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Jardinage

Home / Jardinage
06Mar

Fleurir le potager par Thérèse

6 mars 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

L’an dernier, nous avons vu l’association entre plantes compagnes, surtout en ce qui concerne les légumes.
L’utilisation des fleurs au potager, outre le rôle de plantes-compagnes, comporte d’autres atouts plus importants.

Les raisons de fleurir son potager et son verger

1. Pour l’esthétique, pour le plaisir des yeux
La plupart des légumes sont verts ou vert-bleuté. En introduisant des fleurs, on crée des contrastes et on ajoute de la gaieté au potager.
On choisira de préférence des fleurs aux couleurs vives plutôt que des couleurs pastel.
Il ne s’agit pas de créer un jardin de fleurs : 20% de la surface maximum seront dédiés aux fleurs.

2. Pour disposer de fleurs à couper
Si les floraisons sont abondantes, on peut toujours faire des bouquets.

3. Pour introduire des fleurs dans la cuisine
A ce propos, une conférence est programmée l’an prochain !

4. Pour faire de l’ombre
Certaines fleurs, par leur hauteur apportent une ombre légère à certains légumes : cosmos, lavatères, amarantes protègent melons, tomates, concombres, bettes aux heures chaudes. Les courgettes apprécient l’ombre des dahlias.

5. Pour pratiquer une agriculture biologique
* En attirant les butineurs par la plantation de fleurs mellifères (nectarifères) Les insectes butineurs, tels que abeilles domestiques (responsables de 80% de la pollinisation), abeilles sauvages, bourdons, papillons seront plus nombreux s’ils trouvent des fleurs riches en nectar pour se nourrir. La pollinisation des fleurs des légumes-fruits en sera renforcée.
* En attirant les insectes auxiliaires. La présence d’auxiliaires nombreux et variés permet de lutter contre de nombreux prédateurs et indirectement contre certaines maladies. Ainsi les larves de syrphes et de chrysopes dévorent les pucerons. S’ils sont attirés seulement par un légume hôte pour y pondre, les insectes auxiliaires adultes puis les jeunes issus de cette ponte ne resteront pas sur la parcelle, n’ayant pas de quoi se nourrir. Si la parcelle est riche en fleurs nectarifères, source de nourriture, les auxiliaires s’y installeront et produiront d’autres générations. De même, les insectes ont besoin d’accumuler des réserves nutritives pour passer l’hiver. La présence de fleurs à floraison tardive couplée à la conservation d’espaces naturels va les y aider.
* En utilisant l’interaction entre plantes compagnes. On a vu les associations entre légumes. Mais il en existe aussi entre légumes et fleurs. Elles permettent de protéger certains légumes de certains ravageurs et même de renforcer leur système immunitaire.
* En utilisant les compétences de certaines fleurs. Par l’odeur qu’elles dégagent, certaines fleurs ont un pouvoir répulsif contre certains insectes et certains parasites. Le brouillage des odeurs les empêche de trouver leurs légumes favoris.
* En attirant des parasites. Certaines fleurs sont le refuge favori de certains parasites, ce qui a pour effet de les éloigner des légumes qui seraient envahis en leur absence.
* En gardant des plantes dites plantes-relais. Elles abritent des pucerons non-ravageurs. Elles serviront d’abri et de nourriture aux auxiliaires quand les autres ravageurs dont ils se nourrissent habituellement, sont absents. A noter qu’il est important de laisser des ravageurs là où ils ne posent pas de problème afin de ne pas détruire tous les auxiliaires.
* En limitant le désherbage grâce aux substances secrétées par les racines, surtout celles des plantes aromatiques. 

Quelques règles à respecter

Où installer des fleurs ?
Il ne faut pas le nier : mettre des fleurs dans son potager va donner un surcroît de travail. Il est important pour le limiter de réfléchir aux emplacements des fleurs lors du dessin du plan de jardin.
Il faut garder un aspect pratique pour la culture des légumes : les fleurs ne doivent gêner ni pour l’entretien ni pour les récoltes. Cependant, il faut qu’elles se trouvent au plus près des cultures, soit qu’elles agissent par brouillage olfactif, soit par interaction racinaire, soit qu’elles servent d’abri ou de réserve de nourriture.
On sèmera des annuelles ou bisannuelles, plantera des vivaces ou laissera des fleurs sauvages
* en bordure des rangs ou entre les rangs en longues bandes
* entre les plantes par pieds isolés ou touffes
* dans les rangs en quinconce
* au bout des rangs
* près des légumes-fruits qui ont besoin des pollinisateurs pour mieux fructifier
* tout autour du potager pour former des haies plus ou moins larges, hautes et denses selon l’espace disponible.
Au verger, on pourra installer des bandes fleuries autour des arbres ou entre les arbres. Une haie servant d’abri et de réserve de nourriture sera la bienvenue.
En dehors du potager et du verger, l’installation de fleurs abritant des auxiliaires est aussi utile près des rosiers et des arbustes sujets à maladies ou attaques de prédateurs.

Quels types de fleurs choisir ?
Il faut que les floraisons soient échelonnées sur presque toute l’année.
* En fin d’hiver et début du printemps pour servir de nourriture aux premiers insectes qui sortent et pour aider à la pollinisation des arbres fruitiers précoces.
* Au printemps et en été pour attirer et fixer les pollinisateurs et les auxiliaires en leur offrant du nectar.
* En automne pour aider les insectes à accumuler leurs réserves nutritives et pour leur servir d’abri, surtout dans la partie haie.

Il faut adapter la hauteur des fleurs aux légumes.
* Les fleurs ne doivent pas priver les légumes de soleil : une hauteur égale en général.
* Les fleurs les plus hautes auront leur place autour du potager, sauf si on les utilise pour ombrer certaines cultures.
* Celles qui servent de barrières olfactives devront être légèrement plus hautes que les légumes à protéger.

Dans le choix des fleurs, il faut privilégier les fleurs simples : les insectes s’y posent plus facilement et tous les insectes, y compris les plus petits, les butinent plus facilement car elles sont plus faciles d’accès.
Il faut éviter d’installer des plantes qui drageonnent telles que certains asters, la consoude, l’oenothera speciosa, la saponaire officinale, la menthe…On les plantera plutôt en périphérie.

Des conseils de culture
Pour les annuelles, on peut, soit semer sous châssis ou en godets puis transplanter quand les plants sont suffisamment développés, soit semer en place en ligne, en poquets ou à la volée. A ce moment-là, il faut être vigilant sur les attaques de limaces.
Les vivaces seront plutôt installées en bordure ou autour du potager pour des raisons pratiques. En général, elles se développent et prennent plus de place risquant de gêner pour les cultures suivantes.
Il faut aussi respecter la rotation des cultures et le bon compagnonnage, ce qui devient compliqué si les vivaces sont installées au milieu des carrés ou des planches.
En revanche, si leur durée de floraison est plus courte, les vivaces demandent moins de temps pour leur culture.
Pour obtenir une floraison plus rapide et plus fournie, il ne faut pas mettre de fumier ou d’engrais riche en azote à l’emplacement choisi pour installer les fleurs. Fumier et engrais favorisent le feuillage au détriment des fleurs. Privilégier les engrais plus fournis en phosphore et potassium.

Petit rappel

Le phosphore (P) a une action importante sur la croissance du végétal, le développement racinaire, et la précocité de la floraison. Son excès bloque l’action d’oligo-éléments et ralentit le métabolisme.

Le potassium (K) favorise la coloration des fleurs, la rigidité des tiges, la résistance aux maladies, la formation de réserves. Son excès a peu de conséquences.

Date : 4 mars 2017
Photos / Texte : Thérèse

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18Jan

Travaux au jardin d’agrément en janvier et février

18 janvier 2017 Annaïg Le Meliner Travaux mois par mois

Janvier exceptionnellement doux en Bretagne !

En février la nature s’éveille…

Pelouses et bordures

Laisser la pelouse au repos, les vers de terre travaillent !

Arbres, arbustes et conifères

Continuer les travaux de janvier.

Plantation, déplacement des arbres et arbustes caducs.

Élagage des arbres si nécessaire. Taille des arbustes à floraison d’été.

Protections contre le gel : pour les plantes fragiles.

Plantes vivaces

Soigner les hellébores, supprimer les vieilles feuilles, épandre de la cendre de bois.

Graminées : Attention certaines bien exposées démarrent. Couper les chaumes lorqu’ils se brisent.

Plantes grimpantes

Fin février, il est possible de tailler les clématites à floraison estivale et automnale et celles à grandes fleurs. Cette taille favorise la floraison. Marcottage possible des clématites.

Rosiers

Plantations des rosiers à racines nues. Rosiers remontants, les bourgeons gonflent, commencer la taille.

 

Date 20 janvier 2018

Texte François L

 

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10Jan

La rotation des cultures au potager par Thérèse

10 janvier 2017 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Chacun, en cultivant son potager recherche des plantes saines et un bon rendement sans oublier de respecter la terre. La rotation des légumes va nous y aider.
La succession des légumes a pour objectifs :
* de respecter l’équilibre du sol,
* d’apporter à chaque légume ce dont il a besoin,
* de limiter l’apparition et la propagation de maladies et de ravageurs,
* d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce,
* de valoriser ou d’éviter les influences que les plantes exercent entre elles.
Cela aide aussi à garder un sol souple et propre en limitant le bêchage.

Pour organiser la rotation des cultures au potager, nous retiendrons 2 types de classement des légumes, chaque classement permettant de poursuivre certains des objectifs définis : Voir tableau 1

  1. Classement par familles botaniques : Ce classement permet de limiter la propagation des parasites et des maladies, d’éliminer les toxines racinaires propres à chaque espèce.
  2. Classement par type de légumes : feuilles, fruits, racines et tubercules, bulbeux, grains : Ce classement permet d’éviter un prélèvement trop important des mêmes éléments nutritifs au même niveau du sol et il facilite les apports d’amendements.

Organisation de la rotation
Pour organiser la rotation, on se base sur le classement par type de légumes et on ne cultive pas à la suite ou dans les 2 ou 3 cultures suivantes un légume de la même famille.
Cette succession peut se faire soit d’une année à l’autre mais aussi dans la même saison.
Selon la place dont on dispose et la quantité de variétés de légumes que l’on veut cultiver, on peut organiser la rotation sur 3, 4 ou 5 ans, soit sur l’ensemble soit sur des parties du potager : Voir tableau 2
1 : Rotation sur 3 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 3 parcelles ou en multiples de 3.
2 : Rotation sur 4 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 4 parcelles ou multiples de 4.
3 : Rotation sur 5 ans
On divise le potager, le carré ou le rang en 5 parcelles ou multiples de 5.

