Le Jardin de la Corderie à Pordic (22)

L’extérieur de cette propriété laisse apercevoir les découvertes qui nous attendent de l’autre côté des murs qui longent la route.
Monique et Louis Quéré nous accueillent chaleureusement à l’entrée de leur propriété de 5.000 m² située près de la côte du Goëlo au début des falaises se prolongeant jusqu’à Paimpol.
Les beaux bâtiments de pierres du XVIIIe achetés en 2000 qui, après réhabilitation de cette ancienne ferme, mettent en valeur l’harmonisation de nombreux végétaux.
Dès l’entrée, l’exubérance des massifs laissent les bruyères ponctuer les différentes terrasses en amphithéâtre entourant la maison. Une centaine d’espèces de rosiers, les azalées, les hydrangeas, les choisyas, les sauges… éclairent de façon harmonieuse les différentes scènes bien abritées.
L’hydrangea sanguinea accompagne le diosma hirsuta Pink Fountain, les différents chrysanthèmes attirent par leurs chatoyantes couleurs dans ces tableaux en arrondis d’une grande recherche.

Un myrte couvert de fruits côtoie deux lauriers roses disposés entre le rouge des sauges ananas. D’immenses rosiers : Red Parfum, Pierre de Ronsard, City of York, égayent les murs avec un solanum et un fuchsia microphylla très florifère.
Nous montons vers le carré blanc avec ses grosses pierres mises en valeur autour du peuplier argenté avant de rejoindre le mur des roses. Le vieux poirier déploie ses branches devant le grand séquoia qui nous abrite le temps d’une averse. Au bout de la pelouse un beau chêne des marais éclaire de ses couleurs d’automne le fond du jardin.
Ce jardin cocooning, orchestre les végétaux, les arrangements, les couleurs, les floraisons, l’équilibre que souligne Louis Quéré : pour qu’un jardin soit agréable, il doit être planté en rond pour donner de la douceur.



Avant de rejoindre notre lieu de pique-nique au bord de la mer à Tréveneuc, Monique et Louis Quéré nous offrent une pause autour d’un verre de cidre. Nous quittons ce charmant couple et garderons un excellent souvenir de notre visite.Le Jardin de la CorderieMonique et Louis Quéré
11 rue de la Corderie – 22590 Binic
Le Jardin du Château de Couëllan à Guitté (22)

Le parking où nous nous retrouvons donne le ton du parc qui nous attend derrière la grille d’entrée du château de Couëllan. Mme Dorange nous reçoit prêt du chêne âgé de 500 ans, appelé vieux ou gros chêne qui garde une importante trace de foudre.
Nous faisons face à un ensemble de bâtiments : le château. Puis à gauche, les écuries, greniers et logements, les vestiges du donjon. Et à droite, les restes du château défensif et au fond, l’orangerie.
Cette demeure parlementaire vieille de 600 ans est restée dans la même famille jusqu’en 1914 avant que la famille Dorange la reprenne en 1936. En tant d’années, plusieurs évolutions ont eu lieu également dans le parc qui était jusqu’au XIXè siècle un jardin à la française avant de devenir un jardin à l’anglaise.
Nous avançons en passant devant un hêtre pourpre planté en 1880 pour rejoindre une pièce d’eau à sec qui a servi de piscine à chevaux et à carrosses et une autre pour rouir le lin et le chanvre avant de devenir une cressonnière.
Un liquidambar vieux de 60 ans fait face à une très belle sculpture sur bois où sont perchés trois rapaces.
Du pigeonnier, il ne reste que l’emplacement. Dans cette partie du parc, sont regroupés un noyer d’Amérique, un hêtre pourpre, un ginkgo biloba, tous plantés en 1880. Un jeune pin de Wollemi fait face à un séquoia à peine plus âgé.
Nous continuons vers l’if du vœu de Louis XIII qui veille sur la propriété depuis le 15 août 1638 avant de rejoindre sur une nouvelle terrasse une remarquable charmille du XVIIè.
Nous n’avons pas fini avec les surprises : nous entrons dans ce que Mme Dorange appelle sa cathédrale, une châtaigneraie de la fin du XVIIIè greffée qui produit de très grosses châtaignes faisant la joie des amateurs d’une belle grillade dans la soirée.
Nous terminons par un passage dans l’orangerie avant de passer devant un tulipier et un magnolia grandiflora parmi un des plus âgé de Bretagne.
Cette balade est une belle découverte, Mme Dorange, professeur d’histoire, partage avec passion le récit de la vie de sa demeure sur laquelle elle vient d’écrire un livre.
Merci pour ce bel après-midi !
Date : 15 octobre 2025
Texte et photos : HélèneLe Jardin du Château de CouelllanM et Mme Dorange – 22350 Guitte
Le Jardin Polypodes à Yvignac la Tour (22)

Nous nous regroupons à l’entrée du jardin d’Uriel Dein qui nous reçoit devant de beaux bâtiments du XVIe qui ont accueilli ses parents en 1962. Ceux-ci restaurent les maisons et plantes principalement des bouleaux sur l’hectare de terrain.
Il y a 30 ans, Uriel reprend cette surface et, sans plan, s’installe sur cette terre argileuse où tout est travaillé en courbe, murs en pierres sèches, pavages, calades, talus de végétaux qui servent d’abris à hérissons, insectes…et à la longue, grâce à la formation du terreau, sert à installer de nouvelles plantations : c’est l’âme du jardin et cela est idéal pour la création d’un jardin.

