécher en surface mais surtout ne les enfouissez pas car elles repousseraient.
  2. décompacter la terre par un grelinage.
  3. apporter un peu d’humus surtout si vous étalez un paillis de longue durée à décomposition lente.
  4. égaliser la terre avec un croc mais surtout ne ratissez pas
  5. étaler le paillis dès que la surface est prête en ayant soin de l’avoir arroser avant et après la pose si elle n’est pas assez humide.

Par la suite:

  1. respecter la hauteur du paillis : épaisse de5 à 10cm au jardin d’ornement et au potager pour les cultures de longue durée; ou plus fines si on utilise des tontes fraîches( 2cm)
  2. ne pas enfouir un paillis si on doit travailler le sol
  3. au potager, retirer les paillis restants au début du printemps pour que le sol se réchauffe plus vite
  4. varier les paillis car ils n’apportent pas les mêmes éléments au sol
  5. bien choisir le paillis en fonction des cultures surtout au potager :
    1. un paillis à décomposition rapide pour les cultures courtes. Il sera décomposé au moment de la récolte (tonte, petits déchets du jardin…)
    2. un paillis de durée moyenne de 3 à 6 mois pour des cultures comme les haricots, les pois ou les pommes de terre (broyats fins)
    3. un paillis longue durée pour les plantes restant longtemps en place: légumes d’hiver, fraisiers, poireaux…
  6. penser au manque d’azote qui peut se faire sentir quand le paillis se décompose.
  7. ne pas oublier l’arrosage : l’utilisation de tuyaux microporeux ou de goutteurs est une bonne façon d’arroser en économisant l’eau
  8. jeter sur le compost les restes de paillis
  9. couvrir tout le sol l’hiver
  10. penser que limaces et escargots sont souvent plus nombreux sous un paillis ! Au bout de quelques années de paillage, leurs prédateurs (crapauds, carabes.) seront présents et limiteront leur population. De même, penser que les campagnols et autres mulots seront mieux à l’abri sous le paillage !

Des astuces pour éviter la dispersion du paillis par les animaux : chats ou oiseaux :

  • poser une collerette autour de chaque plant transplanté pour le protéger. Vous découpez le fond d’un pot en plastique et vous le posez autour du plant. Il faudra le retirer dès que le plant aura grossi. Un avantage de cette collerette est d’augmenter la température et donc de favoriser la pousse.
  • faire une bordure en décaissant le pourtour des massifs sur 15 à 20cm, le paillis gratté s’arrêtera dans ce creux.

Sources :
Je désherbe : Denis Pépin
Les 4 saisons du jardin bio

Date : 3 juin 2016
Photos / texte : Thérèse

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