Le plan de culture
Concrètement, il est indispensable de noter sur un carnet, l’organisation et les cultures que vous mettez en place.
En premier lieu, faites le relevé des légumes que vous voulez cultiver et classez-les selon le type de légume : feuille, fruit, racine, bulbe, grain. Voir tableau 3
Ensuite, réservez une page pour chaque parcelle. Y noter les cultures installées et la place qu’elles occupent. Cela permettra d’éviter de cultiver 2 plantes de la même famille côte à côte ou à la suite.
Tracez un plan de votre potager en numérotant les parcelles.
Consultez aussi les tableaux des plantes compagnes
On notera aussi pour chaque parcelle les apports en fumure effectués.

Les apports en fumure
Sur 3 parcelles :
Apport de fumure riche en automne : hiver (compost, fumier), sur la parcelle 1.
Rien pour les 2 autres parcelles.
Sur 4 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais et fumier) sur la parcelle 1.
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 2.
Rien sur les 2 autres.
Sur 5 parcelles :
Apport de fumure riche (compost frais, fumier) sur les parcelles 1 et 2
Apport de compost bien mûr sur la parcelle 3.
Rien sur les parcelles 4 et 5.
Ensuite, selon le légume cultivé, il faudra apporter un complément si nécessaire surtout sur les légumes racines (exemple les carottes)

Petit rappel : La culture des engrais verts en fin de rotation est un apport d’azote à la terre. Elle peut se faire après la récolte sauf sur les parcelles qui accueilleront les légumes bulbeux et les légumineuses

Des plantes à ne pas cultiver avant et après la culture :
* des Cucurbitacées : les Solanacées,
* de l’aubergine : les Fabacées,
* des Liliacées : les Fabacées,
* de la betterave : la carotte, l’oignon, l’endive,
* de la carotte : la PDT, le maïs, la betterave, l’endive,
* du céleri : la betterave, la carotte, l’endive, le haricot,
* de l’endive : la carotte, le maïs,
* de l’épinard : la carotte, l’endive,
* du haricot : la carotte,
* de la laitue : le haricot,
* de l’oignon : le maïs, la carotte,
* de la PDT : la carotte, l’endive, le poireau,
* de la tomate : la betterave.

TABLEAU 1

LES FAMILLES BOTANIQUES
FAMILLES LEGUMES AROMATIQUES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri, céleri-rave, fenouil, panais angélique, cerfeuil, coriandre, persil
Astéracées (composées) artichaut, cardon, chicorée, endive, laitue, salsifis, topinambour estragon
Brassicacées (crucifères) choux, navet, radis, roquette, rutabaga, moutarde raifort
Chénopodiacées betterave, épinard, poirée
Cucurbitacées citrouille, concombre, courge, courgette, cornichon, pâtisson, potimarron, potiron
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche, trèfle lupin
Lamiacées crosne basilic, marjolaine, mélisse, menthe, origan, sariette, sauge, thym
Liliacées ail, asperge, échalote, oignon, poireau
Solanacées aubergine, piment, poivron, pomme de terre, tomate, physalis
Valérianacées mâche
LES TYPES DE LEGUMES
Légumes feuilles (ceux dont on consomme la tige ou la feuille) salades, choux, épinard, poirée, céleri, endive, fenouil, poireau, mâche, oseille
Légumes racines et tubercules carotte, navet, radis, céleri-rave, betterave, pomme de terre, topinambour, panais, salsifis
Légumes bulbeux ail, oignon, échalote
Légumes fruits aubergine, citrouille, courgette, concombre, cornichon, melon, poivron, tomate
Légumes grains ou légumineuses haricots, fèves, pois, lentilles
Légumes vivaces artichauts, rhubarbe, asperges, fraisiers

TABLEAU 2

ROTATION DES CULTURES
ROTATION SUR 3 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3
ANNEE 1 légume feuilles et fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles et fruits
ANNEE 3 légume grains légumes feuilles et fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 4 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4
ANNEE 1 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles
ANNEE 3 légumes racines et bulbeux légumes grains légumes feuilles légumes fuits
ANNEE 4 légumes grains légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux
ROTATION SUR 5 ANS
PARCELLE 1 PARCELLE 2 PARCELLE 3 PARCELLE 4 PARCELLE 5
ANNEE 1 pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains
ANNEE 2 légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre
ANNEE 3 légumes fruits légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles
ANNEE 4 légumes racines et bulbeux légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits
ANNEE 5 légumes grains pommes de terre légumes feuilles légumes fruits légumes racines et bulbeux

TABLEAU 3

ROTATION DES CULTURES
FEUILLES ET TIGES
Apiacées (ombellifères) céleri à côtes, fenouil
Astéracées (composées) cardon, chicorée, endives, laitues
Brassicacées (crucifères) choux, roquette
Chénopodiacées épinard, poirée
Liliacées poireau
Valérianacées mâche
FRUITS
Cucurbitacées citrouille, concombre, cornichon, courgettes, courges, melon, pâtisson, potimarron
Solanacées aubergine, physallis, piment, poivron, tomate
RACINES ET TUBERCULES
Apiacées (ombellifères) carotte, céleri-rave, panais
Astéracées (composées) salsifis, topinambour
Brassicacées (crucifères) navet, radis, rutabaga
Chénopodiacées betterave
Lamiacées crosne
Solanacées pomme de terre
BULBES
Liliacées ail, échalote, oignon
GRAINS
Fabacées fève, haricot, lentille, petit pois, pois chiche

Date : 7 janvier 2017
Photos et texte : Thérèse

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05Déc

La culture des poireaux par Thérèse

5 décembre 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Nom scientifique : Allium porrum de la famille des Alliacées
C’est un légume d’origine méditerranéenne qui est maintenant cultivé dans le monde entier.
Il a de nombreuses qualités :
* il est riche en vitamines B9, C et E, en pro-vitamines A
i* l contient du fer et du potassium
* riche en fibres (3,2g pour 100g), il favorise le transit intestinal
* peu calorique, il convient bien aux régimes
* il est diurétique
* en sirop, il a une action sur les voies respiratoires
* en lotion, il embellit la peau et aide à lutter contre boutons et rougeurs ainsi que contre les piqûres d’insectes.
* il se cuisine facilement et entre dans beaucoup de recettes.

Culture
Le semis : Les graines germent à une température comprise entre 10 et 15°C. On sèmera sur couche chaude en février, sous châssis, tunnel ou serre froide dès début mars pour les poireaux d’été, en pleine terre vers fin mars début avril pour les poireaux d’hiver et fin août pour les poireaux de printemps.  On sème dans un sillon de 5mm de profondeur et on plombe le sol. Il faut semer clair pour avoir des plants plus gros et espacer les rangs pour pouvoir désherber. En couvrant avec un voile de forçage, on évite les attaques de mouche et on favorise la pousse.
Le sol : A exposition ensoleillée, la culture se fait dans un sol bien travaillé et enrichi en compost. Le mieux est d’avoir étalé le compost à l’automne. Pour les poireaux, il faut compter 2 à 4kg au m² car c’est un légume gourmand.
Le repiquage : dès que les plants ont le diamètre d’un crayon, soit environ 3 mois après le semis. Il faut habiller les plants : on recoupe les racines à 4 5cm et le haut du feuillage. Dans un sillon profond de 5cm qui aura été inondé avant si la terre est sèche, avec un plantoir, on forme le trou, on enfonce le plant sans retourner les racines, on rebouche en enfonçant le plantoir sur le côté ce qui tasse la terre en même temps. Il faut un espacement de 10 à 15cm entre les plants et 30cm entre les rangs. Il ne reste plus qu’à arroser abondamment en inondant le sillon plusieurs jours de suite pour une bonne reprise.
Le buttage : Pour obtenir des fûts blancs et longs, il est indispensable de les butter. Quand ils sont déjà bien développés, avec une houe, ramenez la terre de chaque côté des poireaux en creusant un sillon entre les rangs. On peut procéder en 2 fois, au fur et à mesure de la croissance du fût. Veillez à ne pas mettre de la terre entre les feuilles. Ensuite, il faut pailler.
Le paillage : Choisissez un paillage de feuilles mortes qui gardera le sol souple, à l’abri du gel, permettant un arrachage au fur et à mesure des besoins. En se décomposant, elles nourriront le sol et les êtres vivants qui s’y trouvent. Un paillage épais permet en plus de blanchir les fûts. N’hésitez pas à couper les feuilles retombantes des poireaux pour faciliter l’installation de ce paillis.
L’arrosage : Il faut arroser seulement en cas de sécheresse ou de fortes chaleurs.
La rotation : Le poireau étant autocompatible, on pourrait le laisser à la même place sauf s’il y a eu des attaques de ravageurs l’année précédente. Mais comme il est gourmand, le sol risque de s’épuiser. Mieux vaut le planter après des pommes de terre, après des légumineuses ou après des légumes feuilles ou fleurs peu gourmands.
Après des poireaux, on cultivera des légumes racines.

Les plantes compagnes du poireau :
* le céleri-rave : moins de mauvaises herbes, moins d’insectes et meilleure récolte
* la carotte : bénéfique pour les 2, chacun repoussant les ravageurs de l’autre
* le fraisier : le poireau bénéficie au fraisier par son action fongicide et acaricide
* l’asperge : il prévient le rhizoctone de l’asperge( pourriture des racines)
* la laitue, la mâche, la tomate, le fenouil, l’artichaut

Les plantes mauvaises compagnes :
La bette, la betterave, le concombre qui contrarie la germination et le développement, le chou, le haricot, le persil, le pois et la pomme de terre.