Nous parcourons les différentes chambres agrémentées de superbes structures métalliques, cabanes, céramiques qui embellissent de façon poétique notre promenade.
Nous admirons la reproduction d’une ancienne fontaine bretonne, l’assise des arbres mise en valeur, le très original « châtaichêne » soudé au hasard de leur naissance si proche que leurs écorces ont pris le même aspect, le pin multiforme de Monterey avec toutes ses branches qui se sont développées après la casse de sa couronne exhale son délicieux parfum, le houx à feuilles de châtaignier qui escalade en pyramide le long d’un chêne.
Nous longeons d’originales cabanes, avant de rejoindre la bambouseraie avec ses décrochages où sont installés de jolis bancs colorés.

Il nous reste un arrêt devant le potager en permaculture qui fait l’admiration des spécialistes.
La matinée se termine et nous quittons Uriel émerveillés d’avoir parcouru son jardin d’ombre si poétique.
Pour notre pique-nique, nous nous restaurons au bord de ce joli cadre.
Date : 15 octobre 2025
Texte et photos : HélèneLe Jardin PolypodesUriel Dein
1 rue de la Levrette – 22350 Yvignac la Tour
Conférence : Etrange forêt, étranges arbres… L’imaginaire des bois, par Marc Nagels
Etrange forêt, étranges arbres… L’imaginaire des bois
Marc Nagels travaille dans le journalisme et l’édition depuis une vingtaine d’années. Il est l’auteur d’ouvrages et d’articles portant sur l’Ouest, sa région natale.
Passionné par l’imaginaire et les mythologies celtiques et nordiques, il a signé ou collaboré à de nombreux ouvrages collectifs dont ‘Des Bretagnes très intérieures’, ‘Une rhapsodie irlandaise’, ‘Les Îles au nord du monde’ aux éditions Artus, ainsi que ‘Arbres et forêts de Bretagne’ aux éditions Ouest-France. Il a également cosigné avec Claudine Glot ‘La Légende arthurienne’, publiée aux éditions des Terres du Couchant.
Les arbres font partie de notre culture. Il y a, en occident, une relation forte avec les arbres et l’esprit de la forêt est vraiment partout en Bretagne. En Bretagne comme ailleurs, la forêt a aussi été un lieu d’activités à travers l’histoire…
Atelier : Couronne de fleurs sèches

En ce début d’après-midi, les portes sont grandes ouvertes pour notre arrivée chez Angélique qui nous accueille autour d’une boisson chaude.
Une fois les présentations faites, Angélique nous explique les principes de séchage des fleurs : la cueillette, l’installation pour le séchage, la durée, le lieu optimal, la conservation…
Nous constatons déjà que, à différentes étapes, nous n’avons pas toutes les bonnes méthodes !
Les vases remplis de bouquets de fleurs sèches nous attendent : hydrangeas, fleurs focales (dahlia, tournesol, rose), fleurs secondaires (œillet d’inde, camomille, immortelle, physalie, gomphrena, echinops), et, parmi toute cette présentation, nous choisissons notre palette de couleur.
Avec notre brassée de fleurs, nous nous installons autour des tables où Angélique nous a préparé fil, ciseaux, base de la couronne en osier.
Notre maître de stage nous explique la disposition des premiers bouquets et avant d’être autonome, nous avons bien besoin de son aide.

Une fois le rythme pris, un bouquet intérieur, un bouquet extérieur…, nous continuons en restant bien appliquées. Et au bout de deux heures, quelle satisfaction pour notre travail ! Les résultats sont splendides.
Un grand merci à Angélique pour sa patience, sa grande compétence. Il nous reste à nous séparer en emportant, fièrement, nos couronnes que nous installerons dans nos intérieurs.

Date : 11 octobre 2025
Texte et Photos : Hélène
Le Jardin botanique de Caradec à Saint Nolff (56)
Parc paysager de 1,5 ha, niché au cœur d’un vallon avec ruisseau, plan d’eau, cascade, petit pont où une grande variété de végétaux rappelle les jardins anglais.

Marie Madeleine Kerbart, jardinière autodidacte, qui valorise son jardin sans compter ses heures de travail, ouvre la propriété à la visite depuis douze ans. Avec son mari, elle a commencé son jardin en 1969 devant la maison qui, avec ses volets rouges, participe au jardin. Avec ses différentes parties (humide, intermédiaire et sèche) créant ainsi divers espaces et perspectives, ce jardin est un lieu exceptionnel.
En 2013, les Jardins de Caradec ont reçu le prix Bonpland, décerné par la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF).
Ce parc participe à des ouvertures ponctuelles (week-end, évènements) organisées par l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne (APJB), comme « Rendez-vous aux jardins ».