Les ravageurs

 

La teigne du poireau
Ce ravageur s’attaque aussi aux Alliacées.
On l’appelle aussi le ver du poireau.
Les symptômes : croissance ralentie, feuilles lacérées, galeries dans le fût. Cela peut aboutir au pourrissement complet.
Le responsable est un petit papillon nocturne (Acrolepiopsis assectella) qui est attiré par le composé soufré très volatile dégagé par les Alliacées. La femelle pond sur les feuilles ou au pied du poireau jusqu’à une centaine d’œufs en 20 jours. Après 4 à 6 jours d’incubation, les larves naissent et se déplacent le long de la plante, puis creusent des galeries et s’enfoncent à l’intérieur du fût où elles poursuivent leur développement. Ensuite, la chenille sortira du poireau pour tisser son cocon pour se nymphoser afin que le cycle recommence.
Les vols de ces papillons se produisent de mars à mai et surtout de juin à octobre lorsque la température dépasse 10-12°C la nuit.
La prévention :
* favoriser la présence d’oiseaux et de coléoptères qui mangent les chenilles ou de certains insectes qui les parasitent.
* ne pas laisser sur le sol les déchets de poireaux qui ont été attaqués
* ne pas replanter au même endroit ni à proximité
* associer aux poireaux des carottes et des céleris dont les composés dégagés brouilleraient les repères des papillons
* laisser sécher 2 à 4 jours au soleil les plants préparés avant de les repiquer. Cela a pour but de permettre aux composés aromatiques que dégagent les poireaux lorsqu’on raccourcit feuilles et racines de s’évaporer et ainsi de moins attirer les papillons.
Les moyens de lutte :
On ne peut intervenir qu’au stade du papillon ou de la jeune larve se déplaçant sur les feuilles.
Un piège à phéromones placé au-dessus des poireaux permet de repérer les vols et peut suffire si la parcelle est petite. On peut aussi alors traiter avec le bacillus thuringiensis, traitement à effectuer le soir car les UV détruisent les bacilles et avec une température comprise entre 15 et 22°C
Le meilleur moyen de lutte reste la pose d’un voile anti-insectes. On le posera entre mars et mai, puis de juin à octobre, voire novembre si le temps reste doux.
Si vos poireaux ont été attaqués, vous pouvez les couper même près de la base, ils repousseront.
Le traitement à l’eau de javel est à bannir. L’eau de javel détruit les microorganismes du sol car elle produit des substances toxiques pour la faune souterraine et elle oxyde l’humus par le sodium qu’elle contient.
Le traitement à la nicotine était utilisé par nos anciens depuis le XVIème siècle : 50g de tabac/l d’eau que l’on fait bouillir 1/2h, dilué ensuite avec 4 fois son volume. Attention, cette décoction est toxique : bien se protéger pour la pulvérisation et attendre 10 jours avant de consommer les poireaux. Elle est aussi toxique pour tous les autres insectes.

La mouche mineuse
Arrivé en France en 2003 voire 2001, ce ravageur s’est répandu et cause d’importants dégâts sur les poireaux et autre Alliacées.
Il s’agit d’une petite mouche grise (Phytmomyza gymnostoma) de 3mm de long. On observe 2 périodes de ponte : avril-juin et août-novembre. Les mouches se posent sur les feuilles pour se nourrir et pour pondre. On peut repérer les piqûres alignées régulièrement sur les bords des feuilles produisant une décoloration du tissu. Les larves sont des petits asticots jaunes qui creusent des galeries verticales qui ne pourrissent pas mais font éclater les feuilles. Ensuite la nymphe se trouve à l’intérieur d’un pupe brun-rougeâtre de 3,5mm (sorte de capsule). Les pupes résistent à l’hiver et sont capables de se déplacer. Elles ne sont pas éliminées dans le compost.
Il n’y a aucun traitement contre ce ravageur. Tout passe par la prévention.
* éliminer toutes les pupes des déchets de culture. C’est un travail long mais indispensable
* faire une rotation d’un an sans Alliacées à la place infestée
* poser des pièges jaunes croisés au-dessus des cultures ; c’est surtout efficace au printemps
* poser un voile anti-insectes ; il est indispensable qu’il soit bien hermétique et qu’il ne touche pas les feuilles car les mouches sont capables de pondre à travers. (voile de maille inférieure ou égale à 0,8mm)
* essayer l’aneth qui repousserait la mouche mineuse semer des fleurs simples près des poireaux pour attirer les auxiliaires.
Il semble en effet qu’au bout de 3 ans, les attaques soient moins virulentes, peut-être par la présence de prédateurs qui parasitent les mouches et régulent leur population. Il est donc judicieux de favoriser la biodiversité.
Enfin, si vos poireaux sont attaqués, ne les arrachez pas car ils se redresseront au cours de l’hiver par la pousse de nouvelles feuilles au centre du fût.

La rouille
Elle survient lors d’automne pluvieux. Un excès d’engrais azotés la favorise ainsi qu’un repiquage trop serré empêchant une bonne ventilation.
Lutte contre la rouille : infusion de tanaisie (100g/l diluée à 20%)

Le mildiou
Il survient lors d’hiver doux et entraîne le dessèchement du plant. Utiliser une décoction de prêle (50g/l diluée à 1/5).

Des variétés :
Poireaux d’été et d’automne
* Blaugrüner Herbst : bleu-vert, long fût, bon rendement
* Electra: fût court, rustique
* Géant Précoce : très précoce, gros fût court
* Gros long 2 : vert clair, fût 1/2 long et volumineux, pour fin août
* Haldor: vert foncé, long fût, pour un semis dès février
* Hilari : fût très long, récolte d’automne
* Jaune Gros du Poitou : précoce et productif, croissance rapide
* Maxim : précoce, fût très long

Poireaux d’hiver :
* Blaugrüner Winter : résistant au froid et au ver du poireau, supérieur à bleu de Solaise
* Bleu d’hiver : fût large et épais, croissance rapide
* Bleu de Solaize : résistant au froid
* Géant d’hiver ou géant 2 bio : vert, 1/2 long, tiges épaisses et lourdes, pour janvier
* Long de Mézières : long fût blanc
* Malabar : gros fût court, rustique
* Monstrueux d’Elbeuf : précoce, fût gros et court
* Monstrueux de Carentan : vert, fût court, très rustique et productif
* Musselburgh : fût long et épais, pour toutes saisons, semis dès mars
* Northern Lights : bleu-vert à violet en hiver, robuste
* Saint-Victor : gros fût court
* Sultan F1 : vert foncé, excellente saveur, résistant à la rouille, récolte de fin d’hiver

4 variétés à végétation rapide sans repiquage, aux fûts longs :
* F1 Faraday : semis de septembre à mars
* F1 Easton : type géant d’été
* F1 Longton : gros fût, résistant au ver du poireau
* F1 Vitation : récolte en fin d’hiver

Date : 3 décembre 2016
Photos / Texte : Thérèse

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08Nov

La permaculture, pour aller plus loin, par Thérèse

8 novembre 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Après la conférence de samedi 5 novembre, si vous voulez développer le sujet, vous pouvez aller sur les sites suivants :

https://permacultureprinciples.com/fr

Les principes de la permaculture en français
Sur ce site vous pouvez télécharger le livre de David Holmgren

www.fermedubec.com/permaculture.aspx 

C’est la ferme du Bec Hellouin

www.permaculture-sans-frontieres.org/fr/synthese-definition–permaculture

http://heol2.org/

Un exemple de permaculture

www.aupetitcolibri.free.fr/Permaculture/def_perma.html

C’est le site de la ferme du Petit Colibri.

Des livres :

  • Permaculture par Perrine et Charles HERVE-GRUYER chez ACTES SUD
  • Le guide de la permaculture au jardin par Carine MAYO chez TERRE VIVANTE

Et un site vous donnant un large choix de livres qui développe une démarche permaculturelle :

www.sosculture.net

LIVRES › Livres Jardinage Agriculture

Date : 8 novembre 2016
Photos / texte : Thérèse

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16Oct

Le mildiou et l’oïdium, par Thérèse

16 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Maladies et ravageurs

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Ce sont des maladies cryptogamiques dont le développement est causé par des excès d’humidité conjugués à de la chaleur.

Le mildiou
C’est la plus redoutable de ces 2 maladies qui atteint, au potager, surtout les tomates et les pommes de terre et qui peut les faire disparaître en moins d’une semaine :
Les responsables sont des parasites microscopiques classés parmi les Oomycètes qui sont semblables à des champignons (mycélium, spores.).
Parmi ces parasites responsables du mildiou, on distingue plusieurs genres :

  • le Phytophthora infestans pour les Solanacées,
  • le Plasmopara viticola pour la vigne,
  • plusieurs espèces de Peronospora sur les plantes maraîchères.

Ces parasites sont présents dans le sol, dans des déchets végétaux, sur des plantes hôtes sous forme de spores (oospores) ou de mycélium.
Sous l’action de la chaleur et de l’humidité, les spores vont germer et les parasites se développer à l’intérieur des tissus végétaux grâce à des suçoirs envoyés à l’intérieur des cellules. Puis les organes reproducteurs (les spores) apparaissent par les stomates (orifices qui permettent les échanges gazeux entre la plante et l’air) à la surface inférieure des feuilles. C’est ce qui forme ce duvet fin et blanc. De ce duvet vont s’échapper les spores qui provoqueront une extension rapide de la maladie, la pluie, le vent et les arrosages favorisant cette dispersion.
Des pluies abondantes et donc un taux d’humidité élevé, des températures supérieures à 16°C sont les causes principales du développement du mildiou.
Les symptômes observés :
Sur les feuilles apparaissent des taches irrégulières, brunes et huileuses. L’extension de ces taches est très rapide surtout si les conditions de développement leur sont favorables. Les parties atteintes vont devenir brun foncé et se dessécher. La maladie va se poursuivre en attaquant les tiges et les fruits : tiges brun foncé, tomates présentant des taches vert brunâtre ou jaune marbré, pomme de terre avec des taches brunes grisées qui vont gagner en profondeur et aboutir au pourrissement du tubercule.
S’il n’y a aucune intervention, la disparition de la plante peut se faire en quelques jours !
Les moyens de lutte :
Il n’existe aucun traitement curatif. Seule la prévention et une intervention en début d’attaque peuvent empêcher une destruction complète.
La prévention : quelques règles à observer.

  • éviter de planter tomates et pommes de terre dans des endroits humides ou mal aérés,
  • éviter les apports excessifs de fertilisants riches en azote,
  • pratiquer la rotation des cultures et attendre 3 ans avant de remettre des Solanacées. A ce propos, certains disent que l’on peut laisser les tomates au même endroit plusieurs années de suite. Ceci est sûrement valable quand on a un jardin où le mildiou ne sévit jamais, ou bien si on cultive sous serre.
  • choisir des variétés plus résistantes au mildiou,
  • essayer des traitements préventifs :
    • qui renforcent les défenses naturelles en arrosant ou en pulvérisant
      • soit avec un mélange de décoction d’extraits d’algues et de purin d’orties,
      • soit avec une décoction de prêle ( 50g par litre et dilution à 1/5)
    • qui modifient l’acidité naturelle des feuilles
      • avec une solution de bicarbonate de soude 5g/l additionnée de savon noir
    • qui ont une action fongicide
      • en utilisant des huiles essentielles d’origan ou de sarriette,
      • en pulvérisant une infusion d’origan, de thym, de sarriette, de serpolet ou de sauge,
    • créer un abri pour les tomates pour éviter qu’elles soient mouillées par la pluie,
    • pailler,
    • étaler des orties hachées en surface,
    • arroser au pied sans mouiller les feuillages.

La lutte en début d’attaque : Dès les premiers symptômes :

  • enlever les feuilles atteintes (et les brûler) même si les taches sont minimes,
  • traiter à la bouillie bordelaise. C’est un traitement autorisé en agriculture biologique et c’est le plus efficace actuellement. Ne pas hésiter à diviser la dose prescrite par 2. La bouillie est tout de même toxique pour les plantes et pour les organismes vivants dans le sol. On ne traitera donc qu’en cas de 1ère attaque ou préventivement si les conditions sont favorables au développement de la maladie.

Des expérimentations visant à stimuler le développement de la microfaune présente sur les plantes sont étudiées. Obtenus par fermentation, les micro-organismes apportés lutteraient contre les parasites. C’est ce que font les Chinois en pulvérisant de l ‘eau sucrée (2 c à café pour 4,5l d’eau) et ce que l’on expérimente en pulvérisant un extrait aqueux de compost.
Enfin, il faut savoir que si la température dépasse 30°C, la maladie va régresser, ce qui n’arrive pas souvent chez nous !

L’oïdium
On l’appelle souvent la maladie du blanc. Elle peut apparaître aussi bien sur les arbres et les arbustes que sur la vigne, les plantes d’ornement et les légumes. Au potager, l’oïdium est fréquent sur les Cucurbitacées, les Solanacées, les laitues, les petits pois…
Les responsables de l’oïdium sont des champignons ascomycètes. Il en existe 4 genres et au sein de chaque genre de nombreuses espèces qui parasitent les végétaux de façon spécifique.
Comme pour le mildiou, ces champignons développent des suçoirs qui pénètreront à l’intérieur des cellules et y prélèveront les substances nutritives.

Les conditions d’apparition de la maladie :
L’oïdium peut se développer même par temps sec si le taux d’humidité voisine les 70à 80%. Cela peut se produire :

  • en début de saison, aux premières chaleurs, lorsque l’humidité est encore importante
  • lorsque les différences de température sont importantes entre le jour et la nuit
  • lorsqu’il y a beaucoup de rosée le matin avec une chaleur douce

Les symptômes observés :
On observe en premier lieu sur les feuilles un feutrage farineux, blanc ou blanc-grisâtre qui peut se développer sur toutes les autres parties de la plante : tiges, bourgeons, fleurs, fruits.
Ensuite, avec l’extension du feutrage, les parties atteintes vont se déformer et finir par sécher ou par éclater quand il s’agit des graines ou des tiges. La végétation sera ralentie et la croissance ou les récoltes compromises surtout si l’attaque a eu lieu sur des plantes en début de végétation, l’oïdium se développant facilement sur les jeunes feuilles.
De plus l’éclatement des tiges ou des fruits peut favoriser le développement d’autres maladies.
Sur les Cucurbitacées, lorsque l’attaque a lieu vers la fin de la saison, la production n’est pas atteinte et il suffit de supprimer les feuilles atteintes.

Les moyens de prévention :

  • favoriser l’aération en ne plantant pas trop serré, en aérant les serres et les tunnels
  • éviter les amendements trop riches en azote, le compost étant préférable au fumier
  • choisir des variétés résistantes
  • nettoyer autour des plantes pour éviter l’humidité stagnante
  • supprimer les parties atteintes, ce qui ralentira la transmission de la maladie
  • pulvériser avec certains des traitements comme on va le voir plus loin.

Les moyens de lutte : Des traitements préventifs ou à utiliser dès les premiers signes d’attaque :
Des traitements qui n’ont pas d’impact sur la faune et sur la fertilité du sol :

  • Le traitement au lait : un mélange de 1 dl de lait écrémé ou de petit lait pour 9 dl d’eau à vaporiser sur le feuillage. Ne pas utiliser de lait entier, trop gras, et ne pas dépasser les proportions pour ne pas activer d’autres champignons.
  • Le purin de prêle :
  • L’infusion d’ail à laquelle on ajoute du lait pour favoriser l’adhérence du produit;
  • Le bicarbonate de soude NaHCO3 ou le bicarbonate de potassium KHCO3 sont préventifs dans la mesure où ils empêchent la germination des spores. On les utilise en pulvérisation (5g/l d’eau avec une cuillérée à café de savon noir). Ils sont sans danger pour la faune du sol et pour les pollinisateurs.
  • La décoction de racines d’orties : 100g/l à macérer 24h et à utiliser pure.

Des traitements efficaces mais ayant une action négative sur la faune ou la fertilité du sol:

  • Le soufre : c’est le plus utilisé en prévention ou en début d’attaque. Même s’il est autorisé en agriculture biologique, il faut savoir qu’il est irritant pour les voies respiratoires sous la forme soufre-fleur car il s’utilise en poudrage, qu’il est toxique pour les auxiliaires et qu’il ne faut pas l’employer pendant la période de pollinisation. Si la température dépasse les 25°C, il peut occasionner des brûlures sur les végétaux. Il faut respecter les dosages indiqués car le surdosage n’agit pas mieux.
  • L’eau de Javel, un traitement préventif ou curatif très efficace notamment sur les rosiers mais qui détruit la faune et la flore du sol et en diminue la fertilité. Si vous l’utilisez, posez une bâche absorbante sur le sol avant. (12ml/l d’eau à pulvériser quand le soleil est absent).

Date : 3 septembre 2016
Photos /texte : Thérèse

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02Oct

La culture des légumineuses : fèves et pois par Thérèse

2 octobre 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Les fèves
Originaire des régions de la mer Caspienne, la culture des fèves remonte à l’antiquité.
La fève ou Vicia faba fait partie de la famille des Fabaceae appelées couramment légumineuses.
Les fèves représentent un excellent atout dans une alimentation diversifiée.
Elles peuvent se consommer crues ou cuites, fraîches ou sèches.
Elles sont riches en protéines, en glucides, en minéraux (magnésium, calcium, potassium) mais pauvres en calories. Leur richesse en fibres facilite la digestion. Elles peuvent même entrer dans le régime des diabétiques car elles n’influent pas sur la glycémie.

La culture des fèves est facile
Elles se sèment en sillons dans un sol propre ameubli sur 30cm à la grelinette.
En général, la terre de culture ne nécessite pas d’apport. Si on veut enrichir le sol, il faudra utiliser un compost complètement mûr ou apporter de la potasse une semaine avant le semis. On n’apporte pas d’azote car la fève en se développant absorbe et fixe l’azote de l’air au niveau de ses racines.
Pour le semis, deux possibilités : en poquets de 2 graines tous les 25 cm ou en lignes un grain tous les 10cm. Selon la période de semis, on enfonce les grains plus ou moins profond : à 4cm au printemps, à 7/8cm en automne. On écartera les rangs de 40cm, sachant qu’il est souvent nécessaire de les tuteurer avec quelques branchages.
Par expérience, je préfère les cultiver en rangs isolés, ce qui facilite le tuteurage et la cueillette, et permet de mélanger les cultures afin de contrer les attaques de pucerons.
La levée dépendra de la chaleur du sol : en général une dizaine de jours. Ensuite, il faut maintenir le sol propre jusqu’au buttage quand les plants atteignent 15-20cm. A ce moment-là, on paillera entre les rangs pour conserver l’humidité ou la chaleur du sol et pour limiter les adventices.
Quand les tiges portent plusieurs rangs de fleurs, on peut pincer au-dessus du 6ème rang : Cela permet d’éviter que les tiges ne se couchent sous le poids des gousses et de lutter préventivement contre les pucerons noirs qui s’installent souvent sur le haut des tiges.
Pendant la durée de la culture, on veillera à maintenir le sol humide, la fève n’aimant pas la sécheresse.

Le choix de la date de semis
Selon le climat, il y a deux possibilités : en automne, d’octobre à début décembre, ou au printemps de mi-février à avril. Les fèves peuvent résister aux petites gelées non continues jusqu’à moins 5°C mais elles n’aiment pas les grandes chaleurs et la sécheresse. Une culture tardive est donc à exclure.
Un semis en automne quand la terre est encore chaude peut être envisagé dans notre région, éventuellement en plaçant un tunnel en janvier si la température descend.
Sur les cultures d’automne, l’attaque de pucerons, qui se fait sur le haut des tiges, sera moins gênante dans la mesure où les gousses seront déjà formées et pleines.
La récolte intervient dans les 3 mois après le semis pour les fèves semées au printemps, à partir d’avril pour celles semées en automne.

Parasites et maladies possibles
* Les pucerons noirs : Comme ils se multiplient rapidement, ils peuvent compromettre la formation et le développement des gousses si l’invasion est trop forte. En prévention, on diversifiera les cultures voisines pour permettre la présence de coccinelles et autres insectes auxiliaires. La plantation de capucines à côté des fèves offrira aux pucerons un autre terrain de développement et limitera l’invasion sur les fèves. On utilisera aussi des pulvérisations de plantes répulsives : ail, menthe poivrée, rhubarbe, tanaisie, tomate. ( cf les infusions, décoctions et purins). On peut aussi retirer à la main les premiers pucerons.
* Le mildiou et l’oïdium : en action préventive, on utilise du purin d’ortie ou de tanaisie. Sinon on traitera le mildiou avec de la bouillie bordelaise.

Les plantes compagnes :
L’artichaut, l’aneth, la laitue sont de bonnes compagnes de la fève.
Par contre, la fève ne supporte pas le voisinage des Alliacées (ail, échalote, oignon) ainsi que celui de la betterave.