« Aujourd’hui, des centaines de fleurs sont écloses, les visiteurs remarqueront les magnifiques arbres. Les différents espaces et le bruit de l’eau qui court raviront petits et grands. Que l’on soit passionné ou pour une simple promenade en famille, j’aime accueillir les curieux dans mon jardin. On me dit souvent qu’on s’y sent bien », confie Mme Kerbart lors d’une interview au journal Ouest-France, avant l’ouverture de Rendez-vous au jardin en mai 2024.
Vous pouvez revoir la visite faite l’an dernier à la même époque :
https://baladesetjardins.fr/le-jardin-de-caradec-a-saint-nolff-56/
Date: 1er octobre 2025
Texte : Annaïg
Photos : François et BidouLe Jardin botanique de CaradecMarie-Madeleine et Michel Kerbart
56250 Saint Nolff
Le Jardin Botanique Yves Rocher à La Gacilly (56)
Ce matin, nous prenons le départ sous un grand soleil qui nous promet une belle journée.
A l’entrée du parc, un plaqueminier développe une grande quantité de fruits et des plates-bandes de cosmos colorent l’accès de l’accueil.

Nous voilà sur le site de ce Jardin Botanique créé en 1975 sur 2 ha, composé de 1.500 espèces de plantes dont une centaine est menacée. Y sont conservées une collection d’armoises et de pélargoniums classées par parfums boisés, d’agrumes, de roses… Ces cultures sont directement rattachées à la partie scientifique de l’entreprise Yves Rocher.
Au détour d’une bambouseraie bien ordonnée, un chèvrefeuille profite de ce support pour pointer le bout du nez, nous croisons un bien sympathique jardinier qui nous explique le fonctionnement du site. Pour l’heure, la priorité est donnée à la préparation de la saison hivernale en mettant à l’abri les sujets les plus fragiles.
Nous parcourons les rectangles composés de différentes plantes avec leurs spécificités : l’alimentation, la parfumerie, la cosmétique, la médecine, la teinture…

Nous sommes interpellés par un bois de pintade, un caféier arabica, un camphrier du Népal, un arbre à saucisses, un ocotillo de Madagascar, un arganier, un arbre à suif, un kalanchoé à oreilles d’éléphant, un pistachier, du riz, du patchouli, de la pimprenelle épineuse, un faux kapokier, un arbre à blaireau…
De nombreux arbres et arbustes ponctuent les allées : une grande variété d’agrumes dont un grand Poncirus trifoliata, un amélanchier chargé de fruits rouges, un chêne du Canada…
Nous terminons nos deux heures de promenade par un agréable moment consacré à notre pique-nique dans ce lieu propice au repos et à la flânerie.
Nous ressortons enchantés de cette très belle surprise où nous avons passé une matinée entre découverte et redécouverte pour certains d’entre nous.
Date : 1er octobre 2025
Texte : Hélène
Photos :Le Jardin botanique Yves Rocher5 La Croix des Archers – 56200 La Gacilly
Le Jardin de Louis à Arzon (56)

Nous voilà à mi-septembre et Balades et Jardins effectue sa première visite de l’automne. Pour cela, nous avons rendez-vous à 15 h avec une belle histoire de famille.
Au centre d’Arzon, dans la presqu’île de Rhuys, nous retrouvons Lynette et Laurent qui ont réussi à préserver le terrain sur lequel leur papa a longtemps cultivé son potager avec amour.
Puis vient une rencontre : les propriétaires de la pépinière ‘Fleurs et Senteurs’, spécialisée dans les sauges est installée en Bretagne nord et ils sont à la recherche d’un jardin en Bretagne sud, susceptible d’accueillir leur collection de sauges en extérieur, où elle serait préservée du gel.
Lynette adhère tout à fait à ce projet et c’est pourquoi depuis une quinzaine d’années, la collection nationale de sauges (CNCV) trouve son emplacement dans le Jardin de Louis.

Aujourd’hui, quelque 600 espèces et variétés différentes, originaires du monde entier, ont envahi l’espace et déploient leurs fines et élégantes fleurs dont la période optimale de floraison est octobre. Un léger vent fait ondoyer ces inflorescences qui forment de denses grappes, créant un spectacle de teintes rouge vif, rose tendre, corail, pourpre, bleu profond.
Un parfum aromatique se dégage au froissement des feuilles et se répand tout autour de nous.
Les sauges arbustives peuvent atteindre 5 m et dans ce jardin de 1.800 m² où elles sont choyées : magnolias, goyavier, citronnier, olivier, malus… les protègent.
Nous terminons par le passage devant les sauges officinales avec des exemplaires à taille basse.
Nous regagnons la sortie et remercions Lynette et Laurent pour cette très belle promenade dans ce joli jardin confidentiel.
Laurent est spécialiste des changements climatiques passés, présents et futurs. Il a été directeur de recherche au CNRS, éditeur associé en Océanographie pour le rapport 2007 du GIEC. Il est membre du Haut Conseil breton pour le climat.
Date : 13 septembre 2025
Texte : Hélène
Photos : AnnaïgLe Jardin de LouisLynette et Laurent Labeyrie
Rue de la Gendarmerie – 56640 Arzon