Une idée d’associations :
On sème les fèves en sillons espacés d’un mètre. D’un côté, on repique des choux à 25cm des fèves. Entre les choux, on repique des laitues qui ont une durée de culture courte et des fleurs. De l’autre côté, on sème des haricots (selon la date du semis) et des légumes racines. Les fèves feront office de brise-vent et apporteront de l’azote pour les légumes gourmands.

La rotation des cultures :
Il faut attendre 4 ans avant de cultiver des fèves sur le même sillon.

L’apport au sol :
Les fèves fixent l’azote de l’air. Elles enrichissent le sol en libérant cet azote par les nodosités se trouvant sur les racines où il s’est fixé. Plutôt que d’arracher les tiges, il vaut mieux les couper et les laisser se décomposer dans le sol. Le feuillage restant peut être broyé à la tondeuse et déposé comme paillage sur le sol en vue de sa décomposition. On installera ensuite des cultures gourmandes comme les laitues, les poireaux ou les choux après avoir passé la grelinette pour décompacter le sol.

Les variétés de fèves :
* ‘Aguadulce’: la plus connue, longues cosses, très hâtive, pour une consommation des graines jeunes;
* ‘3 fois blanche’: rustique;
* ‘Red Epicure’: résistante au froid et d’une jolie couleur;
* ‘Primabel’: un très bon rendement;
* ‘De Séville’: précoce, longues cosses;
* ‘Hystal’: très précoce;
* ‘Aquitaine’: la plus précoce;
* ‘The Sutton: précoce, forme naine;
* ‘Express Eleonora’: croissance forte et rapide, longues cosses de fèves blanches;
* ‘Hangdown Grünkerning’: précoce, longues cosses de fèves vertes;
* ‘Ratio’:haut rendement, plusieurs tiges bien rigides;
* ‘Grenn Windsor’: ancienne variété, cosses courtes, adaptée à la congélation;
* ‘Karmazyn’: grains roses très gustatifs;
* ‘Masterpiece Green Longpod’: grains verts de qualité supérieure, récolte remarquable;
* ‘Longue de Belgique’: précoce résistante au froid, grains verts.

Les pois
Le pois, Pisum sativum, fait également partie de la famille des Fabaceae.
C’est un légume riche en protéines, en fibres, en potassium et en vitamines qui apporte 81 calories pour 100g.

Les variétés de pois :
On peut regrouper les pois en 2 grands groupes :
* Les pois à écosser.
* Les pois gourmands ou mangetout ou beurre.
Dans chaque groupe, on trouvera des pois à grains ronds ou lisses et des pois à grains ridés et dans chacun de ces sous-groupes, des pois nains et des pois à rames.

Les pois à écosser.
* Les pois à gains lisses sont les plus rustiques et les plus précoces. Ils peuvent être semés en automne, d’octobre à début décembre quand la terre est encore chaude, ou au début du printemps, à partir de mi-février jusque fin avril, selon les régions. Dans des gousses jeunes, ces pois sont fins et tendres. Ces pois résistent à des gelées non continues de moins 5 à moins 10°C.
* Les pois à grains ridés se sèment au printemps à partir de mi-mars jusqu’à fin mai. Les grains récoltés sont plus gros, plus sucrés et tendres plus longtemps. Les plants résistent mieux à la chaleur. Ils aiment l’humidité. Ils sont plus productifs.

Les pois mangetout
A grains lisses ou à grains ridés, le semis est plus tardif, en mars, avril, mai, juin selon les variétés.
On consomme les jeunes cosses. La récolte doit être régulière tous les 2 à 3 jours.

Les conditions de culture.
Les pois se cultivent au soleil non brûlant ou à mi-ombre. Ils n’aiment pas le calcaire, les sols lourds et la chaleur. La température idéale se situe entre 18 et 23°C le jour et 7 à 10°C la nuit. L’arrosage sera limité en début de culture pour favoriser la production de fleurs (sans sécheresse cependant) et régulier sans excès par la suite.
Si le sol est trop lourd, on sèmera dans des sillons remplis de compost bien mûr.
On sème les pois en lignes tous les 2 à 3cm ou en poquets de 5 à 6 graines tous les 50cm.
En automne, le sillon fera 6/8 cm de profondeur et au printemps 3/4cm. Après avoir recouvert les graines, il vaut mieux poser un filet pour protéger le semis des oiseaux. Une lutte préventive contre les mulots est souvent nécessaire : soit planter quelques ardoises en travers des sillons, soit planter des tiges de laurier sauce le long des sillons pour un effet répulsif.
Les pois seront buttés une première fois 15 jours après la levée et une deuxième fois 15 jours plus tard. Ensuite, on paillera entre les rangs.
Si l’on sème des pois à rames, on installera des filets avant le semis et les rangs seront espacés de 1m.
Si l’on sème des pois nains, les rangs seront espacés de 50cm et on installera des tuteurs avec des branchages (taille d’arbustes) quand les pois auront été buttés. Les pois nains se couchent souvent quand ils sont couverts de gousses.
Pour hâter le semis de février, on peut installer un tunnel plastique quelques semaines auparavant. Cela permet d’assécher le sol, de le réchauffer et de protéger ensuite le semis des écarts de température et des oiseaux.
La récolte, pour les semis de printemps, a lieu 3/4 mois après le semis, et, pour les semis d’automne, au printemps.

Les plantes compagnes
Les pois aiment le voisinage des carottes, du céleri, des choux, de la laitue, des navets, des pommes de terre, des radis. Cela permet d’envisager des associations diverses au printemps avec des semis ou des plantations au même moment.

Les apports au sol
Ils sont les mêmes que pour les fèves. On gèrera les tiges de la même façon et on profitera de l’apport d’azote pour les cultures suivantes.

Les maladies et parasites possibles
* Le mildiou et l’oïdium : à prévenir ou traiter comme pour les fèves.
* Les sitones : Ce sont des charançons qui causent des dégâts sur les feuilles en début de culture. On les détruit en poudrant le feuillage avec de la cendre de bois.
* Les thrips : Ce sont des insectes de 1 à 2mm, difficiles à repérer. Ils occasionnent des taches ou des marbrures sur le feuillage. On évite la prolifération en arrosant les feuillages. On peut traiter avec une décoction d’ail additionnée de savon noir.
* Les tordeuses de pois : Ce sont des petites chenilles qui attaquent le feuillage. Le mieux est de couper les feuilles atteintes dès qu’on les repère et d’attirer les auxiliaires.

La rotation des cultures
Il faut respecter une rotation de 3/4 ans.

Les variétés
1 Les pois à écosser
-nains à grains lisses ou ronds :
* ‘Caractacus’ : le plus hâtif, à semer en novembre, très productif
* ‘Charmette’ : 40 à 50cm, très hâtifs, très fins
* ‘Feltham First’ : 45cm, idéal pour les semis d’automne, haut rendement
* ‘Petit provençal : rustique et hâtif, gousses de7 à 9 grains
* ‘Douce Provence’ : très précoce
* ‘Proval’ : 40cm, précoce, amélioration de ‘Douce Provence’ et de ‘Petit Provençal’

-à rames à grains lisses ou ronds :
* ‘Meiköningin’ :1,40 à 1,50m
* ‘Roi des conserves’ : tout est dit !

-nains à grains ridés :
* ‘Karina’ : très productif, précoce
* ‘Merveille de Kellvédon’ : excellent, très précoce, récolte abondante
* ‘Progres 9’ : précoce et productif

–à rames à grains ridés :
* ‘Ambassador’ : 75cm, très productif
* ‘Hurst green Shaft’ : très sucré, très productif, haut rendement
* ‘Onward’ : 60cm, semi-tardif
* ‘Rondo’ 90cm, vigoureux
* ‘Téléphone’ : hâtif, 2m, très productif
* ‘Senator’ :90cm à 1,10m, semi-tardif, sucré et fondant
* ‘Télévision’ : 1,50m, moins productif que Téléphone

2 les pois gourmands ou mangetout
-nains
* ‘Ambrosia’ : 70cm, rustique et productif
* ‘De Grace’ : 70 à 80cm, hâtif et productif, grains ronds
* ‘Heraut’ : 70 à 80cm, hâtif et très productif
* ‘Norli’ : 50cm, très productif, très bonne tenue
* ‘Oregon Sugar Pod’ : 60cm, excellent, congélation

– à rames
* ‘Weggiser’ : 1,50m, croissance rapide
* ‘Sugar Snap Delikett’ : 90cm, peut se semer dès janvier
* Vroege Hendriks : 1,20m, variété ancienne, pois tendre, supporte les gelées légères.

Date : 1er octobre 2016
Photos / texte : Thérèse

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03Juin

Le paillage, par Thérèse

3 juin 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Les avantages du paillage

  1. Respecter la vie et l’équilibre du sol : dans la nature, le sol est toujours couvert que ce soit par les plantes en végétation ou par les plantes en décomposition, feuilles mortes, branchages, herbes sèches. Sous ce paillis naturel, la faune s’équilibre entre auxiliaires et ravageurs.
  2. Eviter que le sol ne se compacte sous l’action de la pluie et du vent. Le paillis est une excellente protection contre l’érosion générée par les pluies battantes et le vent.
  3. Limiter ou supprimer le désherbage : Le paillis doit être installé sur un sol propre débarrassé au maximum des vivaces indésirables. Si la germination des annuelles est bloquée par le manque de lumière, le paillis n’empêche pas la repousse des vivaces. Cependant, le désherbage sera facilité car le sol sera souple. On peut installer des cartons sous le paillis ce qui aide à se débarrasser des indésirables.
  4. Limiter l’arrosage : Avec un paillage, l’évaporation de l’eau est limitée. On limitera les arrosages aux semis et aux jeunes plants. On installe le paillis sur un sol humide. S’il faut arroser, il faut savoir que l’arrosage en aspersion ne traverse pas le paillis. Il vaut mieux soit arroser à l’arrosoir sans la pomme, soit installer un tuyau microporeux le long du sillon ou un système de tuyaux avec des goutteurs.
  5. Supprimer le binage : Le sol reste souple sous le paillage, il n’y a pas de croûte puisqu’il n’y a pas de phénomène de battance ou d’évaporation. La pluie pénètre dans le sol profondément et favorise la vie des organismes présents.
  6. Supprimer le bêchage : Les paillis naturels favorisent la vie de tous les êtres vivants du sol en les nourrissant. Ce sont eux qui ameublissent le sol et l’aèrent.
  7. Limiter l’apport d’engrais : Tous les organismes vivants présents dans le paillis naturel participent à sa décomposition. Ils apportent au sol les éléments nutritifs que les plantes utiliseront pour leur croissance.

Les différents paillis et leur usage

1 Les paillis naturels

  1. Les feuilles mortes : le meilleur des paillis. Lors de sa décomposition, il nourrit le sol et améliore sa structure. Si on le peut, on utilisera les feuilles tendres qui se décomposent rapidement pour le potager (bouleau, charme, noisetier, noyer, prunus, tilleul.) et les feuilles plus coriaces pour le jardin d’ornement (chêne, érable, hêtre, magnolia, pommier.) Il vaut mieux ramasser les feuilles quand elles sont sèches et ne collent pas et les broyer à la tondeuse avant de les étaler pour éviter de les voir partir avec le vent ! Au potager, ce paillis aura été assimilé au printemps et aura laissé un sol prêt à être cultivé. On peut aussi garder le surplus de feuilles pour les étaler au fur et à mesure des besoins.
  2. Les herbes sèches : au jardin d’ornement, ce sont toutes les tiges des fleurs qui meurent et se couchent sur le sol en automne. La saison suivante, les nouvelles pousses traverseront ce paillis. Si on veut un jardin plus soigné, on peut recouper en petits morceaux ces tiges fanées et les étaler au pied des vivaces et des arbustes.
  3. Les cailloux : un paillis pour le jardin d’ornement qui fonctionne selon la saison ! En hiver, il protège les plantes du gel en emmagasinant la chaleur le jour et il évite une humidité excessive. En été, il protège les plantes de la chaleur et du dessèchement. On réservera ce paillis aux plantes alpines ou méditerranéennes qui retrouveront ainsi des conditions de culture proches de leur milieu naturel.
  4. Le broyat des résidus de taille des arbustes ou de branches fines d’arbres : un très bon paillis facile à broyer avec la tondeuse ou un petit broyeur et qui donne de l’humus en se décomposant. On peut l’utiliser aussi bien au potager qu’au jardin d’ornement, avec les plantes annuelles ou les vivaces. Vous pouvez tout broyer : rosiers, lauriers, cotonéaster… Ce paillis, facile à étaler, est efficace entre 6 mois et 2 ans selon les arbustes utilisés.
  5. Le broyat de branches : il est réalisé avec les branches obtenues en élaguant les arbres. Il est réalisé au broyeur. Plus grossier, il sera utilisé au jardin d’ornement exclusivement, entre les vivaces et les arbustes. Il présente des avantages : facile à étaler, transformation en humus lors de sa décomposition, durée de vie de 2 ou 3 ans. Il suffit de recharger un peu tous les ans. Il est utile de laisser ce broyat se décomposer 1 ou 2 mois avant de l’utiliser. On évitera ainsi le phénomène de faim d’azote, l’apport au sol de tanins ou de résines et la transmission de maladies ou de ravageurs. En broyant vos branchages, vous évitez aussi les déplacements vers la déchetterie. Dans certaines communes se met en place un service de broyage. Renseignez-vous !
  6. Le broyat de graminées, de tiges sèches : c’est un paillis très léger qui convient bien au potager ou avec les annuelles. On l’obtient en broyant les tiges avec la tondeuse ou avec un petit broyeur.
  7. Les tontes de pelouse : un paillis disponible pendant une grande partie de l’année. Facile à étaler, il se décompose rapidement et libère les éléments nutritifs qu’il contient dont l’azote. Il vaut mieux utiliser des tontes sans graines. On étalera les tontes fraîches en couche mince de 2cm maximum, 3cm en été. Ce paillis qui se décompose en 1 ou 2 mois, sera utilisé pour les cultures de durée courte comme les salades, les radis, les haricots…On fera sécher les tontes que l’on veut utiliser pour pailler les cultures de longue durée comme les carottes, les choux, les tomates, les fleurs annuelles, les vivaces, les arbustes…Dans ce cas, on peut étaler une couche de 10cm. Elle se décomposera en environ 6 mois.
  8. Les paillettes de lin ou de chanvre, les cosses de sarrasin, de cacao ou de tournesol : c’est un paillis qui se décompose lentement et qui sera utilisé pour les cultures longues au potager ou pour les vivaces et arbustes au jardin d’ornement. Il faut étaler une couche de 3cm sur un sol désherbé. Cependant, il présente des inconvénients : il se tasse et produit une couche imperméable à l’eau, il n’est d’aucune utilité pour la faune du sol qui n’y trouve pas refuge, il apporte peu d’éléments nutritifs (sauf pour les coques de cacao) et c’est un paillis qu’il ne faut pas enfouir.
  9. La paille : un paillis qu’il n’est pas toujours facile de se procurer et qui servira pour les cultures longues. On l’étale en couche de plus de 5cm, ce qui est efficace contre les indésirables et présente un bon abri pour les auxiliaires. Cependant, la paille se décompose lentement et nourrit peu le sol. Les lombrics n’y trouvant pas de nourriture n’auront pas travaillé le sol pendant l’hiver.
  10. Les cartons : on utilisera la technique des cartons dans des terrains infestés d’indésirables ou de nouveaux terrains à mettre en culture. Il faut utiliser des cartons épais ou en plusieurs couches. On les pose sur l’herbe coupée à ras. Pour masquer les cartons, on couvre avec un paillis épais. Pour que ce soit efficace, il faut laisser l’ensemble pendant au moins 6 mois.
  11. Les aiguilles de pin : un paillis à n’utiliser que pour les plantes de terre de bruyère (azalées, hydrangeas, myrtilles, fraisiers) car elles acidifient la terre. La décomposition est très lente, 1 à 2 ans.
  12. Les feuilles de bambou : elles seront broyées à la tondeuse avant d’être étalées aussi bien au potager qu’au jardin d’ornement pour un paillage de longue durée.
  13. Les fougères : soit on utilise les frondes débarrassées de leur tige pour un paillis léger sur les semis, soit on broie l’ensemble à la tondeuse. C’est un excellent paillis de courte durée à utiliser au potager.

2 Les plantes couvre-sol
On les utilisera au jardin d’ornement pour éviter de pailler entre les arbres ou les arbustes. Faciles à cultiver, elles sont efficaces par leur pouvoir couvrant dû soit à leurs racines, soit à leur feuillage.
C’est le cas des géraniums macrorrhizum ou sanguineum, de la consoude, du lierre, des Epimediums, du Lamium maculatum, de l’origan, du Pachysandra.

3 Les paillis fabriqués

  1. Les films biodégradables : fabriqués en amidon de maïs, ils sont utilisés au potager ou pour les annuelles. Leur durée de vie est très courte, 3 à 6 mois. Outre le fait que leur décomposition laisse sur le sol des débris, ils ont un coût écologique important : énergie pour les fabriquer, surfaces de cultures vivrières supprimées pour les produire…De plus, ils sont inesthétiques, difficiles à installer car il ne faut pas créer de cuvettes qui retiendraient l’eau.
  2. Les toiles en fibres végétales : biodégradables, perméables à l’eau, elles ont une durée de vie de jusqu’à 2 ans. On les utilisera pour pailler les haies, les arbustes, les fraisiers. On leur reproche leur coût.
  3. Les films plastiques : un paillis qui dénature l’environnement par sa laideur ! Ces films empêchent la formation d’humus et donc appauvrissent la terre. Ils sont d’un coût écologique important puisque fabriqués à partir de pétrole. En vieillissant, ils se déchirent. Leur destruction contribue à la dissémination dans l’eau et dans la terre de millions de particules fine : une pollution invisible et destructive à long terme.

La mise en place

Pour débuter un paillage, cela va prendre un peu de temps mais par la suite, vous en gagnerez en heures de désherbage et de préparation de la terre en moins.

Il faut :

  1. désherber soigneusement : retirer toutes les racines de vivaces. Vous pouvez les laisser sécher en surface mais surtout ne les enfouissez pas car elles repousseraient.
  2. décompacter la terre par un grelinage.
  3. apporter un peu d’humus surtout si vous étalez un paillis de longue durée à décomposition lente.
  4. égaliser la terre avec un croc mais surtout ne ratissez pas
  5. étaler le paillis dès que la surface est prête en ayant soin de l’avoir arroser avant et après la pose si elle n’est pas assez humide.

Par la suite:

  1. respecter la hauteur du paillis : épaisse de5 à 10cm au jardin d’ornement et au potager pour les cultures de longue durée; ou plus fines si on utilise des tontes fraîches( 2cm)
  2. ne pas enfouir un paillis si on doit travailler le sol
  3. au potager, retirer les paillis restants au début du printemps pour que le sol se réchauffe plus vite
  4. varier les paillis car ils n’apportent pas les mêmes éléments au sol
  5. bien choisir le paillis en fonction des cultures surtout au potager :
    1. un paillis à décomposition rapide pour les cultures courtes. Il sera décomposé au moment de la récolte (tonte, petits déchets du jardin…)
    2. un paillis de durée moyenne de 3 à 6 mois pour des cultures comme les haricots, les pois ou les pommes de terre (broyats fins)
    3. un paillis longue durée pour les plantes restant longtemps en place: légumes d’hiver, fraisiers, poireaux…
  6. penser au manque d’azote qui peut se faire sentir quand le paillis se décompose.
  7. ne pas oublier l’arrosage : l’utilisation de tuyaux microporeux ou de goutteurs est une bonne façon d’arroser en économisant l’eau
  8. jeter sur le compost les restes de paillis
  9. couvrir tout le sol l’hiver
  10. penser que limaces et escargots sont souvent plus nombreux sous un paillis ! Au bout de quelques années de paillage, leurs prédateurs (crapauds, carabes.) seront présents et limiteront leur population. De même, penser que les campagnols et autres mulots seront mieux à l’abri sous le paillage !

Des astuces pour éviter la dispersion du paillis par les animaux : chats ou oiseaux :

  • poser une collerette autour de chaque plant transplanté pour le protéger. Vous découpez le fond d’un pot en plastique et vous le posez autour du plant. Il faudra le retirer dès que le plant aura grossi. Un avantage de cette collerette est d’augmenter la température et donc de favoriser la pousse.
  • faire une bordure en décaissant le pourtour des massifs sur 15 à 20cm, le paillis gratté s’arrêtera dans ce creux.

Sources :
Je désherbe : Denis Pépin
Les 4 saisons du jardin bio

Date : 3 juin 2016
Photos / texte : Thérèse

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03Avr

Réussir ses semis par Thérèse

3 avril 2016 Annaïg Le Meliner Pratiques horticoles

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

Réussir ses semis – Les conditions de réussite – Des conditions propres à la graine

Des graines bien conservées
La durée de vie des graines est aussi fonction de la façon dont elles ont été conservées. En moyenne entre 2 et 10 ans.
Lorsqu’il vous reste des graines, n’hésitez pas à les congeler dans des petits sachets. Elles garderont toutes leurs qualités germinatives.
Si vous avez gardé vos graines simplement dans leur sachet, faites des essais de germination à la maison en janvier avant d’en commander d’autres. Vous faites tremper les graines 12 heures, puis vous les mettez sur du papier absorbant entre 2 assiettes creuses à 20°C. La germination intervient rapidement.

Des graines arrivées à maturité
Pour se développer, l’embryon doit avoir à sa disposition des éléments nutritifs contenus dans l’enveloppe de la graine. Si elle a été récoltée trop tôt, ces éléments nutritifs seront insuffisants.

La dormance
C’est le temps de repos dont beaucoup de graines ont besoin avant de germer. On peut la considérer comme une adaptation de la plante à son milieu. Pendant le temps de dormance, des facteurs inhibiteurs bloquent la germination.
Chez certaines graines, la fin de la dormance ne pourra se faire qu’après un traitement particulier. C’est le cas des graines qui ont besoin de passer par un froid intense avant de lever : c’est ce qu’on appelle la vernalisation ou la stratification. Parmi ces graines, citons les graines de Cyclamens, les noyaux des arbres fruitiers… Les graines des bisannuelles telles carottes, betteraves, pensées germeront mieux si elles ont été stratifiées.
Certaines graines germeront mieux si elles ont été trempées pendant 24h, comme le persil, les carottes, les tétragones, les pois de senteur… car leur enveloppe laisse difficilement passer l’humidité.

Des conditions externes

La température
Pour germer les graines ont besoin de chaleur. Mais toutes ne germent pas à la même température.
Une température trop basse bloque la germination et les graines risquent de pourrir. De plus, si la germination est trop longue, les jeunes plants risquent d’être plus fragiles et donc sensibles aux maladies et aux ravageurs.
Quelques températures minimales pour les plantes du potager :

  • 8-10°C pour les betteraves, le cerfeuil, les épinards, les navets, les oignons, le persil si les graines ont été trempées 24h, les radis,
  • 10-12°C pour les carottes, les bettes, les choux, les endives, les pois, les salades,
  • 10-15°C pour les laitues, les fenouils, les poireaux,
  • 15-18°C pour les céleris, les concombres, les haricots les melons, les tomates,
  • 18-20°C pour les aubergines, les choux brocolis les courges, les poivrons,
  • 20-25°C pour le basilic.

Quelques températures optimales pour des fleurs :

  • 13-15°C pour les Cyclamens
  • 15-20°C pour les Monardes, pour les Tagètes, les Chrysanthèmes,
  • 18°C pour les Gauras, les Pétunias,
  • 20-25°C pour les sauges, les Cosmos.

Le temps de levée est variable selon la plante et la température. Certaines graines vont germer en 4 à 10 jours, alors que d’autres germeront en 1 mois. Si la température est plus élevée, le temps de germination peut être beaucoup plus rapide.

La terre
Le semis s’effectue sur une terre ameublie, donc aérée, et enrichie. Plus les graines sont fines, plus la terre doit être émiettée. Elle doit aussi être suffisamment chaude.
Pour les semis sous abri, on pourra utiliser du terreau de semis ou un mélange de terre et de terreau. Attention aux terreaux de semis, leur qualité peut être très variable !

L’humidité
L’arrosage doit être régulier afin de maintenir le taux d’humidité. Si les graines sont fines, il faut arroser délicatement pour éviter qu’elles s’enfoncent dans le sol ou qu’elles changent de place.
De plus, un arrosage brutal favorise la formation d’une croûte néfaste à la levée.
Si vous semez en période de sécheresse, il faut arroser abondamment le fond du sillon la veille, arroser juste après le semis, pailler légèrement et être très régulier sur l’arrosage. Dès que les graines lèvent, il faut renforcer le paillage.

La lumière
En général, les graines ont besoin d’obscurité pour germer mais les plantules auront vite besoin de lumière. Il est donc important de ne pas trop les enterrer. Certaines se sèment même en surface comme les céleris, les laitues, les chicorées, les Lobélias, les Impatiens… Par contre les Cyclamens germent dans le noir complet mais doivent être mis à la lumière dès qu’ils lèvent.

Le respect de ces 4 critères (température, terre, humidité, lumière) doit permettre une germination rapide qui permet d’obtenir des plantes en bonne santé et résistantes.

Le semis en pleine terre

La préparation

On commence par préparer la terre en retirant les restants de paillis pour permettre à la terre de se réchauffer et de s’assécher. Il est possible d’accélérer le réchauffement en étalant un plastic noir sur le sol pendant quelques temps, ou bien en étalant du compost mûr au fond du sillon, ou bien en couvrant la parcelle avec un tunnel plastique. Si on enlève les paillis juste avant de semer, il vaut mieux utiliser un balai à feuilles qui enlèvera les brindilles sans les mélanger à la terre du dessous.

Des rangs fins et droits
Pour faciliter le désherbage et l’installation de paillis, il est plus facile de semer droit et fin. Vous pourrez ensuite entretenir les plantes avec un sarcloir, ce qui est plus rapide qu’un désherbage manuel.
Après avoir tendu fortement le cordeau, creusez le sillon en coinçant la serfouette dans le fil.
Attention à la profondeur. En général, les graines doivent être couvertes de terre d’une fois et demie leur taille. Mais on sème plus profond les pois, les haricots, le maïs (3cm), les fèves (jusqu’à 10cm si vous semez en décembre).

Ensuite semez :
– en lignes continues. Si les graines sont fines, on peut utiliser une boîte de semis. On peut aussi mélanger les graines avec un peu de sable ou de marc de café, ce qui permet d’obtenir un semis moins dense. Ensuite on recouvre le sillon de terre fine ou de terreau à semis. Certains semis comme les carottes ou la mâche demandent à être plombés avec le dessus du râteau. Pour finir, on arrose avec délicatesse si c’est nécessaire, et si l’espace entre les rangs est large, on peut pailler en laissant découvert les semis. Sinon, on paillera lorsque les plantules seront assez développées.
L’été, pour éviter le desséchement et la formation d’une croûte, il faut couvrir votre semis avec un paillis très léger comme des frondes de fougère aigle fraîches si le sol est limoneux ou sableux. Si la terre est argileuse, on peut recouvrir les graines de compost bien décomposé mélangé à du terreau pour semis.

– en poquets. On sème de cette façon les légumes qui ont besoin d’espace tels les haricots, les courges, les concombres et cornichons. Mais on peut aussi semer ainsi les bettes, les betteraves, les panais… Cela permet d’utiliser moins de graines qu’avec le semis en ligne continue. L’espace entre les poquets est fonction du développement futur du légume semé. Quand les plantules auront de vraies feuilles, vous supprimerez ou repiquerez les plants en trop.
Il semblerait que les graines semées en groupes germent mieux.

– à la volée. Cela convient pour les graines qui ont à peine besoin d’être couvertes et plus ou moins plombées. Le désherbage n’est pas facile et le paillage impossible. On sème ainsi la mâche, les engrais verts. Après avoir semé les graines, on passe superficiellement le râteau sans remonter la terre fine. Par temps sec, on arrose régulièrement.

Remarques :
– Il faut tenir compte de la nature du sol.
Si le sol est sableux, l’arrosage doit être fréquent.
Si le sol est argileux, il faut ajouter du compost bien décomposé à la terre de surface, ce qui apportera de meilleures conditions d’humidité et d’aération.
Si le sol est limoneux, il faut couvrir le semis de paillis pour éviter une croûte, paillis qui sera écarter dès la germination pour éviter de voir les plantules filer vers la lumière.

– Si vous semez plusieurs plantes côte à côte, pensez aux plantes compagnes. Certaines peuvent empêcher la germination de leur voisine ou gêner leur développement.

– Pour les semis de printemps ou d’automne quand la chaleur n’est pas encore suffisante, et que ce soit en ligne ou en poquets, vous pouvez abriter vos semis sous voile de forçage directement posé sur le sol ou installer un tunnel plastique ou poser des cloches sur les poquets. Cela hâtera la germination. Pensez à bien surveiller le taux d’humidité car le sol peut sécher plus rapidement, la pluie ne pénétrant pas sous les plastiques !

– Il ne faut pas oublier de mettre des étiquettes.

– Pour repérer les rangs et éviter un sarclage intempestif, on peut soit mettre des petits piquets à chaque bout du sillon, soit mélanger les graines avec des graines de radis qui lèvent plus vite et que l’on récoltera avant le complet développement des autres plantes.

– Le faux semis : 15 jours avant de semer, préparez le terrain et arrosez. Les adventices de saison auront germé. Vous n’aurez plus qu’à sarcler en surface et à semer.

Le semis sous abri, Plusieurs possibilités :

sous châssis

  • froid: il n’a reçu aucun apport de fumier chauffant,
  • tiède: on apporte du fumier de bovin ou d’ovin moins chauffant que le fumier de cheval, ou bien un fumier de cheval frais coupé de broyat de feuilles mortes.

Le châssis doit être orienté au sud.
On peut utiliser le châssis uniquement pour produire des plants à repiquer ou l’utiliser pour cultiver en place des légumes primeurs. Tout dépend de sa taille.
L’utilisation d’un châssis demande une attention constante. Il faut veiller à l’aération quand le soleil chauffe et à mettre une protection la nuit si le risque de gelée est important.

en terrine

Cela permet de déplacer les semis selon la température : à la maison, dans la serre, sous le châssis.
Dans un récipient perforé d’une dizaine de cm de haut rempli de terreau de semis, on trace des sillons peu profonds. On place les graines une par une en les espaçant de 1à3cm selon les plantes. Puis on recouvre de terreau et on tasse légèrement avec une planchette ou le plat de la main. On arrose en pulvérisant par un jet vertical pour ne pas déplacer les graines. Ensuite on peut couvrir avec un film étirable perforé ou enfermer la terrine dans un sachet plastique. Il faut surveiller la condensation qui se forme sur le sachet.
Ce procédé est utilisé pour produire des plants à repiquer en godets. On effectue ce premier repiquage dès que les plants ont 2 vraies feuilles. Il ne faut pas trop attendre car les racines ont peu de place pour se développer et vont donc se mélanger. Pour le persil, le basilic, les Lobélias, on peut repiquer en touffe, les plants étant difficiles à isoler.
L’utilisation de terrine dont le fond est perforé permet un arrosage par le fond. On place cette terrine dans un bac un peu plus grand et on arrose uniquement en versant de l’eau dans le bac. L’eau remonte par capillarité. Attention cependant à ne pas noyer la terre.
Si le fond de la terrine n’est pas perforé, le taux d’humidité est plus difficile à gérer.
Plutôt que de couvrir les terrines, on peut aussi se fabriquer des mini serres avec des barquettes à fraises ou des bouteilles plastiques.

dans la serre ou la véranda

en godets, en plaque alvéolées
On peut utiliser toutes sortes de petits récipients pour produire des plants en mottes qui pourront soit être mis en place de suite comme pour les salades, les courgettes ; soit repiqués une première fois en godets plus grands comme pour les tomates.
Le choix de la taille est fonction de la taille de la graine, de la taille de la plantule avant ses premières vraies feuilles, de la nécessité d’effectuer un premier repiquage sous abri.

Ces plaques ou ces godets seront placés dans un bac et l’arrosage se fera par capillarité comme pour les terrines.
L’avantage de ce procédé est de ne pas faire subir un stress trop important aux jeunes plantules lors du premier repiquage car on dérange moins les racines.

Il est indispensable d’utiliser semer ainsi les plantes qui développent un pivot comme les pavots, les lupins…
Après avoir légèrement tassé le terreau avec le plat de la main ou en tapotant les godets sur un plan dur, vous placez une ou deux graines dans chaque contenant. Vous couvrez légèrement ou non de terreau et vous pulvérisez à la verticale en pluie fine.
Dès la levée, vous ne conservez qu’un pied par alvéole.

en utilisant un câble chauffant
Il faut disposer d’un plateau couvert d’une bâche retenant l’eau. On étale une couche de sable ou de terre, on installe le câble en serpentin et on recouvre de terreau à semis. Ensuite on arrose abondamment ce qui permettra à la chaleur de se diffuser. Il faudra maintenir le taux d’humidité tout au long de la culture en versant de l’eau sur les bords (pour ne pas déranger les graines).

Ensuite, vous pouvez semer directement en sillons, ou bien poser les plaques d’alvéoles et les godets que vous enfoncez un peu dans la terre pour que la chaleur remonte dans ces petits containers.
L’arrosage du substrat du fond est complété par des pulvérisations en surface journalières à la verticale.
Avec un câble chauffant, on peut faire ses semis dans une serre non chauffée maintenus hors gel. S’il fait très froid, on peut mettre un voile de forçage sur les semis.
Il faut surveiller la levée des graines. Certaines auront besoin de rester à la chaleur car se développant lentement. Par contre comme les laitues, il ne faudra pas les maintenir trop longtemps au-dessus du câble car les plants s’étiolent au lieu de grossir.

Les soucis rencontrés

1 Les limaces
Elles peuvent être responsables d’une absence de levée, soit parce qu’elles ont rongé les graines, soit parce qu’elles ont dévoré la minuscule plantule avant que nous ne l’ayons vue ! Ne pas hésiter à mettre du Ferramol tout autour des lieux de semis.

2 La fonte des semis : voir sur le site la conférence de février 2014.

Pour les semis d’hiver, voir sur le site la conférence de décembre 2014

Date : 2 avril 2016
Photos / texte : Thérèse P

 

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05Mar

Les plantes compagnes par Thérèse

5 mars 2016 Annaïg Le Meliner Potager

Intervention faite par nos adhérents bénévoles

 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Ail                      Liliacée insecticide, nématicide, antibiotique, répulsif des campagnoles betterave, carotte, laitue, chicorée, épinard, tomate, fraisier, framboisier, arbres fruitiers, rosiers chou, pomme de terre, haricot, pois, fève, artichaut, asperge éviter après ail, oignon, échalote, poireau
Artichaut      Astéracée hôte d’auxiliaires chou, laitue, épinard, fève, poireau, persil ail
Asperge  Asparagacée fort pouvoir alllélopathique betterave, bette, les chicorées, les Liliacées autotoxique après 10 ans
Aubergine Solanacée haricot  pomme de terre idéal après ail, échalote, oignon, poireau
Basilic          Lamiacée répulsif aleurodes et pucerons, hôte auxilaires Curcubitacées, tomate, fenouil, fève, choux, fenouil, asperge absinthe
Bette Chenopodiacée mauvaise compagne autotoxique
Betterave Chenopodiacée céleri, coriandre, laitue, ail, oignon, chou, panais asperge, épinard, haricot, poireau, tomate
Carotte              Apiacée ail, échalote, oignon, poireau, laitue, pois, radis, tomate, haricot, les aromatiques aneth, maïs, bette idéal après ail, échalote, oignon, poireau
 Céleri                   Apiacée choux, poireau, fenouil, tomate, haricot, pois, oignon, betterave, les  Cucurbitacées autocompatible, idéal après ail, échalote, oignon, poireau,
Cerfeuil        Apiacée répulsif fourmis, pucerons, limaces, antifongique salades, radis, chou-fleur, chicorées
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Chicorées sauvages, endive, Astéracées nématicide, antimicrobien cerfeuil, navet asperge
Chicorées Scaroles Frisées Astéracées épinard asperge, chou de Bruxelles, navet
Choux        Brassicacée betterave, céleri, haricot, concombre, laitue, PDT, épinard, tomate,  fève, pois, artichaut, cerfeuil, frisée, ail, oignon, poireau, fraisier, radis, scarole, fenouil, autotoxique, 4 ans dans la rotation
Ciboulette Lilliacée répulsif, antifongique carotte, concombre, courge, fraisier, tomate, PDT,  arbres fruitiers asperge, haricot, radis
Concombre Cornichon Cucurbitacées répulsif nématodes betterave, céleri, chou, coriandre, ail, haricot, oignon, pois, radis fenouil, laitue, poireau, scarole, navet, poivron,melon, courgette, PDT, tomate autotoxique
Coriandre    Apiacée répulsif mouche de la carotte, hôte auxiliaires carotte, choux, betterave, PDT, pois, Cucurbitacées fenouil
Courges Cucurbitacées asperge, céleri, choux, haricot, laitue, mâche, maïs, pois, oignon, basilic, ciboulette, coriandre, origan PDT, radis, fenouil, tomate autotoxique
Echalote         Lilliacée répulsif de la mouche de la carotte carotte, betterave, laitue, tomate choux, pois, haricot, fève autotoxique, 4 ans dans la rotation
Epinard Chenopodiacée engrais vert bon voisin en général bette, betterave, fenouil, pomme de terre autotoxique
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Fenouil                   Apiacée hôte d’auxiliaires, répulsif, fort pouvoir allélopathique basilic, céleri, poireau, tomate, haricot, fève, pois, échalote, absinthe, coriandre, épinard, les Cucurbitacées autotoxique
Fève                     Fabacée basilic, choux, laitue, maïs, PDT ail, échalote, oignon, poireau, fenouil
Fraisier          Rosacée ail, ciboulette, échalote, oignon, poireau, épinard, haricot, laitue, mâche, navet  choux, fenouil, 6 ans dans la rotation
Haricot            Fabacée betterave, carotte, céleri,  concombre, épinard, courges, oignon, choux, radis, laitue, fraisier, PDT ail, échalote, oignon, poireau, ciboulette, pois, fenouil
Laitue       Astéracée betterave, carotte, céleri, concombre, fraisier, oignon, poireau, potiron, radis, choux, épinard, fève, navet, artichaut, cerfeuil persil, céleri
Mâche Valérianacée oignon, poireau, potiron choux
Maïs                Poacée betterave, haricot, pois, potiron, concombre laitue, oignon, carotte, céleri, chou-fleur autocompatible
Melon Curcubitacée haricot, laitue, basilic concombre, courges autotoxique éviter après tomate et poivron
Navet  Brassicacée pois, chicorées sauvages, épinard, fraisier frisée, scarole, fenouil, concombre
 Variété           Famille Caractéristiques Plantes compagnes  Plantes incompatibles Remarques
Oignon           Liliacée répulsif  carotte, laitue, mâche, poivron, radis, tomate, fraisier haricot, pois, fève autoincompatible, 3 ans dans la rotation
Persil             Apiacée répulsif oignon, tomate, artichaut, asperge céleri, pois, laitue, poireau
Poireau         Liliacée  carotte, céleri, fraisier,asperge, laitue, mâche, tomate, fenouil, artichaut bette, betterave, choux, haricot, persil, pois autocompatible
Pois                Fabacée PDT, laitue, carottes, navet, concombre, chicorées, maïs, courges, navet, choux, céleri ail, échalote, oignon, poireau, persil, tomate, fenouil, autotoxique, 4 ans dans la rotation
Poivron Solanacée oignon, carotte, pois aubergine, courges, épinard, tomate idéal après Allium, choux, maïs
Pomme de terre Solanacée céleri, choux, coriandre, fève, haricot, pois, radis, coriandre tomtae, courges, carotte, oignon, melon, épinard, concombre, cornichon autotoxique, 4 ans dans la rotation
Radis   Brassicacée carotte, concombre, cornichon, céleri, épinard, PDT, tomate, oignon, pois, cerfeuil, laitue, haricot ciboulette, choux
Tomate Solanacée fort pouvoir alllélopathique basilic, asperge, céleri, choux,  concombre, haricot, oignon, persil, poireau betterave, aubergine, courges, épinard, PDT, pois, fenouil, poivron, carotte, laitue, chicorées idéal après Allium, choux

association légumes et fleurs       association légumes et fleurs en carré

Date : 5 mars 2016

Texte / Photos : Thérèse

 

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